[Dazai xR] La vérité, rien que la vérité (2/2)
A/N : Je n'avais absolument pas prévu de faire une partie deux à ce OS, mais voilà, c'est arrivé! Il est donc conseillé d'avoir lu la partie précédente, mais ce n'est pas obligé pour autant~ Bonne lecture!
-... quand est-ce que vous comptez repartir, que je puisse retourner travailler chez moi?
Toutes les personnes présentes levèrent les yeux au ciel, vous la première, face aux réclamations hautement prévisibles d'un certain blond à lunettes.
-Ecoute, Kunikida... marmonna Yosano, contrariée. Ce n'est pas parce que tu es jaloux que-
-Je ne suis pas jaloux!! s'exclama alors le jeune homme susnommé, jetant ses bras en l'air. C'est juste que je suis en retard sur mon planning, je dois terminer une montagne de dossiers avant ce soir... Et que le responsable de la majorité de tout ce bazar n'est même pas là...!
Hormis les jérémiades incessantes de Kunikida, le bureau de l'Agence était plongée dans un calme aussi apaisant que rarissime, l'intégralité des membres présents attendant patiemment en face de la porte d'entrée, qui demeurait encore résolument fermée.
-C'est juste pour aujourd'hui, Kunikida, dîtes-vous d'une voix calme, afin d'apaiser le maniaque des emplois du temps qu'était votre collègue. Dès demain, je me mettrai en quatre pour le remettre au travail, promis. S'il le faut je l'aiderai avec. On est dimanche, aujourd'hui, il faut qu'on se repose après tout!
Paraissant rendre les armes, le blond remonta ses lunettes d'un geste nerveux, s'asseyant sur sa chaise de bureau en croisant les bras, visiblement contrarié mais ne trouvant rien à redire à vos promesses. Il savait que vous les teniez toujours, alors il n'avait pas d'autre choix que de vous faire confiance.
Ce qu'il ne pouvait pas dire d'une certaine autre personne, pour sûr...
Quelle idée de venir sur son lieu de travail un dimanche, alors qu'il ne pouvait même pas y travailler...!
-Il est censé arriver quand, au juste...? se risqua alors Tanizaki, incertain. Il est quand même dix heures du matin, il devrait être là depuis longtemps...
Le roux fut cependant coupé par votre regard insistant, les yeux grands écarquillés et les sourcils froncés, comme pour lui dire de se taire dans les plus brefs délais. Kunikida était suffisamment énervé comme cela, ce n'était pas le moment d'en rajouter une couche, que diable!
Puis, alors que les personnes présentes commençaient doucement à s'impatienter, surtout une en particulier, des bruits de pas se firent alors entendre dans le couloir menant à l'Agence, juste derrière la porte vitrée, à travers laquelle une silhouette floue pouvait désormais être aperçue, une silhouette que vous connaissiez extrêmement bien.
Vous sentîtes votre cœur rater un battement, tandis qu'un sourire se frayait un chemin sur vos lèvres. Il était enfin là, à votre grand plaisir et surtout soulagement. Vous ne saviez pas ce que Kunikida aurait fait s'il avait dû attendre ne serait-ce que cinq minutes de plus.
La poignée de la porte fut tournée, cette dernière s'ouvrant en grand l'instant suivant, révélant un homme aux cheveux bruns et aux yeux de la même couleur, vêtu d'un grand manteau beige dont il ne se séparait pour ainsi dire jamais.
Un grand sourire effronté sur ses lèvres, comme s'il n'était pas responsable de son gigantesque retard de plus d'une heure... Heureusement qu'il vous avait envoyé un message pour vous prévenir de son arrivée quelques minutes plus tôt, afin que vous puissiez malgré tout vous occuper un minimum avant...
Il ne vous avait pas encore demandé pourquoi vous aviez voulu le rencontrer à l'Agence un jour de repos, mais vous saviez que ça n'allait pas tarder.
-Bonjour, bonjour~ Que me voulais-tu ma ché-
Le brun, répondant bien évidemment au nom de Dazai Osamu, se figea en plein milieu de sa phrase, son grand sourire se transformant lentement en une expression de pure confusion, en voyant l'intégralité de ses collègues le regarder fixement, tous réunis au même endroit, surtout lorsqu'il s'était attendu à voir une seule et unique personne...
Avant que, sans qu'il n'ait rien vu venir, une multitude d'explosions ne retentisse dans le bureau, alors que des confettis et des serpentins pleuvaient désormais en tous sens, le recouvrant intégralement des pieds à la tête.
-... Qu'est-ce qu'il se passe? Je suis renvoyé, c'est ça? C'est pour ça que vous célébrez ce jour heureux...?
Même s'il disait cela sur le ton de la plaisanterie, n'arrivant toujours pas à comprendre ce qu'il se passait, vous saviez qu'il était à moitié sérieux dans ses propos. Mais de là à imaginer que ses collègues puissent organiser une fête pour son départ...
... bon, ce n'était peut-être pas entièrement faux, maintenant que vous y pensiez. Mais, heureusement, il ne s'agissait pas de ça. Bien au contraire.
-Joyeux anniversaire!! chantonna une cacophonie de voix, alors que les confettis continuaient de pleuvoir lentement.
Vous n'aviez que rarement vu Dazai aussi étonné de tout sa vie, ce qui était un spectacle rare. Ce n'était bien entendu pas la première fois qu'on lui fêtait son anniversaire, loin de là, mais d'ordinaire vous ne faisiez pas quelque chose d'aussi... disproportionné.
Dazai étant Dazai, le brun avait bien plus l'habitude, par le passé, de ne jamais fêter ce jour spécial qu'il considérait comme les autres. Et cet état d'esprit avait perduré jusqu'à aujourd'hui, malheureusement.
Mais, pour cet anniversaire là, quelque chose différait des précédents, radicalement.
C'était le cas de dire.
-Papa!! Bon anniversaire, bonne fête!!
Une petite fille aux couettes brunes et trépignant d'impatience s'élança finalement en direction du nouveau venu, recouvert de serpentins avec des yeux grands écarquillés, qui tendit instinctivement les bras pour réceptionner l'enfant survoltée, qui vint s'écraser sur lui à toute vitesse.
Oui. Car aujourd'hui, comparé aux années précédentes, l'anniversaire de votre petit ami était tombé en même temps que le jour de la fête des pères. Quoi de mieux pour organiser une plus grande fête que d'habitude, avec la participation d'autres personnes bien entendu?
Vous levant de la chaise sur laquelle vous étiez précédemment assise, vous vous dirigeâtes dans la même direction que votre fille, que Dazai avait désormais soulevée dans ses bras, de sorte à ce que la fillette puisse passer ses mains autour du cou de son père.
Sur la pointe des pieds, vous vîntes déposer un baiser sur la joue de Dazai, qui n'arrivait manifestement toujours pas à réaliser ce qu'il venait de se passer.
-Bon anniversaire, Osamu. J'espère que tu ne m'en veux pas, d'avoir organisé tout ceci sans t'en parler?
Même s'il avait voulu dire quoi que ce soit pour réfuter, il n'aurait pas pu. Votre sourire était beaucoup trop brillant et heureux pour ceci, et il n'avait pas le cœur à le voir disparaître. Malgré l'espièglerie qu'il pouvait sans peine apercevoir dans ce sourire en apparence innocent.
-Mmh... marmonna-t-il, l'air pensif, alors que votre fille serrait toujours ses bras autour de son cou. On va dire que je te pardonne pour cette fois, mais c'est bien parce que c'est toi, acheva-t-il avec un sourire charmeur, qui vous fit éclater de rire.
-Je prends note. Même si je vais probablement oublier d'ici une heure, comme c'est dommage!
En levant les yeux au ciel, Dazai s'avança un peu plus dans le bureau recouvert de confettis, au grand désespoir de Kunikida, qui contemplait le sol défiguré avec un gouffre à la place de son estomac.
Combien de temps allait-il devoir prendre (perdre) pour nettoyer tout ce bazar...?
Tous les convives présents s'avancèrent à leur tour afin de féliciter la star du jour, mais également pour lui offrir leurs petits cadeaux fraîchement emballés, qu'il accepta avec un sourire légèrement crispé, n'ayant pas l'habitude de recevoir autant de choses d'un seul coup.
Mais, au fond, vous saviez très bien qu'il était touché. Enormément, même.
Il avait donc commencé à déballer ses cadeaux sous les regards attentifs de ses collègues, alors qu'une certaine fillette aux cheveux bruns avait manifestement élu domicile sur ses genoux, ne lâchant pas son père d'une semelle comme elle avait l'habitude de le faire.
Un peu plus et vous vous sentiriez presque jalouse, de les voir aussi inséparables qu'ils l'étaient. Mais n'était-ce pas bon signe, justement?
-Tiens, c'est un dessin que j'ai fait à l'école! s'exclama la fillette en tendant une feuille couverte de gribouillages à son père, qui le prit avec précaution. La maîtresse m'a dit qu'il était super bien fait!
L'enfant paraissait être emplie de fierté, et son père également. C'était déjà ça.
Car, aux yeux de tous, les dessins paraissaient comme possédés par un esprit malaisant, une impression renforcée par les traits de crayons noirs qui s'étalaient de manière à former un bonhomme en bâtons, avec un plus petit qui tenait sa main. Très certainement Dazai et sa fille, pensèrent les détectives en avalant nerveusement, presque apeurés.
Vous n'imaginiez pas la tête que devait avoir eue la maîtresse en voyant le dessin de votre enfant, songeâtes-vous en détournant le regard, préoccupée. Alliez-vous encore recevoir une demande d'entrevue, afin de parler des... "étrangetés" de votre fille?
