Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 53

-Aucune victime à déplorer, fort heureusement. Avec l'épidémie, notamment, personne n'était dans les rues, et le combat a été stoppé plutôt rapidement. Par contre, niveau dégâts matériels, la Mafia va devoir redoubler d'efforts pour tout réparer au plus vite... Ils vont sûrement devoir faire profil bas pendant un petit moment ; je pense qu'ils ne pourront pas échapper à rendre des comptes aux autorités, cette fois-ci.

-Bonne nouvelle en d'autres termes, non? Mais si je l'avais examinée une heure plus tard, elle serait morte à l'heure qu'il est. Dans un sens, elle a eu beaucoup de chance que je sois sortie de l'hôpital plus tôt que prévu.

Ce fut sur ces quelques paroles que Yui reprit connaissance du monde qui l'entourait. Ces voix, même après réflexion, lui étaient inconnues ; tout ce qu'elle savait, c'est qu'il ne s'agissait pas de membres de la Mafia, si elle tenait compte de leurs propos.

De même, l'odeur de cet endroit n'avait rien à voir avec celle qui régnait dans les quartiers de l'organisation portuaire. Ici, une odeur d'antiseptique, mêlée à un parfum à base de fleurs, qui semblait davantage bon marché que ceux utilisés par ses ravisseurs.

Puis, alors que les différentes parties de son corps se réveillaient une à une, les sensations et la douleur également. Elle avait l'impression d'avoir été broyée vivante, sans réussir à déterminer quel était l'endroit qui lui faisait le plus mal.

Puis, les souvenirs, qui revinrent en flèche. La mort de ses parents adoptifs, son enlèvement, suivi de son emprisonnement... Et, bien évidemment, ça, qui l'avait engloutie toute entière encore une fois. A cause, elle s'en souvenait également, de la mort de sa domestique personnelle. Aiko.

Elle se redressa sur ce qui semblait être un matelas, la nausée lui montant à la tête. Elle avait laissé ça faire ce qu'il voulait. Elle lui avait laissé son corps et son esprit, tandis qu'elle était restée dans cet endroit en attendant patiemment la fin. Elle l'avait même encouragé dans son funeste dessein.

Elle aurait pu mourir, elle aussi. Elle ne savait pas encore à qui elle devait sa survie, mais elle n'était même pas certaine de pouvoir le remercier sincèrement à l'heure qu'il était. Mourir aurait-il été une meilleure solution pour elle, au lieu de continuer à vivre comme elle le faisait, en risquant à tout instant de recommencer à faire du mal, comme il en avait été le cas dans les sous-sols de la Mafia? De continuer à vivre avec le poids de ses crimes sur le dos, avec le sang d'innocents sur ses mains?

Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis sa perte de contrôle, et ses yeux aveugles l'empêchaient de trouver une réponse en regardant le ciel, grâce aux placements des astres. Et, bien évidemment, elle n'avait pas son téléphone avec elle.

Mais son soudain mouvement paru attirer l'attention des personnes présentes avec elle, dans cette pièce qui lui était totalement inconnue. Elle entendit des pas se précipiter dans sa direction, avant que deux mains ne viennent doucement la rallonger, sans qu'elle ne montre un quelconque signe de résistance, épuisée comme elle l'était.

-Pas de gestes brusques et surtout pas d'efforts avant un bon moment, lui intima une voix féminine, pleine d'assurance mais douce. Vous avez eu de la chance de vous en être sortie vivante ; un peu plus et c'était terminé pour de bon. Alors rallongez-vous. Ordre du médecin.

Etonnamment, Yui fut rassurée par cette voix, qui n'appartenait pourtant à aucune de ses connaissances. Aussi, elle se plia aux exigences du "médecin", comme la femme l'avait si bien dit. Qui devait très certainement être ce fameux docteur dont elle parlait.

-Comment vous sentez-vous? Je suppose que ce n'est pas la grande forme, avec tout ce qu'il s'est passé... Si Dazai ne vous avait pas ramenée ici au plus vite, j'aurai eu beaucoup de mal à vous remettre sur pieds, même avec ma capacité. Déjà que tout ne s'est pas passé comme prévu...

Yui sentit une serviette mouillée être appliquée sur son front, et elle ne se rendit compte qu'à cet instant qu'elle avait chaud, terriblement chaud. Elle avait très certainement de la fièvre, ce qui était un symptôme habituel suivant ses pertes de contrôle. En plus de la douleur omniprésente et d'un sentiment de culpabilité immense, entre autres.

-Est-ce qu'il y a eu... Des morts...? demanda-t-elle avec difficulté, une désagréable sensation dans sa gorge nouée.

Elle avait déjà entendu la discussion précédente, entre sa médecin et ce qu'elle identifiait comme un homme d'un certain âge, qui n'avait pas prononcé un seul mot depuis que Yui avait manifesté son réveil. Mais elle avait besoin d'entendre ces mots une nouvelle fois.

-Aucun, déclara une voix cette fois-ci masculine, celle de l'homme silencieux. Juste des blessés, selon nos informations, qui se trouvaient dans l'immeuble qui a été balayé par les explosions, mais rien d'excessivement grave. Vous pouvez avoir l'esprit tranquille et vous concentrer sur votre santé pour le moment. Yosano? Il faudra que tu l'informes de la nouvelle, également.

-Très bien, patron. Je vous fais signe si j'ai du nouveau.

Des bruits de pas s'éloignèrent alors progressivement de Yui, bientôt suivis par le bruit d'une porte, avant que les alentours ne plongent dans le silence. Mais, fort heureusement pour Yui, il ne dura pas longtemps.

-Je pense qu'on vous doit quelques explications, puisque vous vous étiez évanouie, reprit la voix de la médecin, tout en manipulant quelques outils non loin du lit de sa patiente. Je m'appelle Yosano Akiko ; je suis la médecin de l'Agence des Détectives Armés. Ma capacité me permet de sauver les personnes qui sont sur le point de mourir, et c'est ce que j'ai fait avec vous ; même si, comme je l'ai dit précédemment, tout ne s'est pas déroulé comme prévu.

Un petit silence, au cours duquel la dénommée Yosano changea la serviette sur le front de Yui, avant de reprendre la parole.

-J'ai vu ce phénomène une seule et unique fois, chez Dazai ; que vous avez apparemment déjà rencontré. Avec sa capacité qui annule celles des autres dès qu'il les touche, il est donc impossible pour moi de le soigner autrement qu'avec des méthodes traditionnelles ; il me faut donc attendre que son cœur s'arrête complètement, afin que sa capacité disparaisse, et le soigner en une fraction de seconde avant qu'il ne reprenne complètement connaissance et qu'il n'annule ma capacité... Et, étrangement, c'était la même chose pour vous... Est-ce que vous savez pourquoi?

Mais Yui n'en avait strictement aucune idée. Elle secoua la tête, faisant soupirer la médecin.

-Je suppose que le mystère restera entier, dans ce cas.. On aura tout le temps d'essayer de trouver des réponses plus tard ; vous n'êtes pas encore totalement remise. Mais, si cela peut vous rassurer, vous êtes pour l'instant sous la protection de l'Agence, ce qui veut dire que ni la police ni la Mafia ne peuvent venir vous faire du mal, le temps que vous récupériez tranquillement. 

Cette information eut pour effet d'enlever un poids imposant des épaules de Yui, même de façon momentanée. Elle allait enfin pouvoir souffler un peu, après les dernières semaines et les derniers évènements qui s'étaient enchaînés à une vitesse folle. Elle avait besoin de temps pour réfléchir, pour faire le point, et pour se préparer à refaire face au monde entier.

Elle allait devoir affronter les autorités et les médias concernant la mort de ses parents, puis le procès, et elle n'avait pour le moment aucune connaissance des preuves qu'on avait contre elle, qui l'incriminaient apparemment du double meurtre, malgré quelques petites idées.

-Je vais vous laisser, profitez-en pour vous reposer, reprit la médecin d'une voix calme et professionnelle. Au fait, j'ai bien remarqué votre trouble de la coagulation ; j'ai fait attention au moment de vous faire votre perfusion, mais évitez de trop bouger malgré tout.

Yui hocha la tête, n'ayant pas la force de parler davantage. La fatigue se faisait de plus en plus ressentir, effectivement, et elle se laissa complètement aller contre son oreiller, la fraîcheur de la serviette lui apportant un peu de répit contre cette fièvre qui la consumait lentement.

-J'oubliais, continua Yosano, juste avant de sortir de la pièce. Concernant votre domestique, une certaine Aiko de ce que j'ai compris... Elle est vivante, et elle va bien. Aucun soucis à vous faire de ce côté-là. On vous expliquera ce qu'il s'est passé quand vous serez prête, et elle viendra vous rendre visite elle-même si votre état le permet. Dormez bien.

La porte fut refermée, et le silence retomba sur les alentours ; un silence qui n'était cependant pas aussi étouffant que d'habitude aux yeux de Yui. Malgré leur inutilité, ses pupilles se remplirent de larmes, qu'elle sentit couler le long de son visage, des larmes de soulagement.

Aiko était toujours en vie, malgré ce qu'avait pu dire la Mafia. Chuuya Nakahara l'avait bel et bien induite en erreur ; et il était manifestement un excellent menteur, sachant qu'elle n'avait su déceler une seule trace de mensonge dans ses mots, malgré son expérience non négligeable dans ce domaine.

Elle ne comprenait toujours pas pourquoi Chuuya Nakahara avait cru bon d'inventer une chose pareille, sachant que prendre Aiko en otage était le moyen le plus rapide et le plus efficace pour la faire accepter la proposition de la Mafia. Mais ce n'était pas le plus important, là tout de suite.

Pour l'heure, même si elle avait encore du mal à le croire, elle était tout simplement heureuse de savoir que sa domestique était toujours là, ici bas, avec elle. 

Et c'était tout ce qui comptait, pensa-t-elle en se laissant glisser totalement dans un sommeil sans rêves.

 -------------------------------------------

-Vous êtes des otages, pour contraindre votre patronne à se plier aux exigences de la Mafia. Je ne sais pas combien de temps il vous reste avant de vous faire rattraper par la réalité, mais je peux vous assurer que votre situation est plus désespérée que jamais, sans parler de celle de votre chère "Mademoiselle". Et, malheureusement, votre employeur n'est plus de ce monde pour vous venir en aide.

En entendant ces quelques mots du détective à l'autre bout du fil, Aiko s'était sentie envahie par un sentiment d'isolement exacerbé et soudain, presque impossible à supporter. Comme il en avait été le cas par le passé, dans cette enfance placée sous le signe de l'errance, dans le but de trouver quelque chose capable de la sortir de sa solitude incommensurable.

Ce quelque chose, elle l'avait trouvé en la personne de Yui Uemura ; cette dernière avait été la seule à lui montrer un minimum d'intérêt, à la voir autrement que comme un simple objet de décoration, jetable selon les envies de son possesseur.

Et Aiko ne se voyait pas tout abandonner et recommencer ailleurs, pas une seconde fois. C'était au-dessus de ses forces. Et elle ne pouvait pas non plus abandonner sa maîtresse à son triste sort.

-Que puis-je faire pour aider Mademoiselle, dans ce cas? demanda alors la brune, la boule au ventre.

Un bruit de mastication lui parvint à travers le combiné, ce qui la fit retrousser le nez de dégoût. Elle avait horreur de ce genre de sons, mais elle fit de son mieux pour garder son calme et tenir sa langue ; elle avait besoin de ces détectives pour venir en aide à Yui Uemura.

-... le mieux que vous puissiez faire, pour l'heure, c'est rester tranquille. C'est la solution la plus prudente, pour vous et pour votre patronne. L'Agence pourra éventuellement vous faire discrètement sortir de l'hôtel dans lequel vous vous trouvez quand la vigilance des gardes se sera relâchée. Mais ce plan est seulement valable si vous n'attirer pas inutilement les regards sur vous.

-Je... Il n'existe pas une autre solution...? Plus efficace?

L'idée de ne rien pouvoir faire de plus qu'attendre lui était insupportable. Sa maîtresse était en grand danger, en partie à cause d'elle!

-Si, répondit le détective en continuant de mâcher ce qui ressemblait à des chips. Mais les autres plans n'ont qu'environ 5 à 10% de chance de réussir. Au contraire, la solution dont je vous parle a 85% de chances de fonctionner. Rien n'est parfait, après tout.

La brune resta un long moment silencieuse. Elle était parcourue de tremblements, et l'angoisse lui nouait la gorge.

Etait-elle  toujours aussi impuissante que cela...? Elle était pourtant certaine d'avoir évolué, d'avoir changé.

Mais, en se souvenant du sourire de la jeune fille qu'elle servait, son cœur se serrait. Cela faisait deux ans qu'elle la connaissait ; et, au cours de ces deux années, elle avait eu le temps de s'attacher énormément à sa maîtresse, sans même s'en rendre réellement compte. La gentillesse de cette jeune fille l'avait émue et profondément touchée, et il en était encore le cas aujourd'hui, bien évidemment.

-... je vais faire ça, alors, déclara-t-elle, rendant les armes. Merci, détective... Je vous rappellerai quand la situation sera plus propice, dans ce cas.

Elle raccrocha donc, sans que cette sensation dérangeante ne la quitte un seul instant. Elle était certaine de pouvoir faire quelque chose d'autre, afin de ne pas perdre de temps inutile.

Comment pouvait-elle faire pour détourner le regard de la Mafia d'elle, une bonne fois pour toutes...? Qu'avait-elle à offrir de plus que les autres?

Puis, la réponse s'imposa d'elle-même, et l'évidence de cette solution également. Même si la peur et l'angoisse s'exacerbaient de plus belle.

Si elle voulait empêcher la Mafia de se servir d'elle comme un otage...

Elle n'avait qu'à se débarrasser de son statut d'otage, tout simplement.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro