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Chapitre 48

Elle n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il s'était passé au cours des derniers jours.

L'épidémie, suivie de la mort de ses patrons, puis sa maîtresse qui était devenue la suspecte principale...

Et, enfin, la disparition de celle-ci, le matin même. Yui Uemura était portée disparue depuis toute une journée, désormais, et personne ne semblait en mesure de déterminer où elle avait pu s'enfuir, surtout dans cette ville confinée et coupée du monde.

Aiko restait convaincue que sa maîtresse n'avait pas quitté Yokohama. Elle était aveugle, et était en plus de cela sous traitement médical qui, loin de pouvoir guérir sa maladie incurable, avait au moins le mérite d'en atténuer les effets indésirables. Et notamment les douleurs. 

De même, la jeune femme qu'elle connaissait n'était pas du genre à s'enfuir pour une telle raison, sans batailler pour faire entendre sa voix si elle était victime d'une injustice ; assassiner ses propres parents, même adoptifs, était quelque chose que sa patronne n'aurait jamais pu faire, même en employant quelqu'un pour faire le sale boulot à sa place. Aiko en était certaine : Yui Uemura avait été enlevée, elle ne voyait pas d'autre explication.

Sa maîtresse avait-elle découvert la véritable identité du tueur, et ce dernier avait-il embauché un autre tueur à gages pour la faire taire à jamais? Ou bien, deuxième option, Yui Uemura n'était pas encore morte, mais se cachait quelque part dans la ville, attendant que ses poursuivants abandonnent la partie?

Aiko était persuadée que sa maîtresse était là, non loin, à attendre qu'on lui vienne en aide d'une manière ou d'une autre. Mais la domestique ne pouvait rien faire ; elle n'avait aucune idée de la localisation actuelle de celle qui avait disparue au cours de la nuit, comme par magie, comme si elle n'avait jamais existé.

L'enquête de la police s'était donc transformée en conséquence ; elle ne devait plus seulement chercher un meurtrier, mais également une disparue. Et, en attendant d'avoir l'autorisation de fouiller la chambre de Yui Uemura, le dernier endroit où elle avait été aperçue, la police bataillait avec les proches associés de Yuuto Uemura, qui avaient récupéré les rênes de l'entreprise de façon temporaire, jusqu'à ce que l'héritière principale soit retrouvée et éventuellement jugée. Il était de coutume, dans le monde des affaires, de rechigner à ouvrir ses espaces personnels à quelqu'un de l'extérieur et surtout d'officiel ; et l'hôtel des Uemura, dans lequel avait séjourné la fille de leur patron décédé, en faisait partie. L'épidémie n'avait fait qu'aggraver les délais, en plus de cela.

Ce qui donnait du temps à Aiko pour réfléchir, encore et encore, sans qu'elle ne puisse trouver d'explication concrète à la disparition de sa maîtresse pour autant. Alors, rongée par l'angoisse et la culpabilité, d'avoir failli à sa tâche principale, celle de s'assurer que Yui Uemura était en sécurité à tout instant, Aiko s'était dirigée, comme le fruit d'une errance sans but, vers la chambre de celle qu'elle servait, qui demeurait complètement vide depuis la nuit précédente.

Les gardes qui patrouillaient encore dans les couloirs n'hésitèrent pas à la laisser entrer ; avec la pagaille qui s'était emparée de la famille Uemura ces derniers jours, les ordres n'arrivaient plus, et les domestiques étaient en quelque sorte lâchés dans la nature, sans réellement savoir ce qu'ils devaient faire ni ce qu'ils allaient devenir.

La suite, aussi luxueuse que d'habitude, était plongée dans le noir. N'osant pas allumer la lumière, peut-être par peur de se rendre compte que l'endroit était bel et bien désert, elle se dirigea de mémoire vers la porte de la chambre principale, et entra dedans en tournant la poignée à l'aide de son coude.

Elle était d'ores et déjà entrée dans la chambre, le lendemain de la disparition, alors ses empreintes se trouvaient bien évidemment sur les différentes poignées, mais elle préférait prendre ses précautions. Les enquêteurs parviendraient peut-être à relever quelques empreintes inconnues, qui sait?

La chambre, baignée des rayons d'un soleil déclinant, après le déluge qui s'était abattu sur la ville pendant toute une journée, était calme, comme si rien ne s'était passé.

