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6.



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Madame Infirmière vous êtes là ?

Sung-jun passe sa tête dans l'entrebâillement de la porte, sa main continuant de fermement tenir le poignet de Min-hwan. Ce dernier a effectivement tenté de lui faire faux bond sur le chemin vers l'infirmerie, mais amoché comme ça, il ne pouvait pas grand-chose contre la pile électrique qu'est Kang Sung-jun, il a tenu bon et malgré son visage de fragile, il n'a pas mal de force dans la poigne.

— Bon, abdique Sung-jun en poussant totalement le battant. Elle devrait pas tarder. Viens.

Min-hwan grogne quand il l'entraîne dans la pièce, il a déjà les muscles endoloris. Balancer ses poings un peu partout, ce n'est pas le genre d'action qui ménage le corps humain.

— Lâche-moi, lui siffle Min-hwan.

— Non.

Il y a d'abord le bureau principal, comparable à ceux des cabinets de docteurs pour les consultations de routine. Sung-jun inspecte la paperasse étalée sur la table de bois et fronce les sourcils.

— Pas super sécurisé de se barrer et tout laisser ouvert.

— ...

— Ah ! Y'a du désinfectant là-bas !

Il pointe la pièce adjacente, dans laquelle trône le matériel de soin et la table d'examen. A ce stade, il ne fait même plus attention aux râles réprobateurs de son vis-à-vis. Ce dernier doit certainement l'avoir insulté sur toutes les générations possibles, étouffant ses jurons de douleur derrière ses dents.

Ils vont sûrement se faire salement réprimander s'ils touchent les flacons sans permission. Ou alors, c'est Madame Infirmière qui va passer un sale quart d'heure avec le conseil administratif de la fac.

— Assieds-toi ici.

— Je te dis de me laisser tranqui- Aïe !

— Même quand tu hausses le ton t'as mal, arrête de faire le dur.

Il ne sait pas vraiment comment, mais Min-hwan se trouve malgré lui assis sur la table d'examen quand Sung-jun se poste devant lui. Min-hwan hausse un sourcil, quoique, même ça, ça le fait grimacer. Il a une égratignure sur la pommette droite, la lèvre ouverte, un bleu sous la mâchoire et un peu de sang sur l'arcade sourcilière. Sung-jun lui relève une manche, il tord sa bouche en apercevant des ecchymoses sur la peau de ses bras. Il espère ne pas lui avoir fait mal quand il l'a agrippé pour le conduire ici.

— C'est pas bien de se battre...

Min-hwan le sonde, c'était juste un murmure, mais en même temps, c'était à croire que Sung-jun était en train de le réprimander.

— C'est pas ton problème, lui répond-il.

— Je sais.

— Pourquoi tu m'as amené ici ?

— Pourquoi t'es encore ici ? tente de le provoquer Sung-jun avec un rictus.

— T'as raison.

Min-hwan se redresse et le sourire de Sung-jun se volatilise. Il n'est définitivement pas fait pour intimider les gens, il reprend le poignet de Min-hwan et une soudaine panique passe dans son regard.

— Non ! Non tu restes là !

— Tu n'as pas le droit d'utiliser le matériel médical, soupire le blessé.

Madame Infirmière avait qu'à être là !

Sung-jun pose une main sur l'épaule de Min-hwan pour qu'il reste à sa place. Celui-ci l'observe d'un air dubitatif, avant d'abdiquer en levant les yeux au ciel. Ah non, ça aussi ça fait mal, très bien, il va juste garder un air de poisson mort.

Sung-jun s'arme du désinfectant mis en évidence, puis prend un coton stérile dans une petite boîte. Min-hwan le regarde s'affairer à la tâche, un bout de langue sorti pour démontrer sa trop grande concentration.

Il n'arrive pas à comprendre.

Il n'arrive pas à comprendre pourquoi il s'entête à vouloir interagir avec lui, lui parler, le connaître, être son ami. Ce gars, il a l'air d'avoir tout avec facilité, de vivre avec insouciance sans se prendre la tête. Ce Kang Sung-jun, il pourrait juste vivre sa vie de son côté et le laisser patauger dans la sienne. Pourquoi il veut à ce point s'entendre avec quelqu'un que les gens prennent pour un échappé de l'asile ?

— Je peux toucher ton visage ?

Min-hwan sursaute suite à la question, et quand il revient à lui, Sung-jun est tout proche de lui. Il cligne des yeux, il réprime même son mouvement de recul.

Sung-jun, il a un air juvénile. Min-hwan est persuadé que les caissiers doivent encore lui demander sa carte d'identité quand il souhaite acheter de l'alcool – s'il achète de l'alcool, ce qui semble peu probable. Il a des cheveux aux teintes miel, qui tombent dans sa nuque et autour de ses oreilles, le genre qui bougent dans tous les sens dès qu'il remue un peu. Il se demande si c'est sa couleur naturelle ou une teinture comme celles à la mode. Sung-jun, il a l'air de remuer tout le temps, incapable de tenir en place. Il a aussi un teint plutôt halé, et de très grands yeux couleur café.

