[Oda xR] L'amour trouve toujours son chemin
A/N: Voici la demande d'un lecteur sur AO3, qui m'avait fait la requête d'un OS tout mignon sur Oda. Et le voici, en espérant qu'il vous plaira! Je vous souhaite une excellente lecture~
-Ne courrez pas trop, les enfants! vous vous étiez exclamé d'une intonation forte tout formant un cône de vos mains, de sorte à ce que votre voix se fasse entendre de vos interlocuteurs et ce malgré la distance. Vous allez tomber...!
Pour toute réponse, vous reçûtes une cacophonie de « ouiiii » lointains, vous faisant soupirer légèrement. Les cinq petits desquels vous vous occupiez, aux côtés de votre père (qui était également le propriétaire du restaurant pour lequel vous travailliez) mais également aux côtés de votre fiancé, aux cheveux roux et aux yeux bleus , continuèrent volontiers de chahuter de tout leur soûl avec l'aire de jeu, vos mises en garde semblant n'avoir aucune sorte d'effet.
Mais, malgré tout, vous ne pouviez vous empêcher de les trouver adorables à en croquer ; ils allaient finir par vous achever, c'était plus que certain.
-Tu espère encore qu'ils soient raisonnables ? demanda le jeune homme à vos côtés, esquissant un doux sourire tout en caressant votre main à l'aide de son pouce. Tu devrais les connaître, depuis le temps.
Oda n'avait pas tord, vous vous deviez de le reconnaître...Mais, après toutes ces années passées aux côtés de ces garnements, vous étiez quand même en droit de vous attendre à un minimum de raisonnabilité, non... ?
-Si seulement... marmonnâtes-vous du bout des lèvres, avant de pousser un soupir à fendre l'âme. Si au moins ils pouvaient s'empêcher de se casser la figure comme la dernière fois... Kosuke avait mis un temps fou à guérir.
D'un œil désormais distrait, légèrement endormie contre l'épaule d'Oda, vous observâtes les enfants chahuter de plus belle, vous demandant vaguement comment ils pouvaient bien faire pour ne jamais fatiguer de la sorte, et ce malgré le ciel de plus en plus nuageux. Etait-ce parce qu'ils étaient jeunes, éventuellement ?
Les rires fusaient de plus belle, tandis que les petites silhouettes se poursuivaient à une vitesse toujours plus soutenue ; du moins jusqu'à ce que la fatalité ne les rattrape, et ce de la plus évidente des manières.
L'un d'eux venait tout juste de tomber, s'abîmant manifestement les paumes des mains sur la terre battue. Des pleurs ne tardèrent pas à s'élever, provenant d'une petite Sakura blessée, que ses frères vinrent encercler aussitôt, des regards inquiets sur leurs visages.
Vous vous apprêtiez à aller la voir, afin de s'assurer que ses blessures n'étaient pas très graves, lorsqu'un mouvement sur votre gauche attira votre attention. Oda venait tout juste de se relever, vous indiquant de rester assise tandis qu'il allait s'enquérir de l'état de la petite fille.
Une main devant la bouche, vous observâtes votre fiancé revenir avec Sakura dans les bras, qu'il vint asseoir sur ses genoux tout en lui caressant les cheveux, l'apaisant doucement à l'aide d'une rare efficacité.
Oda avait toujours été doué pour prendre soin d'enfants, vous l'aviez toujours pensé.
Les frères de la fillette avaient recommencé à jouer de nouveau, tandis que cette dernière tendait ses bras dans votre direction, des larmes plus ou moins sèches coulant le long de ses joues rougies par les pleurs.
Avec un doux sourire, vous acceptâtes volontiers la venue de la petite fille sur vos genoux ; celle-ci se blottit volontiers dans vos bras, ses pleurs n'étant maintenant plus qu'un lointain souvenir, hormis quelques reniflements ici et là, que vous épongeâtes à l'aide d'un mouchoir sec.
-C'est fini, c'est fini... la consolâtes-vous en caressant doucement ses cheveux, une fois le mouchoir rangé dans votre poche. Tu sais ce qu'il te restera à faire la prochaine fois, n'est-ce pas ?
La petite fille évita votre regard, se sentant coupable de ne pas avoir écouté vos directives initiales, elle qui suivait pourtant ce que disaient les adultes à la lettre en temps normal. Fort heureusement, elle ne s'était pas écorchée jusqu'au sang cette fois-ci, mais il s'en était fallu de peu.
Faisant de votre mieux pour calmer la petite fille, votre attention s'était momentanément détachée de cette dernière pour se reporter sur votre fiancé, qui s'était brusquement tendu, aux aguets. Ce qui fut votre cas quelques fractions de seconde plus tard ; lorsqu'Oda se comportait de cette manière, c'est que quelque chose n'allait définitivement pas. Ses instincts de mafieux avaient la vie dure, après tout...
Serrant instinctivement Sakura un peu plus fortement contre vous, vous relevâtes le nez, vous apprêtant àtomber nez-à-nez avec un individu potentiellement dangereux... Mais non, rien de tout ceci.
A la place de l'homme (ou de la femme)à l'air menaçant se trouvait une vieille dame, au visage couvert de rides et orné d'un gigantesque sourire amical. Elle devait avoir aux alentours de quatre-vingt ans, si vous ne disiez pas de bêtise, estimâtes-vous en poussant un soupir de soulagement intérieur.
-Quel magnifique petite famille que voici ! s'exclama la vieille dame d'une voix enjouée et adoratrice. Tu as de la chance d'avoir d'aussi beaux parents, ma chérie !
Un petit silence flotta l'espace d'un instant, vous laissant tout le loisir pour comprendre la signification des mots de la femme plus âgée. Puis, le sens s'imposa finalement à vous, tandis que le rouge vous montait progressivement aux joues. Vous, la mère de cette petite ? Avec Oda comme père, si vous compreniez bien... ?
Ce n'était pas que vous n'aviez jamais songé à fonder une famille avec votre fiancé, et que vous n'aviez jamais imaginé les enfants qu'il avait recueillis comme les vôtres, mais...
Sakura ne ressemblait à aucun de vous deux, non ? Et puis, vous étiez un peu trop jeune pour être sa mère, aux dernières nouvelles... !
Vous vous apprêtiez à corriger la vieille femme lorsqu'une petite voix vous coupa dans votre élan, celle de la petite fille qui avait élu domicile sur vos genoux quelques instants plus tôt.
-Merci Madame ! pépia Sakura en vous serrant dans ses bras de plus belle, un grand sourire illuminant ses joues encore légèrement tâchées de larmes.
Loin de nier cette hypothèse qui était fausse, la fillette semblait au contraire fière au possible de ce qu'était en train d'insinuer la nouvelle venue.
Vous jetâtes un coup d'œil à Oda, souhaitant jauger sa réaction. Quelle ne fut pas votre surprise lorsque vous le vîtes avec un mince sourire en coin, visiblement heureux de cette idée lui aussi... ?
-Merci, dit-il à son tour, tout en passant son bras autour de vos épaules, de sorte à vous attirer contre lui, sans oublier d'ébouriffer légèrement les cheveux de la petite fille qui se trouvait sur vos genoux, blottie contre vous.
Vous ne saviez pas quoi dire pour nier cette affirmation qui était fausse... Mais, au fond de vous, vous deviez cependant avouer que vous ne trouviez pas l'idée si affreuse que cela, bien au contraire... Vous aviez toujours rêvé d'avoir des enfants, et Oda était sans conteste le père idéal. Mais il existait un vide béant entre l'imaginer et l'être réellement.
La vieille dame, vous saluant chaleureusement, continua ainsi sa route, tout en vous faisant signe de la main, signe auquel vous répondîtes à l'unisson avec Sakura, Oda se contentant de sourire doucement tout en vous blottissant contre lui.
C'était des instants comme ceux-ci qui vous faisaient penser d'à quel point la vie valait la peine d'être vécue, même si vous ne pouviez vous empêcher de vous sentir légèrement gênée. Comment auriez-vous pu mieux tomber, lorsque vous aviez eu la chance de faire la connaissance non seulement d'Oda, le petit ami très certainement le plus parfait que la Terre ait jamais porté, mais également ces cinq enfants adorables, certes un brin chahuteurs, mais... Quels enfants ne l'étaient pas, après tout ?
Et savoir que ces mêmes enfants, que vous adoriez plus que tout au monde, ne voyaient aucun inconvénients à ce que vous soyez comme une mère pour eux... Vous remplissait d'une joie sans bornes, infinie.
Totale.
Avec un sourire qui ne cessait de grandir avec chaque seconde qui s'écoulait, vous prîtes Sakura et Oda tout contre vous, les enlaçant de plus belle en retenant quelques larmes qui menaçaient malgré tout.
-Merci, murmurâtes-vous dans leurs oreilles, tandis que la fillette vous répondait en riant légèrement et que le jeune homme vous souriait doucement. Merci à vous tous ; je ne sais pas ce que serait devenue ma vie sans vous à mes côtés.
Vous étiez tout à fait sincère. Et vous aviez besoin de l'avouer à haute voix, également.
Pour que ceux que vous aimiez plus que tout au monde sachent à quel point ils vous étaient indispensables.
Puis, tandis que vous seriez de toutes vos forces l'homme de votre vie et votre "fille", une avalanche de petits bras s'abattit soudainement sur vous, appartenant bien évidemment....
Aux "frères" de Sakura, qui s'étaient sentis délaissés et mis de côté, et qui avaient de ce fait sauté sur la première occasion pour vous le faire comprendre.
L'amour trouve toujours le moyen de se faire entendre, après tout...
N'est-ce pas?
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