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Chapitre 36

Dans la petite pièce plongée dans le noir presque total, une silhouette, assise sur une chaise, les yeux perdus dans le vague, légèrement embrumés de larmes qui n'arrivaient cependant plus à couler.

Ses joues déjà striées de traînées salées témoignaient des pleurs qui avaient eu lieu quelques minutes auparavant, qui s'étaient taris par manque d'énergie. Comme tant de fois par le passé, comme il en sera le cas à de nombreuses reprises dans le futur à venir.

Mais il était encore possible d'atténuer sa douleur, même un peu. Depuis ce jour funeste, où tout s'était écroulé comme un vulgaire château de cartes, la soif de vengeance et le désespoir hantaient le moindre de ses jours, la moindre de ses pensées.

Après une éternité, le coupable de cette détresse avait finalement été découvert, et tout un plan s'était petit à petit constitué dans son esprit, dans la solitude la plus extrême. Une solitude qui était plus insupportable à soutenir que n'importe quelle autre chose. Surtout lorsqu'on avait connu la joie d'être entouré et soutenu durant toute sa vie. 

On lui avait tout arraché, alors que sa vie était la plus belle qu'on puisse espérer sur cette Terre. Du jour au lendemain, tout s'était envolé. Si au début la cause lui avait été inconnue, avec le temps et des recherches effrénées les réponses étaient finalement arrivées.

Ce n'était pas un accident, loin de là. Quelqu'un était responsable de toute cette tragédie, et le responsable n'était autre que cette sale gamine aux cheveux blonds, au caractère exécrable et aux yeux bleus. Cette salope qui avait osé jouer avec la vie d'autrui, avec le bonheur des autres.

La vengeance était la seule option qui lui restait, à présent. Sa vie avait été lacérée de toutes parts, et rien n'avait survécu à cette tempête de tragédie qui s'était abattue sur son existence. A cause de cette pétasse. Qui, sans même qu'elle ne le sache, était surveillée depuis des années entières, à partir du moment où sa culpabilité était remontée aux bonnes oreilles, après des recherches acharnées.

Le plan, jusqu'à présent, se déroulait à merveille. Si ce n'était pour une seule chose. 

Les sentiments, qui s'étaient glissés au milieu de ce désir de vengeance autrefois immaculé. Qui, loin d'être bienvenus, n'avaient fait qu'augmenter sa souffrance et son désespoir.

La paix et la quiétude lui étaient-ils possibles, au final? Tout ceci n'avait pour but que de lui permettre de retrouver un semblant de vie normale, une fois que les coupables auraient goûté à sa douleur... Le risque de perdre le peu de choses si difficilement retrouvées était-il cependant réellement nécessaire?

Et ci tout ceci n'était autre qu'un gigantesque mensonge, en réalité? Même ces apparents sentiments hautement dérangeants, qui ravissaient autant qu'ils détruisaient toujours davantage?

Le cadre dans ses mains, doucement caressé du bout des doigts, semblait plus froid et plus lourd que jamais. La force de regarder la photographie piégée derrière un voile de verre s'était depuis longtemps fanée, emportée dans les méandres de son bonheur si ardent par le passé.

Le vrai et le faux, ils semblaient désormais plus abstraits que jamais. Dans ce genre de moments, les doutes et les remords ne cessaient de surgir de toutes parts, essayant de raisonner son esprit et de lui faire abandonner toute cette quête à la finalité qui lui semblait plus lointaine que jamais, à mesure que les années s'écoulaient.

Une simple lame avait pourtant fait voler en éclats les vies de plusieurs personnes, comme un miroir brisé. Et, lorsque cette pensée lui revenait, le goût de la vengeance également. Pourquoi douter, lorsqu'on souhaitait simplement retrouver le bonheur, un bonheur qu'on lui avait si injustement arraché?

Les mains agrippèrent un peu plus fermement le cadre, sans que le courage de regarder le cliché ne vienne pour autant. Pas avant que tout ne soit finalement terminé.

La porte de la pièce s'ouvrit lentement, sans que l'occupant ne bouge pour autant. Ce dernier continuait d'observer un point qui n'existait pas, perdu dans l'obscurité presque totale de la petite cuisine, sa vision brouillée par le masque à gaz qu'il portait. Une personne entra, le plancher grinçant légèrement à chacun de ses pas, et resta silencieuse pendant de longues secondes, avant de prendre la parole, d'une voix douce et apaisante.

-Ils sont arrivés. Que voulez-vous faire?

Un autre silence, avant que l'occupant ne réponde, d'une voix rauque et épuisée.

-... rien pour le moment. Qu'ils profitent d'un dernier moment de tranquillité.

En se relevant, le cadre dans sa main, la silhouette fixa un instant la bouteille et les verres déposés sur la table étroite, avant de fermer les yeux et de tourner les talons.

-Le glas est plus proche que jamais, murmura l'ombre en esquissant un minuscule sourire, la personne présente avec elle s'inclinant respectueusement sur son passage. Il faut savoir payer pour ses crimes, n'est-ce pas?

-Absolument, lui répondit le nouveau venu d'un ton respectueux et adorateur. Nous sommes là pour vous aider, ne l'oubliez pas.

-"Il" nous attend, allons-y. Je sais qu'il déteste qu'on soit en retard, ce sale prétentieux. Mais j'ai encore besoin de son aide pour le moment, alors je supporterai l'affront encore un peu plus longtemps.

La porte se referma lourdement derrière eux, emportant avec elle la vision de cet appartement presque entièrement vide et plongé dans l'obscurité éternelle, semblable en tous points à son ancienne apparence, si ce n'étaient pour les nombreux fils complètement noirs qui tapissaient désormais les murs, du sol au plafond, suspendus dans le vide et recouvrant l'intégralité des surfaces diponibles. Une simple bouteille de whisky posée sur la table de la cuisine, à côté d'un verre complètement vide et un autre encore plein, que personne n'avait touché.

Que personne ne toucherait plus jamais.

Car les morts ne le peuvent pas.

C'était donc le rôle des vivants, de ceux qui perduraient encore sur cette Terre, de remplir les dernières volontés et d'honorer la mémoire des disparus. C'était sa mission, depuis que tout avait basculé.

Une mission qui serait menée à bien, par tous les moyens possibles et imaginables.

Pour le bien de ce passé perdu. Pour la gloire de ce futur bafoué.

Par la mort de ceux qui la méritaient.

                  

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Ce matin-là, il s'était surpris lui-même. Le soleil était déjà levé lorsqu'il s'était réveillé, qu'il s'était étiré et qu'il avait bâillé à s'en décrocher la mâchoire.

Au-dessus de lui, à la place du ciel étoilé de la veille au soir, un ciel bleu sans nuages, bien visible à travers le toit panoramique de leur petite cabine. Le train continuait paisiblement sa route, fendant les campagnes verdoyantes et magnifiques. Ses yeux encore embrumés de sommeil s'accoutumèrent rapidement à la lumière du matin, tandis qu'il s'asseyait sur le matelas incroyablement confortable de cette chambre de luxe.

Même s'il avait eu des doutes quant à sa capacité à dormir dans un endroit non plongé dans le noir total, il ne regrettait pas d'avoir modifié en douce la réservation de Nora. Il n'arrivait pas à se souvenir de la dernière fois où il avait aussi bien dormi. Un sourire bienheureux sur les lèvres, le brun se tourna alors vers l'autre côté du lit, espérant voir une certaine personne encore assoupie, par un quelconque miracle.

Nora était jolie lorsqu'elle dormait. Mais, malheureusement, Dazai n'avait que de rares occasions de la voir ainsi, puisqu'elle se réveillait toujours au moindre mouvement. Quand elle n'était pas tout simplement levée depuis des heures entières, bien évidemment.

Avec un sentiment de soulagement, Dazai constata que la jeune femme était toujours là, allongée à côté de lui. Cependant, cette félicité ne fut que de courte durée, surtout lorsque ses yeux bruns croisèrent des pupilles bleutées. Remplies d'envies de meurtre et soulignées de cernes noires.

Il s'apprêtait à dire quelque chose, avant que Nora ne lève sa main pour l'en empêcher.

-Tais-toi. Je sais ce que tu vas dire. Oui, j'ai pas fermé l'œil de la nuit. Et oui, c'est de ta faute. Tu bouges pas autant dans ton sommeil d'habitude, c'est le fait de partir en vacances qui te fait ça? Tu as même parlé en dormant, c'est incroyable! Si t'as des comptes à régler avec Chuuya, fais-le en face-à-face, pas pendant que tu dors. Et surtout pas quand j'essaye de pioncer juste à côté.

Il vit la blonde se mettre sur le dos, avant qu'elle ne passe ses mains sur son visage, dans l'espoir de se calmer ou même de lutter contre les heures de sommeil qui lui avaient si injustement été arrachées.

-Putain. On est censés passer notre journée à marcher, et j'ai l'énergie d'un légume flétri. Merci, Osamu. Vraiment.

Loin de se sentir gêné ou même offensé, après un petit moment de flottement, un grand sourire se glissa finalement sur les lèvres du brun, alors qu'il prenait sa meilleure voix innocente.

-Bonjour ma Nora d'amour! Tu as bien dormi~? Avec un si beau garçon dans ton lit, c'était oblig-

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, comme il s'y attendait, lorsqu'un oreiller vint s'encastrer dans son visage, avec une force telle qu'il bascula vers l'arrière, retombant sur le matelas avec un bruit sourd et une exclamation étouffée.

Aucun répit ne lui fut accordé, puisqu'un second oreiller vint s'abattre sur sa tête, alors qu'il tentait déjà de retirer le premier, en vain. Ses bras furent épinglés au matelas l'instant suivant, lorsque Nora vint littéralement sauter sur lui, lui coupant la respiration, avant qu'un oreiller ne suive de nouveau, encore et encore, frappant son visage sans discontinuer.

Mais sans que cela ne lui fasse mal pour autant, bien au contraire. Il était en réalité mort de rire, et c'était ce fou rire en question qui commençait à le faire souffrir, surtout au niveau du ventre.

-Arrête de rire!! s'exclama la blonde au-dessus de lui, qui continuait de lui asséner des coups d'oreiller, en vain. C'est pas vrai... Tu m'écoutes oui??

Ce qui ne fit au contraire que renforcer le rire de Dazai, un rire plus authentique que jamais, rempli de bonheur et de réalisme. A l'instant présent, il avait l'impression que la vie elle-même lui souriait, pour la première fois de son existence entière.

Il avait l'impression que l'espoir était finalement là.

Après de longues minutes, essoufflée, Nora avait progressivement arrêté de le frapper, sans que Dazai ne cesse de rire une seule seconde, cependant. Ses joues dépourvues de bandages étaient couvertes de larmes, et le jeune homme semblait sincèrement heureux, aussi étrange que cela puisse paraître, à cet instant précis.

Après une fraction de secondes de flottement, un sentiment de bonheur s'insinua progressivement en Nora, toute colère due à son manque de sommeil envolée, alors que l'absurdité de la situation la rattrapait inévitablement.

A son tour, la blonde se mit à rire, de plus en plus fort, sans pouvoir s'arrêter, tandis que le train continuait tranquillement sa route, comme si de rien n'était.

Les amenant vers un futur qu'ils espéraient plus radieux que leurs passés tumultueux.

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