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Chapitre 17

Daryl

Je ne sais pas ce qui se passe, mais je vois très bien que le tourment qui accable Dorian ne peut pas être réglé en quelques heures. Ses sanglots m'arrachent le cœur, ce qui me fait adopter une attitude réconfortante. Ma main passe doucement dans son dos alors que l'autre brûle d'envie de s'insinuer une nouvelle fois dans ses cheveux. Cela étant dit, j'ai la force de résister et me décide plutôt pour le garder auprès de moi dans une étreinte qui se veut rassurante.

Parfois il se calme, parfois ses pleurs redoublent d'intensité. C'est si difficile de le sentir aussi vulnérable entre mes bras. Au plus profond de moi, je ressens l'urgence de trouver ce qui pourrait l'aider à aller mieux. Lentement, un plan germe dans mon esprit tandis que je le berce. Bien que cela n'aidera pas pour ce soir, le concept pourrait cependant lui changer les idées quelques heures et ainsi lui faire oublier ce mal qui semble le ronger de l'intérieur. Je n'ai aucun doute que Carlos ne s'en plaindra pas ; il faut juste que je l'avise afin qu'il comprenne pourquoi je fais tout ça.

Au moment où Dorian semble un peu mieux, je lui offre de dormir ici sans vraiment le faire. Je ne veux pas lui donner d'ordre, son père est excellent dans ce domaine. Pas de oui, pas de non, je n'attends aucune réponse. S'il veut rester, ce sera sa décision, bien que j'espère de tout cœur qu'il me choisira ou du moins qu'il préférera être ici.

En arrivant dans l'autre pièce, je m'assure que ce que j'ai planifié ne dérangera pas mon coéquipier.

— Tu sais, notre journée de saut à l'élastique de demain, soufflé-je à Carlos qui commence à remplir l'évier pour faire la vaisselle, je crois que je vais amener Dorian.

Dios mio, Gracias !* J'espérais qu'il pleuve ou qu'un tremblement de terre rendrait les installations inutilisables. Tu ne sais pas à quel point je lui cède la place avec gratitude.

Il s'agenouille et prend mes deux mains pour les embrasser l'une après l'autre.

— T'es qu'un trouillard, Carlos !

— Et alors, je choisis sans hésiter de rouler à l'horizontale plutôt que de plonger à la verticale. On n'a pas tous ton impulsivité.

— Oui, tu as raison, réponds-je pensif. Est-ce que tu crois que mon beau brun aura assez de cran pour sauter avec moi ?

— Difficile à dire, vu son état, mais s'il est aussi téméraire que pendant sa course d'aujourd'hui, ça ne devrait pas être un problème, à mon avis.

— Ouais... Avant tout, je crois que je vais l'emmener dans une réserve indienne pas très loin de là, question qu'il retrouve ses repères. Notre saut est en après-midi, ça devrait être faisable.

Carlos acquiesce, toujours à genoux. Je trouve que sa position est amusante puisqu'il a sa tête à hauteur de ma ceinture.

— Tu es certain que tu n'as pas une toute petite tendance gay ? Ta posture est plus que suggestive. Je vais bientôt pouvoir t'appeler Doña** Carlita.

— Tu n'as que cette idée en tête, grogne-t-il en se relevant. Les femmes sont tellement plus attirantes que toi, débile profond.

J'éclate de rire à cette remarque plutôt dure à mon endroit. Ce n'était que pour le taquiner, et il le sait. Sauf qu'à force de parler, on en a oublié l'eau qui déborde dans notre petit espace. Je ferme l'eau puis, nous nous éclaboussons l'un l'autre tout en tentant de nettoyer, et le plancher, et la vaisselle. Bien que nous essayons tout de même de rester discrets, Papi n'est pas là pour arrêter nos enfantillages. Je crois bien l'avoir déjà dit, je suis plus vieux que Carlos, mais je peux parfois rivaliser avec de jeunes adolescents. Sans mon père de cœur, les choses peuvent très vite devenir incontrôlables. Ce soir, par contre, je tâche d'être un peu plus sage. Dorian a besoin de repos et nos cris pourraient le déranger.

J'annonce ensuite à Carlos que je le laisse terminer pour aller prendre une douche. Ce n'est pas un luxe si on pense que ma dernière remonte à vendredi soir. Avec l'eau que nous avons gaspillée pour la vaisselle, je dois faire vite pour ne pas geler. J'y arrive presque, mais voilà, ma dernière minute se passe à très grande vitesse car je sens qu'elle se refroidit trop rapidement.

Après avoir revêtu mon boxer, j'entre dans la chambre et découvre Dorian qui s'agrippe à mon oreiller comme si sa vie en dépendait. Le voir aussi crispé dans son sommeil me confirme que c'est quelque chose de grave qui lui arrive. Une mèche rebelle lui retombe sur les yeux, me cachant ses traits angéliques. Ma main la repousse en douceur derrière son oreille alors que je reste bien plus longtemps que nécessaire sur la ligne de sa mâchoire. Mon regard ne peut s'arrêter de l'observer dormir. Je voudrais m'étendre à ses côtés afin de l'envelopper de mes bras et le sentir se relaxer. Cette idée est bien sûr repoussée au fond de ma tête quand j'entends de nouveau les paroles de Lana me mettre en garde de ne pas abuser de la confiance de Dorian.

Moi-même je ne me fais pas confiance !

Je pousse donc un long soupir de regret. S'il y a bien quelqu'un avec qui j'aurais couché sans me poser de question c'est bien mon beau brun. Depuis le premier jour que je suis obsédé par ses yeux énigmatiques. À présent, je sais qu'ils représentent son âme tourmentée. Cela n'enlève d'ailleurs rien à sa beauté intérieure que son père cherche à lui arracher à tout prix. Je vais essayer de recoller les lambeaux que Charles a parfaitement déchiquetés, mais d'abord, je dois grimper au dessus du lit pour rejoindre la couchette qui a rarement été utilisée. Mon sommeil me rattrape sans difficulté alors que je rêve de ce beau spécimen qui occupe mon propre lit.

Dorian

Je me réveille dans un calme rassurant. Une toute petite fenêtre borde mon lit de fortune. Les rayons du soleil finissent par traverser la vitre et viennent me narguer. J'ai besoin de beaucoup de sommeil, surtout avec la nuit mouvementée que je viens de passer. Il est évident qu'il doit être entre quatre et cinq heures du matin puisque la brume matinale recouvre encore l'herbe rase. Je jette un œil à mon téléphone et grogne plus fort que je ne le devrais avant de recouvrir ma tête de la seule couverture ayant résisté à mon agitation nocturne.

Tout à coup, j'entends un bruit sourd venant d'au-dessus et une lamentation immédiate de Daryl.

— Tout va bien, là-haut ?

— Comme sur des roulettes, me répond le blond de son ton qui ne semble pas du tout en accord avec ses paroles.

— Tu es certain ?

— J'ai sursauté en t'entendant, j'ai simplement oublié que le plafond était aussi bas. Chat de gouttière ! Ça fait un mal de chien !

— Je suis désolé ! Je ne voulais pas te réveiller.

Ma culpabilité doit se lire à des kilomètres à la ronde car Daryl se jette aussitôt en bas du lit. Ses deux bras s'appuient sur la couchette du haut alors que sa tête passe tout juste en dessous.

— Ne t'excuse pas pour ça. C'est moi qui aurais dû y penser.

— Mais je t'ai réveillé.

— Moi aussi, répond la voix de Carlos encore dans les vapeurs du matin.

— Carlita ! Tu vas la fermer ? Il va se sentir encore plus coupable.

— Ne m'appelle pas comme ça ! Je ne suis pas ta gonzesse.

— Tant que tu n'auras pas une humeur plus agréable, je vais t'appeler comme je veux.

Les deux hommes se chamaillent jusqu'à ce que l'oreiller de l'un se retrouve dans le visage de l'autre et que Daryl ait, d'un geste délibéré, tiré toutes les couvertures du corps du jeune hispanique. Si j'avais osé faire un tel raffut avec ma famille, j'aurais probablement la tête déjà piquée à un pieu affûté sous les bons soins de mon père. Malgré tout, leurs échanges se terminent dans le rire et la bonne humeur, ce qui me fait presque oublier pourquoi je suis ici.

Daryl s'assied sur le lit d'en face et inspecte les draps vides du regard. J'en profite pour faire de même, nos genoux se touchent étant donné le peu d'espace. Le blond finit par relever la tête vers moi avec un sourire discret.

—Tu as faim ?

— Il est 5h01.

— Et alors ? Je pourrais jurer que tu n'as pas mangé, hier soir. D'ailleurs, on part pour l'Outaouais dans cinquante-neuf minutes.

— Qu'est-ce qu'il y a là-bas ? lui demandé-je, intrigué.

— Est-ce que tu aimes l'adrénaline ?

Je hoche la tête, incapable de détacher mes yeux de la vision du blond qui se gratte la tête, encore ensommeillé.

— Alors tu vas aimer, mais pour le moment, je dois a tout prix vider ma vessie, continue-t-il sans la moindre honte tandis qu'il se lève.

Ce n'est pas que je veux vérifier, mais sans y penser, mon regard se dirige vers sa virilité qui déforme son caleçon. Il est si proche de moi que j'ai peine à respirer de façon convenable. Pourtant, ma bouche est grande ouverte. Je me sens fondre de gêne quand je réalise qu'il me suffirait d'un simple mouvement de la tête pour atteindre son membre et le récupérer entre mes lèvres.

Je le vois changer d'expression. A-t-il la même idée que moi ? Nos regards se croisent et je peux y voir une certaine envie. Cependant, nous ne sommes pas seuls dans cette chambre et Carlos à bientôt fait de se jeter sur le dos de Daryl pour l'houspiller un peu plus. Le blond le dégage pour le pousser sans ménagement sur le lit de Pascal. Il me jette un dernier coup d'œil puis quitte les lieux pour s'engouffrer dans la salle de bain. J'ai quelques papillons qui s'éveillent dans mon bas ventre, incapable de les arrêter de s'affoler. Est-ce que je m'imagine des choses ?

— Un café ?

Je suis tiré de mes pensées impures par Carlos qui n'a rien remarqué de l'échange muet entre Daryl et moi.

— Non, je vais m'en faire un avant de partir. J'aime bien siroter en route.

— C'est embêtant, me répond-il. Je ne crois pas que tu pourras boire en chemin.

— Et pourquoi ?

— Papi aura besoin de la camionnette, aujourd'hui. Puisque j'étais supposé prendre la journée avec Daryl, il va faire les courses pour remplir nos placards avant de partir pour Toronto. Vous allez faire le trajet à moto.

— Vous partez !

L'appréhension s'empare de moi en l'entendant me dire que leur séjour ici est presque terminé. Comment vais-je tenir le coup ? Le blond est le seul lien qui me retient encore sur cette terre.

— Oui, notre calendrier n'est pas très chargé ce mois-ci, mais Toronto est un incontournable pour Daryl.

— Et toi, pourquoi j'ai l'impression que ça ne semble pas aussi significatif ?

— C'est une course pour amasser des fonds pour la recherche sur le cancer. Ses parents sont tous les deux décédés de cette maladie à six mois d'intervalle alors qu'il avait onze ans. Pour lui, c'est la course la plus importante de l'année, même si elle ne lui rapportera rien. Pour s'inscrire, il doit verser un montant de deux cent mille dollars. Je n'ai aucune idée comment il fait pour réunir une telle somme de ses commanditaires, mais au moins je vais être là pour l'encourager.

— C'est tout à ton honneur.

— Je ne manquerais ça pour rien au monde. Il adorait ses parents. Quand il en parle, j'ai l'impression de me retrouver chez-lui, à manger avec sa famille ou bien à faire une partie de volley-ball sur la plage pendant l'un de leurs voyages.

— C'est vrai qu'on se sent comme chez-soi avec lui.

— Si j'ai un conseil à te donner, me dit-il pensif, c'est de tenter ta chance. Je n'ai jamais vu Daryl aussi distrait qu'avec toi. Je ne le connais pas depuis longtemps, mais il t'a dans la peau. Ça se sent qu'il ne sait pas comment réagir en ta présence. Je ne reconnais plus mon coéquipier, lui qui parle sans arrêt de sortir. Tu as réussi à le garder sage toute une fin de semaine. Je ne croyais pas que c'était possible.

— Pourtant, je l'ai envoyé balader après la course d'hier.

— Oui ! C'est ce que je dis ; il t'a dans la peau. Daryl m'a surpris quand il m'a dit vouloir rester ici pour s'amuser au lieu de me tirer dans un autre bar.

— Je ne crois pas que ce soit grâce à moi. Il devait seulement être fatigué. Chaque fois que je crois qu'il est peut-être attiré, son attitude change du tout au tout.

— Crois-moi, mon petit doigt me dit que Daryl a plus que de l'amitié pour toi. Il n'a juste pas encore compris.

— Tu me sembles plutôt jeune pour en connaître autant sur les sentiments.

— Moi, je suis l'opposé de Daryl. Je tombe amoureux tous les jours. C'est un état plutôt désagréable puisque je n'ai aucun contrôle là-dessus, mais je sais de quoi je parle quand je te dis qu'il est sous ton charme.

— Oui, j'imagine que se jeter dans ses bras en déversant mes larmes doit être très attirant, réponds-je de façon sarcastique.

Il rit de ma tirade, mais ne relève pas la remarque car Daryl sort de la salle de bain.

— C'est un beau jour pour visiter, aujourd'hui. Pense à ce que je t'ai dit.

Le jeune hispanique se lève et sort sans rien dire d'autre afin de prendre la place à la salle de bain. Quant au blond, il commence à brasser les chaudrons pour préparer le petit-déjeuner.

_________________
* Mon Dieu, merci !
** Madame

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