Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre deux

C'était il y a longtemps. J'étais à l'apogée de ce que tout le monde appelait "la popularité". Chacun d'entre nous essaie de se faire une place dans la foule, de se faire un nom. Il y a ceux qui se démarquent et ceux qui suivent ces gens-là. J'étais celle que tout le monde appréciait, qui rendait service à tout le monde et qui jamais n'avais été égoïste. C'était avant, tout ça.

-MiSeon, remue-toi un peu.

Je sursautai à l'entente de la voix grave de mon directeur-adjoint. Poings sur les hanches, il secouait la tête avec un air de mépris.

-C'est bien parce que tu es jolie que je te garde. Sinon, tu serais partie depuis un bon moment. Alors dépêche-toi de te mettre au travail !

J'étais employé dans une grande surface, je m'occupais de l'étiquetage. Pas très passionnant, ça paye pas des masses, mais au moins je pouvais avoir une rentrée d'argent. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ma descente aux enfers s'est arrêtée juste avant que je sois criblée de dettes et poursuivie par les créanciers. Je ne dépensais plus pour me faire plaisir, ce temps-là a disparu depuis un moment déjà.

Quand vint la pause du matin à dix heures, je rejoignis l'entrepôt des marchandises avant de sortir par la porte arrière afin d'aller fumer une clope en toute intimité. J'aimais beaucoup le calme, surtout après avoir passé la nuit dans une boîte de nuit agitée. L'alcool me faisait encore tourner la tête mais comme j'avais l'habitude, cela ne se voyait pas et surtout, ne se sentait pas. Sinon j'aurais de graves ennuis quand même.

J'étais en train d'admirer la volute de fumée qui s'échappait de mes lèvres quand je repensais à la lettre que j'avais reçu ce matin. Je l'avais oublié si vite qu'elle était revenue dans ma tête à la même vitesse. De quoi s'agissait-il ? A vrai dire, je m'en foutais un peu. Les histoires à deux balles ça ne m'intéresse pas, y'a que dans les romans qui puent l'eau de rose que ça arrive. Sur cette pensée, je jetai ma cigarette au sol et rejoignis mon poste en soupirant. Dormir que trois heures, ce n'est pas très bon.

-Ah, tu tombes bien, MiSeon ! Tu peux pas venir m'aid...

-Sans façon, merci.

Eberluée, ma collègue qui était chargée de vérifier les livraisons me regarda passer dans l'entrepôt sans pouvoir prononcer un seul mot. Ouais, les gens comme moi y'en a pas beaucoup, mais ça existe.

Je rejoignis le rayon des confiseries dans lequel je devais étiqueter les produits. Je reportai mon attention sur la feuille qui comportait les prix à modifier puis changeait l'étiquette du produit en question.

-Excusez-moi, où est-ce que je pourrais trouver le...

-Demandez à mon collègue là-bas, il saura mieux vous répondre.

-Ah... d'accord, merci !

Je levai les yeux de ma feuille qu'à partir du moment où la mère de famille était dos tourné. Je fis une légère grimace avant de murmurer pour moi-même :

-Il saura surtout être plus aimable que moi.

Je penses quand même aux gens. Ca arrive pas souvent mais ce n'est pas impossible non plus. Enfin, c'est pas à ce rythme que les étiquettes vont se modifier toutes seules. J'en étais où ? Et puis merde, c'est pas la pause, là ?

-Mademoiselle Kang.

Oups.

-Oui, monsieur le directeur ?

-Passez-vous une bonne journée ?

-Heu... merveilleuse et vous ?

-Horrible. J'ai comme un petit problème.

-De quoi s'agit-il, monsieur ?

-Il y a qu'une employée est arrivée en retard plusieurs fois, qu'elle s'est trompée dans les étiquetages plusieurs fois et qu'elle prend beaucoup trop de pauses à mon goût. Voyez-vous donc à qui je fais référence ?

-La stagiaire ?

Le directeur haussa les sourcils puis se mit à rire.

-La stagiaire, comme vous dites, est plus compétente que vous ! C'est bien de vous que je suis en train de parler ! Alors j'ai une petite nouvelle à vous annoncer, qui est ni bonne ni mauvaise quand on prend du recul. Vous êtes virée !

-Ah oui, vous avez raison.

-De quoi ?

-Elle est ni bonne ni mauvaise, cette nouvelle, et vous avez raison.

-Expliquez-moi, je ne comprends pas.

-Eh bien, elle est bonne puisque je ne vais plus voir votre sale gueule tous les jours. Et elle est mauvaise parce que vous allez perdre une si belle personne que je suis. Quelle dommage, n'est-ce pas ?

Je lui plaquai mon matériel et ma chemise à l'effigie de la grande surface sur son ventre dodu avant d'aller chercher mes affaires aux vestiaires.

-Oh, j'oubliais ! Vous criez un peu trop fort quand vous vous envoyez en l'air avec votre secrétaire. Tout le monde est au courant, je suis navrée.

Puis je fis volte-face pour aller définitivement aller chercher mon manteau et mon sac, sous les yeux de merlan frit de mon directeur.

Une fois sortie du magasin dans lequel je n'irais plus faire mes courses (ou bien si l'envie me prend de venir faire chier quelqu'un qui m'aura fait chier pendant ces trois mois de travail ici), je rejoignis ma voiture afin de vite rentrer chez moi. Je n'avais qu'une pensée : MON LIT. Je chercherai du travail plus tard. Pour l'instant, j'ai le droit à quelques jours de repos. Mais... c'est pas si mal de toucher le RSA, non ?

Arrivée chez moi, je me changeai pour une tenue plus décontractée et me préparai un petit chocolat chaud avant de rejoindre ma chambre. J'allumai la télévision et matai quelques séries tout en sirotant le breuvage chocolaté avant de rejoindre les bras de Morphée. Une journée comme je l'aime.

Quand je me réveillai, il était 19h07. J'avais dormi comme un loir pendant pratiquement 8h. Il était temps pour moi à présent d'aller casser la croûte, prendre une bonne douche et me préparer à sortir pour ce soir. Motif : perte d'emploi. Ca arrive à tout le monde. Et une petite voix me dit que ça arrive aussi à tout le monde de se trouver des excuses pour boire comme un trou.

J'avais opté pour un jean troué avec un top noir accompagnés de chaussures style timberland. Je mis un pull en plus et mon manteau avant de prendre mon sac et quitter mon appartement direction le centre-ville. J'avais pris ma voiture hier mais aujourd'hui, je rentrerai à pied. Si je ne finis pas sous les draps d'un inconnu, auquel cas tout dépendra de où il habite pour rentrer chez moi. Le métro, ça sauve des gens qui créent des histoires sans lendemain.

-Dis-donc, y'en a du monde ici.

Quand j'arrivais à la boîte de nuit que j'avais choisi pour ce soir, je constatai qu'elle était pleine à craquer. Je regardai ma montre : 21h36. Il est encore tôt mais les gens sont déjà chaud patate. Je m'aventurai au milieu des beaux gosses et des putes de luxe pour aller m'asseoir au bar. Le barman me reconnut et me salua de son sourire ravageur avant de prendre ma commande : un sex on the beach. Bue à la paille, la vodka faisait plus vite effet.

Deux heures plus tard, un homme me rejoignit et me lança un petit regard qui en disant long.

-Noooon, j'ai pas envie. Dégage !

Il rattrapa ma main avant de la poser sagement sur le bois du bar. Comment a-t-il osé stopper la gifle du siècle, ce connard ?

-Et si on faisait un concours de celui qui boit le plus de shots ?

J'arquai un sourcil et constatai qu'il avait sa petite bande de rigolos autour de lui. Je me mis à rire puis acceptai à une condition :

-C'est toi qui paye la totalité des verres, mon beau.

Les autres sifflèrent de ma détermination, il accepta néanmoins. On ne refuse pas une jolie minette comme moi, surtout si on pense défoncer son petit cul dans une heure. Sauf qu'il ne savait pas que je tenais très bien à l'alcool. Pas de chance.

Une heure plus tard, sous les applaudissements et les sifflements de la foule, l'homme qui m'avait proposé de jouer finit à terre avant d'être tracté par deux de ses amis pour sortir de la boîte de nuit. L'argent qui avait été parié me revint de droit, ce qui me faisait un petit bénéfice sur ma journée merdique d'aujourd'hui. Si buveuse d'alcool était un métier, mon vieux.

Je sortis à mon tour des lieux, alors qu'il n'était que 2h43. J'avais mal aux tripes, j'avais besoin de dégueuler. Je m'appuyai entre une poubelle et un mur et fis ce que j'avais à faire avant de me redresser et constater que quelqu'un m'observait.

-Y'a... un blèm ?

-Tu as besoin d'aide.

-Heu... pardon ?

-Laisse-moi t'aider.

Je l'observai quelques instants avant de me mettre à rire.

-Ecoute, c'est pas mon genre de faire des déclarations mais dans ma vie, personne n'est venu m'aider alors c'est pas maintenant que les choses vont changer. Allez dégage, j'veux plus te voir.

Je le bousculai à l'épaule et marchai direction mon appartement. Je ne marchai pas droit, je titubai. Je voyais flou, ma tête tournait. Dans un ultime élan, je fis quelques pas avant que mes jambes ne se dérobent sous le poids de mon corps. Je perdis alors connaissance, au fur et à mesure de connaître la froideur du trottoir. Y'a pas une soirée pour rattraper l'autre. Ou plutôt, toutes les autres.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro