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Chapitre quatre

Je poussai la porte du club et rejoignis l'homme qui semblait être le professeur du club. Il se baladait entre ses élèves qui donnait des coups dans les airs, ils allaient sûrement passer aux sacs dans peu de temps.

-Bonjour monsieur, je suis la fille de l'appel téléphonique.

-Bonjour mademoiselle, bienvenue au club. Puis-je savoir votre nom ?

-MiSeon. Kang MiSeon.

-Hm... très bien. Suivez-moi.

Je le suivis jusqu'à un petit bureau dans le coin de la pièce. Je m'installai sur la chaise en face de celui-ci et suivis chacun de ses mouvements.

-Vous faisiez une autre activité auparavant ?

-Non.

-Ah bon. Puisque je remarque que vous êtes aussi concentré que quelqu'un qui exerce un art martial.

-Non, ce n'est pas le cas. Si vous avez remarqué ça c'est simplement un trait de ma personnalité : toujours à l'affût de quelque chose.

Il hocha simplement de la tête, avec un petit sourire en coin. Il tourna un document pour me le mettre sous les yeux, m'expliquant qu'il s'agissait de la feuille d'inscription et que je devais signer au bas de la feuille. Je pris un stylo qui traînait sur le bureau puis apposai ma signature. Je signai un chèque puis nous nous serrâmes la main.

-Bienvenue au club, MiSeon. A partir de maintenant, on se tutoie.

Je souris, touchée par cette proximité. Faire partie d'un club voulait aussi dire rencontrer de nouvelles personnes, entrer en contact avec d'autres individus. Ça allait peut-être m'aider à atténuer mon côté misanthrope qui commençait à me peser sur le cœur. Comme je n'avais pas encore la tenue pour pratiquer la boxe, j'allais commencer à partir de samedi ; le club était ouvert le mercredi et le samedi soir, de 18h à 19h30. Une demi-heure d'échauffement avant de taper dans les sacs ou quelqu'un, au choix. Avant de partir, je baladais mon regard dans la salle : elle était très bien équipée, avec du matériel dernier cri. Il y avait plus de garçons que de filles mais les inscrits n'étaient pas plus de dix. Un petit club peinard, tout ce que j'aimais.

Je quittai le club direction le centre commercial : j'allais directement acheter ce que j'avais besoin pour pratiquer la boxe, comme ça ce sera fait. Cependant, j'étais encore perturbée par ce que j'avais découvert dans l'enveloppe, j'avais du mal à ne pas faire attention où je mettais les pieds. Je cognais plusieurs personnes, mais c'est pas pour autant que je m'excusais. J'entrai enfin dans le magasin de sport et demandai à un vendeur de me conduire directement au rayon qui m'intéressait. Alors qu'il allait commencer à me conseiller, je lui dis que je savais ce que je cherchais. Or, je ne m'y connaissais pas trop. Ma fierté m'avait encore joué un sale tour. Je soupirai d'exaspération mais réfléchis tout de même correctement par la suite.

Après vingt minutes de réflexion, je me dirigeai enfin vers la caisse. J'avais observé les autres inscrits suffisamment longtemps pour enregistrer ce dont j'avais besoin pour boxer. Maligne, n'est-ce pas ? Une fois mes articles payées (avec vous savez quel argent), je quittai le magasin et décidai de faire un petit tour avant de repartir à la maison. J'observais les vitrines une à une, mais mon esprit était ailleurs. J'avais l'impression que chaque personne qui posait son regard sur moi savait ce que j'avais découvert, j'en devenais presque parano et ça en devenait insupportable. Je décidai enfin de rentrer chez moi, gênée par cette situation. Je pris le bus que j'avais pris un peu plus tôt puis rentrai dans mon immeuble.

Une fois chez moi, je rangeai mes achats dans mon armoire puis m'assis sur mon lit. Mes pensées étaient tournées vers un endroit bien précis, comme si un fil invisible voulait tirer ma tête vers celui-ci. Pour le regarder franchement en face, pour l'affronter droit dans les yeux, dans le blanc des yeux. Comme s'il était mon nouvel adversaire. Celui contre lequel j'allais devoir me battre.

Je secouai la tête. Je devenais folle à cause de cet argent, je devais à tout prix le faire disparaître mais pas dans un trop gros achat. Petit à petit. Comme on dissout de l'aspirine dans un verre d'eau. Liquider l'argent, c'est ce que je devais faire maintenant. Je me penchai vers la latte et l'ouvris pour extirper l'objet de mon agitation.

-Que vais-je bien pouvoir acheter ?

J'avais beau réfléchir, je ne trouvais pas. Même si j'étais sans emploi maintenant, je ne voulais pas garder cet argent, il allait sûrement m'attirer des problèmes. Je cherchai ce que j'avais bien besoin en ce moment mais rien ne me vint en tête. Cependant, je choisis de garder 5 000€ pour moi, et l'argent qu'il restait allait disparaître dans je ne sais quoi. Je me levai et marchai lentement jusque dans le salon. Je pris place sur le canapé, observant l'argent posé sur la table basse. Mon ordinateur marche bien, mon appartement est en ordre, j'ai tout ce qu'il me faut, je ne suis pas dans le rouge. Bien.

Je me levai pour aller me faire un chocolat chaud. Il fallait à tout prix que je trouve une idée, je le sentais au plus profond de moi-même que si je ne faisais pas disparaître cet argent, j'allais bel et bien me retrouver en enfer. Je touillai le sucre dans ma tasse et rejoignis la fenêtre pour observer la nuit qui recouvrait lentement la ville. Une femme promenait son chien, comme tous les soirs, je suppose. Non loin de là, un couple heureux rejoignait leur voiture pour aller faire une virée en ville, sûrement. Tandis qu'au bout de la rue, un individu faisait les poubelles.

Mon sang ne fit qu'un tour.

Mais oui !

Je posai ma tasse sur le plan de travail et courus jusque dans le salon pour récupérer l'argent. Je rejoignis l'entrée, m'habillai de mon manteau et me chaussai de mes baskets. Je n'oubliais pas de mettre mon masque noir puis sortis en courant. Quand je fus arrivée sur le trottoir, l'individu avait disparu. Je n'abandonnais pas mon idée pour autant, je courus rejoindre mon garage et sortis ma voiture. Celle-ci en marche, je roulai à toute allure jusque dans le centre-ville. Je me garai sur un parking non loin de tout ce que j'allais faire. J'allais d'abord au centre d'accueil, qui aidait les personnes les plus démunies. J'entrai dans le local, ignorant toutes les personnes qui me dévisageaient : une femme à l'allure de gangster n'inspire pas vraiment la confiance, à vrai dire. La dame à l'accueil crut à un hold-up et leva les mains en l'air. Je me contentai de poser 1 000€ sur la table en face d'elle. Elle me dévisagea, les larmes aux yeux. Alors que je quittai les yeux, je l'entendis me crier un "merci" désespéré. Ce qui m'arracha le cœur.

Pendant toute la soirée, je n'avais fait que ça : donner, donner, donner. J'avais fait tous les établissements d'aide aux plus démunis. Tout l'argent y était passé. Je rentrai chez moi immédiatement, comme si j'avais peur que quelqu'un m'ait surpris. Je rejoignis mon appartement, enlevai mon manteau, mes baskets et mon masque, puis rejoignis ma chambre. Je m'allongeai sur mon lit... et commençai à pleurer.

Ce que j'avais fait me rappelait trop de souvenirs : j'avais aider bon nombre de personnes qui ne s'étaient même pas souciées de moi une seule fois. Une fois leur besoin accompli, ils m'avaient délaissé de toute leur attention. J'étais naïve, mais je m'étais forgée un caractère de merde après cela.

Mais pour ce soir, j'avais rattrapé toute la méchanceté que j'avais fait depuis que j'avais changé. Je me sentais... bizarre. J'étais partagée entre une douce nostalgie et une peur ardente de recommencer à être faible. Mais aussi, le fait d'avoir accompli une bonne action après tout ce temps à avoir été arrogante et froide et le fait de revenir aux sources de ma vraie personne.

MiSeon. Celle qui a tout donné et qui n'a jamais rien eu en retour. Mais jamais elle ne s'est plainte. Et c'est bien ce qui m'effrayait en ce moment-même. Je ne voulais pas que ce cauchemar recommence, que les gens profitent de ce moment de faiblesse pour me réutiliser, pour faire de moi leur marionnette. Me manipuler, tout simplement. Je m'étais masquée, dans un élan psychologique, afin que personne ne me reconnaisse pour me retrouver et agir sur moi. J'avais donc pu accomplir ma bonne action en toute quiétude, pour des gens qui méritaient plus cet argent que moi. Ces gens ne sont pas méchants, ils sont inoffensifs et ne font donc pas partis de la catégorie de personnes dont je parle. Donc tout va bien.

Il y a du bon dans chaque personne, même dans le plus froid des cœurs. J'avais peut-être changé après tout ce temps, mais j'avais conservé mes valeurs. Si cet argent est parvenu jusqu'à moi, c'est parce que la vie m'avait lancé un tout autre défi, différent de tous les autres qui me mettait à l'épreuve d'endurance. Celle-ci était plutôt morale, pour me montrer que je restais fidèle à moi-même malgré toutes les souillures que j'avais connu.

C'est le sourire aux lèvres que je m'endormis peu à peu, bercé par l'apaisement.

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