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Chapitre 18


Daryl

Je peste contre moi-même car je dois reprendre le contrôle de mes pensées. Les yeux de Dorian, juste avant que Carlos ne me saute dessus, m'ont rendu fébrile. C'est dans un moment comme celui-ci que je ne dirais pas non à une chambre d'hôtel au lieu de ce vieux camping-car. Avant de quitter la pièce, je fléchis à l'envie de le regarder une dernière fois, question de m'auto-consumer. Sa bouche entrouverte est si tentatrice. Tout ça, c'est sans parler de ses yeux qui me crient de rester et de m'étendre tout contre ce corps de dieu qui occupe mon propre lit.

Pourquoi j'écoute Lana ? Son frère est tout de même assez grand pour savoir ce qu'il fait ! Ce brasier, qui couve sous ses iris sombres, ne m'aide pas du tout. Je détourne le regard pour essayer de contenir mon envie de le toucher et me dirige vers la salle de bain. Dès que je suis seul, je m'écroule sur le siège de toilette pour me prendre la tête entre les mains. Il va falloir rester concentré sur l'objectif qui est de changer les idées à Dorian.

— C'est pas vrai !

Mon cerveau a encore décidé de me mettre à l'épreuve. Il me donne un million de façons qui pourraient changer les idées à mon beau brun ; des idées toutes plus érotiques les unes que les autres. Plus j'essaie de ne pas y penser, plus je le vois s'insinuer dans mon esprit débauché. Je l'imagine se coller à moi pour frotter son membre aussi excité que le mien. Je le sens prendre mon sexe dans sa main et effectuer de longs va-et-vient, son pouce passant sur mon gland qui réagit de façon instantanée.

Je ferme les yeux pour tenter d'effacer son visage d'ange, mais ma main cherche à soulager mon organe oublié depuis quelques jours. Celui-ci palpite dès que je le frôle, éloignant toutes mes bonnes résolutions. J'étouffe un gémissement alors que je saisis ma verge et que j'y applique de rapides mouvements du poignet. Je ne peux pas m'éterniser dans cette pièce qui a une superficie encore plus petite qu'une armoire à balai, cela deviendrait trop suspect.

Un hoquet de plaisir m'échappe quand ma conscience projette Dorian devant moi, ses yeux énigmatiques me regardent tandis que sa bouche engouffre ma hampe. Je peux pratiquement sentir le fond de sa gorge et sa bouche qui m'aspire comme seule une divinité sait le faire. C'est une vision à couper le souffle qui s'offre à moi ; mon beau brun, à genoux, qui attire mon postérieur à lui pour me prendre encore plus profondément. Je me mords les jointures, sachant que je vais exploser à tout moment. Encore quelques mouvements rapides et j'expulse ma semence qui gicle entre mes doigts. Plaquant mon autre main sur ma bouche, il m'est impossible de retenir un grondement d'appréciation en imaginant que c'est Dorian qui avale tout.

J'ai vraiment fait ça ? Je me suis branlé à en perdre le souffle seulement parce cet homme m'a regardé ? Il y a un truc qui ne tourne pas rond chez moi. Encore sous le choc, je m'active pour effacer toutes traces de mon plaisir solitaire puis, je cède la place à Carlos qui bougonne après avoir pris une inspiration. Le rouge me monte aux joues face à sa réaction. Bien que j'aie effacé les traces, l'odeur est peut-être toujours là. Pourquoi suis-je si gêné par ce que pourrait penser mon coéquipier ? Il va tout comprendre. Et alors ? Le frisé a l'habitude de tout savoir sur ma vie sexuelle. Quelle est la différence entre aujourd'hui et le reste du temps ? Dorian est en définitive bien plus énigmatique que je ne le croyais, lui qui me rend aussi peu sûr de mes gestes libidinaux, si souvent répétés.

Pour ne pas me mettre à dérailler sur ce que mon coéquipier doit penser de ma libération matinale, je me mets à la tâche pour rissoler des pommes de terres et préparer des œufs. Du bacon déjà cuit m'attend dans le frigo, ce qui me laisse du temps pour couper quelques oranges en quartier que j'accompagne de framboises et de bleuets. L'effet est plus que satisfaisant. Si je n'avais pas eu une telle passion pour la moto, j'aurais à coup sûr fini chef exécutif dans un grand restaurant.

Encore quelque chose que Charles aurait désapprouvé.

C'est loin d'être la perfection, mais les couleurs que les assiettes contiennent sont faites exprès. J'ai décidé que je ferais tout pour changer les idées à Dorian, et ça commence par un bon et beau petit-déjeuner.

Les gars sont déjà à table, chacun de leur côté. J'hésite à prendre place auprès du brun. C'est au final par nécessité que je m'assoie contre lui car Carlos a étendu l'une de ses jambes sur la banquette. Plusieurs fois, nos bras se frôlent, ravivant ainsi mes fantasmes. Déplacer mon bermuda s'avère nécessaire à plus d'une reprise afin de ne pas trop en dévoiler. Comment un simple bras peut m'obséder à ce point ? Non, pardon, il n'y a pas que son bras, sa cuisse vient de se frotter à la mienne. Elle m'obnubile encore plus, me volant ainsi toute ma capacité à rester concentré sur mon repas.

Seule mon éternelle légèreté réussit à me changer les idées. Rien de plus amusant que d'énerver Carlos en lui lançant quelques fruits à la figure. Pour mon plus grand plaisir, Dorian se décide à participer. Je l'entends même rire à gorge déployée quand l'une de ses munitions vient se loger dans l'oreille de mon coéquipier qui est trop occupé à parer l'un de mes bleuets. Je l'avoue, son rire m'avait manqué. Je le regarde s'acharner sur le bouclé, m'imprégnant de sa joie communicative. Cet homme est juste... beau.

Dorian

J'ai mal au ventre à force de m'amuser aux dépens de Carlos. D'ordinaire, j'ai une routine que papa me prépare qui débute par ma boisson protéinée. Je ne cacherai pas qu'elle a très vite été détrônée par le petit-déjeuner que nous a servi Daryl. Mon estomac vide se délecte, alors que mon esprit ne peut que remercier le blond pour ses âneries qui me dilatent la rate. Je prends d'ailleurs un malin plaisir à bombarder Carlos à mon tour. Bref, j'oublie quelques instants pourquoi je me retrouve ici au lieu de faire mes traditionnels exercices matinaux censés garder mon corps au top de sa forme.

Comme si nous n'avions pas assez embêté l'hispanique, Daryl lui annonce qu'il fera la vaisselle sans nous, étant donné le retard que nous avons sur le planning de la journée. Je n'ose pas intervenir, ne sachant pas où nous allons. En plus de l'abandonner à cette tâche ingrate, je me vois attribuer les habits de moto de Carlos. Après m'être fait prêter quelques fringues qui, selon Daryl, seront mieux adaptés pour notre sortie que mon jean « sexy », le blond m'invite enfin à grimper derrière lui.

Nous entreprenons notre périple en passant par les routes secondaires qui, toujours selon ses dires, sont beaucoup plus bucoliques. C'est vrai que je suis souvent dans les grandes villes et que je n'ai jamais une seconde à moi pour visiter la campagne et ses paysages magnifiques. Je profite donc de la balade pour observer tout autour de moi tandis que mon ami nous mène à bon port. De temps en temps, il me pointe des endroits qui pourraient m'intéresser. Je peux dire qu'il vise dans le mille à chaque fois !  Mes yeux émerveillés goûtent tout ce qu'il veut bien me présenter.

Trois bonnes heures sont passées quand nous arrêtons pour faire le plein d'essence.

— J'espère que nous sommes bientôt arrivés, mon postérieur commençait à se lamenter au point de vouloir sauter de la moto en marche.

— On a encore deux heures avant de parvenir à notre première destination, me dit Daryl de sa voix contrite.

— D'accord, ne t'en fais pas, ça va déjà mieux, maintenant que je peux bouger.

— Moi, j'ai l'habitude. Je n'ai pas pensé que ça pourrait être éreintant pour toi. Si tu veux changer de position, tu peux très bien le faire. Ne te gêne pas pour mettre tes bras autour de moi. Tu sentiras moins de poids sur ton corps.

— Je... Je vais peut-être essayer, bégayé-je en m'imaginant être supporté par le dos du blond.

— Tu verras, c'est bien plus confortable.

Cinq minutes de répit et nous sommes de nouveau en selle. Mon fessier maltraité rouspète sans arrêt, ce qui m'oblige à considérer, avec sérieux, l'offre de Daryl. Après un énième rebond qui me laisse échapper un gémissement douloureux, je comprends que je vais devoir mettre mes bras autour de sa taille. Tout d'abord embarrassé, je m'exécute avec maladresse. Les bras de mon ami se soulèvent légèrement pour me laisser la place et il s'ajuste pour que mon corps retombe sur son dos.

Dieu ! J'aurais dû le faire bien avant. Mes fesses me remercient à l'infini pour le soulagement que cela leur procure. Ma tête, quant à elle, vient se poser tout contre son épaule. La position est si confortable que je pourrais m'endormir. Toutefois, je préfère profiter de cet instant pour rêver éveillé, comme si je faisais une balade avec mon amoureux. Ce n'est qu'un songe, bien sûr, car il part dès demain pour une autre destination qui ne me prévoit pas dans ses bagages.