Enfin, ce fut votre tour d'offrir un cadeau à votre petit ami, ce dernier déposant le dessin de sa fille sur le bureau à côté de lui, complimentant de façon tout à fait authentique ce qu'il appelait "les talents artistiques" de sa descendance.
Honnêtement, vous étiez légèrement stressée. Mais vous l'aviez déjà fait par le passé, non? Alors vous n'aviez aucune raison d'avoir peur.
-C'est de ma part, aviez-vous déclaré en tendant un petit paquet au brun, qu'il prit avec joie.
La boule au ventre, malgré vos pensées précédentes, vous aviez attentivement observé Dazai déballer votre cadeau, le regardant tomber sur une petite boîte qu'il ouvrit avec curiosité, avant qu'il ne se fige totalement.
Puis, les yeux grands écarquillés, il releva le nez, de sorte à croiser votre regard embarrassé, ne sachant pas quoi dire de plus.
Lentement, Dazai avait sorti de la boîte un petit bâton, sur lequel il y avait deux barres bien visibles.
-Bon anniversaire, Osamu! aviez-vous chantonné, espérant chasser votre timidité soudaine. J'ai pensé qu'aujourd'hui était l'occasion parfaite pour t'annoncer que tu allais être papa une seconde fois... Non?
Sous les regards abasourdis de vos collègues, mais pas du vôtre, tous purent voir que les yeux du bruns s'étaient humidifiés, alors que sa main qui tenait le petit bâton tremblait presque imperceptiblement.
-Je vais avoir une petite sœur?? s'exclama une certaine fillette, toujours assise sur les genoux de son père. Super!!
Un rire attendrit vous échappa à vous et aux autres détectives, et du coin de l'œil vous étiez presque certaine d'avoir surpris Kunikida en train de sourire lui aussi, même brièvement.
Sachant que le brun n'allait pas pouvoir se lever, à cause de votre fille, vous vous avançâtes dans sa direction, passant vos bras autour de sa tête, alors qu'il enfouissait son visage dans votre cou. Ses mains tremblantes passèrent autour de votre corps, vous serrant étroitement, et vous pouviez sans problème sentir les larmes couler le long de ses joues, se perdant quelque part contre votre peau.
La fillette coincée entre vous deux ne perdit elle aussi pas plus de temps à venir passer ses bras autour de son père, participant volontiers à ce petit câlin collectif et familial.
-C'est l'un des plus beaux jours de ma vie, murmura Dazai, de sorte à ce que seule vous puissiez l'entendre, son visage toujours enfoui dans votre cou. Merci.
Avec un sourire plein d'émotions, vous lui aviez répondu, la voix légèrement tremblante, sous le bonheur immense que vous ressentiez.
-De rien. C'est normal de faire ça pour ceux qu'on aime, non?
Ce fut à son tour de rire doucement.
-Oui, il paraît. Mais qu'est-ce que je peux t'offrir, moi, en retour?
-Osamu... Tu m'as déjà offert un nombre incalculable de choses, rien qu'avec ta présence à mes côtés... Et puis, il ne faut pas oublier cette petite chose toute mignonne... achevâtes-vous en vous éloignant quelque peu, baissant les yeux sur une certaine fillette aux couettes brunes, dans lesquelles vous passâtes votre main avec toute la tendresse dont vous étiez dotée.
La voix de cette petite fille qui vous interrompit justement, son regard croisant le vôtre, aux pupilles identiques.
-Elle arrive quand, ma petite sœur? demanda la fillette en penchant sa tête sur le côté, véritablement concernée par la réponse. J'ai envie de jouer avec elle!
-Comment tu peux être sûre que c'est une fille, et non un garçon? demandâtes-vous en riant, ébouriffant légèrement les cheveux de l'enfant.
Cette dernière gonfla ses joues, ce qu'elle faisait quand elle était sûre d'elle.
-Parce que, je le sens!
Cette réponse vous rappela un évènement très similaire qui avait eu lieu par le passé, alors que cette même petite fille effrontée était encore dans votre ventre. Décidément, les Dazai avaient un don pour deviner le sexe des futurs enfants, ou bien...?
Car, sans que vous ne le sachiez encore, votre fille avait eu raison. Car, quelques mois plus tard, une autre fillette était venue compléter votre heureuse petite famille, vous confortant encore une fois dans l'étrange réalisation que, sans que vous ne sachiez comment, Dazai et votre aînée étaient sacrément doués en ce qui concernait deviner l'indevinable.
Ou peut-être était-ce de la chance, qui sait...?
A/N : Et voici, décidément je n'écris que de la guimauve ces derniers temps... Mais est-ce un mal? J'espère en tout cas que ce petit OS vous aura plu, encore un bon anniversaire à ce cher Dazai~
Biiiises~
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