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Chapitre 42

"Vous êtes bien sur le répondeur de l'Agence des Détectives Armés. Nos lignes sont pour le moment saturées, nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée ; pour que nous vous rappelions dans les délais les plus brefs et plus efficacement, merci de laisser vos coordonnées ainsi que la raison de votre demande. L'Agence vous souhaite une bonne journée".

A chaque nouveau mot prononcé, l'estomac de Yui se tordait encore un peu plus, alors que son désespoir faisait volontiers de même.

La nouvelle de l'assassinat de ses parents adoptifs venait tout juste de tomber, et elle n'arrivait toujours pas à y croire. Yuuto Uemura et sa femme, Katsumi, mourir aussi facilement que cela, du jour au lendemain? Malgré tous leurs gardes du corps, toute leur influence, toute leur fortune et toute leur intelligence?

Ils avaient énormément d'ennemis, ce n'était pas une nouveauté. Mais qui pouvait être assez fou et assez puissant pour s'en prendre à des personnes aussi connues et influentes, sans craindre les représailles qui suivraient inévitablement?

Une réponse venait tout naturellement à Yui : la Mafia Portuaire. Cette dernière, maintenant que le contrat était définitivement signé, était affilié à l'entreprise Uemura pour une durée minimale de deux ans. Mais, si le co-représentant de ce partenariat, Yuuto Uemura, venait à disparaître totalement et soudainement, l'équilibre de l'entente allait en être considérablement troublé ; surtout avec la clause spéciale du contrat, qui, à l'origine pensée comme une porte de secours pour Yui, se retournait désormais vicieusement contre elle.

"Les deux parties s'engagent à la mise à disposition mutuelle et permanente des ressources disponibles et nécessaires pour la bonne exécution du contrat, aussi longtemps que ce dernier durera".

En supprimant Yuuto Uemura, la Mafia espérait-elle que son héritière, Yui Uemura, une simple gamine de dix-sept ans, se montre beaucoup plus clémente et permissive envers leur organisation portuaire, totalement intimidée à la perspective de se retrouver seule face à un mastodonte pareil? Si quelqu'un avait les capacités suffisantes pour préparer un assassinat d'une telle envergure, tout en protégeant ses arrières, c'était bel et bien la Mafia, même si le fin mot de l'histoire était encore loin d'avoir été découvert.

Avaient-ils réellement osé s'en prendre à des partenaires commerciaux aussi importants juste pour mettre la main sur l'entreprise familiale en toute impunité?

Et, maintenant, Yui se retrouvait en plus de cela sur la liste des suspects. Peut importe qui était derrière ce double meurtre, cette personne avait su tirer parti de la situation pour la remanier à son avantage. Ou bien avait-elle été extrêmement chanceuse, en agissant pile au moment opportun. Il y avait quelque chose qui clochait, dans cette affaire, quelque chose que Yui n'arrivait pas à saisir pour le moment.

Dans tous les cas, elle était piégée. D'un côté, elle était plus proche que jamais de se faire identifier par la Mafia comme leur utilisateur de capacité mystère ; de l'autre, elle était sur le point de se faire interroger par la police pour un double meurtre qu'elle n'avait bien entendu pas commis.

Un seul et unique potentiel résultat à la clé, peu importe qui s'emparerait d'elle en premier : la fin définitive de sa liberté tant désirée.

Elle avait perdu, sur toute la ligne.

Alors, dans un excès de désespoir, elle avait tenté de joindre le dénommé Dazai directement sur son portable, puis l'Agence des Détectives Armés, via le téléphone que cette dernière lui avait fourni, afin de les charger d'une seconde enquête : résoudre le meurtre de ses parents adoptifs. Mais, peu importe à quel point elle réessaya, elle tomba à chaque fois sur le répondeur.

L'Agence devait être débordée, avec l'épidémie qui sévissait entre les murs de Yokohama, et leurs répondeurs devaient à l'heure actuelle être pleins à craquer. Ou bien avaient-ils eux-mêmes été rattrapés par la maladie? La mort dans l'âme, Yui décida finalement de laisser un message, avec peut-être l'espoir que l'Agence l'entende au plus vite.

-Nozomu à l'appareil, bonjour Détectives. Je pense que vous savez la raison de mon appel sans que j'ai besoin de la préciser, puisque vous avez très certainement déjà découvert ma véritable identité depuis longtemps, et que vous avez déjà vu ou entendu les dernières nouvelles de la presse. Si vous pouviez me rappeler au plus vite, je vous en serai infiniment reconnaissante. Au-revoir.

Elle raccrocha ainsi, ses mains plus tremblantes que jamais échappant le téléphone la seconde suivante. Ce dernier vint atterrir sur ses genoux, recouverts d'une fine robe de chambre ornée de dentelles, sans qu'elle ne s'en aperçoive réellement.

Portant ses mains à son visage, elle resta un long moment ainsi, dans l'obscurité complète de sa chambre d'hôtel, complètement perdue et désespérée. Si elle se faisait capturer par l'un ou l'autre de ceux qui voulaient sa peau, elle perdrait tout, et ce définitivement ; sa mère, les autres personnes encore emprisonnées, sa liberté.

Elle ne tenait pas suffisamment à ses parents adoptifs pour pleurer leur mort, même si la simple réminiscence de leur assassinat lui tordait l'estomac. La relation qu'elle entretenait avec ces deux personnes était purement lucrative et intéressée ; aucun sentiment, aucun attachement, du moins en théorie.

Pourquoi se sentait-elle aussi misérable, dans ce cas? Etait-ce de se savoir ainsi acculée qui l'obsédait à s'en arracher les cheveux de désespoir, ou bien le fait d'avoir perdu un soutien aussi précieux qu'important en la personne de sa famille adoptive?

Ou, troisième option, était-ce le fait de se retrouver à nouveau seule au monde qui la terrifiait de la sorte?

Après des heures entières à pleurer dans la sécurité précaire de cette chambre, qui était comme détachée de la réalité de l'extérieur pour quelques heures supplémentaires, Yui s'écroula finalement de fatigue, ses longs cheveux noirs et blancs éparpillés sur son oreiller et ses draps, son bandeau détrempé par les larmes qui peinèrent à se tarir.

Ainsi, au bord du gouffre, elle s'accorda un dernier instant de répit, avant de devoir affronter le dur retour à la réalité dès qu'elle rouvrirait les yeux le lendemain.

-Je suis désolée, Maman... murmura-t-elle en tombant assoupie, piégée dans des rêves plus tortueux les uns que les autres.

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-Du nouveau concernant les analyses? demanda Mori Ougai d'une voix calme et assurée, assis derrière son bureau à moitié dissimulé par l'obscurité.

Le pauvre médecin qui lui faisait face, ainsi qu'à plusieurs autres hommes de main de la Mafia, encerclant la salle de leurs présences intimidantes, se liquéfia sur place, regrettant plus que jamais avoir été désigné pour faire un point sur les dernières nouvelles, parmi tous ses collègues médecins dans la même situation que lui.

Le fait que la Mafia les ait tous enlevés et menacés, afin qu'ils travaillent dans le plus grand silence pour son compte, sous peine de voir leur vie et celles de leurs proches partir en fumée, avait sûrement un rôle à jouer dans la terreur que ressentait le pauvre docteur à cet instant.

-Heu... Oui, balbutia le laborantin, forcé de baisser le regard sous l'intensité de celui du patron de la Mafia. A vrai dire... Les analyses de sang des habitants de la ville n'ont rien donné, malheureusement, mais on a trouvé quelque chose de nouveau concernant l'ADN zéro auquel on doit comparer tous les échantillons récoltés.

L'ADN zéro qui, en d'autres termes, avait été relevé après la course-poursuite entre Chuuya, qui se trouvait justement aux côtés de Mori Ougai, et leur utilisateur de capacité mystérieux, qu'ils traquaient inlassablement depuis plusieurs jours.

Ce qui fit tiquer Mori, sachant avec quel délai il s'apprêtait à apprendre cette information somme toute essentielle. Ces médecins n'avaient même pas été foutus de faire leur travail correctement...?

Une information qui se révéla cruciale, en effet.

-Après que certains médecins aient eu des soupçons, on a effectué des analyses supplémentaires sur le sang de celle que vous recherchez -TCA, TQ, fibrinogène et numérisation des plaquettes...

De toute l'assemblée, seuls le médecin et Mori Ougai comprenaient les paroles qui étaient prononcées. Le visage de Chuuya, notamment, était déformé par une grimace, tellement ces mots relevaient de la langue étrangère pour lui. Et il n'était pas le seul.

