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Chapitre 5

Maintenant, elle comprenait pourquoi elle n'avait pas été aussi prudente qu'ordinaire lorsqu'elle avait su qu'elles étaient suivies. Tout simplement car, au contraire de toutes les personnes précédentes, aucune animosité ne provenait de ses récents "poursuivants", qui s'étaient révélés n'être que les Détectives de l'Agence.

De même, "l'assaillant" n'en était pas vraiment un ; une fois qu'ils furent arrivés dans un salon de thé situé dans les alentours, il s'était présenté, d'une voix nerveuse et légèrement coupable.

-J-je m'appelle Katai... Je fais moi aussi partie de l'Agence, et on m'a en quelque sorte forcé à jouer le rôle du méchant... Désolé...! avait-il bafouillé avec difficulté, produisant un charabia incompréhensible pour quiconque l'entendrait ; mais Yui, elle, avait réussi à saisir le sens de sa phrase sans soucis.

Elle avait l'ouïe fine, après tout. Et elle avait l'habitude qu'on bafouille en sa présence.

-Ce que Katai essaye de vous dire, reprit Kunikida Doppo, qui était sûrement le seul hormis Yui à avoir compris son collègue, c'est qu'il a été réquisitionné par l'Agence pour jouer l'attaquant, dans le cadre de l'examen bien entendu... Ce n'était pas le choix le plus pertinent, mais comme vous aviez déjà rencontré l'intégralité des membres de notre Agence, c'était notre seule option.

-J'avais bien dit qu'il ne ferait pas un bandit convainquant, intervint Dazai Osamu, assis juste à côté de Yui, la bouche pleine de pâtisseries. Mais notre chère Nozomu aurait de suite reconnu n'importe quel autre de nos collègues, même s'il avait fait des efforts pour modifier sa voix ou sa démarche... Comme Katai passe la majeure partie de son temps chez lui, avec son futon, on n'avait plus que cette solution.

Yui, elle, resta silencieuse un moment, buvant une gorgée de son thé favori : camomille, citron et miel, un mélange qui avait le pouvoir de calmer ses nerfs et son esprit depuis qu'elle était enfant.

-... je suppose qu'Aiko était au courant de cette évaluation? demanda-t-elle finalement en posant sa tasse fumante sur la table, sous laquelle ses jambes étaient repliées. Je trouvais cela étrange qu'elle soit partie sans attendre que je sois réveillée ; je comprends pourquoi, maintenant.

Elle n'était pas vraiment en colère contre sa domestique ; celle-ci avait sans doute pensé que compter sur le soutien total de l'Agence des Détectives Armés lui serait bénéfique. Mais Yui n'était pas de cet avis ; il existait un véritable gouffre entre confier une affaire à quelqu'un et rejoindre sa cause.

Elle n'avait nullement envie de connaître une nouvelle fois l'enfer de se faire utiliser, elle et son pouvoir ; et c'était précisément pour cette raison qu'elle n'en avait jamais parlé à qui que ce soit. En reprenant la tête de l'entreprise Uemura, elle serait enfin capable de se tenir au niveau hiérarchique le plus élevé, sans personne pour l'asservir comme le faisaient ses parents adoptifs de leur vivant. Elle avait accepté cette soumission étouffante et presque totale car elle savait que ce statut n'était que temporaire, et qu'il était essentiel pour parvenir à ses propres fins.

Si elle rejoignait les Détectives Armés, elle ne savait pas combien de temps cette domination allait durer, ni même à quel degré elle devrait la supporter. Et, de même, elle ne retirerait rien du fait d'intégrer cette Agence ; elle était peut-être obnubilée par le concept de donnant-donnant, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Durant l'intégralité de son existence, on lui avait toujours pris sans jamais lui rendre. Elle avait ainsi dû apprendre à jauger et quantifier les actes de chacun, à les comparer à ceux qu'elle donnait en retour, afin que tout le monde finisse par y trouver son compte, sans se sentir redevable ou même dépouillé de quelque chose.

Elle n'avait rien à offrir à l'Agence, si ce n'était de l'argent ; qu'elle allait au préalable devoir récupérer en même temps que la société de ses parents. Et elle avait sans peine pu remarquer que ces Détectives ne cherchaient pas à s'en mettre plein les poches, loin de là ; sauf peut-être Dazai Osamu, mais c'était une autre histoire.

Ainsi, elle n'avait rien à leur donner en dehors de la contrepartie pécuniaire qu'elle allait inévitablement leur rembourser, que ce soit pour sa demande, son sauvetage ou même son logement actuel.

-Je ne suis pas une bonne personne, déclara Yui d'une voix calme et catégorique, les sourcils néanmoins froncés derrière son bandeau. J'agis selon mes propres convictions, et je n'hésite pas à faire ce qui doit être fait pour atteindre mes objectifs. Si quelqu'un est incapable de me donner quelque chose d'équivalent en échange, alors je ne suis pas incline à lui prêter main forte.

-Vous n'avez pourtant pas hésité à utiliser votre capacité, que vous détestez tant, afin de sauver quelqu'un que vous ne connaissiez quasiment pas et en sachant que vous n'en tirerez rien, ai-je tord? répondit Fukuzawa Yukichi en buvant une gorgée de son thé, impassible. Vous auriez très bien pu fuir sans vous retourner, mais vous ne l'avez pas fait. De même, nous savons que vous avez été capturée par la Mafia Portuaire afin qu'ils puissent mettre la main sur votre pouvoir ; ce n'était pas de votre fait, pas même que l'épidémie qui a été lancée par leur patron pour vous enlever. Si vous n'aviez pas réussi à vous échapper en détruisant votre cellule, vous ne seriez pas là où vous vous trouvez aujourd'hui.

Elle n'était pas vraiment étonnée de constater que le patron de l'Agence était au courant des véritables raisons derrière son enlèvement, et surtout derrière la maladie qui avait piégé Yokohama quelques semaines auparavant. Il était à la tête d'un groupe de Détectives chevronnés, après tout.

Mais, pour autant, elle ne savait pas quoi lui répondre ; être à court de mots de la sorte était totalement inédit pour elle. Elle n'arrivait pas à s'avouer que le portrait de bonne samaritaine que dépeignait Fukuzawa était le sien ; elle n'était pas une bonne personne, elle le savait. Elle le savait parfaitement.

Puisqu'on lui avait déjà inculqué cette réalité par le passé.

Alors pourquoi s'obstinait-il à affirmer le contraire?

-... j'ai simplement aidé Mademoiselle Haruno car je n'avais pas envie d'avoir ses blessures ou même sa mort sur la conscience, c'est tout. C'est purement égoïste ; aucune action induite par une quelconque idéologie qui me pousserait à aider la première personne venue.

-Vous vous contredisez, chère Nozomu, commenta Dazai Osamu en tapotant doucement la table à l'aide de ses doigts, un sourire amusé sur les lèvres. Vous dites ne pas être suffisamment gentille pour aider les autres, mais c'est précisément ce que vous avez fait. Que ce soit par pure conscience ou pour tout autre raison ; au final, vous avez utilisé cette chose que vous détestez par-dessus tout afin de sauver une personne. Vous ne pouvez pas le nier.

Encore une fois, elle était incapable de répliquer quoi que ce soit, de tourner ces propos en ridicule ; c'était la première fois qu'on la qualifiait ainsi. On l'avait déjà complimentée sur son apparence soignée, sa culture, son intelligence et sa maturité, sa prestance et son charisme, et bien entendu sur son sens des affaires... Mais jamais pour sa gentillesse.

Pourquoi lui disait-on aujourd'hui, alors que ce terme avait toujours été réservé à d'autres individus beaucoup plus méritants qu'elle? Cette Agence se trompait sur son compte, elle en était persuadée ; mais elle n'arrivait pas à démentir leurs propos pour autant.

Cela la désolait tout en l'irritant profondément ; sans parler de la rendre plus confuse que jamais. Une combinaison de sentiments exacerbés dont elle n'était pas coutumière, et surtout qu'elle était incapable de réprimer au fond d'elle comme elle le faisait toujours.

-Nous avons pu, à travers cette évaluation, jauger avec certitude de toute la bonté naturelle dont vous êtes dotée, reprit Fukuzawa Yukichi en déposant sa tasse sur la table. L'Agence ne vous demandera jamais rien de plus que cela ; ni de fidélité, ni de mettre votre capacité à notre service exclusif... Pas de menaces, pas d'obligation. Vous êtes libre de faire ce dont vous avez envie, rester autant de temps que vous le désirez ou partir ; vous avez le choix. Mais, comme vous êtes sur le point de partir en procès pour le meurtre de vos parents adoptifs, je pense qu'une aide supplémentaire pourrait vous être utile. L'Agence est plus que compétente en ce qui concerne aider ses membres ; que ce soit par des moyens juridiques ou même en mobilisant ses droits auprès des autorités, directement.

A cela, Yui laissa un ricanement forcé lui échapper, sentant sa détermination flancher de plus en plus. Elle n'avait rien à leur apporter, elle ne serait qu'un boulet inutile pour eux. Elle le savait ; pourquoi ne voulaient-ils pas s'en rendre compte, eux aussi?

-Comment est-ce vous pouvez être certains que ce n'est pas moi derrière l'assassinat de mes parents?

Ce fut au tour de Kunikida Doppo de prendre la parole. Qui paraissait bien plus motivé à la rallier à leur cause qu'il ne l'était d'ordinaire, étrangement ; ce qu'avaient pu observer ses collègues sans difficulté.

-Notre meilleur détective a depuis longtemps déterminé qui était le coupable, tout comme vous. Alors pourquoi ne pas joindre nos forces? Vous pourrez compter sur le soutien de l'Agence tout au long du procès, d'une protection vis-à-vis de la Mafia... Sans que cela ne vous engage en quoi que ce soit. Vous pouvez nous aider de bien des manières, pas seulement en tant que détective.

-Conformément à l'un des principaux objectifs de l'Agence, nous voulons simplement venir en aide à une utilisatrice de pouvoir avant qu'elle ne se trouve forcée à utiliser celui-ci pour faire du mal, ajouta Fukuzawa Yukichi. Vous avez échappé de peu à la Mafia, mais qui peut vous assurer qu'ils ne recommenceront pas? Que ce soit aujourd'hui, ou même demain?

Elle savait parfaitement de quoi cet homme voulait parler. La Mafia Portuaire, de ce qu'elle avait compris, n'était pas connue pour abandonner aussi facilement. Elle avait failli accepter la proposition de l'organisation portuaire, celle de rejoindre leur camp, seulement parce que celle-ci lui promettait de lui offrir sa protection en échange de sa loyauté. Et, surtout, parce que la ville entière avait été retenue en otage par sa faute.

Elle avait besoin d'une protection, quelle qu'elle soit. Et, même si elle parvenait à remettre la main sur l'entreprise familiale, qui lui garantissait de pouvoir échapper au regard de cet homme encore quelques jours, quelques années supplémentaires? Elle avait besoin que quelqu'un la protège efficacement contre cette personne qui était plus instable et obstinée que la Mafia Portuaire.

La Mafia lui avait offert une opportunité en moyennant sa loyauté et la vie de ses proches. L'Agence, elle, lui offrait la même chose, à quelques points près : pas de fidélité exclusive, pas d'otages.

Avec la première proposition, elle était perdante ; avec la seconde, elle était plus que gagnante.

Une offre qui était bien trop belle pour être vrai, si elle devait l'avouer.

Elle ne pourrait pas continuer seule indéfiniment, elle le savait parfaitement. Compter sur l'aide des autres, cependant, signifiait qu'elle leur devait quelque chose en retour, mais également que d'autres personnes risquaient d'être en danger par sa faute. De plus, elle était liée à la Mafia par deux contrats : l'un économique d'une durée de deux ans, et l'autre matrimonial qui prendrait automatiquement effet à sa majorité.

Elle ne savait pas si l'Agence était au courant de ces deux contrats, mais elle n'allait pas aborder le sujet pour autant. Qui sait ce qu'elle encourrait si ces deux morceaux de papier venaient à être connus des Détectives? Elle n'avait pas envie de le découvrir, loin de là. Alors elle garderait ce secret empoisonné aussi longtemps qu'il le faudrait ; elle n'avait pas signé ces deux contrats de son plein gré, mais cela revenait au même à ses yeux.

Même si les choses n'étaient pas aussi désespérées qu'en apparence ; elle préférait néanmoins garder le silence là-dessus, dans l'immédiat. Jusqu'au moment importun.

-Nous ne vous forcerons pas à utiliser votre capacité ; mais, si vous voulez essayer de la contrôler, nous avons un dernier argument de poids à vous présenter. Vous a-t-on déjà parlé du pouvoir de notre cher patron? demanda Dazai Osamu le sourire aux lèvres, parfaitement audible dans sa voix enjouée.

Penchant légèrement la tête dans la direction du jeune homme, Yui fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas quel était le rapport entre cette tentative de recrutement et la promesse de l'aider à contrôler sa capacité ; une promesse que lui avait d'ailleurs faite Chuuya Nakahara, maintenant qu'elle s'en souvenait.

-La capacité de notre patron, Tous les hommes sont égaux, donne la possibilité aux personnes affiliées à lui de mieux maîtriser leurs pouvoirs. La seule condition nécessaire est d'avoir réussi le test d'entrée à l'Agence des Détectives Armés, ce que vous avez fait haut la main, expliqua Kunikida Doppo, d'une voix plus professionnelle que jamais.

Cette dernière information eut pour effet de faire se figer Yui, qui n'en croyait pas ses oreilles. Existait-il réellement un tel pouvoir, en mesure de l'aider à dompter ça? Elle n'arrivait pas à y croire.

Cela était bien trop beau pour être vrai.

Mais qu'avait-elle à perdre, désormais?

-... je n'aime toujours pas la perspective de trop recevoir de votre part sans rien pouvoir vous donner en retour, marmonna Yui en secouant la tête, pensive et mitigée.

A court d'arguments.

-On vous l'a déjà dit, non? Nous n'avons rien besoin de plus que votre gentillesse et votre bonté. Si vous y tenez vraiment, ils compenseront largement ce que l'Agence fera pour vous.

Elle se mordit nerveusement la lèvre, les doigts crispés sur sa tasse fumante. Réfléchissant intensivement aux dernières paroles de Dazai Osamu.

-Si j'accepte votre proposition, puis-je me rétracter dès que je le voudrais?

-Je savais qu'il était possible de bien s'entendre! s'exclama Dazai d'une voix victorieuse. Tout sera fait selon les désirs de la cliente... Ou plutôt de la future collègue, non?

Malgré son trouble intérieur, Yui ne put empêcher un minuscule sourire d'apparaître sur ses lèvres, alors qu'elle écoutait d'une oreille peu attentive Kunikida Doppo et Dazai Osamu se battre encore une fois tels deux enfants, sans que personne ne prenne la peine de les arrêter.

Dans quoi s'était-elle encore embarquée...?

Et pourtant, elle ne se sentait pas aussi terrifiée qu'elle l'avait été lorsqu'elle avait accepté de signer un contrat matrimonial avec la Mafia. Etait-ce de ces sentiments-là qu'avait voulu parler la personne qui était apparue dans ses rêves au cours des jours précédents, pour lui affirmer qu'elle finirait par trouver des personnes sur qui compter...?

Avait-elle le droit d'espérer trouver un semblant de bonheur malgré le sang qu'elle avait sur les mains et ces morts sur la conscience?

A/N : Petit bonus de fin de chapitre... Cela faisait une éternité que je me devais de le dessiner, et c'est enfin chose faite!

Je parle bien entendu d'Albert, que voici!

J'espère qu'il colle un tant soit peu à l'image que vous aviez de lui! Je vous remercie d'avoir lu ce chapitre, et je vous dis à bientôt ! <3

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