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Chapitre 13

A peine ces quelques mots intégrés, que Nora se retourna vivement en direction de son assistante, bousculant Dazai dans le processus.

Ce dernier grogna légèrement de déception, à la sensation manquante de la main de Nora dans la sienne, mais elle l'ignora pour cette fois.

-Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit? demanda la blonde d'une voix ferme, légèrement contrariée.

Elle vit Mina détourner le regard, mal à l'aise. La brune se trouvait à quelques mètres d'eux, et triturait ses mains dans tous les sens, baissant les yeux derrière ses lunettes.

-... parce que je n'ai eu qu'une légère nausée et quelques vomissements pendant trois jours environ, ce n'était rien de grave... Je ne voulais pas vous inquiéter alors que vous avez failli mourir de votre côté...

Finalement débarrassée de Dazai, plus collant que jamais et qui, vexé, décida de fouiller dans son bureau à la place, Nora fronça les sourcils, se passant une main sur le visage afin d'apaiser ses émotions.

-L'important c'est que tu ailles bien, commença-t-elle d'une voix un peu moins froide, et un peu plus soulagée également. On s'en fout de moi, et on s'en fout que tu ne sois malade que pour quelques jours. On est des partenaires de travail, on doit pouvoir compter l'une sur l'autre à tout instant. Ce qui veut dire : pas de cachoteries du genre. La prochaine fois, préviens-moi impérativement, d'accord?

Elle ne savait pas vraiment pourquoi Mina avait écarquillé les yeux ainsi, comme si elle venait de dire quelque chose qui ne lui ressemblait pas.

Mais elle tenait plus à ses collègues et à ses subordonnés qu'à elle-même. Elle n'était pas la meilleure en ce qui concernait démontrer son affection, certes ; toujours est-il qu'elle le pensait sincèrement.

Si elle pouvait donner sa vie pour aider ses proches, elle le ferait sans hésiter. Même si cela lui ferait affreusement mal de laisser Dazai, Oda et tout le monde derrière elle.

Mina était elle aussi destinée à être comprise dans ces personnes-là, bien évidemment. Malgré le fait qu'elle pouvait se plaindre de son assistante pour quelques petites choses anodines, Nora avait appris à apprécier sa maladresse et sa présence rassurantes lors de son travail autrefois totalement solitaire.

Nora poussa un soupir, passant une nouvelle fois sa main dans ses cheveux blonds, en réalisant désormais à quel point ils étaient sales sous ses doigts. Puis, alors qu'elle décidait d'aller prendre une douche au plus vite, elle s'approcha d'abord de son assistante, dont la frange dissimulait ses yeux.

La blonde vint tapoter les courts cheveux bruns de la jeune fille, hésitant à caresser les mèches, par peur d'incommoder Mina avec un excès de familiarité.

-Tu es aussi importante que le reste à mes yeux, murmura-t-elle avec un sourire mélancolique. Alors fais attention à toi, d'accord?

Derrière le verre de ses lunettes, les pupilles couleur café de son assistante étaient une fois de plus écarquillées, plongées dans les siens bleus foncés.

Mina hocha lentement la tête, comme si elle n'arrivait toujours pas à comprendre le sens de ce que venait de dire sa supérieure.

-Bon, c'est pas tout ça mais on a encore du pain sur la planche, reprit Nora d'une intonation plus forte et assurée, tout en tapant dans ses mains. Je vais prendre une douche rapide, puis on se remet au travail. Et Dazai, sors tes sales pattes de mon bureau. Si tu veux voler des bandages, sois un minimum discret.

Sans surprise, elle entendit le brun grommeler à voix basse, sans qu'il ne se plie à ses demandes pour autant. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait cela, et il avait très certainement un bel avenir de voleur de bandages devant lui. Elle soupira longuement en pensant à son budget pansements, qui allait encore prendre un sacré coup au moral, mais c'était inévitable.

Décidant d'abandonner un combat perdu d'avance, Nora entreprit de remonter les marches menant jusqu'à son bureau, qui lui servait également de chambre de temps à autres.

Plusieurs dossiers sous le bras, qu'elle avait récupéré dans son labo afin de travailler dessus, elle arriva dans la pièce qui l'avait vue combattre le poison pendant une semaine entière, toujours vêtue de sa robe d'hôpital parsemée de fleurs blanches.

Mina prit place à son propre bureau, légèrement plus petit que celui de Nora et situé juste à côté, tandis que cette dernière se dirigeait vers la petite salle de bain attenante, en aillant pris quelques vêtements propres au passage. Elle ferma la porte derrière elle, et ne perdit pas plus de temps à se débarrasser de ses vêtements actuels.

Sous le jet de la douche, elle se surpris soudainement à penser qu'elle avait laissé Mina et Dazai seuls tous les deux. Peut-être était-ce une mauvaise idée, sachant l'aversion que semblait nourrir le brun à l'égard de son assistante?

Pourquoi était-il aussi froid envers elle, d'abord? A peine cette question fusa-t-elle dans son esprit qu'elle se sentit bête.

A vrai dire, Dazai était ainsi avec tout le monde. Le cadre était froid et autoritaire avec n'importe quelle personne, autre que ses quelques proches, Nora fort heureusement comprise dans ces derniers. Mais n'était-elle pas un peu pareille elle-même? Elle avait la réputation d'être froide et sans pitié avec ses ennemis, après tout... Et les autres avaient tendance à transposer cette réalité à sa vie de tous les jours ; elle avait en quelque sorte une étiquette de "femme effrayante" sur le dos... Même si, la plupart du temps, cette réputation était loin d'être usurpée. Elle avait simplement appris à séparer sa vie privée et sa vie professionnelle, et c'était pareil pour Dazai, notamment.

Elle avait tellement l'habitude de voir les pitreries du brun qu'elle en avait presque oublié comment il agissait avec les autres. Mina, pour lui, n'était ni plus ni moins qu'une assistante pas très douée, qui se serait faite virer plutôt deux fois qu'une si elle avait été sous sa propre subordination.

Recommandée par le boss ou non.

Contrairement à Nora, Dazai n'hésitait pas une seconde à se séparer de quelqu'un qui ne lui était plus d'aucune utilité. C'était peut-être cet aspect du jeune homme qui lui faisait le plus peur.

Si elle aussi venait à perdre sa valeur aux yeux de Dazai, serait-elle à son tour jetée comme un vieux chiffon sale qu'on ne voulait plus? Comme cela avait été le cas par le passé?

Elle secoua vivement la tête, faisant voler la mousse prise dans ses cheveux, qui vint s'écraser sur les parois de la cabine de douche. Il était tout bonnement impossible que les choses se terminent ainsi.

Elle et Dazai étaient plus proches que n'importe qui d'autre, du moins elle voulait y croire. Même s'ils ne s'étaient pas encore tout dit concernant leurs passés respectifs, par manque de courage très certainement, elle savait que quelque chose d'authentique se passait entre eux.

Si elle devait un jour raconter ses souvenirs les mieux gardés, les plus dévastateurs pour elle malgré les nombreuses barrières mises en place au fil des années, elle savait que ce serait à Dazai.

Tout en éteignant le jet d'eau froide, à présent propre comme un sou neuf, Nora parvint encore une fois à une conclusion cruciale et lourde de sens.

Elle n'arriverait plus jamais à vivre sans Dazai dans sa vie, maintenant qu'il faisait partie intégrante de son existence.

Et cette dépendance la rassurait autant qu'elle la terrifiait.


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Il faisait relativement froid lorsqu'elle sortit du travail ce soir-là. Presque deux semaines s'étaient écoulées depuis son réveil, et elle avait largement eu le temps de récupérer de sa convalescence forcée.

D'après Shun, son second, elle ne garderait apparemment aucune séquelle. Le blond aux yeux marrons, aux joues tachées de rousseur, lui avait assuré qu'elle était en pleine forme, et qu'elle pouvait reprendre le cours de sa vie comme elle le souhaitait. Malgré quelques recommandations de rester prudente pendant quelques temps encore.

Fort heureusement, elle était parvenue à rattraper tout le travail qu'elle avait en retard, notamment grâce à l'aide de ses subordonnés. Mina, cette fois-ci, avait semblé redoubler d'efforts, sans que Nora ne sache la raison derrière un tel revirement. Elle avait presque l'impression que son assistante tentait de prouver quelque chose à quelqu'un, si seulement elle pouvait se permettre de faire la déduction, et ainsi d'hypothéquer sur ce comportement étrange et soudain.

La blonde n'en savait pas plus, cependant. Et elle n'était pas suffisamment indiscrète pour aller demander elle-même à la principale concernée, sans risquer de la vexer pour de bon, en insinuant qu'elle ne fournissait aucun effort avant ce soudain déclic.

En cette fin d'août, le temps était pourtant digne d'un mois d'octobre. Elle regrettait presque d'avoir eu le courage de rentrer chez elle, au lieu de rester dormir dans son bureau comme elle le faisait souvent.

Fort heureusement, le manteau qu'elle portait l'aidait à supporter un peu mieux les courants d'air froids qui s'insinuaient dans chaque interstice de ses vêtements. Ses talons claquaient sur le trottoir, dans les rues silencieuses de Yokohama ; il était presque minuit, ce qui expliquait en partie le fait que personne ne se trouve dans les environs ce soir-là, surtout par un tel temps, atypique pour la saison.

Elle avait bien évidemment emprunté le bus pour arriver à l'arrêt le plus proche de chez elle, mais il lui restait encore quelques mètres à parcourir à pieds.

Elle aurait très bien pu prendre sa voiture pour ce faire, mais elle ne l'utilisait tellement jamais que la batterie était depuis longtemps déchargée. Et, bien évidemment, elle n'avait jamais la présence d'esprit de songer à arranger la situation, mis à part aux moments où elle songeait à utiliser son véhicule, et qu'il était de ce fait trop tard pour la recharger.

Un taxi était également hors de question ; rester enfermée dans un si petit espace avec un inconnu était tout simplement impossible pour elle. Malgré le fait qu'elle sache pertinemment comment se défendre.

Ce soir-là, cependant, elle parvint rapidement à la conclusion qu'il aurait, peut-être, été préférable de rester dormir au bureau. Car, au détour d'une rue, elle sentit qu'elle n'était plus seule.

Au début, elle se raisonna en se disant qu'il s'agissait très certainement de riverains qui rentraient chez eux, tout comme elle. Mais, après plusieurs minutes, elle sentit que quelque clochait.

Les pas derrière elle semblaient vouloir se faire aussi discrets que possible, sans pour autant y parvenir totalement. Cela faisait plusieurs rues qui défilaient les unes après les autres, et les pas continuaient de suivre la moindre de ses décisions.

Afin d'en avoir le cœur net, elle se décida à tenter quelque chose qui la fit ricaner intérieurement, tellement elle avait l'impression de devenir paranoïaque. Les récents évènements lui étaient-ils finalement montés à la tête, comme elle l'avait imaginé deux semaines plus tôt?

Elle emprunta l'une des petites ruelles adjacentes, menant dans une direction diamétralement opposée à celle de son appartement, et qui donnait en réalité sur un cul-de-sac.

Et, comme attendu, les pas l'avaient suivi jusqu'ici. Alors même qu'il n'y avait rien dans cet endroit sordide ; aucune porte, aucune issue. Juste des poubelles.

Un sourire moqueur se glissa sur ses lèvres, alors qu'elle se retournait finalement face à ses poursuivants, la main droite dans l'une des poches de son manteau, dont les doigts se resserraient sur un objet en particulier. Trois individus, aux silhouettes dissimulées par de longues capes noires à capuches, se trouvaient devant elle.

Elle avait l'impression d'être dans un mauvais film d'horreur, tellement cette situation était clichée, vue et revue. Ce n'était pas la première fois qu'une chose pareille lui arrivait, loin de là.

De nombreuses personnes avaient tenté, par le passé et encore aujourd'hui, de la supprimer, elle qui était un rouage important au sein de la Mafia. 

Pourtant, cette fois-ci, elle sentait que quelque chose était différent de d'habitude. Elle ne savait pas quoi, et cela la contrariait. Mais elle ne devait pas perdre la face, et avoir confiance en ses capacités.

Elle n'était plus la petite adolescente incapable qu'elle avait été il y a trois ans de cela. Elle était parfaitement capable de se débrouiller seule...

Non?

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