-Et alors? demanda Mori Ougai, une lueur mauvaise dans les yeux, ayant d'ores et déjà une petite idée de ce que cherchait à lui avouer le médecin angoissé.

-On a fait d'autres tests... Et nous avons pu déterminer que la personne que vous cherchez est hémophile, avoua-t-il finalement, le regard rivé sur ses chaussures.

Un silence de plomb vint s'abattre sur le bureau plongé dans la pénombre, presque insoutenable. La colère de Mori était telle que même Chuuya, le deuxième plus haut gradé présent dans la pièce, après son patron bien entendu, n'osait ajouter un seul mot ; même pour demander la signification du mot "hémophile", qu'il ne connaissait tout simplement pas.

Il pouvait seulement déterminer que ce terme avait un rapport avec le sang, pour l'heure.

-Je vois, marmonna Mori Ougai d'une voix grave, ses yeux désormais cachés par ses cheveux noirs. Je n'avais pas conscience d'avoir à faire à des incapables pareils.

Le médecin, en entendant cela, recula d'un pas, hésitant à s'enfuir sur-le-champ. Mais avait-il réellement une chance de sortir de ce bâtiment vivant, même s'il courait aussi vite qu'il le pouvait, sachant qu'il était cerné de mafieux armés jusqu'aux dents? Qu'adviendrait-il de sa famille, en plus de cela?

-Tachihara. Donne donc à ce brave homme la récompense qu'il mérite. Il a besoin de se reposer, après avoir tant travaillé, reprit Mori d'une voix plus froide que jamais, tandis que les jambes du médecin se dérobaient sous son poids.

Le dénommé Tachihara, de son côté, paru déstabilisé de la soudaine demande, mais n'opposa aucune sorte de résistance pour autant. Il n'était pas assez fou pour discuter les ordres de son patron, surtout lorsqu'il était dans un tel état.

Sortant un pistolet de sa poche, le roux s'avança dans la direction du médecin, qui rampait misérablement en direction de la sortie. Le pauvre homme fut cependant intercepté sans problème, quelques secondes plus tard, par le pied de Tachihara déposé contre sa nuque.

L'instant suivant, alors que la mâchoire de l'homme était brisée contre le sol d'un coup de semelle, trois balles vinrent se loger dans son corps, qui devint parfaitement immobile la seconde suivante, rendant son dernier souffle, gisant au milieu d'une marre de sang.

Un autre silence passa, suivant les coups de feu, un silence rempli d'une senteur métallique enivrante et écœurante. Puis, Mori Ougai reprit la parole, un sourire revenant se glisser sur ses lèvres ce faisant.

-Une bonne chose de faite, il n'y a pas idée de s'encombrer de personnes inutiles à ce point. Tout ce temps perdu pour simplement déterminer que notre fugitif souffre d'un trouble de la coagulation sévère et extrêmement rare... Je n'ose pas imaginer les économies de temps et d'argent que l'on aurait pu faire si on l'avait su avant.

Ce fut à cet instant que, dans l'estomac de Chuuya, un gouffre sans fond s'ouvrit. Ses oreilles semblèrent bourdonner de plus en plus fort, alors que ses yeux restaient fixés sur le corps du médecin à présent réduit à l'état de cadavre.

La personne qu'ils recherchaient était hémophile ; de ce qu'il avait compris, il s'agissait d'une affection rare liée au sang, qui faisait saigner leurs porteurs beaucoup plus que la normale.

Il avait déjà vu ce genre de chose, environ une semaine auparavant. Lorsqu'il avait raccompagné Yui Uemura à son hôtel, après le premier rendez-vous entre elle et la Mafia.

Tout se mit en place dans son esprit, comme une évidence. Comme si la dernière pièce du puzzle, celle qui permettrait à tous de voir de manière beaucoup plus claire la situation épineuse dans laquelle ils s'étaient empêtrés, était finalement découverte.

Cela pouvait être une simple coïncidence, mais c'était peu probable.

-Chuuya? Tu as l'air d'avoir quelque chose à dire, n'est-ce pas? Sortez tous, sauf toi, bien évidemment, déclara Mori Ougai en pointant le dit Chuuya du doigt, qui sentit le sang se retirer de son visage.

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