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9mm - 27

Samedi 26 septembre 2020 - 8h37

Quelqu'un se mit à frapper la porte avec férocité, réveillant la jeune femme dans un sursaut. Paniquée, elle observa autour d'elle. Allongée sur son canapé, un drap en travers de ses jambes, la lumière de l'extérieur s'infiltrait à peine dans la pénombre du salon. Rena bondit au sol, jetant un regard inquiet vers Miki, qui grognait en direction de la porte. Les coups continuèrent à pleuvoir. Elle s'approcha doucement, sur ses gardes. Qui pouvait bien faire un bazar pareil chez elle ? Personne ne savait qu'elle habitait là, si l'on excluait son voisin. Dans le silence le plus total, Rena observa au travers du Judas, bien décidée à prendre des inform avant d'en découdre avec ce malpoli.

Le visage de la militaire perdit toutes ses couleurs au moment où elle aperçut le visage qui se trouvait de l'autre côté de la porte.

― Ouvre ! ordonna la mère de Rena en frappant le bois de plus belle. Je sais que t'es là, sale fille indigne !

Rena recula d'un pas, puis de deux, le souffle court. Comment l'avait-elle retrouvée ? Sa respiration se fit de plus en plus chaotique : l'air n'entrait pas dans ses poumons, et le sang se mit à battre la chamade dans ses tempes. Elle n'entendait même plus son halètement. À chaque fois que le poing de sa génitrice touchait la porte, une image ― un souvenir, se formait dans son esprit. Elle se prit une gifle, et une douleur chaude envahit sa joue. Une larme coula jusqu'à son menton, tandis qu'un deuxième coup enflammait son autre joue. Rena perdit l'équilibre, et se retrouva à genou sur le parquet. Elle n'avait plus de force dans les jambes. Complètement affolée, elle plaqua ses mains sur ses oreilles pour arrêter le bruit. Les claques avaient laissé la place aux tirs de pistolet. Elle devait vite se mettre à couvert, avant d'être prise entre deux feux. Mais elle n'arrivait plus à se lever, et ses poumons la brûlaient.

Des cris retentirent dans le couloir extérieur. Rena avait réussi à se recroqueviller dans un coin du hall d'entrée, alors que Miki s'était même mis à aboyer en direction de l'extérieur. Les bras entourant ses jambes, la jeune femme tenta de se concentrer sur sa respiration. Elle n'était plus une otage, elle n'avait pas vu d'arme à feux depuis des mois, et elle n'avait pas à avoir peur de sa génitrice. Elle était bien plus forte que dans le passé ! Alors pourquoi est-ce que son corps continuait à trembler comme ça ? Pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait pas à reprendre son souffle ? Pourquoi est-ce qu'elle avait l'impression de se noyer ?

― Laissez moi respirer, chuchota-t-elle en se prenant la tête dans les mains.

― Konno ? fit une autre voix, légèrement étouffée par l'épaisse porte. Est-ce que tu vas bien ? Miki ! Arrête d'aboyer !

Le chiot s'arrêta aussi. Rena avait reconnu la voix de son voisin : elle leva les yeux vers la poignée. Si elle pouvait l'abaisser, peut-être que Iwaizumi pourrait réussir à la calmer ? Sur le moment, elle se fichait qu'il la voit dans cet état. Tout ce qu'elle voulait, c'était la tranquillité.

Avec difficulté, Rena leva une main tremblante vers sa porte, et dût s'y reprendre à deux fois avant de réussir à l'ouvrir. Elle voyait flou, et les tressautements dans ses bras rendaient la tâche ardue. Aussitôt, la lumière forte du couloir éclaira le sol devant la jeune femme, et la silhouette de Iwaizumi apparut dans l'encadrement de la porte.

Son regard paniqué en l'apercevant, recroquevillée contre le mur près de la porte, lui serra la poitrine. Pourquoi devait-elle lui faire subir tout ça ? Le jeune homme s'avança précipitamment dans le hall d'entrée avant de fermer la porte derrière lui. Il se laissa tomber à genou devant Rena, qui avait ramené les siens contre elle. Sa respiration s'était faite encore plus chaotique, et les larmes lui montaient aux yeux. Pourquoi était-elle aussi faible ? Elle se haïssait en voyant à quel point son corps lui semblait incontrôlable.

― Rena, regarde moi, lui ordonna Iwaizumi en posant ses mains sur les genoux de la jeune femme.

Son visage était brouillé par les larmes, mais elle s'exécuta.

― Tout va bien. Ici, tu es seulement avec Miki et moi, et personne d'autre. Tu es en sécurité, commença l'entraîneur en caressant ses genoux du pouce.

Rena déglutit avant de hocher doucement la tête. Elle devait chasser ces images ― des souvenirs douloureux, de ses pensées. Elle préférait se concentrer sur le bleu acier des yeux de Iwaizumi et ses sourcils froncés d'inquiétude, qui accentuaient son expression naturellement dure. Se concentrer sur ses épaules larges, capables de la soutenir dans sa détresse et sa faiblesse qu'elle ne parvenait pas à lui cacher, malgré tous ses efforts. Se concentrer sur ses mains, qui la réconfortaient avec une douceur qu'elle n'avait jamais connu de toute son existence. Et se concentrer sur ses lèvres, qui lui murmuraient des promesses paisibles sur un futur qu'elle avait du mal à imaginer. Ses lèvres qu'elle avait subitement envie d'embrasser. C'était bien la première fois que ça lui arrivait.

― Concentre toi sur ma respiration, entendit-elle alors que les battements de son cœur reprenaient de plus belle.

Il inspira longuement, puis expira de la même manière, attendant que la jeune femme se cale sur son rythme. Au bout d'une douzaine de répétitions, Rena avait réussit à retrouver une respiration plus ou moins régulière, mais on ne pouvait pas en dire autant de son rythme cardiaque. Elle mourrait de chaud, et elle n'aspirait plus qu'à une chose : partir prendre une douche froide pour mettre fin à ces nouvelles pensées envahissantes. Pour qui se prenait-elle ?

― Rena ?

― Ça va mieux, merci, chuchota la jeune femme en esquissant un sourire en croisant les jambes.

Iwaizumi s'était agenouillé devant elle, et recula d'une dizaine de centimètres pour laisser assez d'espace à Rena. Il l'observait en silence, tandis que la militaire cherchait ses mots avec soin. Mais la jeune homme avait compris que la perso responsable de tout ce raffut était la génitrice de sa voisine. C'était sûrement pour ça qu'elle avait du mal à trouver quoi dire.

― Tu n'es pas obligée d'en parler, dit-il d'une voix douce.

― Je sais. Mais j'ai envie. Avec toi, c'est facile.

Elle ne se sentait pas jugée, bien qu'elle ne soit pas spécialement réceptive au regard des autres.

― C'était ma... mère.

L'entraîneur fixait le visage de Rena avec attention. Il hochait la tête pour lui montrer qu'il l'écoutait en silence, mais attentivement. Elle lui racontait rapidement comment elle s'était réveillée, la panique qu'elle avait éprouvé en l'apercevant de l'autre côté de la porte, et la superposition des souvenirs de sa génitrice avec ses traumatismes de guerre.

― J'ai pété un câble, je suis désolée de t'avoir inquiété, s'excusa finalement Rena en se pinçant les lèvres. C'était pas joli à voir.

Après avoir hésité quelques secondes, Iwaizumi posa sa main sur celle de Rena, et fixa son regard azur dans le sien.

― Je sais que c'est une question bête, mais est-ce que ça va ? Enfin non, se reprit-il en secouant la tête. Comment tu vas ? Réellement ?

― Je pense que j'hésite entre tout casser et pleurer actuellement. C'est sûrement ce que j'aurais fait si j'avais pas eu cette satanée crise de panique d'ailleurs.

Elle rit jaune. À présent, elle se trouvait pathétique. Pourquoi, de toutes les personnes, il avait fallu qu'elle se montre dans cette position devant lui ? Un sentiment de honte commença à gonfler dans son estomac, et c'est avec difficulté qu'elle lui expliqua qu'elle voulait prendre une douche. Elle avait le ventre lourd et la bouche pâteuse. De l'eau froide lui remettrait les idées en place.

― Si tu veux, tu peux rester ici, je fais vite, promit-elle en s'extirpant de leur face à face.

Son voisin hocha la tête et Rena partit directement en direction de la salle de bain, et s'enferma avant que Miki n'ait le temps de rentrer avec elle. Sur le moment, elle voulait seulement se retrouver avec elle.

Pendant que l'eau fraîche coulait sur son crâne et ses épaules, dégoulinant le long de son dos et ses jambes, Rena se laissa aller. Silencieusement, les larmes de frustration et de colère se mêlèrent au jet d'eau. Cette journée n'avait pas commencé de la meilleure des façons. Mais peut-être qu'elle pourrait se finir sur une note plus agréable ? Après tout, elle avait prévu de faire un tour à l'hôpital et d'aller voir le Capitaine. En y réfléchissant, il faudrait aussi qu'elle retourne voir son psychologue...

Lorsqu'elle sortit de l'eau, et elle commença à sa peau devenue froide et des cheveux dégoulinants, Rena remarqua qu'elle s'était précipitée dans la salle de bain sans prendre de rechange. Il allait falloir qu'elle passe devant son voisin pour s'habiller. D'ordinaire, ça ne l'aurait pas gêné plus que ça. Mais un rapide coup d'œil dans le miroir lui crispa la mâchoire.

Là, sous la lumière froide de l'ampoule, ses cicatrices semblaient ressortirent dix fois plus qu'à l'ordinaire. Celle de la balle qui avait traversé son épaule, des multiples tracés de lames sur son dos. Celles sur sur bras et ses jambes, dont elle ne se souvenait même pas de la cause. En se fixant dans la glace, elle vit que son teint blafard faisait ressortir ses cernes. Pourtant, elle arrivait à dormir quelques heures chaque nuit à présent.

― Bon, quand faut y aller...

Et elle entrouvrit doucement la porte. Iwaizumi était dos à elle, en train de cuisiner. Il cuisinait ? Chez elle ? Soudain, il se retourna vers elle, et Rena resserra sa prise sur la serviette qui cachait son corps, de sa poitrine jusqu'à ses cuisses. Aussitôt, le rouge lui monta aux joues.

― Oh pardon... s'excusa le jeune homme en faisant volte face. Je savais pas que...

Que j'étais nue avec une simple serviette sur moi, oui, je sais, ne put s'empêcher de finir mentalement Rena, presque amusée par sa réaction. Apparemment, il était assez gêné pour eux deux. Elle gagna rapidement sa chambre. Mais avant de refermer sa porte derrière elle, une envie de le titiller la prit.

― Au fait, tu m'as appelée par mon prénom tout à l'heure.

Devant son silence, elle renchérit :

― C'était la première fois.

***

Oulala mdrr

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