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Chapitre 42

A/N : Bon... Devinez qui va essayer de poster deux chapitres toutes les deux semaines, en espérant qu'elle puisse tenir le rythme? Ceci est un essai, je ne sais pas encore si je vais pouvoir réussir sur le long terme mais on verra bien! J'essaye de mettre un petit coup de fouet à l'écriture pour avancer un peu dans l'histoire... Mais je ne vais pas expliciter davantage mes raisons X) le dessin présent dans ce chapitre m'appartient, au fait! Je vous souhaite une bonne lecture~

-Et dire que je dois bientôt retourner au travail... Je vais devoir te laisser avec papa, mais il s'occupera de toi comme d'une reine, ne t'inquiètes pas...! Madame Nora, Shun et les autres font de leur mieux pour gérer la charge de travail dont je m'occupe normalement, alors je ne peux pas leur infliger ça éternellement... Et puis, maman est en pleine forme!

La jeune femme aux longs cheveux roses, attachés dans deux couettes distinctes, baissa ses yeux vairons, l'un violet et l'autre bleu, sur le petit bébé couché dans un berceau décoré de milles feux, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Mariko, trente ans, la responsable de la section chirurgie rattachée au complexe médical de la Mafia Portuaire, avait effectivement obtenu la permission de pouvoir partir en congés maternité pour quelques mois, et venait d'accoucher de sa petite fille quelques jours plus tôt.

L'accouchement s'était déroulé sans encombre, presque trop facilement. Là où on lui avait affirmé que cet instant pouvait durer des heures entières et faisait un mal indescriptible...

Mariko, elle, avait eu la chance de pouvoir accoucher presque immédiatement après le début des contractions, et même les médecins avaient été sonnés par la facilité de la manœuvre.

Mais allait-elle se plaindre? Absolument pas. Sa petite chérie était en pleine forme, elle aussi, et le père de la fillette d'à peine quelques jours s'était dévoué pour mettre sa propre carrière professionnelle de côté, et s'occuper de leur enfant pendant que Mariko retournerait au travail.

Elle était dévastée de devoir laisser sa petite fille adorée, mais elle savait qu'elle était entre de bonnes mains avec son mari. Cet homme qui n'avait pas hésité à accepter son métier, celle de chirurgienne pour la Mafia Portuaire, et qui était désormais le père de sa fille. Elle lui faisait confiance, plus qu'à n'importe qui d'autre.

Autant qu'à celle qu'elle appelait Madame Nora, et qui était également celle qui l'avait sortie il y a quelques années de cela de sa vie autrefois misérable, d'orpheline sans avenir. Elle l'avait formée, aux côtés de Shun, et lui avait offert un toit, un travail et bien plus encore.

Elle lui avait permis de rencontrer l'homme qu'elle aimait, de voir naître leur enfant malgré la noirceur de son travail.

Pour toutes ces raisons, elle ne comptait nullement mettre de côté ses responsabilités professionnelles plus que de raison. Elle n'était qu'une simple médecin au sein du complexe médical dirigé par Nora ; de ce fait, elle n'avait aucune raison de craindre une quelconque répercussion néfaste sur sa vie personnelle.

Elle ne pouvait cependant pas en dire autant de sa supérieure. Nora était une cadre, et en plus de cela dotée d'une capacité qu'on disait redoutable. Les précisions étaient classées confidentielles, alors Mariko n'en savait guère plus.

Cela l'attristait, de savoir sa supérieure et bienfaitrice incapable de laisser tomber sa garde ; elle était sans cesse en proie au danger, puisqu'elle attirait tous les regards extérieurs en toute connaissance de cause. La femme aux courts cheveux blonds était comme une sorte de voile jeté sur l'existence des hommes et femmes sous ses ordres, qui les anonymisaient et leur permettait de vivre une vie normale malgré leur appartenance à la Mafia Portuaire, en échange de sa propre liberté.

La vie de sa patronne devait être peu aisée à endurer de jour en jour ; revenir au travail le plus vite possible était de ce fait un moyen pour Mariko de lui permettre de souffler, même un peu.

Elle travaillerait d'arrache-pied si cela lui permettait de rembourser la dette qu'elle avait envers cette femme.

-Mari? Tu as vu les informations à la télévision?

Ainsi interpellée par la voix de son mari, à l'aide du surnom que l'homme lui avait donné, la médecin aux longs cheveux roses détourna le regard de son bébé, qui gigotait dans son berceau en gazouillant légèrement. Elle croisa les yeux de son époux, remplis de douceur.

-Non? Pourquoi donc? répondit-elle, intriguée.

-Il y a quelqu'un qui est mort, quelqu'un de connu. Je pense que tu aimerais savoir de qui il s'agit, tu m'avais dit avoir apprécié ses travaux...

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-... j'ai l'impression d'être dans un autre monde.

Aux mots de Nora, Dazai laissa un rire lui échapper, alors qu'il attirait la blonde encore un peu plus contre lui.

-Je vois ce que tu veux dire, répondit-il en déposant un baiser sur les cheveux humides de la jeune femme, qui se pencha vers lui ce faisant.

Autour d'eux, un calme immense, comme ils n'en avaient que rarement connu auparavant, surtout au milieu de la fourmilière qu'était Yokohama. Après leur repas tout simplement magique, ils étaient rentrés dans leur chambre tranquillement, après une petite promenade à la lueur des lanternes et de la lune.

Ils s'étaient ensuite rendus dans les bains appartenant à leur auberge et en avaient privatisé une partie, afin de ne pas être dérangés. Nora avait été réticente à l'idée de dépenser encore davantage, en sachant que Dazai l'avait invitée à manger ce soir-là, en plus de toutes les dernières dépenses qu'elle jugeait excessives, mais le brun avait manqué de faire un caprice qui avait décidé Nora avant que les autres clients ne puissent se demander qui était cet enfant à la voix d'adulte qui gémissait de contrariété quelque part dans l'auberge.

Mais elle devait reconnaître que cette initiative était une plutôt bonne idée, après-coup. L'auberge toute entière était construite sur une petite colline, tout en pente, avec des balcons au bois ouvragé suspendus dans le vide, qui offraient une vue imprenable sur la ville en contrebas. Les bains, eux, étaient situés au rez-de-chaussée de l'établissement, entourés de murs en pierres afin de conserver l'intimité de leurs clients, mais cependant ouvert vers le ciel.

De là où ils se trouvaient, ils pouvaient observer les lumières de la lune et des étoiles, qui constellaient le ciel nocturne avec une magnificence à couper le souffle. Le bruit de l'eau qui coulait doucement dans le bain apaisait les cœurs et les corps, et les deux tourtereaux s'étaient fondus tout entiers dans cette scène idyllique, enlacés l'un contre l'autre dans l'eau chaude et parfumée, les yeux perdus dans la contemplation du paysage nocturne et éclairé de milles feux.

Les volutes de vapeur issues du bain s'élevaient lentement vers l'immensité étoilée, et Nora commençait lentement à piquer du nez, sentant le sommeil venir doucement la chercher. Mais, afin de profiter de cet instant du mieux qu'elle le pouvait, elle fit de son mieux pour rester éveillée ; ce n'était cependant pas la seule raison pour laquelle elle désirait résister à l'invitation de Morphée.

-Tu as quelque chose à me dire, non? demanda-t-elle finalement en continuant de fixer les astres perdus dans le ciel nocturne de ses yeux aux paupières lourdes, d'une voix calme et apaisée.

Elle sentit Dazai se tendre légèrement à ses côtés, et elle sut qu'elle avait visé juste.

-... Oui, concéda-t-il, ne voyant pas d'utilité à affirmer le contraire. Tu promets de ne pas te fâcher?

La blonde jeta un regard en coin à son compagnon, dont les yeux restaient cependant résolument fixés sur le ciel. Elle lui assura qu'elle ferait de son mieux pour ne pas s'énerver, sachant qu'elle ne pouvait pas prévoir ses réactions à l'avance... Et Dazai, souvent, avait la manie de la déconcerter au plus haut point, parfois dans le mauvais sens du terme.

Alors elle préférait prendre ses précautions.

-... Je suis sérieux quand je t'assure que je veux vivre avec toi pour le restant de mes jours, commença-t-il d'une voix légèrement nerveuse, tout en serrant un peu plus Nora contre lui. Cependant... Comment dire...? Je ne pense pas pouvoir t'offrir une famille pour le moment... Est-ce que tu vois ce que je veux dire...?

La blonde resta silencieuse un long moment, encaissant le coup de ces paroles comme elle le pouvait, qui faisaient douloureusement écho à des souvenirs dont elle aurait espéré pouvoir se débarrasser à tout jamais. Elle savait parfaitement de quoi Dazai voulait bien parler ; ils étaient tous les deux des mafieux, vivaient dans un monde dangereux et violent, et la place laissée à l'amour et à la famille était étroite, voire quasi inexistante. Risquer de voir ses proches se faire torturer ou même tuer, parfois pour une simple histoire de rivalité mal placée, était une éventualité qui n'était pas à prendre à la légère.

Elle savait que fonder une famille dans ces conditions était voué à s'achever dans le drame et la souffrance. De plus, elle et Dazai étaient loin d'être stables ; ils n'étaient pas à l'abri de voir leurs démons resurgir un jour ou l'autre, peut-être de la pire des manières. Avoir des enfants dans ces conditions était inimaginable, elle le savait parfaitement.

Dazai en était également conscient. Ils étaient jeunes, ils avaient toute la vie devant eux...

Mais qui pouvait affirmer de quoi demain serait fait? Qui pouvait leur assurer que tout se passerait de la meilleure des manières, comme dans un rêve, comme dans ces histoires qu'on racontait aux enfants avant qu'ils ne s'endorment, remplis de joie et d'innocence et souvent dénués de réalité, où tout finissait toujours de la meilleure des manières?

Elle avait suffisamment espéré par le passé, seulement pour que ses rêves et ses espérances se transforment en utopies irréalisables. En cauchemars éveillés. Elle était lasse de cela.

-Je sais, murmura finalement Nora, d'une voix légèrement tremblante, ses poings se serrant doucement ce faisant. Je sais. Mais...

Elle se mordit la lèvre, sentant ses ongles rentrer dans les paumes de ses mains, attendit un long moment, au cours duquel Dazai caressa doucement son bras, dans l'espoir de calmer la jeune femme, qui était de plus en plus troublée pour une raison qui lui échappait. Etait-elle si déçue que cela ne pas pouvoir avoir d'enfants pour le moment? Dazai et elle n'avaient bien évidemment jamais songé à fonder une famille avant aujourd'hui, et n'en avaient ainsi jamais parlé.

Mais, pour autant, Nora n'avait jamais mentionné le désir d'avoir un jour des enfants. A dire vrai, elle avait même tendance à les éviter autant que possible.

-Tu peux tout me dire, chuchota-t-il, la joue de Nora déposée contre son épaule.

Un autre petit instant, et il pouvait sans peine apercevoir les jointures de la blonde devenir blanches malgré l'eau, à cause de la force qu'elle exerçait dessus avec ses poings fermés, déposés sur ses jambes immergées.

-... Je suis désolée, répondit finalement Nora sur le même ton, en se mordant la lèvre afin de retenir ses larmes. La vérité, c'est que... Je ne peux pas avoir d'enfant.

Puis, en plongeant son regard bleuté et bordé de larmes dans celui de Dazai, Nora continua, une expression à la fois peinée et vide sur ses traits.

-Je ne l'ai pas toujours été. Mais je suis stérile, désormais.

Dazai ne répondit pas pendant de longues secondes, déconcerté par cette nouvelle qu'il n'avait tout simplement jamais vue venir. Mais, maintenant que cette information avait été lâchée, il pouvait commencer à voir un cheminement se dessiner.

-Est-ce... Ça a un rapport avec cet homme, ton ancien petit ami? demanda prudemment le brun, tout en continuant de serrer Nora dans ses bras, qui acquiesça silencieusement à ses mots. Tu veux... Me raconter? Si ça peut te faire du bien, je t'écouterai. Sinon, j'attendrai.

Il vit la blonde mordre nerveusement sa lèvre inférieure, perdue dans ses pensées. Puis, leurs regards se croisèrent de nouveau, et ils n'eurent pas besoin de parler pour comprendre que tout ce qui serait dit à présent resterait entre eux. Juste eux, et personne d'autre.

-Par où je dois commencer? demanda Nora d'une voix incertaine, à laquelle Dazai répondit en déposant un baiser sur ses cheveux blonds.

-Comme tu le désires. Peut-être par décrire à quoi ressemble ton enfance?

Il sentait que les jeunes années de la blonde étaient en lien avec cet homme, qui n'avait pas encore de nom. Et, comme à son habitude, son instinct ne l'avait pas trompé.

Il écouta ainsi attentivement la jeune femme parler de sa vie passée, sans l'interrompre une seule fois. Il sentait qu'elle avait du mal à exprimer certains aspects... Mais il ne la força à rien.

Et, pour la première fois depuis toujours, Nora se livra corps et âme à celui qu'elle aimait désormais. En priant pour que, ni aujourd'hui ni demain, il ne vienne à s'enfuir à cause de ce passé qu'elle détestait tant.

Ce passé au cours duquel elle avait tant perdu, dont elle avait une honte si virulente qu'elle s'était mise à se détester elle-même, jusque dans sa chair. Qui l'avait menée aux portes de la mort à de nombreuses reprises...

Parfois même de ses propres mains.

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