Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

9mm - 31

Présence de maltraitance verbale

Samedi 26 septembre 2020 - 18h56

Son visage fermé faisait s'interroger les passants qui croisaient son chemin. Le regard sombre, légèrement caché par ses sourcils froncés, et sa mâchoire serrée ne la montraient pas sous son meilleur jour. Mais comme elle allait rencontrer de son plein gré le pire cauchemar de sa vie, elle se fichait pas mal d'avoir l'air avenante. En fait, elle avait l'impression de partir en guerre. Après tout, elle allait se battre contre ses démons. 

Elle aperçut finalement son immeuble. Iwaizumi l'avait prévenu que sa génitrice l'attendait une nouvelle fois devant sa porte. Il attendait chez lui, prêt à intervenir, si Rena le lui demandait. Elle l'avait remercié, le cœur serré. Est-ce qu'elle avait le droit d'autant profiter de sa gentillesse et sa bonté d'âme ? 

Avant de passer par la porte d'entrée, elle prit une longue inspiration. Son cœur battait la chamade, et les pulsations cognaient si fort dans ses oreilles qu'elle n'était pas sûre d'entendre les paroles de cette femme. Il fallait qu'elle se calme. Rena ferma les yeux, la main posée sur la poignée.

Respire.

Elle tira sur la porte, et entra finalement dans l'immeuble. Le trajet dans l'ascenseur lui sembla à la fois durer une éternité et un clignement d'œil. Le son aigu annonçant son arrivée à son étage la rit sursauter. Les portes s'ouvrirent, laissant apparaître un long couloir, presque vide. Là, près de la porte de son appartement, se tenait une silhouette féminine. Son menton se leva aussitôt lorsqu'elle entendit du bruit non loin d'elle, et Rena croisa les yeux de la personne qui lui avait malheureusement donné la vie.

Un sourire artificiel, identique à une grimace aux yeux de la jeune femme, vint plisser les yeux de sa mère. Rena avança doucement, un pas après l'autre, sa respiration se faisait un peu plus erratique au fur et à mesure qu'elle de rapprochait de la source de ses cauchemars d'enfant. Elle s'arrêta à deux mètres d'elle.

― Rena, ma fille ! s'exclama faussement la femme en sautant presque sur la soldate pour la prendre dans ses bras.

Complètement figée à son contact, Rena ne sur comment réagir. Est-ce-qu'elle venait vraiment de l'enlacer pour la première fois de sa vie ? Une sueur froide l'envahit et un haut-le-cœur lui noua la gorge. Sa mâchoire se mit à trembler, et elle se dégagea de cette étreinte si écoeurante en repoussant la femme du revers de la main.

Elle serra la mâchoire pour empêcher ses dents de s'entrechoquer. Était-ce de la colère qui montait en elle ? Ou la peur qui l'enracinait et prenait possession de son corps ? Elle sentit ses yeux s'humidifier contre son gré. Il était hors de question qu'elle lâche une seule larme pour ce monstre.

― On n'a pas eu l'occasion de parler, la dernière fois. Pourquoi tu ne me ferais pas rentrer, et qu'on discute autour d'un thé ? s'invita sa génitrice, avec son sourire plaqué sur son visage.

― Dis moi juste ce que tu veux, répliqua Rena d'une voix qu'elle voulait forte.

― Je veux juste rattraper le temps perdu ! Ça fait presque dix ans que tu as disparu, je t'ai cherché partout, Rena.

La jeune femme souffla du nez, trouvant presque la situation ironique.

― Vraiment ? Je pensais pourtant que ton mari et toi m'aviez oubliée.

― Mon mari ? Tu parles de ton alcoolique de père ? se mit à rire la femme, laissant transparaître une grimace énervée l'espace d'un instant. Il est mort y'a plusieurs années maintenant. Tout ce qu'il a réussi à faire, c'est me laisser ses dettes, cet abruti.

― Nous y voilà... murmura Rena.

Elle n'était pas étonnée d'apprendre la mort de son père. Après tout, vu la façon dont il descendait des bouteilles à longueur de journée, elle ne pouvait pas d'attendre à autre chose. Elle ne ressentait même pas de peine à l'annonce de cette nouvelle. Ses parents ne l'avaient jamais aimée, et elle avait appris dès son plus jeune âge à les haïr de tout son cœur.

― Quoi ?

― Maintenant, arrête de tourner autour du pot, et dis moi ce que tu veux vraiment. Si tu avais voulu rattraper quoi que ce soit, tu ne m'aurais jamais traité comme ça.

― Je t'ai élevé en supportant cet alcoolique ! hurla soudainement sa génitrice. Tu comprendras quand tu auras des enfants !

― Jamais je ne leur ferais subir ce que toi, tu m'as fait subir, répondit calmement Rena en plantant son regard dans le sien.

Rena vit la gifle arriver. Une douleur chauffa sa joue gauche. Le coup lui avait fait tourner la tête, et quelques mèches de cheveux s'étaient glissées devant ses yeux.

― Parle pas trop vite, sale gosse inutile, et donne moi de l'argent. Fais quelque chose pour moi, après tout ce que j'ai fait pour toi !

***

Hajime, appuyé contre sa porte depuis le début, avait écouté toute la conversation, le poing serré. Lorsque le bruit de la claque avait résonné dans le couloir, il avait pris la décision d'intervenir. Il croyait en sa voisine, mais parfois, malgré toute la bonne volonté du monde, on ne pouvait tout simplement pas réagir. Au moment où il posa sa main sur sa poignée pour ouvrir la porte, un rire se fit entendre.

***

Rena n'avait pas pu s'empêcher de rire. De quoi avait-elle peur depuis tout ce temps ?

― T'es devenue folle ? demanda sa génitrice en haussant un sourcil, lorsque sa fille s'était mise à s'esclaffer.

Elle sursauta en apercevant le regard de Rena. Celle-ci avait relevé la tête. Sa joue rouge ne semblait pas la déranger, et le sourire méprisant présent sur ses lèvres l'énerva d'autant plus. Il fallait qu'elle lui donne une leçon.

Mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Rena s'approcha d'elle, menaçante.

― Madame, commença-t-elle en traçant une ligne entre elle, sachez que vous ne me faites plus peur. Je ne serais plus cette petite fille sous votre emprise. Essayez de me frapper moi autant de fois que vous le voulez, c'était la dernière fois que je vous laissais faire.

La femme releva sa main, prête à contre-attaquer directement, mais la soldate attrapa son poignet avec fermeté, et plaqua son avant-bras contre le bas de sa gorge, la forçant à reculer jusqu'à ce que son dos rencontre violemment la porte derrière elle. Au même moment, Miki se mit à aboyer, inquiet pour sa maîtresse.

― Je ne vous dois rien. Vous avez fait de ma vie un enfer, mais je suis prête à passer outre si je ne vous revois plus jamais.

Elle prit une pause, raffermissant sa prise sur son poignet et en appuyant plus fort son bras contre ses clavicules. Le visage de la femme commença à devenir légèrement rouge. Le manque d'air se mélangeait avec la colère montante, et pour la première fois de sa vie, Rena prit du plaisir à voir les traits déformés par la haine de cette femme.

― Mais, si jamais vous tentez quoi que ce soit contre moi... Vous verrez ce que c'est que d'avoir réellement peur.

Rena la relâcha brutalement : sa génitrice chancela en toussant, la main sur sa gorge. Elle faillit s'effondrer, mais elle se rattrapa contre le mur. Rena recula d'un pas, et glissa ses mains dans les poches de son manteau. Elle préférait se donner un air impassible et inébranlable, même si la vérité était bien différente. Ses mains tremblaient tellement qu'elle n'avait pas d'autre choix que de les cacher.

Lorsque la femme eut retrouver son souffle, elle se redressa et jeta un regard sombre à sa fille.

― Finalement, la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre. Tu n'es pas si différente de moi, petite garce...

Rena ne put répliquer. Elle n'avait peut-être pas tord, après tout.

Soudain, la porte derrière Rena s'ouvrit, laissant apparaître Iwaizumi sur le pallier. La jeune femme détourna le regard, comprenant qu'il avait probablement assisté à presque toute la scène. Elle avait honte d'elle. Dire qu'il avait vu cette partie d'elle...

― Vous devriez partir, maintenant, dit le jeune homme d'une voix glaciale.

― Qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que tu joues à ce point au chien de garde ? se moqua la génitrice de sa voisine en les devisageant. Tu crois que jouer à la tap-...

― Tais-toi ! Tu te rends pas compte que t'es ridicule ? s'exclama Rena alors que la colère lui mettait les larmes aux yeux. Pourquoi tu peux pas juste disparaître de ma vie ? Tu m'as jamais aimé, je le sais, alors pourquoi est-ce que tu t'acharnes à vouloir tout gâcher ?

― Parce que t'as gâché la mienne ! Si seulement tu n'étais pas née, j'aurais pas eu besoin de marier avec ce sale type, fulmina sa mère en retour.

― J'ai jamais demandé à naître ! J'ai jamais rien demandé, contredit Rena. Je ne suis pas responsable de ta vie de merde !

― J'aurais dû te noyer quand j'en avais l'occasion, la provoqua-t-elle avec un sourire mauvais.

Alors que Rena restée bouche bée devant tant que haine, Iwaizumi s'interposa entre elles.

― Maintenant ça suffit, trancha-t-il. Madame, partez avant que je vous mette moi-même dehors.

Rena ne voyait plus que le dos de son voisin. Une larme de frustration roula sur sa joue qu'elle s'empressa d'essuyer du revers de sa main. Elle n'avait plus peur d'elle et pourtant, elle était encore capable de la blesser avec des mots. La jeune femme se sentait si faible d'avoir mal à l'entente de paroles venant de cette femme. Pourquoi arrivait elle encore à l'atteindre ?

Hajime s'arrangea pour faire sortir sa génitrice du bâtiment : il la suivit jusqu'à l'extérieur, et attendit qu'elle disparaisse plus loin dans la rue. Lorsqu'il remonta jusque chez lui, il vit que Rena l'attendait, les bras croisés, appuyée contre sa porte, la tête baissée.

Qu'est-ce qu'il allait pouvoir lui dire pour lui remonter le moral ? Il avait détesté voir la jeune femme aussi détruite. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait bien mis une claque ou deux à cette soi-disant mère.

Il finit par se planter devant Rena, et attendit qu'elle veuille bien le regarder. Après quelques longues secondes, sa voisine releva doucement son menton vers lui. Elle se mordait la lèvre inférieure, comme pour s'empêcher de pleurer, et ses yeux paraissaient embuer de larmes.

Sans qu'il ne s'en rende compte, il l'attira contre lui, et referma ses bras autour de son corps. Il resta d'abord immobile un instant, avant de parler.

― Tu as le droit de pleurer, Rena, murmura-t-il.

Il avait hésité sur la façon dont il devait l'appeler. Mais il s'était rappelé son sourire lorsqu'elle lui avait fait remarqué qu'il avait appelé par son prénom sans s'en rendre compte.

Rena posa son front contre son épaule, et il entendit un sanglot s'échapper de ses lèvres.

― Tu es une personne formidable, ne laisse pas cette femme te faire croire le contraire.

Il posa une main sur sa tête, et la serra un peu plus contre lui. Il sentit ses mains s'agripper à ses vêtements, tandis que son corps était secoué de tristesse. Il ne savait pas combien de temps ils restèrent comme ça, enlacés l'un contre l'autre en plein milieu du couloir. À vrai dire, il s'en fichait pas mal.




Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro