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Chapitre 4

Le bal s'était déroulé sans accrocs majeurs, comme attendu venant de ses parents adoptifs, perfectionnistes dans l'âme. Sauf quand cela touchait à leurs enfants biologiques, bien entendu.

Ces deux mêmes enfants qui, d'ailleurs, étaient présents au bal, ayant pris l'ensemble des invités par surprise au moment où ils étaient rentrés. L'intégralité des personnes présentes étaient parfaitement au courant des différents qui opposaient les parents et les enfants de cette famille, et surtout du rôle qu'avait à jouer leur nouvelle fille, adoptée il y a peu, dans cette situation délicate.

Les deux enfants biologiques, Hiro et Haruka, n'étaient bien entendu pas prévus sur la liste des convives, et s'étaient invités sans que personne ne le sache, même si Yui avait eu un pressentiment à cet égard.

Nul doute que ses chers frères et sœurs, en agissant de manière aussi distinguée qu'ils avaient essayé de le faire pendant cette soirée, espéraient récupérer des points auprès de leurs chers parents richissimes au possible, qui les avaient tout bonnement exclus de la liste des héritiers.

Haruka, sa sœur de quelques années son aînée, avait même essayé de converser quelques temps avec Yui, alors même qu'elles ne s'étaient pour ainsi dire jamais parlé. Aucune interaction non plus, sachant que ses frères et sœurs étaient partis de la maison depuis longtemps, hormis des regards meurtriers qu'elle sentait sur elle lorsqu'Haruka et Hiro étaient dans la même pièce qu'elle.

Elle n'avait pas été étonnée de constater les efforts désespérés de son aînée adorée pour se rapprocher de sa "chère petite sœur", comme elle l'avait si bien dit, d'une voix mielleuse qui transpirait l'hypocrisie.

Ne rien voir ne signifiait pas que Yui ne pouvait pas remarquer ce genre de choses, bien au contraire. Elle était passée maître dans l'art de décoder les véritables émotions des personnes alentours, surtout lorsqu'ils essayaient de se faire passer pour quelqu'un qu'ils n'étaient pas.

Sans surprise, là aussi, Haruka était, après quelques salutations et discussions aussi forcées qu'elles en étaient malaisantes, bien vite rentrée dans le vif du sujet.

-Tu sais à quel point j'aime mes- heu, NOS parents, et NOTRE frère également... C'est pour cela qu'Hiro et moi sommes extrêmement peinés de les voir ainsi hostiles à notre présence... Est-ce que, éventuellement, tu pourrais essayer de leur parler pour... heu... Arranger les choses...?

Haruka n'avait pas eu besoin d'ajouter quoi que ce soit en rapport avec l'héritage, puisque Yui avait déjà tout compris avant même qu'elle ne commence à parler. La jeune fille aux yeux dissimulés derrière un bandeau noir laissa un sourire de convenance se glisser sur ses lèvres, presque espiègle, mais elle était certaine que son interlocutrice ne remarquerait rien, piètre observatrice qu'elle était.

-Hélas, père et mère sont extrêmement renfermés lorsque le sujet de ma chère sœur et de mon cher frère est soulevé... avait déclaré Yui d'une voix faussement préoccupée, une main posée sur sa joue pour appuyer ses paroles. Je ne promets rien, car la tâche s'avère être extrêmement ardue, mais je ferai de mon mieux, grande sœur! Je vous dois bien cela, sachant que vous êtes mon aînée.

Elle pouvait voir d'ici, malgré ses yeux inutilisables, le sentiment de dégoût d'Haruka envers une petite adoptée comme elle, qui avait l'audace de l'appeler sa grande sœur, elles qui n'avaient jamais été élevées ensemble, et surtout dans le même monde. Cette petite aveugle qui n'était pas de la même espèce qu'eux, et qui avait raflé tout ce qui leur revenait de droit, à elle et à son frère.

Puis, l'instant suivant, un sourire forcé, qui devait ressembler à une grimace affreuse et très peu féminine, alors que Haruka reprenait la parole, d'une voix tout aussi horriblement théâtrale, en prenant les mains de Yui dans les siennes, malgré le dégoût qu'elle éprouvait envers sa "petite sœur".

-Merci infiniment, heu...

La jeune fille de dix-sept ans, loin de se montrer offensée par le fait que celle qui venait de lui demander un service ne se souvenait même pas de son nom, pencha simplement sa tête sur le côté, un doux sourire sur les lèvres.

-Yui. Je m'appelle Yui, grande sœur Haruka.

Et, ainsi, leur conversation était arrivée à son terme, alors que les bruits de talons aiguilles d'Haruka s'évanouissaient dans la foule. Yui, sans se départir de son sourire, accueillit volontiers les quelques invités qui se pressaient dorénavant autour d'elle, désireux de voir de plus près à quoi ressemblait l'enfant prodige de la famille Uemura, maintenant que les deux autres étaient plus loin.

Mais Yui pouvait toujours sentir les regards de ce qu'elle devina être son frère et sa sœur sur elle. Pas qu'elle s'en préoccupe, de toute manière. Avec ces deux individus, elle en avait désormais l'habitude, et cela ne lui faisait ni chaud ni froid.

Elle se moquait éperdument des sentiments que nourrissaient ses aînés envers elle. Autant qu'elle se moquait de l'héritage qui allait lui revenir, de l'attention que lui portaient ses parents adoptifs, de même que celle des convives qui l'entouraient actuellement, avec lesquels elle conversait gracieusement, reconnaissante dans un sens de ne pas pouvoir les voir.

De ne pas apercevoir les expressions fausses de ces personnes n'était pas une si mauvaise chose, s'était un jour dit Yui. Une pensée qui demeurait encore aujourd'hui.

La réception s'était ainsi étendue jusqu'en début de soirée, et Yui commençait à avoir mal à la tête, et surtout aux pieds, à force de rester debout dans des chaussures aussi peu confortables. Mais, enfin, les derniers invités s'étaient excusés, et la jeune fille avait pu retourner dans sa chambre une fois ses parents salués, espérant profiter d'une bonne nuit de sommeil afin d'être en forme le lendemain, de manière à pouvoir préparer son futur voyage "d'affaires" aussi sereinement que possible.

Même si elle ne doutait pas que son père avait déjà tout fait, elle voulait au moins savoir dans quoi elle s'enrôlait exactement. Dans tous les cas, elle allait devoir faire avec les plans de son père, mais elle préférait savoir ce qui l'attendait inévitablement. Afin de pouvoir se préparer physiquement ET mentalement. Et puis, elle avait d'autres petits préparatifs plus... comment dire? Personnels.

Le lendemain, après une nuit sans rêve, Yui s'était donc installée à son bureau, étudiant sur son ordinateur le mail sécurisé que lui avait envoyé son père, dans lequel l'intégralité du plan d'action était développé, lu par une voix robotisée qui résonnait dans ses écouteurs.

Derrière elle, inconsciente de ce qu'il se passait sur l'écran et dans les oreilles de sa maîtresse, Aiko, la domestique qui allait escorter Yui, préparait la valise de la jeune femme avec soin, pliant impeccablement les différents vêtements de sorte à ce qu'ils rentrent tous dans le bagage gigantesque. Elle répéta l'action pour les autres valises, emballant des effets que Yui n'était même pas certaine de pouvoir mettre, tellement ils étaient nombreux.

Elle ne partait que pour une semaine, voire deux tout au plus, afin de lui laisser le temps de pouvoir convaincre le patron de cette fameuse organisation. Elle n'allait pas avoir besoin de toutes ces tenues, elle le savait déjà.

Fermant son ordinateur, après s'être assurée que le mail de son père avait bien été supprimé, afin d'effacer toute trace de ses manigances secrètes, Yui poussa un soupir en se relevant, et se dirigea à l'aveugle en direction de son lit, où Aiko était en train de faire ses valises.

Pensive, Yui partit alors en direction de sa penderie gigantesque, et tâtonna pour trouver ce qu'elle cherchait. Comme les domestiques rangeaient ses effets de façon identique et parfaitement calculée, la jeune femme n'avait aucune difficulté pour se repérer, puisqu'elle avait retenu chaque emplacement de tel ou tel objet.

Sa trouvaille sous le bras, Yui retourna en direction de son lit, et tendit les vêtements à Aiko, qui les prit prudemment, ne comprenant pas vraiment ce que sa maîtresse voulait faire avec ce genre d'habits, sachant qu'elle s'apprêtait à aller rencontrer le patron d'une grande entreprise.

-Ce sera pour rester dans ma chambre d'hôtel au besoin, expliqua la jeune femme avec un sourire, ses doigts jouant avec sa longue tresse de côté. C'est toujours plus confortable que les robes, non?

Sans rien ajouter de plus, se pliant aux directives de sa maîtresse, Aiko ajouta le pantalon en toile noire et le sweat à capuche rose clair aux bagages, l'ordinateur portable de la jeune femme suivant aussitôt, de même que ses nombreuses affaires de toilette, entre autres choses.

Elle était presque prête à partir, dorénavant. Mais pas sans être passée récupérer quelques petites bricoles sur le passage, dans la plus grande des discrétions bien entendu. Pas pour tout de suite, cependant.

Pour le moment, elle avait envie de se reposer quelques instants en buvant un peu de tisane, avec du miel et du citron. Une boisson qu'elle adorait par-dessus tout, malgré les souvenirs douloureux qui y étaient rattachés.

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