Le lendemain :

Pdv Evan :

Je toque à une porte, on m'ouvre :

- Bonjour

La personne est méfiante, mais je ne lui laisse pas le temps :

- Bonjour, monsieur, je me permet de vous déranger pour...

Il ferme la porte brusquement pour la claquer mais je met mon pied avant qu'il n'y arrive.

- Monsieur, votre maison semble très coûteuse et vos habits aussi. Vous avez même une montre Audmar Piguet.

- Je ne suis pas intéressé.

- Je dis juste qu'il serait dommage de ne pas pouvoir se défendre. De se procurer de quoi protéger votre famille et vos biens en cas d'urgence...

- Vous vendez quoi ? Des caméra, non merci ! La propriété en est remplie.

- Des armes. Je suis héritié légitime de plusieurs pistolets vintage.

Vintage : si vous voulez vendre à un riche, chère, il vous suffit de dire ce mot. Ça marche à tout les coups. Il me fait signe d'entrer. Bien évidemment, j'ai les documents de toutes celle que je vend donc il me prend au sérieux. Je lui donne l'arme qu'il inspecte. Il a l'air content de la tenue de celle-ci.

- Combien vous en voulez ?

- Dix milles. Mon père l'avait acheté trente milles pour sa collection.

Je mens, mais il faut oser.

- Je vous la prends à neuf mille.

- C'est une arme de 1987. Je ne bougerais pas le prix.

- Adjugé pour dix milles.

Je souris et lui tends l'acte de vente que j'ai rédigé. Il signe.

- Bien sûr, je ne prends pas de chèques, ni de virements.

- Bougez pas, je vais chercher mon porte monnaie.

Il se lève et revient me tendre l'argent.

Je me lève et lui sourit.

- C'était un plaisir de faire affaire avec vous. Monsieur.

- Moi de même.

Je sors de chez lui et me dirige dans la rue, Alexi m'attendais plus loin depuis tout ce temps.

- Evan, tu as réussi à en vendre combien ?

- Je ne te dirais pas. Mais c'est assez pour rembourser Lil vert.

Il est heureux.

- Je suis content pour toi. Tu vas te sortir de la galère.

- Je m'arrête là pour aujourd'hui.

- Oh c'est bien dommage, avec le costume bleu marine de mon père, tu es à craqué.

- Je m'habillerais comme ça le jour de notre mariage.

Je lui fait un clin d'œil, il rougit. On marche un moment et il me montre une maison.

- Tu rentres ?

- C'est... chez toi ?

La maison, que dis-je la villa était magnifique.

- Oui, c'est trop grand, mais on y vit bien...

- Soit content, tu as vu mon appart. Tu sais que je me cogne tout le temps à la hotte quand je cuisine.

- Mais c'est plus chaleureux.

Il me prend par la main et me tire jusqu'à l'intérieur.

- Bonjour maman.

- Bonjour, madame Gomes.

- Oh bonjour, Alexi m'avait prévenu que tu viendrais dormir. Il m'a dit que c'était compliqué chez toi... Combien de temps comptes-tu rester ?

- Oh il vous a raconté ?

- Bien évidemment, il voulait vraiment que tu sortes de cet environnement.

- Cela me ferait beaucoup de bien, je ne sais pas, comme vous le sentez madame Gomes.

- Alors tu pourras rester le temps qu'il te faut pour changer d'air. Les vacances se terminent bientôt, j'espère que vous avez fait vos devoirs pour la rentrée les jeunes.

Les devoirs. J'e n'en avais jamais fait ou produit un seul de ma vie. Alexi intervient :

- On comptait justement réviser ma petite maman. Bon bah on te laisse.

Il me pousse à travers les escaliers. Nous arrivons dans la chambre. Tout paraît énorme. Le lit fait deux fois la taille du mien, le bureau n'aurais tenu que dans ma cuisine si jen avais un chez moi, et le miroir en face du lit fait l'entièreté du mur. C'est beau. Il avait une quantité astronomique de figurines, livres et de peluches.

- Tu es un collectionneur !?

- J'adore ça...

Il avait un peu honte. Mais moi je trouvais ça génial.

- Tu es pleins de surprises.

- Je sais. Mais bon, il y en a trop si ça te dérange on peut aller dans la cha..

Je le coupe :

- Ça ne me dérange pas du tout !

Je passais en revue les figurines. Elles étaient magnifiques.

- Ohhhh c'est une figurine de 1990, elle est tellement rare !

- Oui, je l'ai trouvé à une vente aux enchères quand j'avais 15 ans. On a payé plein pot mais j'en suis fière.

Il me regarde d'un air surpris. L'air de penser : "T'aime ce genre de choses toi !?"

- Eh, c'est pas parce que j'ai pas les moyens que je n'aime pas ça.

- Je suis si heureux que tu aimes mes figurines de collections... Attend, tu n'as pas vu le meilleure alors.

Il devient excité de me montrer le reste de sa collection. C'était vraiment adorable. Il me prend par la main et me tire encore vers une autre pièce. Il fait sombre. Quand il allume la lumière, c'est un paradis. Il y a un PC gameur hors de prix, encore des étagères avec encore plus de figurines et pour finir, une figurine taille réelle d'Iron-Man ou une armure réelle peut-être.

- Oh putain. Elle est magique cette figurine, le niveau de détail...

- Je... Non, c'est pas une figurine.

- Me dis pas que tu as congelé Tony stark.

Il rigole, et je sourit. Mais en même temps vu le prix de ces choses, je suis sûr qu'il avait le budjet.

- C'est l'armure officielle du premier film Iron man, c'est Robert qui l'a offerte à mon père.

- Robert... Comme Robert Dooney Jr ? L'acteur d'Iron-Man ?

- Ouais c'est un ami de mon père.

Il sourit devant mon air choqué.

- Alors toi, ne pas me dire que tu as ça chez toi alors que tu sais que je suis fan de l'univers marvel... Tu abuses Alexi. Tu abuses...

On a regardé l'intégralité de toutes les sagas possibles et sorties en streeming...

- En même temps, j'aurais pu te le dire, si j'avais pensé que tu aimais les objets de collections.

Je continue mon petit tour,  je suis comme un enfant dans un magasin de bonbons.

- En parlant de devoirs, tu les as fait toi ?

- Hyn ?? Non du tout, je suis pas allé à l'école depuis la dernière fois.

- Oh... Je comprends maintenant que tu es un looser. Enfin moi je sais que t'en es pas un mais les autres... Tu risques de te faire lyncher à nouveau...

Il se justifie et je rigole.

- Je suis pas aller, parce que ça sert à rien de continuer avec 3 de moyenne générale.

- Il reste une moitié d'année tu peux rattraper.

- Non, les épreuves que j'ai déjà passé font que je n'aurais pas le bac.

- Tu sais pas ce que tu veux faire et tu arrête l'école...

- Tu sais... moi avant j'étais destiné à la "street". Donc je ne me posait pas ce genre de questions. Maintenant je sais toujours pas ce que je veux faire, mais je sais que je ne veux plus faire partie de cette vie.

- Alors faut qu'on bosse. Je veux pas t'aider dans tes crimes, mais au moins, je peux t'aider à remonter tes notes.

- Tu veux être mon professeur particulier ? Mais ça servira pas à grand choses.

- Je t'aiderais, si tu veux un jour être un gentleman il te faudra un travail décent.

- Donc tu veux devenir celui qui me permettra de rattraper mon retard ?

- Je t'aiderais à te mettre dedans. J'ai de bonnes notes donc ça devrait être simple.

- Alors ça me vas ! Ça me permettras d'être plus souvent avec toi.

- Qu'il est mignon, mais attention je suis un prof autoritaire.

- Alors je serais ton élève soumis ?

Je ne sais pas ce qui venait de me passer par la tête pour sortir cette bêtise. Il rougit et fait de gros yeux.

- Evan, t'es vraiment con quand tu t'y mets.

- Je sais.

Je fais un sourire remplis de malice. Mais soudain me viens une idée... Très bonne idée. Alors je me lance, transperçant ce silence agaçant.

- Je t'emmène manger au resto ce soir.

Il me regarde d'un air heureux avant de le perdre et de me poser des questions, suspicieux :

- Je suis content, tant que tu m'emmène pas dans un fast food.

- Ça ne m'as même pas traversé l'esprit ma crevette.

- Et tu vas payer comment ? Parce que j'imagine que tu m'invites du coup.

- J'ai gagné ce qu'il faut pour te faire plaisir.

- D'accord et tu vas pas te pointer en jogging ou même en short ?

- Je voulais emprunter ce costume encore un peu. De toute manière ton père ne rentrera pas ce soir. Bon t'as finit de me poser des questions ?

- Non. C'est beaucoup trop louche que tu m'invite d'un coup.

- Alors tu viens ou pas ?

- Je viens, je viens...

Il n'avait vraiment pas à s'inquiéter. Je veux tout mettre à l'œuvre pour lui faire passer un bon moment.

- Alors c'est parfait. J'ai deux-trois trucs à faire avant ce soir, si tu veux je te rejoins plus tard. Disons vers 17h.

- Tu me laisses ? Comme ça ?

- Je vais payer Lil Vert... et passer voir Yanis.

- Alors d'accord, à tout a l'heure, 17h.

Il se tourne pour allumer son PC mais moi, j'ai besoins d'un truc avant de partir.

- Alexi ?

- Evan ?

- Je peux avoir un câlin ? J'ai vraiment besoin d'un câlin pour affronter Lil Vert, seul...

Il arrête de triturer sa souris et son clavier et se lêve pour se mettre en face de moi.

- Tu peux avoir tout les câlins dont tu as besoin.

- Ahhh génial !

Je commence à avancer vers lui, mais il me sourit et ajoute :

- Si t'arrive à m'attraper !

Il court partout et j'essaie de l'avoir pour enfin le prendre dans mes bras. Il sort même de la pièce. Il est rapide.

Au bout de 5 minutes, il s'arrête essoufflé. Et je le rattrape.

Il reprend son souffle et rigole.

- Tu as de l'endurance Evan, je pensais pas !

- Moi, je savais très bien que t'en avais pas avec ta petite taille de crevette.

- Mouais je sais pas si tu mérites toujours ton câlin toi.

- C'est le jeux non ? Me dis m'as que tu es un gamer, mauvais perdant qui plus est .

- Je.. Ahhh viens là abrutis.

Je m'approche et nous avons un bon gros câlin, tendre.

- Ça c'est du câlin de compét.

Je m'apprête à descendre les escaliers mais il me retient le bras.

- Fais attention à toi...

Il m'embrasse la joue.

- Promis, je serais entier pour ce soir.

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