A/N : Ce OS est en quelque sorte un hors-série pour la fic que j'écris sur Chuuya, Ainsi pleurent les souvenirs, mais peut parfaitement être lu sans! Assurez-vous juste d'avoir au moins vu la saison deux pour lire ceci :)Je vous souhaite une bonne lecture de ce petit truc un peu débile ~

Happy birthday à Chuuya au fait!!

Distraitement, le brun se promenait sans but réel dans les longs couloirs, observant les quelques personnes travailler autour de lui avec un désintérêt des plus total.

A cette heure de la journée, en milieu d'après-midi, les alentours étaient moins animés qu'ils ne l'étaient en début de soirée ou même la nuit. Après tout, le plus gros du travail de la Mafia avait lieu aux heures où rares étaient ceux qui osaient sortir prendre l'air.

Bien évidemment, Dazai aurait lui aussi dû être en train de travailler. Mais, chose étonnante, il avait cette fois-ci décidé de "confier ses différentes tâches à plus compétent que lui".

Du moment que le travail était fini à temps, cela importait peu de savoir qui l'avait fait, n'est-ce pas?

Il bâilla à s'en décrocher la mâchoire, regrettant son sommeil bien aimé pour la énième fois ce jour-ci. Mais, avant qu'il ne disparaisse au détour d'un couloir, quelque chose attira son attention, droit devant lui.

Avec un sentiment de consternation exacerbée, il eut la désagréable surprise de reconnaître la personne qui se dirigeait vers lui, le nez plongé dans un dossier.

Un chapeau horrible, des cheveux roux insipides, un style vestimentaire à vomir... Pas de doute, c'était bel et bien Chuuya qui avançait dans sa direction.

N'ayant pas l'envie, bizarrement, de se retrouver face à la limace de service, Dazai se prépara à accélérer le pas, et à s'engouffrer dans la première salle venue, lorsque quelque chose retint de nouveau son attention.

Derrière Chuuya, emmitouflée dans ses vêtements d'hiver, une petite brune aux yeux hétérochromes, qui s'efforçait de ne pas perdre le roux de vue, comme s'il s'agissait là de son phare dans la nuit.

Après une seconde de réflexion, il laissa un sourire narquois, presque diabolique, lui échapper.

L'un comme l'autre des nouveaux venus aillant l'esprit occupé par quelque chose, que ce soit par un dossier ou par une personne en particulier, Dazai eu ainsi la chance de s'avancer sans que quiconque ne le remarque, jusqu'à se retrouver à deux pas de la paire, assez pour que le regard bleuté de Zoey ne plonge dans son œil unique, remarquant finalement sa présence.

À l'entente du halètement surpris qu'avait laissé échapper la jeune fille, Chuuya releva finalement le nez de son dossier, interrogateur, et se figea instantanément en reconnaissant Dazai, une grimace de dégoût sur son visage.

Mais le brun en question, bien loin de se préoccuper de son ennemi de toujours, ignora royalement ce dernier et continua à la place sa route, jusqu'à arriver devant Zoey, qui le regardait d'un air incertain, aussi timide que dans ses souvenirs.

C'était exactement ce dont il avait besoin, pensa-t-il en venant prendre la main gantée de la brune, qui pencha sa tête sur le côté, intriguée par ses actions, une légère rougeur sur ses joues.

-Ma douce Zoey, quel plaisir de vous revoir enfin...! Je me languissais de nos retrouvailles prochaines, voyez-vous...

En disant ceci, il fit mine d'être aussi chagriné qu'un amoureux qui aurait été forcé d'être séparé de sa promise pendant une année entière, jubilant mentalement à la mine déconfite qu'arborait Zoey à cet instant, qui ne devait absolument pas comprendre un traître mot de ce qu'il se passait actuellement.

Mais ce n'était pas encore totalement la réaction qu'il attendait. Puisque l'apogée de cette dernière allait provenir ni plus ni moins...

D'un certain canidé mal dressé, qui se trouvait juste derrière lui. Il n'eut aucun mal à esquiver le pied qui vola dans sa direction, même dans son angle mort, et en profita même pour accentuer encore un peu la douleur de ce pauvre Chuuya.

-Attention, ma chère Zoey, il semblerait qu'un individu hautement dangereux nous veuille du mal, murmura-t-il d'une voix basse et faussement alarmée.

La jeune femme en question gardée contre lui à l'aide d'un bras passé autour des épaules de cette dernière, comme pour la protéger quoi qu'il arrive, Dazai se délecta une fois de plus à la vue d'un Chuuya fulminant, qui ne savait même pas par où commencer visiblement, tellement il était énervé.

Zoey non plus, de ce qu'il pouvait constater. Raide comme un piquet, la jeune fille semblait se demander plus que jamais ce qu'elle faisait ici, et de quoi pouvaient bien parler ces deux garçons, rivaux jusque dans leurs tréfonds.

Pourquoi Dazai disait-il de Chuuya qu'il était dangereux...? Rien de ce qu'elle entendait n'avait de sens.

Elle avait encore du progrès à faire avant de pouvoir comprendre totalement comment fonctionnaient les interactions dans ce pays, apparemment. Et réussir à comprendre l'intégralité des mots, sachant qu'elle n'était pas japonaise.

-Vire tes sales pattes d'elle, elle a mieux à faire que de venir renifler ta vieille odeur de chien errant!!

Voyant qu'il n'avait aucune chance de pouvoir frapper Dazai, non seulement à cause des réflexes indécents de ce dernier mais également à cause de la proximité de Zoey, à laquelle il n'avait pas envie de donner un coup par mégarde, surtout lors de son premier jour de travail, Chuuya s'était rabattu sur la menace orale, qui avait autant de portée que s'il avait été s'attaquer à un géant avec une pelle de jardin.

...cette comparaison ne lui plaisait absolument pas.

-Qu'est-ce que tu racontes? reprit Dazai, sur le même ton condescendant et secrètement jubilatoire de plus tôt. Si quelqu'un ici se rapproche le plus de la description d'un chien, c'est toi, mon cher Chuuya... Même si je ne suis pas certain de l'odeur que tu as, et crois-moi je préférais mourir plutôt que de venir vérifier moi-même.

Zoey comprenait de moins en moins ce qu'il se passait autour d'elle. Alors, dans le doute, elle resta silencieuse et immobile, priant pour que tout prenne sens à un moment donné. Le plus tôt serait le mieux, si on lui demandait son avis.

Elle n'avait jamais vu Chuuya aussi rouge que présentement, et elle commençait à s'en inquiéter. 

Les prochaines paroles de Dazai n'arrangèrent en rien la situation déjà tendue à l'extrême.

-Tout ce que je désire, c'est de voir cette chère Zoey être entre les meilleures mains du monde, comme elle le mérite. Alors excuse-moi d'être sceptique quant à la capacité d'un véritable chien errant -toi- de pouvoir l'accompagner du mieux possible. Tu es mon chien, je te rappelle!

Si cela avait été scientifiquement possible, Zoey était certaine d'avoir aperçu de la fumée sortir des oreilles du roux, qui semblait sur le point d'exploser à tout instant. Pourquoi diable Dazai l'appelait-il son "chien"?

Chuuya n'avait rien en commun avec, pourtant...

Et, comme pour achever son œuvre, Dazai ne rata pas l'occasion d'enfoncer le dernier clou dans le cercueil de la honte de Chuuya.

-Le petit chien de mon chien est également mon chien, déclara fièrement le brun en serrant un peu plus Zoey contre lui, toujours interdite. Cette charmante demoiselle ici présente te suis où que tu ailles, tu ne trouves pas ça mignon tout plein? Tu devrais prendre exemple sur elle, Chuuya! Elle est bien élevée comparé à toi, c'est pour cela que je trouve impardonnable le fait que tu lui montres le mauvais exemple... Est-ce que ça te dirais de venir travailler avec moi, ma très chère Zoey?

Il avait achevé sa tirade d'une voix digne d'une pièce de théâtre, en la regardant droit dans les yeux d'un air qui lui paru sincère, et la brune s'était presque laissée convaincre par ses talents d'acteurs. Elle qui avait commencé à douter des paroles de Dazai, maintenant qu'il avait sorti le grand jeu...

Elle le regardait à présent avec des yeux curieux, au grand désespoir de Chuuya, qui encore une fois maudissait l'innocence presque problématique de Zoey. Le mot "chien" était-il la manière de désigner l'un de ses subordonnés, dans cet endroit?

Dazai était également son supérieur, non? Devait-elle le suivre comme elle suivait le roux, dans ce cas? Était-elle réellement le "chien" de Dazai? Même si l'idée était beaucoup moins intéressante que de se trouver sous les ordres de Chuuya...

Elle devenait aussi rouge que ce dernier à ces pensées, voire même davantage. Dazai paru lui aussi s'en apercevoir, et Zoey avait la désagréable sensation que le jeune homme couvert de bandages était parfaitement au courant de sa réflexion honteuse intérieure.

Du coin de l'œil, Zoey pu distinguer quelque chose bouger, et sans surprise il s'agissait là de Chuuya, un air meurtrier sur le visage, au corps désormais entouré d'un halo de lumière rouge, ce qu'il se passait lorsqu'il utilisait sa capacité, avait-elle retenu.

Mais, contre toute attente, malgré le fait que Chuuya semblait habité par le diable lui-même à l'heure actuelle, elle n'avait aucunement peur. Son supérieur aux cheveux roux était incapable de lui faire du mal, elle le savait parfaitement.

En réalité, elle avait bien plus peur pour Dazai, la cible même de la rage de Chuuya. Encore une fois, comme s'il comprenait la situation, le brun s'empressa de s'écarter légèrement de Zoey, s'inclina élégamment vers elle en prenant délicatement sa main, dans la sienne à moitié recouverte de pansements, avant de déposer un baiser dessus, la regardant d'un air innocent.

-Il m'est soudainement revenu que j'étais attendu quelque part aujourd'hui, alors je vous dis au revoir, gente demoiselle, pépia-t-il avec un sourire éclatant, gagnant un regard perplexe de la part de Zoey, qui observa le brun partir comme si de rien n'était, sifflotant joyeusement, les mains dans les poches.

Mais, avant qu'il n'ait le temps de disparaître dans le premier couloir adjacent venu, il entendit un cri de fureur retentir derrière lui, venant bien évidemment de...

Chuuya. Le roux, explosant finalement, sa patience arrivée à son terme malgré ses tentatives de rester professionnel devant sa subordonnée, se rua à la suite de Dazai, ce dernier laissant un rire moqueur lui échapper, avant que lui-même ne se mette à courir également, poursuivit par une véritable tornade rousse, qu'il savait prêt à le massacrer si l'occasion se présentait.

Laissant la pauvre Zoey plantée là, sans comprendre un traître mot de ce qu'il venait de se passer, et sans savoir quoi faire à présent. Elle ramassa les quelques dossiers qu'avait échappé Chuuya avant qu'il ne parte en courant, un air préoccupé sur ses traits, alors qu'elle se mettait en route pour essayer de poursuivre son supérieur, dont les cris de fureur retentissaient encore quelque part dans le bâtiment.

Honnêtement, malgré toute cette agitation, elle était plus que satisfaite de sa première journée ici, dans la Mafia. Elle sautilla presque imperceptiblement en s'engouffrant dans le couloir qu'avaient empruntés Dazai et Chuuya, se guidant à l'aide des hurlements qui résonnaient dans le lointain, un sourire sur les lèvres et les dossiers bien serrés contre elle.

Même si elle n'avait pas encore complètement compris cette histoire de chien, elle devait le reconnaître...

Il allait falloir qu'elle se renseigne sur le sujet, se promit-elle en continuant sa route, innocemment.