Rien ne semblait avoir été dérangé à première vue, hormis les draps, jetés à terre à plusieurs mètres du lit. Mais, en y regardant d'un peu plus près, sur le tapis rouge et or, Aiko pouvait voir qu'il était constellé de petites taches noires, une vision qui lui fit monter les larmes aux yeux.

Elle était persuadée qu'il s'agissait de sang. Yui Uemura était hémophile, et le moindre mouvement un peu trop brusque pouvait causer un saignement plus ou moins important, que son traitement atténuait fort heureusement.

Présentement, l'agression de sa maîtresse était presque complètement certaine, et elle n'avait visiblement pas été tendre, loin de là. Elle n'osait imaginer à quel point cette jeune femme, souriante et joviale, si sûre d'elle, avait dû être apeurée.

Seule, sans personne pour lui venir en aide. Condamnée à souffrir en silence, à prier pour que quelqu'un vienne la sauver au plus vite. Même après les épreuves endurées dans cette nouvelle famille, la famille Uemura, sa maîtresse ne s'était jamais plainte, n'avait jamais pleuré...

Jusqu'à récemment, lorsqu'elle s'était réveillée après un cauchemar et qu'Aiko avait accouru pour la réconforter. C'était la seule et unique fois où la jeune fille aux cheveux noirs et blancs lui avait parue fragile, prête à se briser à la moindre occasion.

En ce sens, Yui Uemura était bien plus forte et courageuse qu'Aiko, et de loin. Elle, elle n'avait jamais réussi à combattre ses propres démons. Elle n'avait jamais réussi à se battre pour se faire une place dans ce monde, persuadée que ce genre de clémence était réservée aux autres.

Et, pourtant, aux côtés de cette maîtresse, Aiko semblait enfin en mesure de pouvoir être elle-même. Elle était persuadée que, si leur relation avait pu continuer à se développer, comme il en avait été le cas au cours des dernières semaines, elles auraient pu être proches, telles deux sœurs.

Etait-ce trop prétentieux de la part d'Aiko que de penser cela? Elle et Yui Uemura ne vivaient pas dans le même monde. Mais elle voulait y croire. Pour la première fois de sa vie, elle avait enfin la sensation d'être acceptée, d'être à sa place.

D'avoir quelqu'un à protéger, même si elle avait misérablement failli à sa tâche cette nuit-là.

Au pied de la fenêtre désormais fermée, une flaque plus sombre que le reste se profilait, à cause de la pluie qui s'était infiltrée par la fenêtre laissée grande ouverte toute la nuit, sous un orage battant.

Hormis cela, tout était tranquille. Aiko n'osait pas trop s'avancer dans la pièce, par peur de compromettre d'éventuelles preuves, et resta de longues minutes parfaitement immobile, les yeux perdus dans le vague, essayant de comprendre quelque chose qu'elle n'arrivait pas à voir.

La lumière du soleil se faisait de plus en plus rare. Alors qu'elle était sur le point de tourner les talons, et de retourner à ses occupations désormais inexistantes, Aiko remarqua cependant une petite lueur, sur sa gauche, qui semblait provenir de sous le lit de sa maîtresse.

La lueur claire était difficilement visible, mais l'obscurité qui tombait toujours plus lourdement sur les alentours aidait considérablement. D'un pas hésitant, la domestique s'avança dans cette direction, n'arrivant pas à se rendre compte de quoi il pouvait s'agir. Les deux téléphones de sa maîtresse se trouvaient toujours sur la table de chevet, alors d'où pouvait bien provenir cette troisième lumière?

S'accroupissant, la domestique aux courts cheveux bruns jeta un coup d'œil sous le lit, et eu l'immense surprise de découvrir un troisième téléphone, bien coincé entre le sommier et le matelas. Un téléphone qui était loin d'être de première jeunesse, et qui détonnait d'autant plus avec les luxueuses possessions habituelles de Yui Uemura.

La lumière de l'écran se coupa l'instant suivant, sans un bruit. Lorsqu'Aiko appuya sur l'un des boutons du clavier, une fois l'appareil dans sa main, il se ralluma, affichant ni plus ni moins que sept appels manqués, tous du même numéro, qui lui était bien évidemment inconnu, sans aucun nom d'appelant enregistré.

Pourquoi sa maîtresse avait-elle une chose pareille cachée sous son matelas, et comment Aiko avait-elle fait pour ne pas s'en rendre compte avant aujourd'hui, alors qu'elle faisait le lit en question tous les jours?

