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Chapitre 8

Elle se réveilla au chant des oiseaux, qui piaillaient quelque part à l'extérieur de son bureau. Sans nul doute, la fenêtre avait dû être laissée ouverte, afin de permettre à l'air frais de remplacer celle de renfermé qui régnait habituellement dans la pièce.

Nora avait l'habitude de laisser ses rideaux fermés, même en pleine journée, et n'aérait quasiment jamais. Elle préférait garder la tête dans ses dossiers et son travail, ce pourquoi elle était payée et ce pourquoi elle était ici.

En tant que cheffe de la section médicale de la Mafia, elle n'avait quasiment aucun temps libre. Le simple fait d'ouvrir une fenêtre n'était pas dans ses priorités, et Mina n'était pas encore assez à l'aise dans cet environnement pour le faire d'elle-même.

Résultat : ce bureau était constamment régit par une atmosphère étouffante, qui sentait entre autres le désinfectant et le produit nettoyant ; des odeurs qui arrivaient directement de la salle d'autopsie adjacente, située juste en bas de l'escalier reliant les deux pièces entre elles.

Elle ouvrit lentement les yeux, constatant que la douleur était beaucoup moins forte que lors de son dernier réveil. Un petit effort, s'encouragea-t-elle mentalement en clignant plusieurs fois des paupières, reconnaissante au fait que la lumière aveuglante des plafonniers avait été remplacée par celle douceâtre du soleil.

Peut-être devait-elle considérer l'ouverture de ces maudites fenêtres un peu plus souvent, finalement?

La musique de son phonographe s'était tue, depuis son dernier réveil. Le seul bruit audible était, à intervalles réguliers, le froissement de pages en papier, indiquant que la personne présente avec elle dans la pièce lisait très certainement un livre. Nora se rendit également compte, avec joie, qu'on lui avait retiré le tube précédemment enfoncé dans sa gorge, puisqu'elle pu tourner la tête sans aucun problème.

Elle avait juste mal là où l'intubation avait eu lieu, mais c'était supportable.

Ses yeux bleutés, à présent accoutumés à la lumière ambiante, se posèrent alors sur une silhouette à son chevet, assise sur sa chaise de bureau en cuir noir et lisant tranquillement un livre. Elle s'était au début attendue à voir Dazai, puisqu'il avait été présent à la dernière occasion, mais son visiteur actuel était une tout autre personne.

Des cheveux roux presque rouges, une barbe naissante qui n'avait pas été coupée depuis un moment, ainsi que des pupilles bleues foncées. Nora laissa échapper un sourire, alors qu'une sensation apaisée s'insinuait en elle ; il existait bel et bien des personnes qui s'inquiétaient un minimum pour elle, même si elles se comptaient sur les doigts d'une main.

-Oda-

Elle voulu attirer l'attention du roux en appelant son nom, avant que la douleur ne la rappelle à l'ordre. Sa gorge aussi sèche qu'un désert et le simple fait de parler lui donnaient l'impression que quelque chose grattait férocement dans son œsophage.

Sa voix était rauque, rappelant celle d'un homme qui aurait pris l'habitude de fumer depuis plus de vingt ans, et une quinte de toux inévitable suivit le seul et unique mot qu'elle parvint à articuler. Fort heureusement, cela avait suffit à notifier son réveil auprès de son visiteur.

Le prenant presque par surprise, et manquant de faire glisser son livre de ses genoux, qu'il équilibra rapidement à l'aide de sa main. Son regard surpris fut bientôt remplacé par un regard rempli de soulagement, heureux que sa collègue et amie ait finalement rouvert les yeux.

-Bonjour, la salua-t-il en se levant de sa chaise et en déposant son livre sur le cuir grinçant qu'il venait de quitter. Tu nous as fait peur, tu sais? Un jour tu es en train de danser complètement alcoolisée dans un bar, et le lendemain tu es en soins intensifs. Ango est passé un peu plus tôt, mais tu étais encore en train de dormir.

Nora lui envoya un regard rempli d'excuses, qu'il balaya d'un revers de main.

-A priori, personne ne t'as prévenue du temps qui s'est écoulé depuis que tu es ici... Presque une semaine ; ils t'ont retiré l'intubation hier, juste après que tu te sois réveillée.

Cela faisait donc une semaine entière qu'elle dormait, gémit-elle mentalement en pensant à tout le travail qu'elle allait devoir rattraper. Et encore, elle n'était pas certaine que sa convalescence soit totalement terminée... Elle allait sûrement devoir rester quelques jours de plus alitée.

-Dazai est parti ce matin, je l'ai remplacé pour le convaincre de retourner travailler... Ça faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas posé les pieds au boulot, le boss a commencé à s'impatienter. Il est à peu près une heure de l'après-midi, là tout de suite.

Ce que Nora aimait avec Oda, c'est qu'il était concis et allait toujours droit au but lorsqu'il parlait. En quelques phrases seulement, il avait répondu à la plupart de ses interrogations silencieuses.

-Mori t'as donné une semaine entière pour te remettre juste après ton réveil, plus si tu en as vraiment besoin. Selon tes hommes, tu devrais réussir à récupérer rapidement.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé, exactement? marmonna-t-elle de sa voix rauque et douloureuse, qui la faisait ressembler à une vieille dame âgée d'au moins quatre-vingt dix ans.

Le temps de trouver le meilleur moyen de tout raconter, Oda se dirigea vers la petite salle de bain attenante au bureau, avant d'en ressortir avec un verre d'eau à la main. Aidant Nora à s'asseoir et lui tenant le verre afin qu'elle boive, il commença ses explications.

-En soi, on sait juste qu'il y a eu un problème avec l'un des corps que tu as autopsiés, grâce à ton assistante qui a été interrogée directement par le boss. Elle a aussi raconté à Dazai que tu es devenue blême après avoir ouvert l'estomac du cadavre, en lui demandant d'aller chercher l'appareil photo et en lui interdisant de s'approcher de trop près... Sauf que, avant qu'elle n'ait eu le temps de revenir pour te donner l'appareil, une fumée rouge et noire a commencé à se répandre dans le labo...

Ce récit était bel et bien conforme à ses souvenirs. Mina avait su reconstituer les moindres détail, du moins ce dont elle avait été témoin.

-Le bâtiment a été évacué et tu t'es retrouvée dehors, une fois que tout le monde était sorti.

Après un moment de flottement, qu'il combla en se rasseyant, il lui expliqua alors que, toujours selon ses subordonnés, elle avait commencé à se sentir mal et à vomir... Jusqu'à ce que ce soit du sang qui prenne le relais, sans que personne ne sache pourquoi, car l'information de la fumée n'était pas encore parvenue aux oreilles de ses collègues.

Cette fumée rouge et noire qui était à l'origine de son empoisonnement, justement. 

On l'avait vue se mettre à rire toute seule tandis qu'elle vomissait du sang, alors qu'elle répétait des mots que personne n'avait entièrement réussi à comprendre. Elle parlait simplement de "couteau" et de "sang"... Et elle s'excusait continuellement envers une personne inconnue.

Inconnue pour les autres, cependant. Elle, elle avait une petite idée d'à qui elle s'était adressée de la sorte, même si elle ne voulait pas y penser pour le moment. Ce n'était pas important dans l'immédiat. Ça ne l'avait jamais réellement été, en fait.

Encore une fuite en avant, commenta une petite voix dans un coin de sa tête, qu'elle ignora du mieux qu'elle le put.

-On attendait ton réveil pour te demander des précisions sur ce que tu as vu, afin de mieux comprendre... 

Oda eut soudainement l'air gêné ; un malaise qu'elle ne tarda pas à déceler malgré le manque d'expression de son ami, sans qu'elle ne sache la raison derrière un tel comportement pour autant. Elle posa néanmoins, avec quelques difficultés, la question qui lui trottait dans la tête depuis son réveil.

-Pourquoi vous n'avez pas directement regardé le corps en question, celui que j'étais en train d'autopsier?

Elle vit le roux pousser un soupir silencieux, avant que ses yeux bleus ne croisent de nouveau les siens.

-C'est la première chose qu'ont faite Dazai et tes subordonnés, une fois la fumée entièrement dissipée et tout danger écarté. Seulement... Ils se sont rendus compte que le corps n'était plus là.

La blonde se redressa d'un seul coup, quitte à lui faire encore plus mal, n'en croyant pas ses oreilles. C'était une blague...?

-Il faudra que tu demandes des précisions aux témoins pour être certaine, mais de ce que j'ai compris le corps s'est totalement liquéfié. Résultat: il est possible qu'on ne puisse plus rien en tirer, maintenant.

Ne sachant que faire d'autre, la blonde vint enfouir son visage entre ses mains, son cerveau encore baigné de sommeil réfléchissant à ce qu'elle pouvait faire, désormais.

Sans le corps, les options disponibles s'étaient réduites comme peau de chagrin.

Elle avait l'impression que ce long cauchemar était loin d'être terminé.

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