VII - Confessions Nocturnes.
Média : Confessions Nocturnes de Diams et Vitaa.
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Pdv Evan :
Depuis ce matin, on a pas vraiment discuté lui et moi. Mais son propre geste l'a mis dans un état larvaire. Il se contente de me prendre dans ses bras depuis cet instant. Je lui ai proposé de manger, il a refusé, de regarder un film, là aussi et même de baiser avec moi, et malgré qu'il soit un vrai obsédé, il a encore rejeté la proposition. Je tente une dernière chose, après avoir longuement réfléchi :
- Alexi ?
- Hmm quoi ?
Lance-t-il d'un ton mou.
- Ça te dis qu'on discute ?
- J'sais pas...
Je réfléchi encore, et une idée me vient pour lui faire cracher le morceau :
- J'ai un deal, si tu me dis ce qui s'est passé dans ta tête depuis ce matin j'accepte de te dire d'où viennent mes armes.
Il faut que je me livre sur ça, il avait l'air très intrigué hier soir. Et ça marche, il daigne enfin me lâcher pour me faire face :
- Alors je veux bien discuter avec toi. Mais je sais que tu seras déçu.
- Pas grave, je veux juste comprendre ce qui t'arrive BG.
Je le regarde avec insistance et il soupire avant de commencer son récit :
- L'arme était posée, je me suis dis que c'était peut-être une fausse. Que tu ne pouvais pas en avoir autant.
- Je vois...
- Et donc j'ai commencé à jouer avec. J'ai fini dans la salle de bain, de base je voulais juste me brosser les dents.
- Avec l'arme ?
- Non.
Il sourit désabusé par mon idiotie avant de reprendre :
- Mais quand je l'ai posée j'ai été à nouveau intrigué...
- T'as eu envie de mettre fin à tes jours ?
Il s'arrête un moment, il réfléchi, les yeux dans le vide avant de les ancrer dans mes yeux cette fois.
- J'ai eu envie de savoir ce que ça faisait de tirer avec une arme.
- Tu ne l'as jamais fait ?
- Je suis français. Avec mes parents on est venu ici quand j'avais 3 ans. Mes parents sont contre les armes, en plus étant français eux-mêmes on ne peut pas en posséder. Donc je n'ai jamais approché une arme de ma vie avant de te connaître.
Le détail m'avait échappé. Il est français. Et il parle un Anglais décent, même si des fois l'accent n'y était pas sur certains mots. Mais encore une fois je n'avais jamais fait attention, c'est une révélation.
- Tu parles mieux que moi Anglais. J'étais persuadé que ton accent venait de quelque part de perdu aux États-Unis.
- J'ai eu de bons profs. Toujours étant que ça m'as fait bizzarre et ça m'as choqué de tirer. Pourquoi les États-Unis sont si violents ?
- On invoque juste le droit de se protéger, de se défendre.
Un léger silence s'installe. Et je sens que c'est mon tour alors je reprend la parole sous l'attention folle d'Alexi :
- Mon père était militaire. J'ai toujours cru que je serais comme lui plus tard. Mais un jour, des soldats se sont présentés à la porte... Il était...
J'avale ma salive pour tenter d'empêcher les larmes.
- Hey... Tu sais que tu n'es pas obligé de..
Je le coupe :
- Non, je t'ai promis. Donc ils sont venus pour annoncer sa... mort. Depuis c'est un véritable sketch dans ma vie. J'ai hérité des armes qu'il a acquis illégalement avec l'argent d'avant sa vie de militaire. Ma mère est partie avec un riche businessman oubliant son propre fils à jamais...
- Sa vie d'avant ?
- Il faisait la même chose que moi, mais lui dirigeais le cartel de drogue. C'est quand il nous à eu nous : ma grande sœur, ma mère et moi que...
- T'as une sœur !?
Fait-il abasourdi.
- Disparue, comme ma mère. Arrête de me couper ! On va jamais s'en sortir. Donc c'est à ce moment là qu'il s'est assagie. Il à intégré l'armée dans le but de défendre le pays. Et il est mort. Je me suis longtemps posé la question... Comment subvenir à mes besoins ? Un jour, j'ai rassemblé les vieux stocks de mon père, les vielles armes et je suis partie pour devenir le nouveau Pablo escobar. Les gens font confiance aux enfants de six ans donc c'était facile de vendre au début. Mais un jour, j'étais à court. Et j'ai dû en acheter, car à 10 ans.... on sait pas comment faire pour produire ce genre de choses...
- Attends tu devais juste me raconter comment ton père à obtenu ses armes... Pourquoi est-ce que tu...
- Je me sens bien avec toi Alexi... Ta présence me donne envie de te parler, de raconter ce que je n'ai jamais dis à personne...
- Alors je t'écoute Evan...
Il avait un peu l'air contrarié.
- Après ça, j'ai cherché des gens qui pouvaient m'en donner. Et j'ai vendu pour eux... Je n'ai jamais arrêté avant récemment. Pendant ces années là j'ai rencontré Yanis, un algérien de 14 ans qui était venu vivre ici, pour les vacances et qui a vite emménager car sa famille se plaisait ici. Ils ont vite croulés sous les dettes et Yanis s'est mis à vendre aussi.
- Yanis... tu lui parlera plus ducoup...
- Tkt pas, il se porte très bien. Je l'ai revu y'a pas si longtemps... Et on s'adore. Il à quitté cette vie le jour où il s'est fait tiré dessus comme cadeau d'anniversaire pour ses 16 ans... même année où il m'a présenté Grindr d'ailleur...
- .... Tu me perd y'a énormément de questions qui me viennent...
On est coupé par nos estomac qui se sont mis à gronder comme le tonnerre.
- Bon, on arrête la pour l'instant. Je te propose de te cuisiner un truc.
- Ça dépend quoi... Si c'est pour me faire encore des des œufs, du bacon et des toasts...
- Quoi tu vas me dire que tu en a marre de cette composition divine ?
- Alors, Euhhh ouais justement, laisse moi faire pour une fois.
Je vais te cuisiner un bon bœuf bourguignon tu m'en diras des nouvelles. En plus de souvenir tu as ce qu'il faut en stock alors...
- Si tu veux...
Bœuf bourguignon... Le nom était loin d'être appétissant...
***
Alors, étonnement...
- T'en penses quoi ?
- A part le fait que la cuisine t'ai pris 2h30... c'est vraiment bon.
- Je sais... Typiquement français comme moi.
Pdv Alexi :
Je le regarde se goinfrer un moment, amusé de sa réaction face à ce plat de mon enfance.
- Tu manges pas ?
Me demande-t-il.
- Je n'ai pas faim, quand on a le nez dedans un moment, généralement ça coupe l'appétit...
- Ah ok... Tu sais quoi ? On va mettre ton assiette de côté, comme ça quand tu aura faim tu pourras en profiter.
- Tu dis pas ça parce que sinon tu te serais occupé de mon assiette ?
- Non....
Dit-il d'un air coupable.
- Mouais. Et donc ton histoire ?
- Je dirais d'abord tes questions.
- OK, pourquoi Grindr ? Comment il s'est fait tirer dessus ? Et surtout...
Flash-back :
- Vous êtes Alexi ?
- Oui...
Deux agents de police venaient de m'aborder devant chez moi alors que je rentrais de chez Evan. C'était lors de la première semaine, celle où je le menais à la baguette...
Ils m'ont expliqué qu'ils avaient besoin de moi et que je n'étais pas vraiment autorisé à refuser. Ils m'ont posé des micros dans les bijoux que je portais disant qu'ils savaient que je ne porterai pas souvent mes vêtements en sa compagnie. Et ensuite ils devraient me tenir au courant.
J'ai commencé à recevoir des mails expliquant ce que je devais demander... Qu'ai-je fait ?
Retour au présent :
- Surtout quoi ?
Il me regarde en souriant.
- Evan...
