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Chapitre 51

C'était tout son monde qui s'effondrait de nouveau. Juste avec une phrase, une simple phrase, qui contenait pourtant des mots lourds de sens et aux conséquences indélébiles.

L'homme à l'autre bout du fil avait mentionné une servante qui s'était donné la mort, après s'être rendue compte qu'elle était une otage destinée à faire plier Yui. Et la jeune fille ne connaissait qu'une seule domestique capable de faire une chose pareille pour elle : Aiko.

Les autres étaient certes fidèles à la famille Uemura, mais pas suffisamment pour décider de mourir pour elle. Et la Mafia n'avait aucune raison de lui faire croire la mort d'Aiko, puisque cette dernière était le moyen de pression privilégié de la Mafia.

Aiko était morte à cause d'elle. Une autre personne avait connu une fin tragique par sa faute, dont le sang neuf était venu recouvrir celui qui se trouvait déjà sur ses mains depuis des années.

Elle sentait la bile remonter le long de sa trachée, et ses oreilles se mettre à bourdonner furieusement, comme si un millier d'insectes se tenait à quelques centimètres d'elle seulement.

Quelle tragédie... Cela me fend le cœur de te voir être blessée de la sorte, encore et encore.

C'est de leur faute, n'est-ce pas? Pourquoi est-ce que tu ne te vengerais pas? Verser leur sang te fera un bien fou ; ils le méritent, non? Regarde tout ce qu'ils t'ont fait subir. Regarde ce garçon ; il a beau essayer de t'amadouer en te promettant de t'aider, il est comme les autres.

Ils veulent t'utiliser comme un simple outil. Et ils sont prêts à tuer pour mettre la main sur moi.

Alors venge-toi. Tu en as les moyens.

Utilise-moi.

Je suis prêt à tout pour toi. Et je ne trahirai jamais.

Il me semble te l'avoir déjà dit, non? Que le monde extérieur pouvait être bien plus cruel que l'enfer lui-même.

Cette voix, Yui n'avait aucune possibilité de la refouler au plus fond d'elle, comme elle l'avait pourtant fait des années entières, aussi compliqué cela avait-il été. Cette voix qui lui murmurait constamment les pires horreurs, qui lui criait de faire couler le sang encore et encore. Et, présentement, alors qu'elle venait d'apprendre la mort certaine d'Aiko, toute tentative de la faire taire était vouée à l'échec.

Mais elle n'avait pas envie d'abandonner aussi facilement. Peut-être avait-elle mal compris, peut-être l'homme avait-il parlé d'une autre affaire, peut-être qu'Aiko était toujours vivante.

Elle avait encore de l'espoir. Aussi ridicule que cela puisse paraître.

Elle parcouru les quelques mètres la séparant de Chuuya Nakahara à toute vitesse, avant d'arriver près des barreaux de sa cellule, agrippant ces derniers de toutes ses forces, à tel point que les jointures de ses doigts devinrent totalement blanches, à la limite du saignement.

-Est-ce vrai? demanda-t-elle d'une voix qui ne laissait aucune place au mensonge et à la dissimulation, faisant sursauter Chuuya. Qui est morte? Répondez-moi. Immédiatement.

Le roux était en proie à un véritable conflit intérieur, pris en traître par la soudaine perte de contrôle de Yui Uemura. Là, devant lui, la jeune fille joviale et souriante s'était transformée en quelque chose d'autre, et il pouvait sans aucun problème sentir les pulsions meurtrières irradier d'elle comme une seconde peau.

L'aura que cette fille dégageait à cet instant précis n'avait rien à envier à celle de Mori Ougai. Mais elle ne pouvait rien faire sans sa montre, comme l'avait dit son patron, n'est-ce pas? De toute manière, pouvoir contrôler le temps n'était d'aucune utilité lorsqu'on était emprisonné.

Le corps fragile qu'elle détenait l'empêchait de pouvoir briser les barreaux de sa cellule. Et puis...

A quoi bon cacher quelque chose dont elle se doutait déjà? S'il s'était souvenu du fait qu'elle possédait une ouïe bien plus développée que la moyenne, il aurait pris son appel ailleurs. Mais il était trop tard, désormais.

Il n'avait aucune raison de lui mentir, sachant qu'il en serait de toute manière incapable, surtout dans de telles conditions. Et puis, elle avait le droit de savoir ce qui était arrivé à cette domestique à laquelle elle semblait tenir. Même si Mori ne l'accepterait pas aussi facilement. Loin de là.

Chuuya était certainement bon pour une sanction bien pire que celle dont il avait écopé en signant ce contrat de mariage. Mais il n'avait pas le courage de cacher la vérité à cette fille désespérée. Lui mentir était impossible.

Il ne désobéissait pas aux ordres, puisqu'il n'avait jamais reçu l'ordre de cacher la mort de qui que ce soit.

Et puis... Cette fille était bien sa future épouse, non? Et des époux doivent être loyaux l'un envers l'autre, c'est ce qu'il avait toujours imaginé.

-...oui, murmura-t-il en raccrochant son téléphone, indiquant à son interlocuteur qu'il le rappelerait ultérieurement. C'est... votre domestique personnelle. Je ne me souviens plus de son nom, mais je me souviens qu'elle était brune aux yeux marrons.

C'était donc bel et bien Aiko. La description correspondait en tous points, et peu de personnes pouvaient être confondues avec des caractéristiques aussi précises. Aiko était morte.

Elle n'arrivait toujours pas à y croire.

Ses forces la lâchant soudainement, Yui vint heurter le sol de sa cellule de plein fouet, s'écorchant durement les jambes au passage, qui se mirent à saigner presque aussitôt.

Elle avait encore perdu quelqu'un à qui elle tenait. Pourquoi? Qu'avait-elle fait de si mal pour mériter un tel acharnement? Payait-elle pour toutes ces morts qu'elle avait causé? L'avoir fait contre son gré n'importait pas.

Elle les avait tués, point final. Elle était une meurtrière.

-Hé! Ça va? lui demanda une voix inquiète, celle de Chuuya, qu'elle n'entendait cependant pas.

Car une autre voix était devenue beaucoup plus puissante que celle du jeune homme. Celle qui était dans son esprit depuis sept longues années.

Tu n'as plus rien à perdre, désormais. La dernière personne à qui tu tenais dans ce monde est morte...

Alors qu'est-ce que tu attends? Libère-toi. Venge-toi.

Fais leur payer de t'avoir ainsi détruite une nouvelle fois.

-Je n'ai pas ma montre... marmonna-t-elle en se mordant la lèvre jusqu'au sang, sentant le goût métallique envahir sa bouche. Je ne peux rien faire... Je ne peux strictement rien faire... répéta-t-elle en boucle, ses doigts agrippant ses cheveux de toutes leurs forces, tirant dessus et grattant frénétiquement le cuir chevelu qui se trouvait en-dessous.

Bientôt, ce furent ses joues qui subirent le même traitement, comme si elle cherchait à arracher la peau de son visage à la seule force de ses ongles.

Chérie... Tu ne le sais toujours pas, depuis tout ce temps?

Tu n'as besoin de rien de plus que toi-même pour déchaîner ce qui dort au plus profond de tous.

Au plus profond de toi.

Regarde.

La cellule froide et humide dans laquelle elle se trouvait précédemment s'évapora soudainement, et laissa sa place à un endroit qu'elle connaissait très bien. Cet endroit. Elle ne pouvait pas le voir, mais elle pouvait aisément sentir qu'elle était revenue ici.

Une musique familière brisa inévitablement le silence, et elle sut que le point de non-retour avait finalement été franchi.

Mais, cette fois-ci, elle n'avait pas la présence d'esprit de se lamenter sur son sort. Elle pleurait, certes...

Mais c'étaient des larmes de rage.

-Fais leur payer, ordonna-t-elle, obtenant pour seule réponse un ricanement sournois, quelque part dans son esprit.

Vos désirs sont des ordres, ma chère.

Fermant les yeux, Yui se laissa engloutir toute entière par ça, pour la première fois depuis une éternité.

Les mots fusaient dans son esprit à toute vitesse, avalant la moindre goutte de son être originel.

Et elle se sentait bien. Plus qu'elle ne l'avait jamais été.

Elle se sentait prête à éliminer tous ceux qui l'empêchaient d'atteindre le bonheur et la liberté.
    
   

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Pour la millième fois ce soir-là, semblait-il, Dazai bâilla à s'en décrocher la mâchoire, faisant monter les larmes dans ses yeux marrons fatigués.

Il était à présent vendredi soir. Depuis une semaine, et plus exactement depuis qu'il avait été rendre une petite visite à Mori, il s'était caché non loin du quartier général de la Mafia, justement pour observer les va-et-vient de son ancienne organisation.

Il était détective, désormais ; cela voulait dire qu'il devait s'assurer de la sécurité des habitants de Yokohama. Il ne tenait pas vraiment à sa propre vie, c'était un fait avéré ; mais, afin de respecter la promesse faite à Oda, il devait faire de son mieux pour venir en aide à ceux qui en avaient besoin.

Il avait du mal à se faire à cette nouvelle vie. Mais, pour autant, il n'avait pas envie de rendre les armes immédiatement, et encore moins de revenir à son existence passée ; il avait envie de voir ce que cela faisait d'être du côté du bien, afin de remplir la mission que son ami mourant lui avait confiée.

Et cette mission incluait de surveiller, cette fois-ci, les agissements de la Mafia, d'aussi près que possible, sachant qu'il était le mieux placé pour accomplir une prouesse pareille sans se faire repérer, par pure connaissance des lieux et des petites habitudes de la maison. Il avait trouvé un hangar abandonné non loin des quartiers portuaires, de sorte à pouvoir garder un œil sur les évènements à tout instant, et s'y était installé depuis vendredi dernier. Hormis un poste de radio et quelques rations de nourriture (sans oublier un futon douillet et quelques bouteilles de saké), il n'avait pas apporté son téléphone avec lui, afin que personne ne puisse le localiser. Il était certain que Mori était sur ses gardes, de peur que son ancien bras droit ne se décide à venir ruiner ses plans parfaitement ficelés, et avait de ce fait ordonné la surveillance de toutes les communications à proximité de son quartier général.

Pour rester en contact avec l'Agence, Dazai aurait très bien pu s'acheter un autre téléphone intraçable, comme celui qu'il avait confié à Nozomu ; mais, malheureusement, il n'avait plus un seul yen sur son compte en banque. Et Kunikida avait été trop attentif ces derniers temps, l'empêchant de ce fait de lui "emprunter" sa carte bleue.

Et puis, impliquer l'Agence de façon trop prépondérante n'allait faire que mettre ses membres inutilement en danger. Alors, Dazai s'était secrètement dévoué pour servir de "détective en planque". Il était certain que Ranpo avait compris où il était passé, alors il n'avait pas trop de soucis à se faire. Si l'Agence courrait un trop grand danger, en guise de dernier recours, les détectives sauraient où le trouver.

De ce qu'il avait pu constater jusqu'à présent, aucun mort n'était encore à déplorer. La capacité d'Albert Camus, La Peste, pouvait être redoutable, une fois que la dernière étape était enclenchée ; après s'être couverte de taches noires et s'être comme rigidifiée, la victime, si Albert le voulait, pouvait alors agoniser dans d'atroces souffrances, jusqu'à ce que la mort n'arrive enfin pour la délivrer de ses maux.

Mais, pour le moment, personne n'était encore mort, signe que la Mafia souhaitait bel et bien mettre la main sur quelqu'un ; et, si ce quelqu'un venait à refuser de collaborer, alors La Peste entrerait dans sa phase finale.

Et c'était en partie pour cette raison que Dazai s'était planqué non loin du quartier général, afin d'intervenir au plus vite si jamais les morts commençaient à affluer. Grâce à sa propre capacité, il pouvait bloquer les pouvoirs d'Albert ; cependant, son champ d'action était limité.

Il pouvait simplement enrailler le processus pour les personnes qui n'étaient pas encore visées par la phase finale de La Peste.

Pour contaminer une personne, Albert devait simplement établir un contact visuel avec elle, ou bien à travers un rat dont il avait le contrôle, qui étaient toujours nombreux en ville. Ensuite, les porteurs de la maladie se contaminaient les unes les autres, simplement en se regardant ; ce qui rendait l'épidémie si imprévisible et surtout si difficile à enrailler.

La méthode par laquelle il donnait ensuite la mort, la phase finale de sa capacité, était simple. Une fois la personne contaminée, il était en quelque sorte relié à elle, et il n'avait qu'à décider de sa mort en le voulant, tout simplement. Le seul point négatif était que chaque mort causait pour Albert une souffrance similaire à celle qu'éprouvait sa victime dans son agonie. Sauf qu'Albert ne mourait pas, lui.

Dazai l'avait tant bien que mal capturé par le passé, dans une ville éloignée de Yokohama dans laquelle Albert avait été repéré et que Mori avait voulu récupérer. Et le pouvoir d'Albert lui avait donné du fil à retordre ; de tous les hommes qui avaient été avec lui, Dazai avait été le seul à s'en sortir indemne, grâce à sa capacité d'annulation. Tous les autres étaient morts en agonisant lentement, comme des chiens.

Pour l'heure, une grande partie de Yokohama était littéralement prise en otage, alors il n'avait pas le droit à l'erreur. Lorsqu'il avait appris qu'une épidémie se répandait sur la ville, le processus avait déjà été enclenché, et la prise d'otage avait elle aussi d'ores et déjà débuté. Rentrer en force dans le sous-sol où était gardé Albert était impossible, même pour lui ; les gardes étaient triés sur le volet, et possédaient des capacités faites pour le combat. De même, de nombreuses sécurités toutes plus impressionnantes les unes que les autres en limitait l'accès aux personnes autorisées uniquement ; et Dazai n'y était absolument pas autorisé, cela allait s'en dire.

S'il posait un seul pied dans cet endroit, il était certain de mourir. Peut importe qui il était ou ce qu'il avait été.

Foncer tête baissée dans ce sous-sol était un parfait moyen pour déclencher une altercation violente et mortelle entre la Mafia et l'Agence, en plus de cela. Si Dazai agissait de façon irréfléchie, alors il était certain que les morts commenceraient très vite à se compter par dizaines.

Mais il avait une petite idée de la manière dont il était possible de déjouer les plans de Mori. Et cette faiblesse était la même que celle d'Albert ; ironique, en sachant que la Mafia considérait cette même faiblesse comme un moyen de pression efficace pour leur petit lanceur d'épidémie : les sœurs du porteur de La Peste lui-même.

Si Dazai réussissait à mettre la main sur ces deux filles, alors la Mafia perdrait définitivement son avantage. Mais, avec le confinement de Yokohama, les choses étaient légèrement plus compliquées qu'elles auraient dû l'être en temps normal. Trouver quelqu'un à l'extérieur de la ville qui soit suffisamment puissant pour surpasser l'envoyé de la Mafia s'avérait délicat. S'il ne disait pas de bêtise, c'était très certainement Akutagawa qui avait été envoyé pour surveiller les deux otages, sachant qu'il n'avait pas revu son ancien subordonné lors de sa petite visite quelques jours plus tôt.

Pour toutes ces raisons, il n'avait pas la possibilité de foncer sans réfléchir. Alors, il attendait le moment importun, sans pour autant se tenir éloigné des dernières informations, qu'il suivait à l'aide de son petit poste de radio. Il avait ainsi appris que l'épidémie ralentissait, signe que la Mafia avait très certainement trouvé ce qu'elle cherchait. Mais cette accalmie était à coup sûr passagère, il le sentait.

Il avait également appris la disparition de leur chère Nozomu, dont il avait de suite reconnu le véritable nom, et n'avait pu s'empêcher d'établir un lien entre les deux. La Mafia et la demoiselle Uemura. Mais, pour l'heure, il n'avait aucune preuve pour l'affirmer.

L'occasion qu'il attendait depuis une semaine entière vint finalement se présenter ce vendredi soir, qui ressemblait pourtant à tous les autres avant lui, du moins jusqu'à ce qu'une présence monstrueuse ne se fasse ressentir, non loin de là où il se trouvait.

Il se releva de son futon, les yeux grands écarquillés, sans savoir d'où pouvait provenir cette aura terrifiante, qui lui glaça le sang. Il avait eu l'occasion, dans sa vie chaotique de mafieux, de rencontrer des choses innommables, et ce de façon récurrente.

Mais cette présence était surpassait largement tout ce qu'il avait pu connaître par le passé. Et elle semblait provenir de nulle autre part que du quartier général de la Mafia, à quelques mètres de sa position actuelle.

Puis, ce qui ressemblait à une gigantesque explosion, suivie de nombreuses autres, non loin de là où il se trouvait. Il pouvait sentir le sol et les murs du hangar trembler, avec toujours cette présence monstrueuse, qui semblait même se rapprocher de lui à pleine vitesse.

Quelques secondes avant que le bâtiment dans lequel il avait élu domicile, l'espace de quelques jours, ne s'effondre comme un vulgaire château de cartes.

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