Pdv Evan

- Alors comme ça tu roules plus avec eux ?

- Non, j'aimerais bien, cela éviterais des problèmes mais tout se bouscule dans ma tête.

- Tu sais ? Je te comprends on a plus l'âge de jouer avec des flingues et frapper quand on nous emmerde. Et puis, toi comme moi on à des goûts spéciaux.

- Ouais comme par exemple que tu sois gay et moi aussi.

- Exact.

- Et on vient de la zone... comment ça se passe avec ton copain ?

- Comme sur des roulettes, il bosse et je vais pas tarder à aller le chercher.

- Comment t'as sû...

Une notification m'empêche de terminer ma question.

13h59 - " Al_G vous à ajouté. "

14h - " Vous avez suivie Al_G en retour "

Je souris.

- Comment j'ai sû quoi ?

- Que tu l'aimais ?

- C'est simple, un peu comme toi. Je souriais quand il m'envoyais un message par exemple.

" 14h01 - Al_G :
- Bien rentré ?

Vu. 14h02 "

Je ravale ma salive. Je ne lui ai jamais dis que j'avais des sentiments. Alors je fuis la discussion.

- Bon bah c'était le dernier sachet de poudre que je t'emmenais. Faut que je file.

Je commence à partir quand il m'arrête.

- Merci, Hey.

- Oui ?

- Tu devrais consulter pour ta jambe. Une entorse ça se soigne. Et lui parler.

- Dans ce pays ? Et je verrais bien.

Les États-Unis d'Amérique je pourrais être entrain de mourir qu'on ne me permettrais pas de me soigner avec mon compte en banque. Il me fait un signe de la tête, puis je descends les marches et entends à nouveau mon téléphone vibrer.

" 14h05 - Al_G :
- ??? "

Je regarde par dessus ma barre de notifications. Je ne répond pas, je me dépêche tout en boîtant de rejoindre ma voiture. Et un nouveau message que je n'ouvre pas. Je suis pressé de rentrer pour le faire.

Yanis est juste un bon pote à qui je livre un peu de drogue de temps en temps. Le veinard avait réussi à quitter sa vie de voyou et était en couple depuis plusieurs années avec son copain. Je voulais lui parler de tout ce qui venait de se passer dans ma vie et la suite vous l'avez.

J'aimerais être pareil que lui au fond de moi.

***

Je me dépêche de monter les escaliers avant de rentrer chez moi puis de fermer à double tours.

Deux trois bouteilles qui traînent... Boire pour avoir du courage, ce n'est pas bon. Je récupère mon fusil et le pose juste à côté du lit.

Alexi.. il allait venir et n'avait pas le double des clés. Et moi j'avais sommeil. Je devérouille la porte puis me couche à nouveau dans mon lit. Cette fois-ci, je garde le fusil à la main, bien fermement. Au cas où. Avec mon autre main je regarde le dernier message qu'il m'a envoyé et rigole.

" 14h10 - Al_G :
- Tu Clc. " (Pour casse les couilles)

Je commence à écrire lentement :

" Une cours à fair, mais je taten"

Je m'endors avant même de finir ma réponse.

" Vu 15h08 "

***

Pdv Alexi

Il répond pas à mes messages... il lui est arrivé un truc ?

Dès que mon cour est terminé je me dépêche de le rejoindre chez lui j'espère qu'il ne lui est rien arrivé en court de route.

***

J'arrive, la porte n'est même pas verrouillée. Je rentre et vérouille donc par précaution. Pourquoi c'était ouvert ?

- Evan ?

Je regarde partout, puis j'arrive vite à la chambre puisque c'est très petit.

