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Chapitre 2

Mon téléphone vibre. Je regarde l'écran, un message de ma mère qui me dit qu'elle ne rentrera pas chez nous ce soir. De toutes façons, je dors chez Sofian, donc je m'en fous. Je lui réponds que moi non plus et elle se contente d'un "OK" comme réponse. Comme quoi, tous les parents ne se préoccupent pas autant de leurs enfants. Mon père va certainement passer sa nuit à boire pour combler l'absence de ma mère, il ne remarquera même pas mon absence. Je passe rapidement déposer mes cours de la journée chez moi, prends ceux de lundi et des vêtements de rechange. Les parents de So sont habitués à ce que je reste chez eux, ils sont comme ma deuxième famille, ils m'ont vu grandir et à l'époque - j'ai l'impression de parler comme un vieux, mais bon -, sa mère était très amie avec la mienne. Elles se sont beaucoup éloignée quand ma soeur a été hospitalisée, mais je suis resté très proche d'eux. Je sais que je pourrais toujours sonner chez eux si besoin. Enfin, de toutes manières, même si mon père, par je ne sais quel miracle, remarquait mon absence, il se douterait que je suis chez So. Je n'aurais pas d'autre endroit où aller pour le moment. 

- Mec, ça va ? 
- Ouais, juste ma mère qui me dit qu'elle dort pas chez moi. 'Fin de toutes manières, c'est pas comme s'ils allaient remarquer si je suis là ou pas ce soir...
- Allez, arrête de te casser la tête pour eux. Tu veux manger quelque chose en particulier ce soir ? Je te le demande maintenant, c'est la première chose que ma mère te demandera quand on arrivera, m'annonce-t-il.
- Je ne sais pas. Mais je réponds toujours la même chose à ta mère, elle devrait savoir maintenant, non ? ris-je.
- Ouais, c'est vrai qu'on devrait être habitués maintenant. 

Il me rejoint dans mon rire tout en continuant de marcher. Même si je râle parfois, c'est mon meilleur ami et je ne le changerais pour rien au monde... Même s'il peut être très chiant, des fois ! Mon téléphone sonne - j'ai activé la sonnerie après le message de ma mère -, mais je ne le sors pas. Sof m'interroge du regard. Je lui renvoie son interrogation et il me demande pourquoi je ne regarde pas mon portable.

- Parce que si c'est un message de mes parents, je ne veux pas l'ouvrir maintenant. 
- C'est peut-être important ? 
- Je ne pense pas, et puis, si c'est important, ils m'appelleront.
- Comme tu voudras ! 

Nous restons dans un silence apaisant jusqu'à arriver chez lui et lorsque nous passons la porte d'entrée, sa mère arrive rapidement nous saluer.

- Salut les garçons ! Votre journée s'est bien passée ? nous demande-t-elle en collant une bise sur la joue de chacun.
- Oui, merci.
- Ouais, par contre moi je suis crevé. J'ai déjà demandé à Mathis ce qu'il voulait manger, mais il m'a répondu ce qu'il te répond d'habitude : "Je sais pas", anticipe-t-il la question de sa mère.
- Donc ça convient à tout le monde si je fais pizza ? 
- Ouais.

Elle me regarde doucement, avant de m'enlacer. Elle sait que c'est pas facile tous les jours pour moi. Je lui rends son étreinte et ferme les yeux. Du coin de l'œil je vois Sofian sourire tendrement. Sa mère a toujours eu une attention particulière envers moi. Elle me dit souvent qu'elle me considère comme son deuxième fils. Elle me chuchote que ça va aller, que j'ai le droit d'être fatigué. Qu'elle, aussi bien que Sofian ou son mari, sera toujours là, leur porte sera toujours ouverte et que je ne dois pas hésiter. Je sens mes yeux me brûler, les larmes montent et je cache mon visage dans son cou. Cette étreinte maternelle, c'est celle que je n'ai pas de ma propre mère. Elle est comme une deuxième mère, voire même ma mère, pour moi. Je pleure quelques secondes, tandis qu'elle frotte mon dos lentement pour me réconforter. Elle rajoute que j'ai aussi le droit de pleurer, que je ne suis qu'un humain, qui plus est un adolescent et qu'on est tous fragile à cette époque, que c'est normal de craquer. Je me rends compte que je ne suis vraiment moi-même qu'ici, au sein de cette famille qui n'est pas la mienne.

Après un petit moment, je m'éloigne, en remerciant Julie. C'est dingue comme j'aime cette femme. Elle a été tellement présent pour moi depuis que je la connais... Quelques fois, il m'arrive d'envier So d'avoir une mère pareille. Pour seule réponse à mes remerciements, je reçois un sourire. Mais son sourire n'est que tendresse et compassion. S'il m'arrive de détester que les gens compatissent, durant d'autres moments, j'en ai besoin. Je vois Sof se diriger vers sa chambre donc après avoir rendu son sourire à Julie, je le suis. Quand je dépose mon sac, mon meilleur ami pose sa main sur mon épaule, me disant que si j'ai besoin de quelque chose, je sais que je ne dois pas hésiter. Je le remercie aussi puis nous nous avachissons sur son lit. Il me propose une partie de jeux vidéos que j'accepte avec plaisir. 

Après une heure à chercher à faire perdre l'autre avec des techniques plus ou moins justes, je sors mon téléphone alors que nous faisons une pause. Le message que j'ai reçu avant d'arriver était de l'inconnu. 

"Si ça peut te rassurer, je n'ai que 19 ans. Je suis en études donc mes horaires sont assez variés, c'est pour ça que j'ai du temps pour te répondre. Et je veux bien continuer à te parler, sinon je ne prendrais même pas la peine de te répondre ! Je m'appelle Timéo, et toi ?"

Mon meilleur ami se penche au-dessus de mon épaule pour voir ce que je fais sur mon téléphone.

- C'est qui, Timéo ? 
- Quelqu'un qui a récupéré le numéro de Jess.
- Comment tu l'as rencontré ?
- Je... J'appelais souvent son numéro pendant qu'il n'était pas attribué et un jour je suis tombé sur une messagerie - la sienne - et depuis hier on se parle. 
- Je vois. Fais attention quand même. Tu n'es pas sûr de la personne qui est derrière ce téléphone.
- Oui Papa, je plaisante. Je sais faire attention, mais merci de t'inquiéter pour moi. 
- Tant que tu sais ce que tu fais...

Il me sourit puis je tape ma réponse :

"T'es quand même plus âgé que moi, j'ai 17 ans, je suis première. Si je ne réponds pas forcément vite du coup c'est parce que je suis en cours. Moi c'est Mathis."

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