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9mm - 30

Novembre 2019 - ???

Rena sentait le liquide chaud et visqueux dévaler le long de son bras, qu'elle ne parvenait plus à bouger. La douleur irradiait son épaule sans qu'elle ne fasse le moindre mouvement, et le simple fait de respirer était devenu une torture. Pourtant, malgré la douleur, elle commençait à se rendre compte que les sensations dans son bras s'effaçaient doucement. Le bout de ses doigts était engourdi.

La soldate réussit à marcher, le souffle haletant, jusqu'à l'angle du bâtiment. Elle dut s'appuyer un instant contre le mur : le sang qu'elle perdait commençait à se faire un peu trop important, et sa tête s'était mise à tourner. Elle reprit sa respiration quelques secondes, avant de se remettre en route. Il ne restait plus que quelques mètres avant d'atteindre l'espace où se trouvait probablement tout le monde : Nori, les otages, leurs assaillants, et les voitures.

Adossée maladroitement contre le mur, Rena laissa son visage dépasser de quelques centimètres pour observer la scène. Il y avait de la fumée et la poussière qui volaient un peu partout dans l'air, rendant certaines formes et certains visages flous.

Un groupe d'homme s'était caché près des véhicules, derrière une espèce de cabanon en bois : Rena vit Nori en train de tirer à l'aveuglette dans le tas avec l'arme qu'il avait du voler au vigile devant leur porte. Si elle courrait à peine dix mètres, elle pourrait les rejoindre. Le problème, c'était peut-être le fait qu'ils étaient entourés par une bonne douzaine d'homme, prêt à les achever au moindre faux mouvement.

Soudain, l'un des otages la vit. Il s'agissait de Sakai, le journaliste. Il fit signe à la jeune femme que tout le monde allait plus ou moins bien et indiquait sa position aux autres hommes autour de lui. Nori tourna brusquement la tête en entendant le prénom de Rena, et le soulagement se lut sur son visage.   

─ Restez concentré ! râla aussitôt l'enquiquineur de service, aussi appelé Nakamura. 

Il avait les mains plaquées sur les oreilles, dans l'espoir de filtrer un minimum le bruit des échanges de balles qui s'opéraient à quelques mètres de là. 

Comment faire pour qu'ils puissent prendre la voiture sans perdre un seul des otages ? La question tournait en boucle dans la tête de la soldate, et elle savait que Nori pensait à la même chose. Il fallait une dernière diversion. Quelque chose d'assez énorme pour leur laisser le temps de sauter dans la voiture et de démarrer en trombe. Rien de lui venait à l'esprit, et elle commençait à paniquer. S'ils s'éternisaient ici, ça finirait vraiment mal. 

Elle jeta un autre regard aux hommes de son groupe, et aperçut alors les yeux de Ito, le senior des otages. Il leva doucement la main, et mima quelques chose avec ses doigts. Rena plissa les yeux pour comprendre son geste. Quand il remarqua qu'elle n'arrivait pas à le comprendre, il leva l'autre main. Une cigarette et un briquet. Un feu ? Il y avait quelque chose d'inflammable de l'autre côté ? Elle se risqua à jeter un deuxième coup d'œil. 

Il y avait une sorte de petit hangar, avec seulement trois murs. A l'ombre des tôles métalliques qui empêchaient le soleil de passer, mais pas la chaleur de s'accumuler, se trouvaient d'autres caisses en bois, ainsi que quelques bidons délavés. Les yeux de Rena s'écarquillèrent : si le vieil Ito avait raison, alors une seule balle bien placée suffirait pour faire tellement de dégât qu'il deviendrait même compliqué de les faire suivre en dehors du camp.

De leur position, Nori ne pourrait pas l'atteindre. Ito avait dû apercevoir les bidons au moment où ils étaient partis se réfugier derrière le cabanon. Elle devrait tirer. Elle ne savait pas combien de balle il lui restait, mais elle espéra que ce serait suffisant. Sinon... 

Rena fit signe à Sakai de prévenir les autres de se tenir prêt. Nori s'était remis à tirer au hasard pour empêcher leurs ennemis de s'approcher en profitant d'un temps calme. Arata, le fils de Ito, le soutenait à la place de sa jambe défectueuse. Il fallait faire vite, avant que le capitaine ne tombe à court de balle.

Elle inspira un bon coup, les yeux fermés. Elle devait se concentrer, suffisamment pour ne pas louper ce tir si important. Il fallait qu'elle stoppe les tremblements de fatigue dans son corps, qu'elle calme sa respiration pour gagner en stabilité et que les battements de son cœur ralentissent pour garder les idées claires. Puis, elle fit un signe de la tête à Sakai.

Il comprit aussitôt, et pressa les autres à se tenir sur les gardes. Dès que la déflagration serait passée, il leur faudrait courir.

Comme au ralenti, Rena laissa son corps dépasser de son abri de fortune et leva doucement le bras. L'arme lui paraissait si lourde. Les assaillants ne la virent pas tout de suite, alors elle put prendre quelques secondes pour stabiliser le canon droit sur le baril. Le regard planté sur sa cible, elle aperçut dans son champ de vision plusieurs mitraillettes se pointer vers elle, mais il était trop tard. Elle appuya avec son index sur la gâchette, et la première balle partit se ficher directement dans le bidon métallique. Le bruit de l'impact n'eut pas le temps de lui parvenir, qu'une énorme explosion fit sauter le toit du hangar, et brûla tous les hommes aux alentours dans les flammes. Le souffle de la déflagration la fit tomber en arrière avec plus de puissance qu'elle ne l'aurait cru.

Même en sachant qu'elle arrivait, Rena n'avait pas réussi à encaisser l'onde de choc, et elle se retrouva sur le dos, gémissant de douleur. Elle avait lâché son arme dans sa chute, et tout son corps n'était que souffrance. Pourtant, elle ne pouvait pas rester là une seconde de plus. Il fallait en profiter pour s'enfuir.

Alors, chancelante et à bout de force, Rena se releva et marcha vers les voitures. Elle osa jeter un regard sur la droite, mais elle ne vit personne prêt à la descendre. Ils étaient probablement tous morts, ou presque. Devant elle, Sakai aidait difficilement Nori à grimper dans la remorque de l'espèce de pick-up qu'ils avaient choisi de voler. Yamamoto, l'homme silencieux du groupe, s'était glissé derrière le volant, tandis que Nakamura avait pris la place passager. Les deux Ito étaient montés à l'arrière dans la remorque après que Nori se soit plus ou moins installé.

― Aller Rena, cours ! s'écria le soldat en l'apercevant à une dizaine de mètres de là.

La jeune femme tenta d'accélérer le pas, mais elle manqua de s'écrouler au sol. En regardant derrière elle, elle vit alors que les quelques survivants s'étaient rassemblés et la visaient avec leurs armes.

― Merde... marmonna-t-elle.

Elle n'avait rien pour se défendre, rien pour attaquer ou pour de protéger. Sa seule option était de courir. Elle partit chercher dans ses limites la force de franchir les derniers mètres, et pria pour passer aux travers des balles. Quelqu'un tira, et Rena fut étonnée de voir Nori tirer en rafale pour les empêcher de la viser, elle. Il se mettait bien trop en danger, il était trop exposé. Yamamoto avait démarré, et Nakamura le pressait en hurlant de partir. Au même moment, elle commença à se faire canarder.

Finalement, elle arriva contre la remorque du pick-up, tandis que le vieil Ito criait at son tour sur Nakamura pour qu'il se taise. Les deux plus jeunes se penchèrent pour attraper chacun un bras de la jeune femme, et ils la hissèrent à bord.

― Maintenant, roule ! ordonna Arata.

Le trio s'écroula contre le sol métallique au moment où Yamamoto faisait vrombir le moteur du véhicule. La voiture avança brusquement et un nuage de poussière leur cacha la vision du camp, pendant qu'ils s'éloignaient de lui sans parler. Allongée par terre, la jeune femme observa le ciel un instant. Il lui paraissait bien plus bleu qu'avant. Et bien plus grand. Ils étaient enfin libres, et Rena ne savait plus si elle devait rire, pleurer ou dormir. En tout cas, elle n'allait pas bouger avant un moment. La fatigue était telle que même lever la main relever du miracle. Si elle fermait les yeux, elle s'endormirait instantanément, malgré les soubresauts du véhicule.

― Fais chier... murmura alors une voix bien trop reconnaissable.

Rena releva la tête et son regard croisa celui de Nori. Il venait de lâcher son arme automatique, qui s'écrasa sur le sol dans son bruit métallique.

― Nori, répliqua Rena en se redressant d'un bond, la peur au ventre.

Ses jambes lâchèrent et il s'effondra en arrière. La jeune femme eut tout juste le temps de le rattraper avant qu'il ne se cogne violemment la tête. Il avait plaqué une main contre son ventre. Rena aperçut une entaille dans son t-shirt, d'où un liquide chaud s'écoulait sans vouloir s'arrêter. Soutenant son corps avec son bras blessé, elle comprima à son tour la blessure par balle de sa main valide, alors que les larmes lui montaient aux yeux.

― Arata, fais quelque chose ! Je t'en supplie ! implora la soldate sans quitter le capitaine des yeux.

L'étudiant en médecine tenta de stopper l'hémorragie mais le sang continuait de s'échapper entre leurs doigts.

― Ça va aller, Rena, essaya de la rassurer son capitaine.

La jeune femme secoua la tête encore et encore, voyant qu'il luttait pour garder les yeux ouverts.

― Me laisse pas, toi aussi, s'il te plaît Nori, pleura Rena à chaudes larmes. S'il te plaît...










oups.


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