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Chapitre 5

-Le meilleur moment de la journée, c'est certainement celui-ci, marmonna Chuuya en soupirant de soulagement, tout en entrant dans son appartement et en se débarrassant de sa veste, de son chapeau ainsi que de ses chaussures.

Ces derniers temps, lui et Zoey avaient été noyés de rapports et de dossiers urgents, ce qui les empêchait de faire autre chose que de rester assis durant la quasi intégralité de leurs heures de travail. Les missions sur le terrain avaient en principe été suspendues jusqu'à la finalisation de la paperasse, mis à part pour une situation d'urgence ; résultat, Chuuya avait le dos en compote à chaque fois qu'il rentrait chez lui... Si seulement il avait la chance de pouvoir retourner dans son appartement, à vrai dire. Il n'était pas rare qu'il doive rester pour des heures supplémentaires, et le courage de rentrer lui faisait souvent défaut au terme de celles-ci.

Devenir cadre avait été l'un de ses objectifs, mais il n'aurait jamais imaginé que ce poste serait assorti d'une telle montagne de paperasse... Cet abruti de Dazai ne travaillait jamais dans son bureau, alors Chuuya avait naïvement pensé que les hauts gradés étaient exemptés de rapports ; en réalité, c'était tout l'inverse : plus l'on montait dans la hiérarchie, plus les papiers nécessitant d'être examinés devenaient nombreux et compliqués.

Dans son malheur, il avait cependant l'extrême chance de pouvoir compter sur une assistante particulièrement douée ; Zoey, plus que jamais, prouvait son habileté à gérer ce genre de travail, et d'une main de maître. Elle était bien plus douée que Chuuya, et de loin ; même si quelques difficultés persistaient, elle s'était considérablement améliorée en ce qui concernait l'écriture du japonais. Et, bien évidemment, elle excellait en ce qui concernait l'anglais.

La brune lui enseignait sa langue maternelle depuis plus d'un an à présent, et il devait avouer qu'il faisait énormément de progrès lui aussi. Mais il n'avait pas encore le don de Zoey pour assimiler les mots, les grammaires et tout ce que nécessitait l'apprentissage d'une nouvelle langue. Il commençait à pouvoir écrire ses propres rapports en anglais, sans pour autant sauter la case correction en la personne de Zoey ; de nombreuses fautes se glissaient encore ici et là, et sa calligraphie n'avait strictement rien à voir avec celle de sa subordonnée, qui était belle et élégante.

-Si ce n'était que son écriture, marmonna-t-il de nouveau en se servant un verre de vin, ses joues devenant écarlates à ses pensées.

Il avait été attristé, cette nuit-là, de constater l'absence de Zoey dans leur bureau commun. Les dossiers de la jeune femme étaient d'ores et déjà remplis lorsqu'il était arrivé, et il ne l'avait trouvée nulle part. Ce n'était pas la première fois qu'une telle situation arrivait ; Mori donnait parfois des missions à ses hommes à titre personnel, sans que ce dernier n'ait quelque chose à rapporter à son supérieur direct.

Autrement dit, si leur patron avait confié une mission à Zoey, cette dernière avait très certainement reçu l'ordre de garder le silence. Cela était déjà arrivé à Chuuya, de nombreuses fois, alors il connaissait la nécessité de garder le secret désiré par Mori Ougai. Si Zoey avait pris soin de faire sa paperasse et de partir avant son arrivée, cet agissement était leur manière implicite de se dire qu'une mission secrète était arrivée sans risquer de révéler quoi que ce soit d'autre.

Il appréhendait toujours ce genre de cas, mais il savait que Zoey était devenue puissante avec ses entraînements ; un an passé à travailler le combat au corps-à-corps et le maniement des armes, et une autre année où s'était ajouté la maîtrise de sa capacité. Puisque Dazai avait été son professeur pour de nombreux entraînements, et que son adversaire avait été Akutagawa, Chuuya ne se faisait pas de soucis.

Alors pourquoi, au moment de partir de son bureau cette nuit-là, s'était-il senti aussi... étrange?

Essayant de ne pas y penser, il fit de son mieux pour se fondre dans sa petite routine post-travail ; il se fit couler un bain, mangea quelque chose en regardant tout et n'importe quoi à la télévision. Puis, en s'assurant pour la dixième fois en l'espace de cinq minutes qu'il n'avait pas de message ou d'appel en absence, il décida d'aller se coucher, l'estomac noué.

Ses rêves furent un mélange chaotique de moments oubliables et d'avertissements qui n'avaient aucun sens. Il sentait que quelque chose était sur le point de se passer, ou bien était d'ores et déjà arrivé. Mais, peu importe à quel point il tenta d'y voir plus clair, ses rêves ne purent rien lui apprendre d'autre ; au moment où il se réveilla en sursaut, trempé de sueur, il aurait pourtant juré avoir entendu une voix, un cri. Peut-être était-ce même son prénom que venait d'hurler cette voix désespérée, qui lui était vaguement familière?

Le silence qui régnait dans sa chambre était épais, tendu ; en soupirant, il approcha sa main de sa table de chevet, là où se trouvait son téléphone.

Aucun message, encore une fois. Mais, sans qu'il ne puisse s'en empêcher, rongé par l'inquiétude sans raison apparente, puisque cette situation s'était déjà produite par le passé sans aucune conséquence, il tapa le numéro de Zoey et porta le téléphone à son oreille.

Sachant que les mafieux envoyés dans ce genre de mission secrète avaient pour ordre de laisser leurs effets personnels derrière eux, et donc leurs téléphones portables, Chuuya ne risquait pas de compromettre celle de Zoey si cette dernière était toujours sur le terrain.

La tonalité sonna plusieurs fois, sans que qui que ce soit ne décroche. Il tomba sur la messagerie, et laissa un bref message à sa subordonnée, d'une voix mêlée d'inquiétude et de calme feint.

-Salut... Si jamais tu reçois ce message avant qu'on ne se revoie au travail, appelle-moi. Juste comme ça, ajouta-t-il en vitesse, gêné. Bye.

Il raccrocha l'instant suivant, n'ayant pas le courage de révéler ses tourments à une vulgaire boîte téléphonique ; il n'était pas certain de pouvoir les avouer à qui que ce soit, en réalité. On lui avait toujours bien fait comprendre que ce genre de sentiment n'était rien de plus qu'un aveu de faiblesse, dans un monde qui n'hésiterait pas à s'en servir comme d'un moyen de l'atteindre de façon douloureuse et cruelle.

Mais Zoey n'était pas n'importe qui, n'est-ce pas? Avec elle, il se sentait apaisé, comme si toutes ses interrogations et toutes ses craintes les plus sombres n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Avec elle...

Il se sentait humain. Les sentiments qu'il éprouvait envers la jeune femme étaient les sentiments les plus humains qui lui avaient été donnés de ressentir au cours de son existence, teintée de chagrin de part en part.

Elle était la touche de douceur et de fraîcheur de sa vie toute entière. Et il était désespéré à l'idée que la concernée ne le sache peut-être pas.

Mais comment pourrait-il réussir à lui avouer une chose pareille?

Il parvint à grapiller quelques heures de sommeil supplémentaires, toutes interrompues à un moment donné par le cri de cette même personne qu'il était persuadé de connaître. Et ce cri, à mesure qu'il l'entendait, se muait en quelque chose qui lui glaçait le sang.

Puis, au milieu d'un énième songe aux contours flous et indescriptibles, un visage apparu juste devant lui, doté de yeux hétérochromes écarquillés et remplis d'effroi. Les traits de la femme étaient défigurés par la peur, et le cri qu'elle poussa fut aussitôt suivi de quelques mots.

Qui terrifièrent Chuuya, jusque dans sa chair ; tout particulièrement maintenant qu'il venait de reconnaître la propriétaire de cette voix.

Sauve-moi.

Zoey lui demandait de la sauver. Mais de quoi? De qui?

Il n'eut pas le temps de pouvoir attraper la main que lui tendait désespérément la brune terrifiée ; leurs doigts s'effleurèrent, tandis que les yeux de Chuuya se rouvraient brusquement, le sortant une fois de plus de ses rêves, de ses cauchemars abominables et traumatisants.

-Zo...!

Sa main tendue au-dessus de lui, le roux retrouva pied avec la réalité en posant ses pupilles sur le plafond de sa chambre, plongée dans une obscurité teintée des couleurs pâles de l'aurore prochaine. La silhouette de Zoey s'était évaporée aussi brutalement qu'elle était apparue ; mais sa voix suppliante était toujours là, comme un fantôme, à jouer encore et encore dans la tête de Chuuya.

Il en était à présent persuadé ; quelque chose était arrivé à Zoey. Il en aurait mis sa main à couper. Il y avait de grandes chances pour que ses craintes soient totalement infondées, et que la concernée, lorsqu'elle verrait à quel point Chuuya avait été désespéré de la joindre pour calmer ses inquiétudes inutiles, se mettrait à le regarder en penchant la tête sur le côté, un air incompréhensif sur ses traits.

"Mais, Chuuya... J'étais simplement en mission? Il ne fallait pas te tourmenter à ce point-là...!"

Elle pouvait également être en train de dormir, mais cette hypothèse était moins crédible ; elle ne coupait jamais son téléphone, même lorsqu'elle était assoupie. Si quelqu'un l'appelait, elle voulait être disponible immédiatement, alors elle le laissait tout le temps allumé.

C'était plus fort que lui. Il n'arrivait pas à calmer ses craintes.

Maudissant le manque toujours plus oppressant de nouveaux messages, le roux tenta une nouvelle fois de joindre sa subordonné, sans grand succès. Il était sur le point de recommencer, toujours aussi désespéré, lorsque l'écran de son téléphone s'illumina soudainement, et que son cœur battit un plus fortement dans sa poitrine.

Un bref sentiment d'euphorie qui fut abrégé l'instant suivant, lorsqu'il prit connaissance de l'identité de l'appelant. Et de ce qu'un tel nom pouvait bien signifier, surtout dans une telle situation.

-Qu'est-ce que tu me veux, abruti de Dazai? cracha Chuuya en décrochant, les nerfs à vif.

Le fait que cette loque humaine l'appelle était déjà un évènement à part entière, alors à cette heure de la nuit? Il avait peur de ce qu'il allait bien pouvoir lui dire.

Et cela ne manqua pas, à son grand désespoir.

-... c'est ta petite protégée ; elle s'est plantée dans sa mission et elle s'est faite kidnapper, déclara d'amblée le brun sur un ton détaché, presque narquois. Je suppose que tu vas vouloir aller la sauver des griffes de ses bourreaux sans réfléchir? Ça tombe bien, enfin surtout pour toi ; tu vas pouvoir, ordre du patron. Et, malheureusement pour moi, je vais devoir t'accompagner...

Il aurait voulu pouvoir hurler à la figure de Dazai, afin de lui faire passer le petit ton suffisant qu'il avait lorsqu'il parlait de choses aussi importantes et gravissimes, mais il ne pouvait pas. Il n'arrivait pas entièrement à comprendre les propos qu'il venait d'entendre, à vrai dire ; comment Zoey avait-elle pu se faire enlever, malgré tout ce qu'elle avait appris? Cela n'avait pas de sens.

Quel était exactement l'intitulé de la mission qu'elle avait reçue cette nuit-là?

-Où est-ce qu'on part? demanda-t-il à la place, tout en se levant de son lit et en se dirigeant vers sa penderie, où il attrapa quelques vêtements propres. T'as intérêt à répondre rapidement, ajouta-t-il d'une voix rageuse, arrachant un soupir à son interlocuteur.

-Ce n'est pas parce que ta chère et tendre s'est faite enlever que tu dois forcément être disrespectueux avec moi, tu sais. On part dans une heure à bord de l'un des jets privés de la Mafia ; Kôyô a réussi à trouver la localisation de nos petits kidnappeurs lors de sa propre mission.

Puis, un silence, avant que Dazai ne reprenne, d'une voix plus moqueuse que jamais.

-Je te dirai bien de préparer ton passeport, mais ce serait le comble pour un mafieux-

Chuuya ne le laissa cependant pas terminer sa phrase, et raccrocha sans aucune autre forme de procès. Son poing rencontra violemment la table de sa cuisine, sur laquelle il avait jeté les affaires de rechange qu'il allait devoir enfiler dans quelques secondes.

Il n'y croyait pas. Cet enfoiré était certainement le pire être humain qu'il puisse exister sur Terre ; comment pouvait-il plaisanter à ce point alors que l'une des leurs s'était faite enlever?

-Bordel..!! s'écria Chuuya en s'élançant vers sa salle de bain, ses vêtements sous le bras, avant de ressortir à la même vitesse, habillé à la hâte.

Il ne savait pas combien de temps il allait devoir passer sur cette mission imprévue ; mais, selon Dazai et sa dernière "blague", le lieu où se terraient leurs ennemis se trouvait à l'étranger. Il fourra quelques affaires dans un sac, à une vitesse telle qu'il manqua à de nombreuses reprises de faire tomber ce qui se trouvait sur ses meubles en passant un peu trop près d'eux.

Puis, enfilant son manteau, son chapeau et ses chaussures, le roux sortit de chez lui en prenant à peine le temps de fermer derrière lui, tandis que le silence retombait lentement sur son appartement plongé dans la lueur orangée de l'aube naissante.

-Tiens bon, Zo. Je te laisserai pas-

Il n'eut cependant pas le courage de terminer sa phrase, la gorge trop nouée pour cela.

Tout ce qu'il pouvait faire, pour l'heure, c'était arriver au plus vite à l'aéroport privé de la Mafia afin de décoller en direction de ses ennemis et de sa subordonnée, et de secourir cette dernière.

Et c'est ce qu'il fit. Sans hésiter une seule seconde.

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