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—      Alors ils ont un béguin mutuel !

—      Rends-moi mon portable, Sung-jun.

—      Ils sont comment les chocolats chauds d'ici ?

—      Pourquoi tu t'assois avec moi ? La chaise est prise, viens pas là. Eh merde je parle à un mur...

—      Donc Min-hee aussi craque pour Hyun-jae.

—      Arrête de lire mes messages.

—      Ah ouais il craque sévère.

—      Tu m'écoutes ?

—      Ils ont le même degré de panique mais Min-hee arrive bien mieux à le cacher, c'est fascinant.

—      Je rêve où tu te prends en photo ?

—      Madame ? Un chocolat chaud s'il vous plait. Merci !

—      Rends-moi mon téléphone ou je t'étrangle.

Sans perdre son calme, Min-hwan tend la main et lui reprend son portable de force. Sung-jun fait la moue, n'ayant plus rien pour s'occuper en attendant la boisson qu'il vient de commander dans un café réputé de Hongdae.

Sung-jun a dû comprendre par lui-même que Min-hwan et Min-hee étaient amis – il se retient d'ailleurs de faire une remarque ringarde sur la sonorité de leurs deux noms, Kim Min-hwan et Kim Min-hee. Il n'a pas souhaité lui faire la confidence de sa propre volonté, il a juste acquiescé sans entrain quand Sung-jun le lui a demandé.

Plusieurs tablées plus loin, Hyun-jae et Min-hee sont en train de discuter activement autour de leurs mignardises. Le dialogue s'est dénoué, même si par moments Sung-jun doit lui texter de rapides « Ne fous pas ta paille dans ton nez c'est pas sexy », et que Min-hwan en fasse de même avec Min-hee, « Non, tu peux pas lui parler de ton ex juste pour maintenir la convo. ».

Ils ont l'impression de dire à des gosses de maternelle de bien se tenir. Ça dure comme ça depuis bientôt deux heures. Même quand leurs propres boissons arrivent, et qu'ils comprennent malgré eux qu'ils vont rester l'un avec l'autre pour surveiller leurs amis respectifs, ils ne parlent pas énormément. De toute façon, Min-hwan ne parle pas beaucoup quand le sujet n'est pas sur l'un de ses chats, et Sung-jun porte un regard de chirurgien sur ce qu'il se passe dans son dos.

—      Tu vas avoir un torticolis.

Sung-jun revient vers lui. Ils sont assez éloignés pour ne pas se faire prendre en flagrant délit de voyeurisme.

—      Comment il a réussi à te convaincre de faire ça pour lui ?

—      Ça ? rétorque Min-hwan.

—      Venir l'aider pour son rendez-vous.

Il hausse un sourcil.

—      Tu penses que j'aurais plutôt été du genre à refuser ?

Son vis-à-vis lève le menton, étonné par sa réplique.

—      Honnêtement, oui.

Sung-jun s'en rend compte, lui aussi est sûrement légèrement influencé par les rumeurs qui ont dressé au peuple une version altérée de la personnalité de Min-hwan.

—      Donc t'es un bon ami, c'est cool à savoir.

Sung-jun lui sourit. Il s'attend à ce que son ainé rebondisse, alimente un minimum leur échange. Mais au lieu de ça, Min-hwan reçoit un message et se penche au-dessus de l'écran de son portable.

—      Min-hee vient de me dire qu'ils vont se balader au parc de Namsan.

Sung-jun tourne légèrement la tête, de manière à ne pas se faire voir. Heureusement son ami maintient un peu mieux la conversation avec Min-hee, permettant que celui-cu n'aille pas se perdre dans le paysage et malencontreusement cramer ceux qui les observent.

Les deux tourtereaux vont payer et quittent le café. Lorsque Sung-jun tente d'en faire de même, le raclement de gorge de Min-hwan l'en dissuade.

—      Tu fais quoi là ? le reprend-il.

Sung-jun incline la tête sur le côté.

—      Je les suis.

—      T'es pas le plus discret des espions j'ai envie de dire. C'est mieux qu'on attende une minute, après tout on sait où ils vont.

Sung-jun reste silencieux. Min-hwan a raison, s'il les colle de tout le long Min-hee finira bien par se rendre compte de sa présence. Même en supposant que le serveur n'a pas une très bonne mémoire des visages, il est tout de même possible qu'il le reconnaisse. Enfin, il ne sait pas, Sung-jun a un visage facile à oublier, paraît-il. Parce qu'il n'a pas de très grande prestance, il est monsieur tout le monde.

—      Tu penses que l'un d'eux fera le premier pas ? s'enquiert Sung-jun.

Min-hwan hausse les épaules, gardant un œil sur l'écran de son portable au cas où Min-hee lui envoie un SOS.

—      Aucune idée, ils ont l'air aussi coincés l'un que l'autre.

Sung-jun fait la moue en le regardant, sa paille entre ses lèvres.

—      T'es pas cool ! C'est grave effrayant les rencards !

Min-hwan lève les yeux, avant de froncer les sourcils.

—      Comment ça ?

—      Ça fait flipper ! se défend Sung-jun en levant ses bras en l'air. C'est qui l'idiot qui a décidé que quand deux personnes se kiffent elles doivent remplir ces cases de conformités ? Tu montres à quelqu'un que tu l'apprécies et bam, date dans un resto, à vérifier toutes les trois secondes que t'as pas d'épinards entre les dents, à vous regarder dans le blanc des yeux comme des poissons morts, et prétendre que c'est pas bizarre. Autant se retrouver dans une salle d'interrogatoire, l'angoisse.

Il poursuit dans sa lancée.

—      Moi je dis faut une préparation mentale d'abord, genre tu lui demandes si elle aime les pâtes et si elle dit non, tu annules tout de suite le remake de la belle et le clochard, pas d'accordéon ni de bataille de bolonaise !

Min-hwan l'observe déblatérer avec un air bizarre, au fur et à mesure de son récit, ses yeux se plissent.

—      Sung-jun.

—      Hum...?

—      T'as jamais eu de rencard, hein ?

Celui-ci se fige. Il lui faut quelques secondes pour assimiler la bombe que Min-hwan vient de lui lancer.

Il pince les lèvres, sa bouche dessinant une ligne droite sans relief, et ses doigts se plantent dans la peau de ses bras.

—      Ça se voit tant que ça ? lui demande-t-il.

Sung-jun semble agacé par ce constat, parce que du coup il ne peut pas vraiment juger par lui-même. Min-hwan l'observe, il secoue doucement la tête, de gauche à droite.

—      Ta description semble juste vraiment très spécifique.

—      Qu'est-ce que tu veux dire ?

—      Y'a pas de façon de décrire un rencard. T'as l'air d'en avoir une idée toute faite, comme si t'avais juste ouvert un bouquin.

Il a envie de rire, Sung-jun, et de dire « En plein dans le mille ! ». Les seules références qu'il a d'un rendez-vous galant, sont ce qu'il a pu regarder dans certains vieux films, ou dans quelques rares romans à l'eau de rose populaires dont il se souvient à peine. Min-hwan le voit regarder ailleurs et passer sa main dans sa nuque, il a l'air soudainement mal à l'aise.

—      C'est un problème ?

—      Non.

—      Tu vas me dire que je suis un loser ?

—      Non.

—      Cool.

Un ange passe.

Sung-jun regarde ses pieds.

Min-hwan pivote et oriente son attention vers le comptoir.

—      On peut y aller maintenant.

Sung-jun bondit, il a très envie de disparaitre d'ici.














Un autre problème se dresse quand ils se retrouvent dans la rue, en train de marcher tranquillement jusqu'au parc de Namsan. Comme toujours, il n'y a pas de réel dialogue, et Sung-jun est plus occupé à regarder où il met les pieds qu'à chercher un sujet de discussion.

—      Pourquoi y'a autant de gens ? remarque-t-il en mettant ses mains en visière.

—      On entre dans une place de brocante.

Une cinquantaine de mètres plus loin, la chaussée emprunte une bifurcation pour laisser un morceau d'asphalte libre. Des panneaux empêchent l'entrée de véhicules motorisés, comme dans une rue piétonne, avec de nombreux stands. Des marchandages s'érigent par dizaines, alors qu'en même temps une floppée de clients vont et viennent. Le mouvement est désordonné, faisant que Sung-jun a encore plus de mal à s'y retrouver même s'il n'est pas encore en plein dedans. Les gens sont presque pressés les uns contre les autres.

—      On peut pas faire un détour ?

—      C'est plus rapide par-là, lui répond Min-hwan en s'engouffrant dans la marmaille.

Sung-jun grimace.

—      Attends !

En dix secondes à peine, il se fait déjà bousculer. Min-hwan se retourne et lève le menton pour le retrouver. Sans pour autant l'appeler, Sung-jun grogne en jouant des coudes pour revenir à ses côtés.

—      T'aimes pas la foule ?

Personne n'aime vraiment la foule. En soi, Sung-jun s'en fiche de la foule. Qu'il y ait beaucoup de gens ou non, ça revient au même. Ce n'est pas la foule le problème.

—      Aïe ! siffle-t-il, se recevant un coup épaule contre épaule.

Un homme un peu plus grand se tourne, le regarde à peine mais lève une main en signe d'excuse.

—      Désolé gamin, je t'avais pas vu !

Le problème, c'est ça.

C'est toujours pareil.

Il ne sait pas quelle malédiction l'a frappé à sa naissance, mais Sung-jun, personne ne le voit.

Se rendant compte de son inconfort, Min-hwan a encore cette même expression, une expression difficile à cerner. Ils ne peuvent pas rester statiques, en plus de bloquer le passage, Sung-jun va finir écrabouillé.

—      On va rebrousser chemin et prendre l'itinéraire plus long, propose Min-hwan d'une voix sans réel timbre.

Mais Sung-jun secoue la tête.

—      C'est bon, ils auront autant de bleus que moi.

—      Et si tu te fais entrainer, tu pourras retrouver ton chemin tout seul jusqu'au parc ?

Non. La réponse est non. Si Sung-jun n'a pas vraiment le sens de l'orientation en temps normal, il n'a plus aucune notion de l'espace quand tout le monde bouge dans des directions différentes. Le nombre de fois où il s'est perdu dans un parc d'attraction bondé est exubérant. Quand il avait dix ans, il est resté deux heures à pleurer sur un banc parce qu'il ne trouvait plus ses parents.

Devinant la réponse, Min-hwan commence à simplement revenir sur ses pas pour qu'ils sortent du débarras. Sung-jun attend qu'il lui passe à côté pour lui demander.

—      Je peux me tenir à ton bras ?

Min-hwan s'immobilise. Il tourne la tête et le regarde droit dans les yeux.

—      Mon bras ?

—      Pour pas que je me perde.

Sung-jun va se perdre sinon, il en a la certitude.

A quel moment quelqu'un demande ça ? C'est la tentative de Sung-jun, qui ne voit dans cette réclamation qu'un compromis pour eux deux. Et ça se voit. Ils perdent déjà suffisamment de temps à rester debout l'un face à l'autre comme deux idiots.

Min-hwan baisse les yeux vers la main de Sung-jun, levée dans sa direction, attendant son approbation – ou non. Il prend une légère inspiration avant d'acquiescer, le laissant venir se greffer contre lui, ses doigts raffermissant leur prise sur le tissu de son perfecto quand ils se remettent à marcher. Pendant deux secondes, Min-hwan se rend compte qu'il est tendu.

Sung-jun se rapproche de lui, sa deuxième main allant du coup agripper le bout de sa manche. Contrairement à Sung-jun, Min-hwan n'a pas à faire beaucoup d'efforts qu'on lui laisse le passage, les gens semblent facilement porter leur attention sur lui. Contrairement à ce qu'il dégage à la fac, ici ce n'est pas une attention sinistre ou craintive. Min-hwan, c'est juste un gars qui fait se tourner des têtes sur son passage. Sung-jun n'y avait jamais fait attention, mais il dégage un charisme naturel, qu'on sent plus qu'on ne voit. C'est sûrement en partie pourquoi l'intérêt qu'on lui porte dérive facilement vers l'hostilité, c'est à double-tranchant.

Ils finissent par atteindre l'autre bout de la rue – non sans que trois ahjummas leur proposent des porte-clés à l'effigie de lémuriens, en les agitant sous leur nez comme des lightsticks de kpop en plein concert. Il leur reste quelques centaines de mètres à parcourir avant de finalement gagner le parc.

Quand après tout ce périple, ils gagnent les grands arbres verts et les trainées interminables de pelouse, Sung-jun finit par lâcher Min-hwan. Un peu précipitamment, il n'avait pas remarqué qu'il était toujours accroché à lui et se mord la joue avant de laisser un pas de distance entre eux. Il sort son portable et texte Hyun-jae pour savoir où ils sont. Min-hwan remarque qu'il est moins dynamique, il a l'air fatigué. Même si Sung-jun n'a pas tant de mal dans les grands attroupements, se faire percuter de tous les côtés l'a un peu chamboulé. Et puis, même s'il ne l'a pas évoqué à Min-hwan, il n'a pas respecté son quota d'heures de sommeil.

—      Il dit qu'il est vers les terrains de lilas, fait Sung-jun en levant le nez. C'est où ?

Min-hwan s'apprête à lui répondre, avant de se résigner. Sung-jun l'observe sans comprendre, alors il secoue la tête en soupirant.

—      Rentre chez toi, Sung-jun.

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