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Chapitre 9

Si elle résumait clairement la situation, il ne restait plus que son témoignage oral pour tenter de comprendre ce qu'il s'était passé dans cette salle d'autopsie, une semaine plus tôt. Elle n'avait pas eu le temps de prendre de photo, et le corps n'était plus là pour appuyer ce qu'elle avait vu.

Les points de suture, les œufs, l'estomac infesté... Tout était parti en fumée. Si elle s'autorisait à  faire la comparaison certes pertinente, mais tout sauf amusante à l'instant présent. Elle avait été empoisonnée par cette sorte de gaz rouge, et personne ne savait encore si elle était complètement hors de danger ou si les symptômes réapparaîtraient un jour ou l'autre.

Oda partit, non sans avoir promis de revenir un peu plus tard, c'était l'un de ses subordonnés, et plus exactement son second, Shun, qui avait pris la relève pour tout lui expliquer.

Le poison qu'elle avait ingéré contre son gré était totalement inconnu, et bien entendu aucun antidote n'était disponible. Ses voies respiratoires avaient été durement touchées, et plus particulièrement ses poumons, qui s'étaient tout simplement arrêtés de fonctionner d'eux-mêmes. Ce qui avait nécessité son intubation en urgence.

Son estomac avait lui aussi été atteint : l'intégralité de sa paroi s'était inflammée et avait commencé à provoquer une hémorragie, qui avait été la cause de ses vomissements ensanglantés. Puis, quelques jours plus tard, tout était revenu à la normale, comme si le poison n'avait pas été assez puissant pour continuer à s'attaquer à elle.

Il s'était comme évaporé, après avoir manqué de la tuer de justesse. Si elle ne s'était pas trouvée dans un complexe médical lors de son empoisonnement, elle n'aurait très certainement pas eu cette chance. Elle serait morte, à l'heure actuelle.

Mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Tant que ses subordonnés allaient bien, et surtout Mina qui avait été dans la même pièce qu'elle, elle s'en moquait.

Le plus gros problème, présentement, c'était de découvrir qui était à l'origine de ce poison. Une capacité, très certainement, qui avait été utilisée sur ce corps en toute connaissance de cause. Si la victime appartenait à la Mafia, cette dernière allait obligatoirement l'autopsier pour comprendre ce qu'il lui était arrivé.

En général, c'était Nora qui s'occupait de ces "opérations" particulières. A de rares occasions, par exemple lorsqu'elle était débordée ou que les corps étaient trop nombreux, ses subordonnés s'en chargeaient à sa place.

Le coupable souhaitait-il atteindre la Mafia d'une manière ou d'une autre, en faisant cela, ou n'avait-il tout simplement pas réalisé que ses victimes étaient membres de l'organisation portuaire? Jusqu'à présent, rien n'avait été trouvé dans les corps, alors personne ne s'était inquiété de ce qui pouvait se passer en les autopsiant. Des personnes malintentionnées étaient potentiellement arrivées à cette même conclusion, au moment de commettre l'impensable : profaner un cadavre.

Les responsables n'avaient aucune notion relative à la valeur d'une vie, c'était certain. Mais elle ne voulait pas s'attarder sur ce sujet non plus. Elle n'était pas la mieux placée pour disserter sur ce genre d'idéologie qui lui était totalement étrangère.

Elle ne savait pas quoi penser, et cela la mettait en rage. Elle était là, allongée dans un lit et reliée à plusieurs machines et moniteurs, sans savoir comment faire avancer les choses de son côté. À part reprendre sa vie comme elle l'était avant l'incident, tout en veillant à ce que la situation ne se reproduise pas, elle était en manque de solution miracle.

Elle était déjà sur ses gardes la plupart du temps, car ce n'était pas la première fois qu'elle frôlait la mort, mais cela n'allait pas arranger les choses. Elle allait devenir paranoïaque en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, sans savoir si cette attaque était isolée, fortuite, ou si d'autres allaient suivre.

En un mot comme en cent, elle était impuissante. 

Afin de se changer les idées, et peut-être tenter de songer à quelque chose susceptible de faire avancer l'enquête par un quelconque miracle, Nora demanda à ce qu'on lui apporte une table et ses papiers en retard, qu'elle s'empressa de remplir et de signer, et ce malgré les avis défavorables de ses subordonnés, qui qualifiaient ces actions de "non raisonnables".

Auxquelles elle avait répondu avec un regard noir, les faisant taire et s'exécuter aussitôt.

Mina avait passé la porte de son bureau quelques heures plus tard, visiblement en pleine forme, bien qu'encore sous le choc de ce qu'il s'était passé. À part Nora, personne n'avait été touché, fort heureusement.

Comme attendu, les dossiers à traiter par la médecin en chef  s'étaient accumulés, durant cette seule et unique semaine passée inconsciente. La fenêtre avait été laissée ouverte et son phonographe remit en marche, de sorte à l'accompagner mélodieusement dans son travail, qu'elle avait effectué depuis son lit.

Mina se trouvait occupée à son bureau, remplissant les papiers qu'elle pouvait de son côté, dans un calme plutôt confortable. Qui fut, quelques heures plus tard, interrompu par quelques coups sur la porte menant au reste du complexe.

En grommelant à voix basse, Nora répondit en hochant la tête au regard interrogateur de son assistante, qui se précipita alors pour laisser entrer le visiteur ; qui devait très certainement être l'un de ses subordonnés, qui s'occupaient d'elle durant sa convalescence. Pourquoi s'embêtait-il à frapper, dans ce cas-là?

Seulement, rien de tout ceci. A la place d'une personne en blouse blanche, un homme habillé tout en noir se trouvait là, s'avançant à pas lents vers elle, comme s'il avait peur qu'elle soit contagieuse ou quelque chose du genre, un bouquet de fleurs dans les bras.

Elle poussa un soupir, déposant ses lunettes de lecture sur la table, juste à côté de ses papiers.

-Bonjour à toi aussi, Chuuya. Promis, je ne mords pas. Tu peux t'approcher sans risque.

Elle vit le roux lever les yeux au ciel, alors qu'il semblait malgré tout jauger la véracité de ses propos en l'examinant de haut en bas. De sa tenue d'hôpital ornée de fleurs blanches aux quelques machines qui étaient reliées à son corps, jusqu'aux dossiers qui étaient entassés un peu partout autour de son lit.

-Quand tu parles comme ça, j'ai l'impression d'entendre l'autre abruti. A force de rester autant de temps fourrés ensemble, c'est pas bien étonnant que sa connerie finisse par déteindre sur toi. Et moi qui était passé te voir justement parce qu'il n'était pas là...

La blonde ne put s'empêcher d'éclater de rire, sachant pertinemment que Chuuya parlait de Dazai. Mina sembla aussi s'en rendre compte, puisqu'elle releva un peu plus le nez, occupée à disposer les fleurs dans un vase.

-C'est ce que je me dis souvent, moi aussi, répondit-elle après s'être calmée, essuyant une larme au coin de son œil. Mais Osamu n'est pas si méchant, au final. Il est juste... Spécial.

À la première partie de sa phrase, le roux ne se priva pas pour laisser un sourire narquois lui échapper, avant qu'il ne soit remplacé par une grimace de dégoût en entendant la fin.

-Tu appelles ce connard par son prénom en plus de ça... Je me demande comment je fais pour encore te parler, par moments.

-Parce que tu m'aimes bien, éventuellement? suggéra-t-elle avec un sourire en coin, ses doigts faisant habilement tournoyer le stylo qu'elle utilisait pour remplir ses papiers.

Elle vit Chuuya lever les yeux au ciel, une fois de plus, une habitude qu'elle avait elle-même prise sans savoir depuis quand exactement. Sans nul doute à cause d'un certain maniaque suicidaire, qui sait...?

-J'ai entendu ce qu'il s'est passé, reprit le jeune homme d'un ton beaucoup plus sérieux, prenant place sur le siège à sa disposition. Tu te sens comment?

Elle soupira, en repensant aux récents évènements. Bien sûr, l'information de sa convalescence s'était répandue comme une traînée de poudre dans l'intégralité de la Mafia Portuaire.

-Pas trop mal, je suppose... Enfin, autant qu'une personne qui a failli mourir le peut. Mais bon, à force c'est monnaie courante, non? C'est pas la première fois, et ce ne sera certainement pas la dernière non plus.

Chuuya étouffa un rire, plus nerveux et sarcastique qu'autre chose. Elle lui raconta alors ce qu'il s'était passé d'un point de vue extérieur, dans les grandes lignes, ne prenant pas vraiment de précaution sachant que Chuuya était cadre et qu'il saurait tout bien assez tôt.

La seule autre personne présente était Mina, qui savait déjà plus ou moins ce qui était arrivé, pour l'avoir elle-même vécu. Elle réserva malgré tout l'histoire des œufs et des fils pour plus tard, puisqu'elle ne savait pas encore si elle avait le droit de raconter une chose pareille à qui que ce soit.

Mori voudrait très certainement être le premier à l'apprendre, ce qui pouvait se comprendre.

-Le sale connard qui a fait ça doit pas savoir à qui il a à faire, marmonna finalement le roux entre ses dents, un air meurtrier sur son visage. Toute la Mafia va lui tomber dessus, il va rien comprendre.

Du coin de l'œil, Nora vit son assistante se ratatiner sur sa chaise, en entendant les propos tout sauf rassurants du cadre. Mina avait toujours été facilement intimidée, ne serait-ce qu'avec leurs collègues médecins. Alors avec un supérieur aussi haut placé...

De plus, Chuuya n'était pas réputé pour être un agneau qui venait de naître. Pas étonnant que sa pauvre assistante soit terrifiée rien qu'à le voir... Et si, en plus de cela, il se mettait à dire des choses pareilles... C'était la fin du monde pour Mina.

Un sourire attendri sur les lèvres, à voir son ami et collègue s'impliquer à ce point pour elle, Nora s'apprêtait à ajouter quelque chose, lorsque la porte du bureau s'ouvrit à la volée, la coupant dans son élan.

Révélant un homme aux cheveux bruns couvert de bandages, sans surprise. Qui serait assez sans gêne pour faire une chose pareille, si ce n'était Dazai?

-Noraaaaaa! J'ai entendu dire que tu étais finalement réveillée, je suis tellement heureux...!

Bien évidemment, le calme ne pouvait pas subsister bien longtemps en sachant que Dazai pouvait surgir à tout instant. Qui avait sans nul doute abandonné son travail en plein milieu pour venir jusqu'ici.

Nora sentit un mal de tête poindre rien qu'à écouter les quelques jérémiades de son camarade, alors qu'elle se frottait les yeux dans l'espoir de calmer ses nerfs mis à rude épreuve, juste avec quelques mots.

Ce qui n'était pas le cas de Chuuya, bien évidemment.

-Tu te crois où, Dazai de merde? On est dans un hôpital je te signale, donc ferme ta gueule!!

-Ooooh, mais Chuuya est là, lui aussi! Bonjour Chuuya, comment vas-tu? C'est toi qui a amené ces fleurs à notre chère médecin, magnifique et préférée? Tu es beaucoup plus romantique que je le pensais! Mais sache que Nora préfère mes fleurs à moi, même si je n'en ai pas apporté aujourd'hui, il est vrai.

Ce n'était pas une surprise si le ton avait commencé à monter du côté de Chuuya ; qui, complètement déstabilisé et gêné par les dernières paroles de Dazai, avait commencé à répliquer en essayant de lui donner plusieurs coups de pied, esquivés avec une facilité presque insultante de la part son collègue, qui riait comme un bienheureux. Ne faisant qu'ajouter de l'huile sur le feu.

Par simple curiosité, et ne souhaitant pas continuer à regarder les deux hommes se battre dans un lieu aussi exigu, où n'importe lequel de ses biens risquait d'être détruit à tout instant, Nora tourna discrètement le regard en direction de son assistante ; et, comme attendu, cette dernière était en train d'observer Dazai d'un œil adorateur, les joues parsemées d'une belle couleur rosée.

Nora soupira, alors que quelque chose remuait en elle, un sentiment désagréable. Mina n'avait pas l'air de vouloir suivre ses conseils, et ce n'était pas bien surprenant. Ses mises en garde sur la nature frivole de Dazai étaient tombées dans l'oreille d'un sourd, manifestement.

Mais bon. Lorsqu'on était amoureux, l'avis des autres ne comptait que de façon anecdotique, voire complètement inexistante. Elle était parfaitement au courant de cela.

-Bon, comme cet endroit est mal fréquenté, je reviendrai quand ça se sera arrangé, maugréa Chuuya en redressant le chapeau sur sa tête, qui avait glissé lors de son "petit accrochage" précédent. Dépêche-toi de te rétablir pour qu'on aille boire un coup ensemble, j'ai de bonnes bouteilles en réserve.

-Je vais essayer, répondit Nora en souriant. S'il y a une bonne beuverie à la clé, tu sais que je suis toujours partante.

Chuuya se contenta de ricaner en se dirigeant vers la sortie, lui adressant un geste de la main sans se retourner, tandis que la porte se refermait derrière lui.

-Il ne m'a même pas dit au revoir... Quel malpoli. Je suis blessé.

Elle avait failli oublier la présence d'un certain Dazai, pensa-t-elle en levant les yeux au ciel, face aux enfantillages de son collègue pourtant âgé de dix-huit ans.

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