Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

9mm - 16

Novembre 2019 - ?

L'espoir avait quitté les yeux des cinq personnes devant elle, et Rena les comprenait. Et elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir coupable. Ces cinq civiles avaient espéré de toute leur âme d'être secouru le plus rapidement possible, et lorsqu'ils avaient finalement vu l'équipe de secours ─ ou plutôt ce qu'il en restait, la déception s'était abattue sur eux. Deux soldats encore plus blessés qu'eux, et qui ne tiendrait probablement pas assez longtemps pour supporter la situation à leur place. 

Dans leur regard, la jeune femme le voyait bien : il n'y avait qu'un cocktail de haine et de désespoir à leur égard. Tout le monde le savait, les militaires étaient les premiers à mourir dans ce genre de situation. Ce qui était normal, étant donné qu'ils étaient les personnes qui pouvaient retourner la situation. Rena avait d'ailleurs trouvé très étrange le fait que leurs geôliers n'avaient pas essayé de la blesser plus que ça, ou de lui poser des questions sur des sujets sensibles lorsqu'ils l'avaient torturée. En fait, elle avait juste eu l'impression qu'ils s'étaient amusés à la détruire. En commençant par le corps, pour finir par l'esprit. 

─ On est foutus, fit l'un des hommes qui se trouvaient le plus au fond de la cellule. 

Recroquevillé sur lui même, les bras autour des jambes, collé dans un coin de la pièce, il n'avait jeté qu'un seul regard aux nouveaux venus avant de se renfermer dans son propre monde. 

─ Mais non, dis pas ça, y'a bien quelqu'un qui finira par venir nous sortir de là, tenta de le rassurer un deuxième homme, plus âgé. 

─ Tu parles, regarde à quoi ressemble l'aide qui devait nous aider. Une pauvre fille fracassée de partout et un type même pas capable de tenir debout. Et ils sont que deux. A ton avis, leurs collègues sont en vacances peut-être ? Et bah non, ils se sont tous fait crever ! Et on sera les prochains. 

Rena fronça les sourcils, et dût se retenir de répliquer. Attiser leur colère ne servirait à rien, et puis dans le fond, il n'avait pas tord. Nori resta silencieux lui-aussi, mais il semblait être en train d'analyser les différents civiles qui leur faisaient face. 

Lequel il leur faudrait temporiser ? Lequel il faudrait encourager à ne pas perdre espoir ? Lequel était celui qui avait pris la tête du groupe ?

― Je m'appelle Rena, annonça-t-elle à voix basse, dans l'espoir d'engager une conversation amicale.

Le petit groupe échangea quelques regards. L'un d'eux roula même des yeux, montrant l'agacement qui émanait de lui. Il fallait qu'elle en fasse plus. Qu'elle leur prouve qu'elle les sauverait. Qu'on les sauverait. Il fallait qu'elle se le prouve à elle-même.

― Moi c'est Nori, l'aida le Capitaine en tentant de s'asseoir convenablement, malgré son état lamentable.

― Et moi j'en ai rien à foutre, se braqua toujours le même homme, faisant grincer les dents des deux soldats.

― Monsieur Nakamura, arrêtez votre cirque et laissez les parler les pauvres. On est tous dans la même situation maintenant, répliqua l'homme le plus âgé de tous.

Ses cheveux grisonnants, les plis au niveau de ses yeux et ses rides d'amerthumes lui donnaient un certain charisme, si bien que l'homme susnommé Nakamura finit par croiser les bras et se taire, en faisant la moue.

― Je m'appelle Harushige Ito, je suis venue en vacances dans le pays avec mon fils, mais par de malheureux événements, nous avons fini ici, expliqua l'homme en montrant un jeune homme assis non loin du lui.

Ce dernier fit un signe de tête aux soldats pour les saluer, mais n'ouvrit pas la bouche pour autant. Rena remarqua qu'il avait sensiblement son âge. En fait, en faisant attention, elle vit qu'elle était sûrement la plus jeune de tous. Elle espérait que les otages ne soient pas des machos à l'esprit étroit, sinon la suite allait s'avérait compliquée. Certains hommes ne supportaient pas d'être aidé par des femmes, surtout si celle-ci avait une dizaine d'année de moins qu'eux. Ça avait le don de blesser leur pauvre égo.

― L'un de vous est-il blessé ? questionna Rena en jetant un regard circulaire sur les hommes qui l'entouraient.

Ils secouèrent tous la tête, soulageant Rena d'un poids. Dans une situation pareille, c'était important. La seule blessure qui devait l'inquiéter était celle de son partenaire.

― Vous avez pas l'air d'avoir eu cette chance, fit alors la fils de Harushige. Je peux regarder ? Je suis étudiant en médecine. Je m'appelle Arata.

Un mélange de tourment et de curiosité flottait sur son visage. Il avait les mêmes sourcils épais que son père, et un nez droit. Arata portait un short sale et un t-shirt simple, dans le même état. L'accumulation de poussière, de saleté et de transpiration se voyait sur son visage et ses vêtements. Rena échangea un regard rapide avec Nori, et ce dernier hocha doucement le menton. Arata s'approcha à genou du soldat, un peu intimidé par la présence de l'homme en face de lui. Même s'il était blessé et diminué, il en imposait, et Rena sentit son ventre se tordre de fierté pour son Capitaine.

― On s'est fait attaquer par surprise, et j'ai sûrement dû prendre un morceau de schrapnel dans la cuisse. Tiger... Enfin Rena s'est occupée de la blessure quand elle a pu, expliqua Nori alors que le futur médecin observait la plaie de l'extérieur.

― Par surprise vous dites ? s'enquit l'un des hommes qui n'avait pas encore ouvert la bouche.

Rena fronça les sourcils devant sa question. Par surprise. Oui, on les avait pris en embuscade et elle doutait que leurs ennemis aient attendu, terrés comme s'ils faisaient une guérilla, des jours durant. Et si des soldats trouvaient ça étrange, le fait que même des civils trouvent ça louche et se questionnent sur le sujet l'alarmait. Qui était-il ?

― Oui, répondit Rena. On n'en sait encore très peu, malheureusement.

― Et il ne reste plus que vous ? demanda-t-il du bout des lèvres.

La jeune femme vit dans ses yeux de la compassion, et l'émotion lui noua la gorge. Pour seule réponse, elle hôcha la tête et détournant le regard. Elle n'avait pas envie d'y repenser. Elle rêvait d'eux a chaque fois qu'elle fermait les yeux pour dormir. Elle les voyait en Nori, qui représentait ce qui restait de son équipe à ses yeux.

― Mes condoléances, murmura l'homme.

En relevant la tête, Rena aperçut ses lèvres pincées et son visage fermé. Bien sûr, elle, eux, avec Nori, avaient perdu leurs camarades et amis. Mais eux avaient perdu un peu plus espoir.

― Merci...

Un silence pesant pris place dans la cellule, où chacun contemplait passivement Arata s'occuper de Nori. Le soldat grimaçant légèrement lorsqu'il appuyait sur sa jambe par dessus les bandages de fortune. Le sang séché sur les vêtements sombres du Capitaine ne se voyait pas, mais la couleur brunâtre sur le tissu blanc montrait l'étendu de l'hémorragie passée.

L'étudiant demanda à Nori s'il pouvait regarder rapidement sous le garrot, et ce dernier répondit à l'affirmative. Comme Arata n'avait pas les mains propres, il se contenta de soulever les bandes sales sans toucher à rien.

À son grand étonnement, les points de suture étaient plutôt réguliers. En fait ils étaient même très bien fait. Mais la peau qui entourait la ligne de fer avait changé de couleur, et il ne pouvait qu'être pessimiste quant à son diagnostic. Malgré tout, il ressentit une certaine admiration envers la personne qui s'était occupée de la blessure dans des conditions négligées.

― Vous êtes blessés depuis combien de temps ?

Nori ouvrit la bouche pour répondre avant de se rendre compte qu'il n'en avait aucune idée. Il se tourna vers Rena en l'interrogeant du regard.

― Euh, ça doit faire environ cinq jours. Ou six. Le Capitaine a passé une grande partie de notre captivité inconscient...

Un soupir fusa dans la pièce, et tout le monde pivota vers la source du bruit. Monsieur Nakamura lança un regard sombre au groupe face à lui.

― Aller, arrête Nakamura, se plaignait le dernier homme.

Celui-ci avait une belle calvitie qui ouvrait ses cheveux en deux, mais Rena ne lui donnait pas plus de quarante-cinq ans.

― Arrête quoi ? Ferme là Yamamoto ! s'écria-t-il d'un coup, surprenant tout le monde. Vous êtes tous en train d'avoir pitié d'eux alors que c'est leur putain de métier ? C'est eux qui ont choisi d'être là, c'est normal qu'ils crèvent pour nous !

― Monsieur Nakamura ! s'étouffa l'aîné du groupe devant les paroles de l'homme. Vous n'avez pas honte de vos mots ? Ils sont là pour nous !

― Ils sont là parce qu'ils sont payés pour ça, continua à se moquer Nakamura.

C'en suivit une joute verbale sous les regards ébahis des deux soldats, entre deux hommes qui s'énervaient de plus en plus au fil des secondes. Le coeur de Rena se mit à battre plus vite : s'ils continuaient comme ça, leurs geôliers interviendraient et rien de bon ne sortirait de tout ce raffut.

― Taisez-vous ! fit soudainement Arata en se détournant de la jambe du Capitaine. Vous me déconcentrez ! Papa, pourquoi tu t'embrouilles avec un type pareil, tu vas juste finir par te faire prendre à sa place.

― Il a raison, continua Rena. Je sais que vous êtes là depuis plus longtemps que nous, et que vous connaissez un peu plus leur façon de faire, mais si on ne fait pas profil bas, ils vont nous tomber dessus. Et croyez-moi, ils rigolent pas...

Toute cette agitation et la rencontre avec les civils avaient réussi à lui faire oublier la torture qu'elle avait vécu. Elle se savait capable de résister, du moins pour le moment, mais si les hommes devant elle commençaient à se mettre en danger, elle ne donnait pas cher de leur peau. L'étape aquatique était probablement la plus facile et basique. Mais les soldats savaient qu'ils y avaient mille et une façon de faire du mal à quelqu'un.

― Monsieur Nakamura, vous avez raison, dit Rena en enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains, cachées derrière son dos. Nous devions vous sortir de là, et au final, nous n'avons servis rien. Nous sommes profondément désolés. Je suis désolée. Mais sachez que le Capitaine et moi ne vous laisseront pas tomber.

Nori esquissa un petit sourire devant le court monologue de sa benjamine. Rena était douée avec les mots, quand elle le voulait. Le silence s'était de nouveau emparé de leur cellule, et une nouvelle lieur brillait dans le regard de la seule femme du groupe.

― C'est une promesse.



Un petit bonus après cette longue pause, un dessin de Nori et de Rena où ils sont pas esquintés les pauvres mdrr

( oui, Nori ressemble à Ushijima c'est normal parce que j'ai utilisé Wakatoshi comme base, blablabla)

Bref, à la prochaine. Et désolée de tous ces nouveaux perso d'un coup, j'essayerai de faire en sorte qu'on se souvienne bien d'eux individuellement.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro