XVII - Direction l'hôpital.
Le lendemain :
Pdv Evan :
Je sors des cours, la tête pleine. Cette fois, j'ai prévu de rendre visite à Yanis. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis dis, peut-être que s'il m'entendait, il se réveillerait.
Je rentre dans la chambre et je vois Armand. Un excès de colère, s'empare de moi.
- Armandddd !
- Oh, un revenant ?
Je lui fonce dessus et le soulève par le tee-shirt avant de le plaquer sur le mur.
- Tu oses lui rendre visite !? Hyn tu oses ?
- On est encore pacsé.
- Et alors ? Il t'a clairement fait savoir qu'il ne voulait plus de toi dans sa vie je me trompe ?
- Bah... je sais pas.... je sais plus.
- Tu l'as trompé. Il veut plus de toi dégage.
- Ça devient drôle.
Avant, j'aimais bien Armand. Mais là, on dirait juste un gamin. Néanmoins, il m'intrigue :
- Qu'est-ce qui est drôle ?
- Toi.
- Explique toi avant que je perde patience.
- Tu as trompé Alexis le lendemain même où vous vous êtes mis ensembles.
Je le repose par terre.
- Tu veux dire quoi là ?
- Les analyses qui ont été faites montrent ton adn. Même sur son pénis. Tu sais ce que ça veux dire ?
Je suis cuit...
- C'est sûrement une erreur.
- Non, non. Tu le sais. Je m'en doutais. Il te faut un mec viril, un vrai. Pas cette tafiole d'Alexi.
Je le gifle.
- Alexi est très bien pour moi. Je l'aime comme il est et ça ne te regarde pas.
Il se frotte la joue un moment, la larme à l'œil.
- Bon dans tout les cas je peux très bien tout lui révéler.
Cette fois, je panique :
- Non... tu peux pas faire ça...
- Bien. Alors tu me dois quelque chose. Je ne viens pas de la rue mais j'étais consommateur. Je sais bien comment ça se passe.
- Je te donnerais ce que tu veux.
- N'importe quoi ?
Vu son air de gagnant, j'imagine que je vais encore me mettre dans de nouveaux problèmes...
Avec Alexi, qui attend en bas, on aurait dû rentrer directement.
- Dis ce que tu veux.
- Toi. Je veux que tu me baises, et qu'après je te baise à mon tour. Que tu jouisses en moi et moi en toi plusi-
Je le coupe.
- Tais toi.
- Bon alors qu'est-ce que tu en dis ?
Après quelques minutes d'hésitation et à contre cœur, on s'enferme dans la salle de bain/toilette de la chambre de Yanis. Et il se passe ce qu'il se passe...
***
Je descend dépité, et rentre dans la voiture.
- Alors il s'est réveillé ?
- Non.... évidemment.
- Qu'est-ce ce qui t'arrive mon amour ?
- Rien.
- Tu mens... tu te mord la lêvre quand tu te préocupe de quelque chose ou que tu es en cours et que tu comprends pas un truc.
En cours, il avait pris l'habitude de m'aider à éclaircir les notions qui me posaient problème. Il remet mes cheveux en place et je me sens obligé de me justifier...
- Ok tu m'as eu. Armand est là. On s'est battu. Ça me dérange parce qu'on étais de très bons amis... c'est pour ça que je suis décoiffé. Et.. voir Yanis dans un tel état... Le choc...
C'est en partie vrai....
- Ohhh... Hey, ne t'en fais pas le Armand m'insuporte aussi. Mais Yanis, je comprends ce que tu veux dire. C'est dur mais ne t'en fais pas, c'est toi même qui me l'a dis en plus : Il faut lui faire confiance, il se réveillera. J'en suis certain.
- Ouais...
Pendant la fin du trajet je regarde par la fenêtre, en me demandant quand est-ce que les choses s'arrangeront vraiment ? Est-ce qu'un jour, les choses iront mieux ?
Je ne le savais pas encore, mais c'est le lendemain, que je verrais une nette amélioration.
***
Le lendemain matin (Samedi) :
- Hm... hmm...
- .... Oui oui, je comprend.... Oui. Hein hein. On arrive.
En me réveillant, je surprend Alexi, la tête dans le cul, en pleine conversation. Il raccroche. Alors que je m'étire, il se tourne vers moi et cris d'un air strident. On ne pouvait pas faire plus gay à ce moment là.
- Evan ! Il est réveillé, on va le voir !?
- Qui ça ?
- Yanis.
Alors il y a plusieurs choses. D'abord, voir Alexi comme ça me fais un peu rire. Il est plus content que moi même qui suis le pote de Yanis.
Ensuite, un premier sentiment de soulagement, parce que je suis si heureux qu'il aille mieux. Mais aussi, mes problèmes avec la justice sont sur la fin. Je vais enfin pouvoir continuer à faire ce dont j'ai envie, devenir un gentlemen. Enfin, avancer petit à petit, comme on s'est promis avec Alexi.
Et dernier sentiment pas du tout attendu, le doute. Est-ce que c'est souhaitable pour nous ? S'il décide de lui dire, je suis foutu. A quoi bon avoir fait... Ce truc qu'on ne peut même pas appeler baiser (comme il s'y prend mal), avec Armand si Yanis cafte tout ?
Je bug un moment partagé entre ce méli-mélo de sentiments contradictoires.
- Bien sûr qu'on y va. Il n'y a pas une minute à perdre.
Douche, produits de beautés, brossage des dents, habillage.... non attends, je me suis trompé j'ai mis le pantalon trop serré d'Alexis, ça me fait un cul de ouf. Je change. Les chaussures, les clés et c'est partie. On prends des fleurs au passage.
***
Lorsque l'on arrive et qu'on entre, il n'y a personne à part nous. Je rentre en premier, il faut que j'introduise Alexi.
- Hey, tu vas bien ?
- Evan. Je ne peux pas aller mieux. Je suis vivant, c'est déjà ça.
Je rigole.
- Tu m'étonne. Personne ne t'as rendu visite ?
- Les infirmière. Et j'ai fait virer Armand. Sinon à part ça, qui tu veux voir à mon chevet ? Personne. À part toi, ma vraie famille.
Lui aussi sa famille lui à tourné le dos.
- Logique... Mais tu veux une bonne nouvelle ? Pour un visiteur le deuxième offert. Alexi attends je peux le faire entrer ?
- Oui ! Avec plaisir, tu me l'as jamais présenté.
Je vais faire signe à Alexi, qui vient avec les fleurs.
- Ohh wow.
Il s'arrête un moment sur Alexi.
- Euhhh bonjour Yanis, j'ai entendu beaucoup de bien de toi.
- Et moi aussi, mais tu vois, je ne t'imaginais pas comme ça...
J'interviens, étonné :
- Qu'est-ce que ça veut dire frangin ?
- Bah, je vois juste deux gros bg, qui sortent ensemble. Et ça m'étonne, d'habitude, il y en a toujours un moins beau que l'autre.
Alexi et moi nous regardons un peu amusés. On est un peu flatté je penses mais chacun ne sait pas comment réagir, respectueusement pour l'autre je penses.
- Merci, j'imagine. Tient je te pose ce bouquet juste là.
Reprends Alexi pour éviter que ce moment soit gênant plus longtemps.
- Merci, c'est gentil les gars.
On discute un peu. Yanis raconte certaines anecdotes du passé. Les 400 coup que nous avons faits. On s'amuse pas mal, avant que Yanis s'arrête, pensif.
- Quoi ?
On lance bêtement à l'unisson.
- Non, c'est que je viens de tilter un truc... Evan viens là, approche toi je peux pas encore trop bouger. Ça me fait mal.
- Euhhh d'accord...
Je m'approche de manière non rassuré. Et à raison, puisqu'une fois plus bas, à son niveau, il en profite pour me mettre un coco. Un coco, c'est un coup rapide et précis sur le devant de la tête. C'est douloureux. Je me lêve en me frottant la tête.
- Aïe, pourquoi t'as fait ça !?
- Espèce d'idiot je t'avais dis de pas les appeler !
- Mais tu voulais que je te laisse mourir !?
- Non, mais j'aurais préféré... plutôt que tu aille en prison bêtement. J'ai tout entendu. Un des sous-fifres de Lil Vert est venu vérifier mon état et à discuté avec Armand... C'est triste ce qui t'es arrivé juste après....
- Tout le monde est au courant alors ?
- Je sais pas... mais si même moi je le suis....
Je vois le topo... Donc mon semblant d'amélioration dans ma vie est foutu ? J'espère qu'au lycée ils ne le savent pas... on est en pleine ascension pour devenir des normies c'est pas le moment !
Mais choses intéressantes, dont je dois me méfier, il était conscient durant son coma. Ce qui signifie qu'il est au courant pour hier... faudra qu'on en parle pour être sûr.
- Attends, Lil Vert t'as envoyé ses gorilles ??
Alexi reprends pendant que je cogite, faisant lui aussi une remarque importante.
- Oui... J'imagine qu'ils voulaient me butter pour de bon.
- J'appelle l'avocat, tu es en grand danger.
Il se précipite dans le couloir. Et il a raison. Les choses ont l'aire plus compliqués que prévu. Mais ça reste en bonne voie ? Non ?
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