Parfois, quand je m'assois dehors

Me balançant d'avant en arrière

L'herbe effleurant mes pieds,

Le bruit envahissant du silence de la fin d'après midi,

Les oiseaux se réfugiant dans leurs nids,

Tandis que les chauves-souris entament leur sortie,

 Le vent me faisant frissonner,

Le soleil et la lune qui pour un bref instant se retrouvent,

Respirant à peine,

Comme pour ne pas polluer cet air si doux.

De mes yeux je fixe les nuages,

Je fredonne cette chanson qui sur les arbres fait souffler le vent.

Et je rêve.

Parfois je rêve de toi.

De sursauter parce que tu te serais faufilé derrière moi pour me surprendre,

De te pousser pendant que tu rigolerais de ma réaction,

De te demander ce que tu faisais là,

De rougir en t'entendant dire que tu voulais juste me voir,

De respirer ton odeur pendant que tu me prendrais dans tes bras,

De frissonner en t'endendant me chuchoter à quel point tu m'aimes,

De sourire en te voyant me prendre la main et en entrelacer nos doigts,

De déglutir en regardant dans les yeux après que tu m'aies relevé la tête,

De sentir mon coeur battre à 20.000km/h pendant que tu te rapproches de moi,

De poser mes mains sur tes épaules alors que tes lèvres se posent sur les miennes,

De me sentir imploser alors que tu mouvais doucement ta bouche contre la mienne.

Et je me rappelle que je rêve,

Que tu n'est pas là,

Que tu as probablement oublier où j'habite,

Que tu n'aurais probablement pas les couilles de le faire,

Que les moustiques sont présents,

Que je vais sûrement tomber de cette balançoire si je reste encore la tête dans les nuages,

Qu'il fait horriblement froid,

Que je dois rentrer,

Que tu ne viendras pas.

Mais demain je serais encore là dans l'espoir de te voir .