Si on regardait jusque là j'étais assez confu dans mes sentiments. Je savais que je tombais amoureux de lui. Mais en fait... je ne m'étais pas rendu compte que c'était vraiment le cas depuis un certain temps. Je veux dire, il m'avait harcelé, frappé, et soudainement nous étions si proche... mes sentiments étaient confus jusqu'à hier soir. Mais... Je l'aime. Et avant que je le sache, j'avais fait une erreur qui risquait de lui coûter une partie de sa vie... J'ai joué le jeux des policiers.... Et je m'en veux...
- Alexi ça va ?
- Evan...
Je me met à pleurer.
- Alexi... qu'est-ce qu'il y a...
- J'ai fait une bêtise........
J'éclate en sanglots.
***
- Je ne t'en veux pas.
Il m'avait aidé à me calmer et je lui ai tout raconté.
- Evan... Tu risque de...
- Tu sais pour commencer je l'ai pas dit plus tôt mais j'en serais pas à ma première fois en prison. Et deuxièmement, ils ont rien contre moi.
- Les micros...
- Bah en fait tu vois, je reçois depuis longtemps des gens ici pour baiser tu sais...
- Ouais je sais.
- Bah en fait il y a des brouilleurs un peu partout. Je couvre mes arrières on sait jamais qui est derrière les comptes. Mais pour finir je penses que tu es vraiment désolé et comme aucun mal n'a été fait... Je t'aiderais à te débarrasser des micros, promis !
- Merci...
- Et si j'ai bien entendu, tu as aussi dit que tu m'aimais ?
Je rougis instantanément.
- Un peu...
- Alexi, moi aussi j'ai comme l'impression que je t'aime....
- Mais ?
- Mais rien dutout... Pourquoi devrait-il avoir un mais ?
- Pour rien..
D'habitude il y a toujours un "Mais"... je suis surpris. Il s'avança avant de m'entourer de ses bras. Pour la première fois, ce n'était pas moi qui avait réclamé un câlin. Et la sensation était beaucoup plus satisfaisante.
Après ça, nous nous sommes posés dans le lit et nous avons finit de discuter. J'ai appris énormément de choses sur lui :
Yanis était la première personne à lui avoir montré Grindr pour maximiser les ventes de ses produits. Mais derrière il l'utilisait aussi pour faire des rencontres en secret à même pas 14 ans. A 16 ans, ses "employeurs " l'ont appris et ont attenté à sa vie, juste après qu'il ait montré l'apprication à Evan. Yanis s'est donc retiré de là et à fait en sorte de disparaître après sa rémission. Il a trouvé un amant et ils se sont mariés. Peu après il avait commencé à consommer lui-même ce qui avait permis à Evan de le retrouver et de tisser des liens encore plus fort avec lui, les deux amis s'étant dit les choses. Ils aimaient tout deux les quéquetes. D'ailleur Evan avait lui même essayé l'application pour faire des rencontres juste après ses 13 ans.
Aujourd'hui, ils sont amis et se voient souvent pour rigoler ou dîner tout les trois (avec l'amant de Yanis). Il faudrait qu'il me le présente un jour.
Evan à aussi raconté qu'il avait souvent dû s'échapper de bien des galères, et que l'utilisation des armes comme dissuasion l'a permis de l'aider à s'en sortir... Mais la réponse la plus touchante restait celle là :
- Et donc, juste après ta condamnation d'un an en prison pour mineur tu es encore retourné en cours, et tu es devenu le petit caïd qu'on a connu.
- Oui, quand je t'ai enfin rencontré l'année dernière tu n'étais pas très aimé. Et j'ai suivi le mouvement. Je savais même pas pourquoi on t'avais ciblé. En fait, je me suis donné un rôle sans comprendre ce que je faisais. C'était de la survie pour moi, comme en prison, comme dans la rue... et ça ressemblait à des schéma que j'avais connu... Alors je suis devenu horrible aussi au lycée ce qui vous à tous rendu triste, malade et désintéressé de vos propres vies...
- Tu es excusé. Je vois à quelle point tu as compris ton erreur...
Il sourit en se rendant compte que j'avais pris la même réponse que lui. Et me pose une nouvelle question :
- Tu n'as toujours pas faim ?
- Non...
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