Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 25

Dazai sortit de son hôpital, elle était retournée à sa routine habituelle, morne et macabre, mais qui pourtant la rassurait. Faire des choses qu'elle connaissait, qu'elle maîtrisait parfaitement, c'était ce qu'elle aimait le plus.

La nouveauté, elle lui faisait presque peur. C'était justement pour cette raison qu'elle s'était enfermée dans ce travail morbide dont personne ne voulait. Elle était seule, elle savait ce qu'elle avait à faire, elle pouvait laisser de côté ses sentiments destructeurs l'espace d'un instant.

Les morts ne parlaient pas. Ainsi, aucun moyen pour eux de juger le moindre de ses faits et gestes, et inutile pour elle de contrôler ces derniers dans les moindres détails, malgré ses aspirations toujours plus perfectionnistes. Avec le son grésillant de son phonographe bien aimé, qui jouait ses morceaux de musique classique et de jazz préférés, elle se sentait incroyablement apaisée, même les mains plongées dans un cadavre lacéré de ce qui ressemblait à des coups de couteau.

Mais elle savait que ce n'était pas tout à fait ça. Depuis peu, Dazai avait "recueilli" un enfant des bidonvilles, auquel il apprenait tous les prérequis nécessaires pour survivre dans l'environnement hostile et dangereux qu'était la Mafia. Elle n'était pas entièrement certaine de la manière dont le brun enseignait ce qu'il savait à ce garçon, Akutagawa, mais elle était d'accord sur une chose.

Apprendre à contrôler son pouvoir et s'en servir pour se défendre était primordial pour sa survie, même si les méthodes qu'utilisaient Dazai étaient... Archaïques. Et, encore, elle était gentille dans ses propos.

Mais, avec un tel traitement, il n'était pas bien étonnant que son élève dérape par moments. Dazai lui avait bien appris qu'il fallait toujours garder au moins un otage vivant, parmi ceux qu'il combattait, mais Akutagawa avait encore du mal à le comprendre.

Résultat, comme aujourd'hui, de précieux otages avaient été gâchés et réduis au silence éternel, sous le prétexte unique qu'ils "ne voulaient rien dire même sous la torture". Dans un excès de colère, la nouvelle recrue avait lacéré les deux hommes à l'aide de son pouvoir, les tuant sur le coup.

De simples espions, qui avaient très certainement pour objectif de découvrir des informations importantes et secrètes sur la Mafia, et ainsi de renseigner leurs patrons comme il en avait été le cas de nombreuses fois auparavant.

Seulement, avant que la section spécialisée dans les interrogatoires ait le temps d'en tirer quelque chose, ils avaient été tués. Et cela avait suffi à déchaîner la fureur silencieuse de Dazai sur son élève impulsif et irréfléchi.

C'était un autre nouveau membre, du nom de Chuuya, qui avait dû séparer les deux (ou plutôt s'interposer pour que Dazai ne commette pas de meurtre), tant bien que mal. Si Koyou n'était pas passée à ce moment-là, pour tempérer elle-même les choses, tout ne se serait pas terminé aussi "bien".

Actuellement, les deux espions étaient allongés sur les tables en acier inoxydable de son laboratoire, en pleine autopsie qui n'allait bien évidemment rien révéler au final, elle en était parfaitement consciente. Ce qu'il aurait fallu, c'était des paroles, des aveux. Mais, à présent, c'était de l'histoire ancienne.

Akutagawa avait été admis en urgence dans l'aile médicale après l'altercation avec Dazai. Il était salement amoché, mais rien que les médecins expérimentés de Nora ne puissent réparer. C'était son propre apprenti, Shun, un jeune homme très prometteur, qui s'était chargé de le remettre d'aplomb.

Malgré tout, elle ne pouvait pas entièrement en vouloir à Dazai, même si elle lui avait bien fait comprendre que ce genre de "punition" était bien trop exagérée. Il n'avait jamais su comment éprouver de la compassion pour autrui, même si elle avait découvert des améliorations venant de la part du brun au cours des derniers mois.

Elle n'avait pas menti, lorsqu'elle avait dit qu'elle était prête à devenir une personne qui se préoccuperait de lui. Comme si, même après toutes les épreuves qu'elle avait endurées, aucune leçon n'avait été retenue.

Mais elle s'était sentie pousser des ailes, pour le dire grossièrement, et avait de nouveau franchi la limite qu'elle s'était elle-même imposée après le traumatisme de son passé. La concrétisation de cette décision avait eu lieu lorsque, un jour en apparence comme les autres, après qu'ils se soient connus un peu mieux, elle avait décidé de confier à Dazai quelque chose d'extrêmement important.

La clé de son appartement. La symbolique de cet acte n'avait pas échappé à Dazai. En lui confiant un objet pareil, c'était l'accès à une partie du jardin secret de la blonde qu'il avait obtenu.

Honnêtement, il avait été terrifié par cette décision. Était-il assez bon pour mériter une chose pareille? N'allait-il pas empirer les choses, entraîner Nora dans sa propre perte un jour ou l'autre?

Il avait cependant cédé à la tentation, celle d'enfin connaître la sensation d'avoir un endroit où rentrer, après des années passées à errer sans but. Nora l'avait rejoint sur la corde raide de sa vie, qui balançait dangereusement au-dessus du gouffre de la mort, et inversement.

Leurs mains s'étaient rapprochées, saisies, et leurs doigts avaient été solidement enlacés au fil des années qu'ils passèrent ensemble, aux nuits qu'ils passèrent côte à côte dans le lit de la blonde. Grâce à Nora, il avait pu ouvrir son cœur un peu plus, et rencontrer d'autres personnes qui étaient devenues chères à ses yeux, une tout particulièrement.

La blonde l'avait un jour, quelques temps suivants leur première conversation à cœurs ouverts, entraîné vers un bar dont il n'avait jusque-là aucune connaissance, où il avait fait la connaissance d'un homme aux cheveux roux et aux yeux bleus, répondant au nom d'Oda Sakunosuke. 

Avec lui, la blonde semblait beaucoup plus apaisée, et il avait bien vite compris pourquoi. Ce Oda était la personne la plus bienveillante qu'il ait rencontrée de sa vie entière, surtout si l'on prenait en compte leur travail macabre. Comment une âme aussi brillante que la sienne avait-elle finit dans ce trou à rats, au juste?

Nora l'était également, à bien des égards. Elle ne s'en rendait peut-être pas compte, mais Dazai pouvait voir à quel point elle avait mûri depuis son arrivée dans la Mafia. Muette, dénuée de vie, presque sédentaire, préférant côtoyer les morts plutôt que les vivants étaient les meilleurs qualificatifs qui pouvaient la décrire au moment de leur rencontre, malgré cette lueur d'espoir au fond de son regard, qui déclinait ou qui grandissait selon ses états d'esprits.

Malgré toutes ces avancées, Nora restait elle aussi prisonnière de ses démons. Son appartement était toujours aussi vide qu'il l'avait découvert lors de sa première visite, avec une chambre à coucher plongée dans le noir éternel, comme le cœur de sa propriétaire.

Il n'avait pas eu besoin de demander à la blonde la raison derrière un tel choix. Elle ne considérait pas cet endroit comme sa maison, maison qu'elle avait un jour perdue par le passé, il en était certain. Nora ne lui avait pas dit de vive voix, mais il avait plus ou moins compris que quelque chose s'était passé avec sa famille, quelque chose de plutôt grave.

Assez grave pour qu'elle décide de sauter dans le vide et mettre fin à ses jours, en d'autres termes.

Comme pour ses bandages, qui tentaient de recouvrir des blessures qui ne pourraient jamais être pansées de la sorte, le fait que Nora n'ouvre jamais ses volets était hautement symbolique. Ils représentaient le voile d'obscurité qui enveloppait son propre cœur, qui lui apportait cependant un sentiment de sécurité incontestable. Elle mettait ses émotions en exergue ce faisant, et cela la rassurait.

Comme si le lieu où elle vivait ne méritait pas d'être exposé aux yeux du monde, au même titre que son cœur rempli de noirceur. Elle se sentait beaucoup plus rassurée en agissant de la sorte, et Dazai s'était à de nombreuses reprises fait remonter les bretelles lorsqu'il avait, par pur réflexe, ouvert les rideaux ou allumé la lumière dans la chambre de la blonde.

Maintenant, il savait que ce genre de chose était impensable, alors il s'abstenait. Au même titre que Nora, qui avait toujours respecté la symbolique de ses bandages, il respectait celle des rideaux fermés et de la chambre plongée dans le noir.

A vrai dire, il avait été soufflé de la vitesse avec laquelle ils s'étaient rapprochés. La réalisation de leur combat commun avait été le déclic de tout ceci, et les deux avaient fini par se raccrocher l'un à l'autre comme si leurs vies en dépendaient. Dorénavant, Dazai enlevait même ses bandages lorsqu'il se retrouvait seul avec Nora, ce qui était un pas de géant pour quelqu'un comme lui.

Ils n'avaient cependant pas encore eu le courage de révéler leurs passés respectifs dans les détails, ne se sentant pas encore tout à fait prêts pour ceci.

La simple présence de l'un et de l'autre était amplement suffisante à ce stade. Ils se contentaient de s'ouvrir mutuellement et doucement, s'assurant ainsi de ne pas risquer de faire fuir l'autre, terrassé par la peur ou par les responsabilités qu'impliquaient ce genre de révélations.

Ils voulaient d'abord trouver du réconfort, de la confiance, s'assurer de ceux-ci pour ensuite se confier complètement. Deux êtres brisés étaient aussi fragiles que du verre, après tout. Et risquer de se brûler les ailes encore une fois était hors de question.

Pas après toutes les épreuves qu'ils avaient endurées. Si ce genre de choses venait à se reproduire, cela signerait la fin de quelque chose.

Ou de quelqu'un.

A ce moment-là, Dazai avait seize ans, et Nora à peine dix-sept.

Aujourd'hui, ils en avaient respectivement dix-huit et quasiment dix-neuf.

Toujours assis sur le lit de la blonde, après que cette dernière soit revenue saine et sauve de sa tentative malencontreuse de mettre plus ou moins fin à ses jours, les pleurs de Nora s'étaient finalement taris, plongeant les alentours dans un silence calme et apaisant.

Ils profitaient simplement de la présence l'un de l'autre, et les mots n'étaient absolument pas nécessaires dans ce genre de moment. Les bras de la blonde étaient toujours solidement ancrés autour de la taille de Dazai, et les siens enlaçaient à leur tour étroitement la jeune femme.

-Je l'ai entendu, ton appel à l'aide. 

Après plusieurs longues minutes passées dans le silence le plus total, Dazai avait finalement parlé, d'une voix pas plus haute qu'un murmure. Faisant écarquiller les yeux de Nora, avant qu'ils ne se referment lentement. Elle souffla doucement par le nez, signe qu'elle riait, et même s'il ne pouvait pas le voir, il savait que la blonde souriait.

C'était ainsi qu'elle exprimait sa joie la plupart du temps, aussi discrètement que possible, comme si elle se sentait coupable d'être heureuse dans un certain sens. Là encore, il était certain que ceci avait quelque chose à voir avec son passé tumultueux.

Et peut-être avec les trois personnes qui l'avait attaquée il y a quelques jours, qui sait?

-... je pense que c'est lui qui est responsable, d'une manière ou d'une autre. Pour l'autre jour dans la ruelle, je veux dire.

Comme si elle lisait dans ses pensées, Nora avait reprit la parole, d'une voix éteinte et à peine audible.

-Je ne comprends pas comment c'est possible, continua-t-elle tandis que ses mains s'accrochaient doucement à la chemise qu'il portait. Je... Je l'ai vu mourir. J'en suis certaine. 

-De qui est-ce que tu parles? demanda calmement Dazai, sachant pertinemment qu'il s'apprêtait à apprendre quelque chose de crucial sur la blonde.

Quelque chose qui pourrait expliquer tout le désespoir qui l'habitait depuis des années. Qui l'avait poussée à vouloir se suicider à plusieurs reprises.

-Mon ancien petit ami. Il est mort, c'est obligé.

Puis, en étouffant un sanglot, la blonde resserra soudainement sa prise sur la taille de Dazai, alors que ses mains empoignaient désormais sa chemise de toutes leurs forces.

-C'est moi qui l'ai tué.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro