Bonsoir, bonjour. Nous voici de retour pour le récap du mois, un peu plus touffu que le mois dernier (c'est pas difficile en même temps). Alors allons-y !

Côté écriture rien de neuf sous le soleil, j'ai rien écrit, j'ai même renoncé à faire mon challenge carême cette année par manque de temps et d'énergie (j'ai eu pas mal de souci de santé). Voilà.

Côté lecture j'ai lu pas mal de nouvelle, format plus simple à lire pour moi quand je travail (donc attendez-vous à en revoir les prochains mois) :

Eparpillés sur la mer de Mina Jacobson

Une planète conquise par la montée des eaux, où les survivants fonctionnent en essaims, dans un silence de tous les instants. Mais est-il nécessaire de parler quand votre esprit est directement connecté à ceux des membres de votre groupe ? Et quel avenir pour ces êtres qui n'ont plus d'humain que leur apparence ? Avec « Eparpillés sur la mer », Mina Jacobson se penche sur les questions croisées de l'individualisme et de la grégarité, et sur l'avenir d'une civilisation qui devra nécessairement s'adapter à de nouvelles conditions environnementales, interrogeant par là même le rôle et les méthodes des grandes firmes dans cette éventuelle version de l'Histoire.

Les passages à la troisième personne du pluriel sont excellent, certains moments sublimement écrits, le concept est très bon. Mais l'intrigue reste assez convenu.

Qisiose d'Emmanuel Quentin

Destination : Une station d'aiguillage, dans un obscur système planétaire ; là, assis dans sa cabine, Qisiose rêve de changer d'horizon, de voir du pays, mais sans trop savoir ce qui le motive. Une pulsion, une envie, ou peut-être un souvenir caché dans les replis de sa mémoire. Une chose est sûre, il doit partir, même s'il ignore encore où cet irrésistible besoin d'évasion va le conduire. // Avec « Qisiose », Emmanuel Quentin nous propose de faire un voyage initiatique d'un genre nouveau, à la frontière entre Science-Fiction et spiritualité. Un hymne à la Vie qui prend les chemins détournés de la perte et de la séparation pour nous conduire au cœur même de l'existence, là où son sens le plus profond nous apparaît, d'une terrifiante beauté.

Une belle nouvelle, prenante, intéressante, bien écrite. C'est original, une quête étonnante avec une excellente fin. 

Fées de lait et stèles d'argent d'Alice Lathuillière

Destination : un ailleurs peuplé de satyres, de nymphes, de sphynges et de fées aussi fragiles que des flocons de neige. Kalos, lui, est un satyre. Un satyre sculpteur. Mais un matin, il décide de partir, poussé par une nostalgie qu'il ne comprend pas. Il lui faut des réponses. Car sait-il réellement qui il est, et ce qu'il fait là, dans ce monde de légendes ?

Avec « Fées de lait et stèles d'argent », Alice Lathuillière convie onirisme antique et poésie moderne à un banquet où l'étrange côtoie le merveilleux de la plus délicate des façons. Une nouvelle que l'on arpente d'un pas suspendu, les regards en balade et l'esprit vagabond. Comme dans un rêve.

Une quête de soi dans un univers très créatif avec de la mythologie très bien utilisée et reprise. Une excellente découverte.

Le Bazaar K. de Clément Rouault

Destination : les confins du Système solaire où notre héros a été envoyé par son père pour écrire de la "poésie spatiale", muni d'un stylo quatre-couleurs et d'une quantité limitée de papier. A quelle fin ? Le punir d'une vie de débauche et de farniente. Certainement pas pour l'amener à faire la plus grande découverte de l'humanité. La plus grande, et sans doute également la pire.

Je n'étais pas fan du tout du style d'écrire, la nouvelle elle-même est un peu longuette à mon goût vu  ce qu'elle raconte.

Le fruit de leurs entrailles, l'œuf d'Estelle Faye et Arnauld Pontier

Oui, mais non. Oui, cette nouvelle est excellente, mais non, elle n'est pas assez longue pour le format chronopages. Alors qu'en faire ? Comment permettre à nos amis lecteurs de la découvrir quand même ? Et si nous réunissions les textes trop courts dans des hors-séries semestriels ? Bonne idée ! Nous appellerons ça les Wiménons, ils ne seront disponibles que dans l'abonnement, et seulement en format papier. Ce sera notre façon bien à nous de remercier chaque Voyageur et chaque Voyageuse littéraire pour son soutien au fil des mois.

Pour ce premier hors-série, place au germe oblong du vivant et à la matrice originelle avec deux textes rondement menés, le premier par Estelle Faye et le second par Arnauld Pontier. Alors, heur-œufs ?

Deux nouvelles très intéressantes. La première présente un système de magie original, violent. La second est cocasse, amusante surtout par sa fin.

Album culte de Louise Roullier

Destination : la platine d'un tourne-disque échappé des années 70, et sur laquelle un album mythique continue de tourner dans les esprits, quarante ans après sa parution. Et après la disparition des musiciens à l'origine de ce chef d'œuvre intemporel du rock progressif, le groupe Khron. Une disparition dans des circonstances on ne peut plus inexplicables.

Avec « Album culte », Louise Roullier continue son exploration du temps et de ses innombrables chemins de traverse, en connectant cette fois les époques et les générations à l'instar de ces standards que l'on écoute encore, des décennies après leur sortie. Une nouvelle comme un hommage à ces artistes qui ont su, à travers les âges, donner ses lettres de noblesse au mot "postérité".

Nouvelle un peu prévisible. N'étant de plus pas fan de rock ça m'a peu parlé. Mais ça reste bien écrit et plaisant.

A clash of kings de G.R.R Martin

A SONG OF ICE AND FIRE: BOOK TWO

In this thrilling sequel to A Game of Thrones, George R. R. Martin has created a work of unsurpassed vision, power, and imagination. A Clash of Kings transports us to a world of revelry and revenge, wizardry and warfare unlike any we have ever experienced.

A comet the color of blood and flame cuts across the sky. And from the ancient citadel of Dragonstone to the forbidding shores of Winterfell, chaos reigns. Six factions struggle for control of a divided land and the Iron Throne of the Seven Kingdoms, preparing to stake their claims through tempest, turmoil, and war. It is a tale in which brother plots against brother and the dead rise to walk in the night. Here a princess masquerades as an orphan boy; a knight of the mind prepares a poison for a treacherous sorceress; and wild men descend from the Mountains of the Moon to ravage the countryside. Against a backdrop of incest and fratricide, alchemy and murder, victory may go to the men and women possessed of the coldest steel . . . and the coldest hearts. For when kings clash, the whole land trembles.

Excellent tome 2 ! On passe de retournement de situation en retournement de situation, les dialogues sont bien écrits, les personnages tous captivants. Certains point de vue qui paraissaient moins intéressant comme celui de Bran ou Jon pour moi devienne vraiment très intéressant, d'autres paraissent moins intéressant conne celui de Daeneris. J'ai hâte de lire la suite. J'ai mis du temps à le lire mais quelle aventure ! 

Envie :

Le talent est une fiction de Samah Karaki

Si le talent comme capacité innée ne repose sur aucune réalité scientifique, il nous est néanmoins difficile de renoncer à cette fiction. Pourtant, invoquer un ingrédient magique pour expliquer que certains échouent quand d'autres réussissent n'est pas sans conséquences. À partir des dernières données de la recherche et en s'appuyant sur des figures de la culture populaire, Samah Karaki, docteure en neurosciences, explore les mythes qui sous-tendent notre rapport au mérite et met au jour les facteurs sociaux, culturels ou individuels qui permettent de développer des compétences hors du commun. Sans nier l'influence de l'hérédité, sans prétendre que tout le monde est capable de tout, l'autrice invite à réfléchir, dans un monde obsédé par le résultat, au modèle de société auquel nous aspirons, aux réalisations collectives, à la liberté et au plaisir.

La faculté des idées noires de Collectif

Avoir eu une enfance déprimante dans un village minier ne lui a pas suffi. Pat Poe veut toucher le fond, connaître les affres du doute et du désespoir, explorer la face obscure de l'humanité. Ne lui reste donc qu'une seule option : aller directement à la FIN, autrement dit la Faculté des Idées Noires, cette prestigieuse institution dans laquelle des étudiants en provenance des quatre coins du pays peuvent littéralement se vautrer dans le malheur. Jusqu'à l'issue fatale, dans le meilleur des cas. Mais s'il y a bien une chose à laquelle Pat Poe ne s'attendait pas, c'était de vivre une véritable aventure digne des plus grands héros, lui qui cherchait seulement un endroit où se lamenter en paix.

Disons-le, jamais cadavre exquis n'aura si bien porté son nom ! Car non seulement cette œuvre collective, écrite à vingt-six mains* et dans les règles de l'art, est de la plus exquise noirceur, mais qui plus est, elle foisonne de cadavres en tout genre, des plus déjantés aux plus inquiétants. Le tout illustré avec brio par Francis Malvesin et servi dans une ambiance lugubre en diable. Amateurs d'humour noir et de littératures atypiques, ce petit bijou de causticité est fait pour vous !

Le Voyageur en noir de John Brunner

Le Voyageur en Noir est une réédition du roman de John Brunner Le Passager de la Nuit.

Le monde est en proie au chaos : la magie règne, l'humanité ploie sous le joug des tyrans et des dieux, et même les lois de la causalité semblent incertaines. Mais un mystérieux individu vêtu de noir, appuyé sur son bâton de lumière, parcourt les terres et remplace petit à petit le chaos par l'ordre, amenant l'humanité vers un nouvel âge de rationalité. Est-il homme ou dieu ? De qui tient-il son autorité et ses pouvoirs extraordinaires lui permettant d'exaucer les vœux les plus fous ? Et si son rôle est de mettre fin à l'âge de la magie, n'est-il pas voué à se détruire lui-même ?

Le miroir de nuit d'Ardelle T Hel

Avril 1869. Deux jeunes Anglais se perdent, un soir d'orage, dans une forêt de Roumanie. Le comte Stanislas Oglinda de Noapte leur offre l'hospitalité dans son château. Sauvés ? Non, car ils ne sont que des proies pour ce prédateur. Ce dernier se contente cependant de les séparer. Pour quelle raison ? Et cet homme, tout à tour adorable de gentillesse et monstrueux de cruauté, est-il un ange ou un démon ?

Dans sa quête pour retrouver Antha, sa cousine, Sebastian Dawley obtiendra l'aide d'une villageoise médium et d'une vampire avide de vengeance.

Ensemble, ils découvriront la vérité sur le passé du comte. À moins que cette révélation ne dissimule un secret bien plus horrible...

Monstres de Stéphane Servant illustré par Nicolas Zouliamis

Lorsqu'un cirque itinérant débarque dans son village, le jeune Otto s'y rend, intrigué par l'annonce d'une bête terrifiante, d'un Monstre en lettres majuscules ! Mais sous le chapiteau, quand le rideau se lève enfin, c'est la surprise totale, autant pour les spectateurs que pour le lecteur... À cheval entre roman graphique et roman illustré, un livre inclassable d'une poésie éblouissante qui nous rappelle que nous sommes tous le monstre de quelqu'un.

Et voilà pour ce mois-ci. Et vous quelles belles lectures avez-vous eu ce mois-ci ? Qu'avez-vous écrit ?