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Chapitre 36

Je m'approche pour m'asseoir sur le lit de ma sœur, regardant ma lettre que j'ai pris entre mes doigts. Je vois Timéo ne pas savoir où se mettre et ne pas savoir quoi faire. Il observe les lieux, mal à l'aise, ma mère, de son côté, est allée s'appuyer contre l'encadrement de la porte, observant nos comportements. Elle finit par soupirer, attirant nos regards. 

- Je vais vous laisser. Je pense que vous en avez besoin. Timéo, ne soit pas gêné. Tu étais le petit-ami de ma fille, tu as le droit d'être là, tu as le droit de regarder ses affaires. Et Mathis, je ne te dis rien, je sais que tu n'as jamais attendu l'autorisation de qui que ce soit pour fouiller les affaires de ta sœur depuis que vous êtes petits. Je doute que ça change aujourd'hui. 

- Hm.. 
- D'accord. Merci. 

Elle tire la porte, la laissant contre, et on entend ses pas s'éloigner vers l'escaliers. Nous restons immobiles encore quelques minutes avant que je ne vois Timéo s'avancer timidement du lit. Je me décale pour lui laisser de la place vers la lettre, qu'il puisse s'asseoir aussi. Je continue de tourner la mienne dans mes mains alors qu'un coin de la sienne s'oriente vers le sol, signe que quelque chose de plus lourd que la feuille de papier se trouve dedans. Ce ne doit pas être bien gros, vu que l'objet ne se remarque pas sans soulever l'enveloppe. 

J'oriente mon regard vers ses yeux fermés, mais il doit sentir mon regard parce que lorsqu'il les ouvre, ils tombent immédiatement dans les miens. Je prends mon courage à deux mains, détournant mes yeux sur la lettre et ouvre l'enveloppe, d'une main tremblante et moite. Je n'avais pas remarqué que mes mains étaient aussi moites. Je sors le papier qui semble rempli de mots de chaque côtés. 

"Mathis,

Tu es et seras toujours mon petit frère. Je t'aime et je t'aimerai toujours. Aujourd'hui, tu es sans doute avec Timéo..."

J'interromps ma lecture pour jeter un regard étonné vers l'autre garçon présent dans la pièce, qui m'adresse un regard interrogatif. Je hausse les épaules et reprends ma lecture.

"... et si Maman a respecté ce que je lui ai demandé, vous n'êtes que deux, dans ma chambre. J'ai fait une lettre pour vous quatre, enfin, pour vous quatre ! et mes deux autres colocs, mais ça, c'est Timéo qui s'en chargera. 

Je suis désolée. Tu dois te poser plein de questions, comme pourquoi est-ce que vous avez une lettre entre les mains aujourd'hui, pourquoi je vous en ai fait une, pourquoi je ne t'ai jamais réellement parlé de Timéo, et plein d'autres choses. Ne t'inquiète pas, je vais t'expliquer. Cela doit te surprendre, cette façon que j'ai de t'écrire, je ne parle pas de cette façon à l'oral, mais lorsque j'ai un crayon entre les doigts où que je suis sur mon ordinateur, j'oublie mon langage habituel et je parle en "vrai" français, enfin, en respectant les règles, que ce soit pour la négation, ou autre, bref. 

Déjà, pour commencer, si tu as cette lettre entre les mains, c'est que le traitement n'a pas réussi. J'écris ces lettres pendant une permission de sortie. J'aurais aimé ne pas avoir à en venir là, mais je n'ai pas vraiment le choix. Je sais que tu n'aimes pas l'hôpital. Je sais que tu n'aimes rien de ce qui peut te faire penser que je ne m'en sortirai pas. Je te comprends ! Si je le pouvais, je fuirais cet hôpital. Je profiterai des derniers instants qu'il me reste, s'ils sont bien les derniers. Mon Dieu, si tu savais à quel point j'espère que tu ne liras jamais tout ça et que je jetterai ça en rentrant lorsque je serais guérie ! 

Maintenant, pourquoi est-ce que je ne t'ai jamais parlé de Timéo, enfin, comme de mon petit-ami, je veux dire. Parce que tu ne t'en souviens peut-être pas, mais je t'ai déjà montré des photos de Juliette, Alexis et Timéo. Je t'ai parlé de chacun des trois, sans préciser que Timéo était mon copain. Je l'aime, tu sais, vraiment. Je l'ai aimé comme je n'ai jamais aimé personne et comme je n'aimerais jamais plus personne, si tu as cette lettre entre tes mains. Mais ce que tu ne sais pas, c'est que j'ai observé chacune de tes réactions quand je t'ai montré des photos d'eux. Tu n'as pas beaucoup vu les photos, mais ton regard s'est illuminé quand il s'est posé sur le visage de Timéo. Je l'aimais. Je l'aimerai toujours, qu'il n'en doute jamais. Mais je t'aimais aussi. Je t'aime aussi, tu es mon petit frère, je n'aurais jamais voulu te blesser. Je ne voulais tout simplement pas te blesser. J'avais bien vu comment tu regardais rien que sa photo. Je connais ce regard. Je sais qu'il te plaisait avant même que tu ne le rencontres. Je ne peux pas t'avancer sur les sentiments de Timéo, mais je sais que tu sauras l'épauler si je ne m'en sors pas. Et vu le garçon génial qu'il est, je ne doute même pas que tes sentiments pour lui s'approfondiront quant tu apprendras à le connaître. 

Enfin, - parce que cette lettre devient longue, quand même ! - ne t'en veux pas. Je sais à quel point tu as horreur des hôpitaux, alors pour venir voir ta sœur, mal en point, dans une chambre, dans ces tenues horribles de l'hôpital, je peux comprendre que ça t'ai fait peur et que tu n'aies pas voulu venir. Au début j'étais triste que tu ne viennes pas. Je n'ai jamais pu te dire que je t'aimais de vive voix. Mais je ne t'en veux pas. Je t'aime, petit frère, je ne veux pas que tu t'en veuilles de ne pas être venu. Sofian m'a dit que tu t'en voulais. Je ne t'en veux pas. Je ne veux que ton bonheur. 

Je vais arrêter cette lettre ici, je n'arriverais jamais à m'arrêter de t'écrire tant j'ai de choses à te dire. 

N'oublie jamais que je t'aime, que je ne t'en veux pas et surtout, que tu as le droit au bonheur. 

Jess"

Je replis la lettre, réussissant à la ranger dans son enveloppe malgré mes tremblements et les larmes qui troublent ma vue. Je serre la lettre dans mon poing et j'appuie l'autre contre l'un de mes yeux. Je me penche, allant poser mon coude sur mon genou. Je ne sens pas le matelas s'affaisser quand Timéo se rapproche de moi. Je sens juste son bras se poser sur mon dos tandis que sa main vient serrer mon épaule alors qu'il me ramène contre lui. 


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