La réponse à cette dernière question fut vite trouvée : d'ordinaire, Aiko allumait toujours la lumière avant d'entrer dans la chambre, faisait le lit le matin, et des draps recouvraient en permanence le matelas en temps normal ; elle n'avait en plus de cela aucune raison de suspecter la présence d'un tel objet à un tel endroit.

Quant à la raison qui avait poussé Yui Uemura à dissimuler un téléphone, très certainement aux yeux de ses parents en plus de cela, elle échappait pour le moment à Aiko. Elle restait intriguée par la personne qui essayait constamment d'appeler sa maîtresse, et décida de sortir son propre téléphone, lançant une recherche afin de trouver à qui appartenait ce numéro.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle tomba, entre deux pages de publicités, sur une agence de détectives privés.
    
     

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-Kunikida, c'est l'heure de rentrer, tu sais...? demanda une voix incertaine, celle de Tanizaki.

Il n'osait pas vraiment déranger son collègue dans son travail acharné, bien plus que d'habitude, considérant le nombre de demandes que l'Agence recevait par dizaines ces derniers temps. Mais, pour autant, tous ces chers détectives étaient déjà prêts à rentrer chez eux, ayant récupéré leurs affaires et s'échangeant leurs dernières salutations en se dirigeant vers la porte de sortie. Et vers un repos bien mérité, surtout après des heures supplémentaires.

-Et alors? répliqua le blond sèchement, les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur. Avec l'absence de cet enfoiré de Dazai et la maladie du docteur Yosano, on est en effectif réduit. Si on veut réussir à mener notre mission à bien, c'est-à-dire aider ceux qui ont besoin de nous... Il faut bien que quelqu'un se sacrifie.

Tanizaki, sa sœur accrochée à lui comme à son habitude, paru vouloir ajouter quelque chose, lorsqu'il fut coupé par la sonnerie d'un téléphone, celui de l'Agence. Les détectives sur le point de partir se retournèrent, perplexes, se demandant qui pouvait bien les appeler à une heure aussi avancée.

Ce fut Kunikida qui répondit d'une main, tandis que l'autre continuait de taper sur son clavier comme si de rien n'était.

-Agence des Détectives Armés, j'écoute.

Un moment passa, au cours duquel l'interlocuteur sembla expliquer la raison de son appel. Puis, en fronçant les sourcils, Kunikida s'arrêta de travailler, prêtant toute son attention à son correspondant.

-... et vous dites qu'on l'a appelée à de nombreuses reprises? Il doit avoir une erreur, pourquoi est-ce qu'on irait contacter la fille d'un PDG-

Il fut coupé par l'intervention de nul autre que Ranpo, qui s'empara du combiné d'un geste, le portant à son oreille la seconde suivante.

-Vous êtes en lien avec la demoiselle Uemura, n'est-ce pas? déclara le brun, sous les yeux écarquillés de Kunikida. Laissez-moi deviner... Vous êtes l'une de ses domestiques, vous avez découvert le téléphone dans les affaires de votre patronne par hasard, et vous avez vu les nombreux appels en absence... Vous essayez de savoir ce qui lui est arrivé, ai-je tord?

La personne à l'autre bout du fil bafouilla quelques paroles inintelligibles, faisant soupirer Ranpo.

-Ecoutez, si vous tenez tant que ça à en savoir plus, pourquoi est-ce que vous ne passez pas directement à l'Agence? C'est ennuyant de parler par téléphone, surtout à l'heure de la fermeture. Et puis, comme ça, c'est Kunikida qui fera la plus grosse partie du travail.

Un autre petit silence, avant que Ranpo ne reprenne la parole.

-Demain matin. Ok. Bon, c'est pas tout ça, mais je suis fatigué, moi. Bonne nuit à vous.

Et, ainsi, il raccrocha d'un seul coup, laissant l'ensemble de ses collègues pantois, sans que cela ne le contrarie une seule seconde.

-J'y vais! s'exclama-t-il en marchant tranquillement en direction de la sortie, avec un petit signe de la main. Tâche d'être à l'heure, Kunikida, on aura besoin de toi demain! Enfin, si elle arrive à venir jusqu'ici indemne. Byyyye~

Sans rien ajouter de plus, en sifflotant insouciamment, le brun disparu derrière la porte du bureau, qui se referma derrière lui avec un petit claquement.

Encore une fois, personne n'avait compris ce qu'il s'était passé. Mis à part, peut-être, que leur journée de demain s'annonçait bien remplie.

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