Plusieurs minutes plus tard, j'ai l'impression d'approcher puisque Daryl commence à faire quelques virages à certaines intersections. Après avoir aperçu un panneau indiquant une réserve indienne, nous ralentissons pour tourner dans une allée menant à l'entrée du site qui se trouve en pleine forêt. Le premier bâtiment, le musée Kitigan Zibi, possède un stationnement sur lequel nous nous arrêtons.

— On va marcher un peu ? me demande mon ami en enlevant son casque.

— Ok, mais j'ai de la difficulté à voir où l'adrénaline pourra être au rendez-vous, à marcher dans une forêt.

Daryl s'amuse, gardant précieusement le secret de notre destination, supposée être énergisante.

— Très bien, soupiré-je en riant. Je vais jouer le jeu, puisque tu ne m'as pas encore déçu.

Nous enlevons nos vêtements de moto pour nous retrouver en tenue de sport. Le blond met tout dans un sac sécurisé qu'il a attaché au réservoir de sa Ducati. Quand nous sommes enfin prêts, il me prend la main et m'attire vers un sentier ou plusieurs bâtiments sont répertoriés sur une grande enseigne cartographique.

— C'est là que nous allons, me dit-il.

Tout en gardant nos mains soudées, il pointe une cabane minuscule au fond d'un sentier banal qui ne contient que cet endroit à visiter.

— C'est... petit, réponds-je en sentant le contact se raffermir encore un peu. Le musée serait peut-être plus intéressant.

— Non, on est là pour s'amuser, pas pour regarder la poussière se déposer sur des bibelots trop vieux pour les toucher.

J'acquiesce pour ne pas contredire Daryl. Une cabane dans les bois, dans laquelle on peut s'amuser... J'ai bien une idée pas trop vertueuse en tête qui me triture depuis ce matin, mais je dois sans doute être le seul à y penser. Enfin, je ne sais plus puisqu'il me tient la main. Ce serait si simple si j'essayais de penser à autre chose, mais c'est impossible. Comme j'aime bien la sensation chaleureuse que cela me procure, je replace mes doigts pour avoir une poigne davantage assurée, en espérant qu'il ne fera pas comme d'habitude : changer d'attitude.

Mon mouvement l'a surpris. Je crois que Daryl n'avait pas réalisé qu'il me tenait la main puisqu'il s'est raidi de façon très perceptible. Le blond amorce un petit geste de la tête vers moi, mais il se ravise aussitôt et continue à marcher, plus rapidement.

Comment dois-je interpréter tout ça ? Je me rappelle les paroles de Carlos comme quoi Daryl n'aurait pas conscience que je l'attire et qu'il faut tenter ma chance. Ai-je quelque chose à perdre ? Non, rien du tout. Et même si Carlos se trompait, je pourrais au moins essayer en tentant d'avoir du réconfort. Partir pour de bon avec le cœur léger ou partir le cœur lourd, voilà un choix qui n'est pas très difficile à faire. Étant donné que ma vie de merde ne me permet jamais de prendre de décision, aussi bien faire un essai. Au pire, cela me confirmera que je ne compte pour personne. Au mieux, j'aurai enfin assez de cran pour aller à l'encontre des recommandations de mon père.

— Merci d'être avec moi, murmuré-je de ma voix tremblante. Tu n'as aucune idée combien c'est important.

— Ce n'est rien, voyons. J'avais déjà prévu cette excursion.

— Oui, mais ce n'était pas avec moi que tu devais y aller. Tu as changé tes plans pour moi. Cela me touche beaucoup.

Daryl s'arrête et me force à lui faire face. Ses yeux verts me sondent jusqu'à l'âme. Il se rendent si loin que j'ai presque peur qu'il découvre mes intentions macabres. Mes yeux se remplissent de larmes, m'obligeant à dévier le regard pour laisser papillonner mes paupières. Il est si beau, si attentionné. Je ne comprends pas pourquoi il perd son temps avec moi.

— Aujourd'hui, j'ai choisi d'être avec toi parce que je sais que tu as besoin de te changer les idées, coûte que coûte. N'essaie pas de comprendre plus loin. Je suis comme ça, un impulsif qui ne regarde jamais en arrière, mais plutôt en avant. Demain je serai peut-être en fauteuil roulant parce que je ne pense jamais avant d'agir. J'ai vu mes parents mourir à petit feu, je n'ai donc pas l'intention de m'emprisonner pour des qu'en-dira-t-on. Il faut profiter de la vie, elle a tellement de belles choses à nous faire découvrir, à commencer par toi.

Une larme coule sur ma joue qu'il vient essuyer de son pouce. J'essaie de ne pas trop m'accrocher à cette déclaration. Est-ce qu'il dit que je suis une belle chose ?

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