Le voilà. Soulagé, j'analyse la scène. Les bouteilles vides de la veille. Avec qui a-t-il bu ? Seul ?Peu importe. Il est couché, il s'est même pas désinfecté. Mais bon, je le laisse comme ça car je sais qu'il est fatigué et qu'il n'aime pas ça. Je vérifie quand même son pouls dans le doute, il est vivant. J'aperçoit son fusil dans ses bras, il le sert contre lui comme un doudou. C'est assez mignon, mais quand même flippant. Je lui prend délicatement et le pose sur la table de chevet. Je regarde l'autre main, son téléphone. Pourquoi n'a-t-il pas répondu... Je le prend aussi, je me permet de l'inspecter car il était encore allumé. Notre conversation : il allait répondre et il s'est sûrement endormi. Rien que de savoir qu'il allait le faire me soulage malgrès les fautes. A vrai dire, j'ai cru qu'il ne voulait plus que je vienne.

Avec encore un peu de recul, je souris car je fond... Il est vraiment craquant entrain de dormir. Je décide que ça ira pour l'instant, j'attendrais son réveil pour le soigner. Alors je me permet de retirer mon tee-shirt et de me coucher à côté de lui. Juste par envie. D'ailleurs je me tourne vers la fenêtre par respect. Très vite et inconsciemment, il s'approche et m'enlace délicatement. Le sang... Tant pis.

***

Quand je me réveille il se tortille dans tous les sens.

- Evan, hey réveille toi !

- Alexi. Hmm.. Alexi...

Il dort encore mais prononce mon nom.

- Evan !

Je cris et il se réveille en sursaut.

- Oui ? Oui, je suis réveillé.

- Tu faisais un cauchemard ?

- Je sais plus. T'es venu...

- Oui, je me suis inquiété.

- Je vais bien.

On se fait face actuellement. Et on se regarde dans les yeux. Il se mort la lèvre. Je suis fasciné par tant de beauté.

- Dis... Tu veux bien me prendre dans tes bras ?

- Euh quoi là comme ça ?

- Tu l'as déjà fait. J'ai envie d'un câlin.

Pourquoi ? On allait faire quel genre de câlin exactement ?

- Euhh.. j'imagine que je peux. Mais retire ton tee-shirt plein de sang et d'acool.

Oui, je sais que c'est trop tard. Mais si je le prenais dans mes bras, je voulais vraiment être contre sa peau cette fois.

Il s'exécute mais avec la douleur, c'est impossible. Alors je l'aide en faisant attention. Puis je viens lui donner le câlin qu'il a demandé. Il se retient de crier car il a mal, je l'entend gémir tout doucement de douleur à la place. Mais le câlin est agréable et quand il s'habitue, il resserre l'étau.

Et on reste comme ça un moment car c'est vraiment bon, plus que le sex d'ailleurs. Je sens son cœur qui bat. Le mien aussi. Mais je ne dis rien pour ne pas briser le moment.

5 minutes plus tard il se décolle.

- J'espère qu'il te reste une tonne de glace et de pensements...

- Oh non... Pas ça.

- Ça peut s'infecter. Surtout quand je vois qu'ils t'ont...

- Tranché avec un couteau.

- Voilà. Pourquoi ont-ils été aussi violents ?

- Parce qu'à huit contre un j'étais à leur mercie, même si certains ont quand même morflés.

- Plus de décisions irréfléchies.

- C'est pas assez gentleman ?

- A ton avis ?

***

Une douche, 21 points de sutures, quelques pansements posés, 10 poches de glaces fondues et un flacon de bétadine plus tard :

- Ça va mieux ?

- Je me sens plus léger, oui. 

- Tant mieux. Il faut que j'y aille.

- Attends. Tu peux passer la nuit avec moi ?

- Non, vraiment là je vais me faire défoncer. Pas dans le bon sens.

- Ah ouais d'accord.

- Pourquoi tu veux que je restes ?

Il devient rouge comme une tomate.

- Non t'inquiète, vas-t-en, zou.

Il me chasse du lit et me suis en sautillant pour verrouiller après moi. Il me regarde dans l'embrasure de la porte un moment avant de fermer pour de bon.

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