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Chapitre 59

A/N : Bonjour à vous! Je tiens sincèrement à vous remercier de votre patience, j'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre à cause de mes soucis de santé, alors j'espère que l'attente sera justifiée malgré tout! Je vous souhaite une excellente lecture <3

Comme l'avait promis Dazai, l'aide n'avait pas tardé à arriver.

Oda, cerné d'ennemis, avait l'instant suivant entendu la voix de son ami lui crier de se baisser, ce qu'il avait fait par pur instinct ; juste avant que les alentours autrefois plongés dans la nuit silencieuse ne se rompent sous la puissance d'un déluge de feu.

Les balles sifflèrent juste au-dessus de lui, avant que le silence ne retombe de nouveau, cette fois-ci teinté d'une odeur de fer presque étouffante.

-Je suis arrivé à temps, semble-t-il, commenta Dazai d'une voix légère en s'avançant vers Oda, tendant une main dans sa direction afin de l'aider à se relever. Même si je suis certain que tu aurais pu t'en occuper tout seul.

Le roux se redressa, observant son ami au visage entravé de bandages sans dire un mot. Dazai avait toujours été connu pour ses regards vides, qui témoignaient de sa détresse intérieure...

Mais, présentement, ce regard était plus vide que jamais. Il s'était passé quelque chose qui avait ébranlé la stabilité mentale d'ores et déjà précaire du brun, Oda en aurait mis sa main à couper. Il n'était peut-être pas aussi doué que Nora pour déchiffrer les émotions de son ami... Mais il pouvait toujours en avoir un aperçu.

Il savait cependant que le moment était terriblement mal choisi pour entamer une conversation à ce sujet. Ils n'étaient pas seuls, et les cadavres qui les entouraient constituaient l'une des nombreuses autres raisons pour lesquelles la situation était tout sauf propice à une discussion à cœurs ouverts.

Il n'était même pas certain que Dazai finisse par lui avouer ce qui le tracassait à ce point, en réalité.

A la place, il préféra changer de sujet.

-Vous les avez tués? demanda-t-il, faisant clairement référence aux corps éparpillés autour d'eux, inertes et couverts de sang.

-Evidemment ; on ne peut pas les capturer car ils se suicident à la première occasion... A moins que tu faisais référence au fait qu'il était peut-être inutile de les tuer? Ton altruisme ne cesse de m'étonner, tu sais?

Secouant la tête, Oda remercia finalement son ami d'être venu le sauver.  Celui-ci, pour toute réponse, se pencha sur le corps de l'un des ennemis fraîchement abattu, subtilisant son arme qu'il montra ensuite à Oda.

-C'est bien ce que je pensais. Cette arme est un Walther p38 ; son utilité se limite presque uniquement à des tirs de sommation dans des rues étroites, à bout portant, mais ils l'utilisent quand même. Pourquoi donc? demanda-t-il, une pointe de malice dans ses yeux.

-... pour montrer leur appartenance à un groupe, répondit Oda sans hésiter plus d'une fraction de seconde. Comme un signe de ralliement.

-Bingo! s'exclama Dazai d'une voix excessivement joyeuse, qui sonnait intensément fausse aux oreilles de son ami. J'ai de mon côté réussi à obtenir le nom de leur petite organisation : Mimic. Charmant, n'est-ce pas? Et si tu nous montrais ce qu'il y a dans cette jolie boîte que tu tiens, même si j'ai déjà une petite idée de ce qu'elle renferme?

Sans rechigner, le roux tendit l'objet en question à Dazai, tout juste récupéré dans l'appartement vide d'Ango. Un coffret qui était bien évidemment fermé à clé.

Mais ce n'était pas une malheureuse petite serrure qui allait arrêter celui qui était considéré comme un prodige de la Mafia. Encore une fois, Oda put constater l'étendue des capacités de son ami aux cheveux bruns  ; à l'aide d'une simple épingle, il parvint à déverrouiller le petit coffre, révélant ainsi son contenu aux yeux de tous.

Une arme de poing, la même qu'utilisaient les membres de l'organisation désormais connue sous le nom de Mimic. Cette réalisation lui fit l'effet d'un coup en pleine tête. Pourquoi Ango avait-il ce genre de chose, caché dans le plafond de son appartement...?

-Ango a très bien pu leur voler, ou bien nos joyeux lurons ont pu le placer chez lui de sorte à ce qu'on se mette à douter de notre propre camarade... Mais, dans ce cas, pourquoi Ango s'est-il senti obligé de nous mentir à tous les trois, quand on s'est retrouvé au Lupin?

Dazai rapporta ainsi toutes les déductions qu'il avait élaboré et d'ores et déjà exposé dans leur intégralité à Nora, quelques minutes auparavant. Avant qu'il ne s'enfuie en courant presque de son laboratoire ; ravalant sa honte et ses regrets pour le moment, il fit de son mieux pour ne rien laisser transparaître, et acheva ses révélations.

Comme attendu, Oda était secoué. Dazai venait très certainement de lui apporter une confirmation supplémentaire et tout à fait sérieuse de la véritable nature de celui qu'ils considéraient encore comme leur ami... Mais pour combien de temps pourraient-ils le considérer comme tel, désormais?

Il est parfois bien plus simple de se voiler la face que d'accepter la vérité. Mais, présentement, ils n'avaient guère le choix.

Fermant les yeux en soupirant silencieusement, Dazai les rouvrit lentement, son regard lassé tombant sans difficulté sur une silhouette qui se profilait derrière Oda ; l'un des hommes de Mimic s'était relevé, malgré son corps criblé de balles.

Dans un sens, Dazai était admiratif de leur volonté et de leur esprit de combattivité qui semblaient à toute épreuve. Aurait-il la chance de connaître un sentiment pareil, un jour? Il en doutait fortement ; quelqu'un qui souhaite depuis si longtemps mourir est bien souvent incapable de se battre pour sa simple survie.

Et l'instant présent ne fit pas défaut à cette logique qu'il avait eu maintes occasions d'intégrer, de graver au fer rouge dans sa chair, dans ses entrailles.

Il avait l'impression d'être ici depuis une éternité. Une éternité aussi courte que l'était le claquement d'un pistolet.

-Je tiens à vous féliciter, chantonna-t-il alors à l'adresse de leur antagoniste courageux, presque sincèrement impressionné. Ce n'est pas tous les jours qu'une organisation trouve la volonté d'attaquer la Mafia de la sorte...

Puis, tandis qu'il s'approchait lentement de l'homme, que son regard se fanait de plus en plus et que son visage se retrouvait barré d'un sourire éteint, il reprit.

-J'espère que tu peux voir à quel point je suis heureux, là tout de suite. Tout ce qu'il te reste à faire, c'est bouger un doigt, un seul petit doigt... Et la chose que j'ai si longtemps désiré deviendra enfin réalité. Ma seule peur, c'est que tu puisses me rater... Mais je suis sûr que tu ne me décevras pas ; tu es un tireur d'élite, après tout. Dans tous les cas, tu vas mourir... Alors pourquoi ne pas en profiter pour emporter un cadre de l'organisation ennemie dans la tombe?

Ignorant les appels de son ami, juste derrière lui, Dazai se mit à sourire encore davantage, sans que ce sourire n'atteigne ses yeux pour autant.

Il était de nouveau dans cet endroit, cet endroit qui le faisait se sentir comme un étranger dans un monde qui n'était pas le sien. Cet endroit qui avait le don d'engloutir la moindre de ses pensées, d'anesthésier la moindre de ses émotions. Un endroit qui sentait la mort et la douleur.

Nora, avait encore raison, sans surprise. 

"Arrête de vivre dans le passé si tu ne veux pas que ta vie devienne un long cauchemar sans fin".

Et pourtant.

Il ne pouvait pas s'en empêcher. Les regrets l'assaillaient constamment, même s'il prétendait du contraire et revêtait un masque ; des regrets nés de ces actes passés qu'il n'arrivait pas à accepter comme étant les siens.

Il regrettait tout ; de ses actions à son existence même.

Avait-il réellement le droit d'être aimé par une femme aussi exceptionnelle que Nora? Avait-il réellement le droit d'être pardonné pour l'avoir faite souffrir une fois de plus, en s'enfuyant comme il l'avait fait?

Rien n'avait de sens lorsqu'on se retrouvait confronté à ses pires démons. A ce qui dormait au fond de soi, à ces horreurs sans nom qui n'attendaient qu'une simple occasion pour surgir et tout emporter sur son passage.

Tout se ressemblait, à cet instant ; tout se confondait dans une masse informe, sentiments comme émotions, et tout ce qui le composait en tant que pseudo humain. Une sensation aussi affreuse qu'agréable.

Etait-ce ainsi que l'on se sentait les secondes précédant la mort tant attendue...?

-S'il-te-plaît, emmène-moi avec toi, murmura finalement Dazai, son regard vide s'attardant sur la silhouette ensanglantée devant lui sans même la voir. Sors-moi de ce rêve oxydé.

Puis, comme il l'avait attendu, un coup de feu résonna soudainement dans la ruelle empestant le sang, suivi de nombreux autres claquements ; avant que l'homme de Mimic, qui n'avait pas réussi à l'abattre, ne tombe lourdement à même le sol, définitivement mort.

Oda venait de tirer dans l'épaule du dernier adversaire debout, et ses subordonnés avaient fini le travail.

-Désolé de t'avoir forcé la main de la sorte, déclara Dazai en se retournant vers son ami. Avoue-le, mon jeu d'acteur était plutôt convainquant, n'est-ce pas?

Il vit le roux froncer les sourcils tout en baissant son arme. Un sourire toujours aussi faux plaqué sur son visage, Dazai expliqua ainsi en quoi la situation était totalement sous son contrôle, et que leur petit assaillant blessé n'aurait jamais pu le tuer, bien malheureusement.

Mais Oda n'était pas vraiment de cet avis, de son côté. Observant les bandages recouvrant l'œil droit de son ami s'imbiber de sang, suite à une balle qui l'avait effleuré, le visage d'Oda se ferma ; il n'arrivait pas à comprendre Dazai, à cet instant.

-Prends soin d'Ango, d'accord? demanda finalement Dazai en faisant volte-face, tournant désormais le dos à Oda.

Ce dernier resta silencieux un instant, un silence au cours duquel Dazai eut le temps de faire quelques pas. Mais les prochains mots de son ami eurent pour effet de le faire se stopper immédiatement, ses yeux s'écarquillant lentement.

Jusqu'à devenir deux masses informes, d'un brun rempli d'une noirceur qui s'éclipsa doucement, jusqu'à devenir deux pupilles remplies de regrets et d'un retour à la réalité aussi brutal que violent.

Jusqu'à redevenir les yeux d'un homme brisé jusque dans ses tréfonds.

-... fais de même avec Nora, s'il-te-plaît. Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour te dire ça... Mais je pense qu'elle a suffisamment souffert comme ça. Et toi aussi.

Un silence aussi lourd que soudain tomba sur les alentours, plongés dans la nuit et les senteurs métalliques entêtantes. Dazai ne se rendit qu'à moitié compte d'avoir recommencé à marcher, d'un pas rapide, comme s'il espérait pouvoir fuir cet endroit au plus vite.

Pouvoir fuir la réalité, fuir ce qu'il avait fait et le mal qu'il avait causé à chacune de ses respirations, à chacun de ses pas, pendant les dix-huit années qui composaient sa triste vie.

Fuir ce qu'il était impossible de fuir.

Car il le savait, il l'avait toujours su, dans un coin de son esprit.

Tout ce qu'il obtenait finissait par lui être retiré, d'une manière ou d'une autre.

Et cela le terrifiait.

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