Min-hwan sait qu'il a lui-même mécaniquement hoché la tête, puisqu'il finit par sentir les mains de Sung-jun se poser sur sa mâchoire et la lui relever. Les fins doigts du garçon sur sa peau lui font une drôle de sensation. Il a du mal à réprimer un très léger frisson.

Min-hwan mord sa langue quand le coton est appliqué sur une de ses blessures.

— Désolé, lui chuchote Sung-jun. Je t'ai fait mal ?

— Non, ça va.

Sung-jun a un bref sourire, parce que Min-hwan ne l'a pas envoyé bouler. Pour ne pas trop se concentrer sur le petit picotement de l'éthanol, Min-hwan ferme les yeux.

— Je voudrais m'excuser pour ce que j'ai dit la dernière fois.

Raté, il ne lui laisse de pas répit.

A ce souvenir, les yeux de Min-hwan se rouvrent et il fusille de ces derniers. Sung-jun réprime le frisson d'horreur qui lui remonte le long de l'échine. Ah ouais, c'est clairement une corde sensible...

— Je savais pas comment engager la conversation avec toi, et j'ai été maladroit. Je suis désolé, il est tout mignon ton chat !

Ses yeux dans les siens – en même temps Min-hwan ne peut pas trop regarder ailleurs –, ses cils papillonnent en écoutant les paroles de Sung-jun. Sa furtive colère semble s'amenuiser quand il prend une longue inspiration.

— Pourquoi t'as pas peur de moi ?

Sung-jun passe délicatement le coton sur son arcade sourcilière. Honnêtement, ça fait bizarre à Min-hwan, qu'un inconnu s'occupe de lui comme ça.

— Parce que t'as pas l'air méchant.

— Mais t'es con ou t'es co- Aïe !

— Arrête de bouger ! s'affole Sung-jun.

Min-hwan se stabilise, les yeux plissés. Du coup, il ne le regarde plus, il reste dans ses songes, là, à l'abri derrière ses paupières.

— C'est pas bien de se battre, répète Sung-jun. Mais c'est pas pour autant que j'ai peur de toi.

— Oui, concède Min-hwan plus pour lui-même. Il est con.

— Hé ! Je t'entends !

Encore heureux, on est l'un juste en face de l'autre.

A cette pensée, Min-hwan sent ses propres doigts s'enfoncer dans le tissu de son jean.

Et donc, il se détend lorsque Sung-jun se recule.

— Ça a pas l'air trop grave, y'avait juste deux petits bobos et des bleus. Allez on sort de là avant de se faire prendre.

Min-hwan saute sur ses pieds, Sung-jun le voit remuer ses épaules pour vérifier s'il ne s'est pas fait mal ailleurs. Sans demander son reste, il se dirige vers la porte de sortie en pianotant sur son portable.

Sung-jun bat des cils, avant de marcher dans ses pas. C'est très rapidement qu'ils se retrouvent de nouveau dehors, alors ils n'ont plus à s'inquiéter d'être pris en flagrant délit.

— Un merci c'est pas de refus !

S'attendant à ce que Min-hwan l'ignore ou l'envoie paître, c'est pris au dépourvu que Sung-jun s'immobilise quand Min-hwan s'arrête. Pieds dans les graviers, les yeux sur son écran, et Sung-jun a manqué de peu de le percuter.

Min-hwan se retourne vers lui.

Sur son visage, il n'y a pas cet air froid et suffisant. C'est différent, pas forcément chaleureux, mais il n'y a aucune révulsion qui s'en dégage. Il lui lève son portable, l'écran lui présente une photo. C'est le même chat que la dernière fois, en grand plan avec des grands yeux las de tout.

— C'est Moonie, lui confie Min-hwan.

— Hein ? Sung-jun est perdu.

— C'est mon chat, t'as dit que tu le trouves mignon.

D'abord, Sung-jun a du mal à comprendre ce dont il est question. Min-hwan reprend son portable, balaye quelques autres clichés avant lui montrer de nouveau les images.

— Lui c'est Dangie, c'est le deuxième.

— Oh ! percute Sung-jun. T'en as d'autres ?

Min-hwan hoche la tête avec cette même expression indéchiffrable, trop neutre pour être lumineuse, trop lumineuse pour être neutre.

— Là c'est Dangie quand il avait un mois.

— Il était tou-

— Là c'est quand il avait trois mois.

— C'est trop mign-

— Et là c'est Donjie, c'est le petit dernier. Alors là lui, c'est impossible de le faire tenir en place.

Sung-jun lève les yeux pour capter son regard, mais son vis-à-vis ne prête pas attention à lui, obnubilé par ce qu'il déblatère. Il n'arrive pas à en placer une, et Min-hwan n'a jamais été aussi bavard qu'à cet instant, quand il a commencé à parler de ses chats. D'une certaine façon, il a même l'impression que derrière toutes ces couches de brouillard, le regard de Min-hwan contient cette ébauche d'étincelle, quelque chose qui pétille.

Et Sung-jun sourit.

C'est peut-être sa façon de s'ouvrir un peu.

Ça aussi, c'est plutôt mignon.

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