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24.




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Encore une fois, le week-end est passé de manière paisible et banale. Sung-jun a les idées légères et le sourire aux lèvres. Les autres résidents de la cité universitaire le regardent parfois passer les couloirs en sifflotant, se demandant ce qui rend aussi guilleret ce garçon dont ils oublient parfois le nom.

La journée de samedi, Sung-jun l'a passée à discuter avec Min-hwan par messages. Ils prenaient des nouvelles de l'autre, parlaient de petites anecdotes rigolotes concernant leur foyer respectif. Ils se confiaient aussi à demi-mots sur cette soirée et le fait qu'ils auraient pu passer pour de vrais détraqués aux yeux des autres.

Mais ils n'avaient pas parlé de leur baiser.

Sung-jun sait que Min-hwan s'ouvre progressivement, ses pas sont mesurés, il ne baisse pas totalement sa garde. Il est vrai que par moment, Sung-jun a envie de le secouer et lui faire comprendre qu'il est la dernière personne susceptible de lui enfoncer un poignard dans le dos. Min-hwan a ses réticences, la carapace se désagrège, mais ce n'est pas après un unique baiser que ce qu'il a bâti autour de lui va miraculeusement s'écrouler.

La journée de dimanche, Sung-jun est pas mal occupé, il n'a pas beaucoup traîné sur son portable et du coup, la conversation s'est terminée sur le « Bonne nuit » de la veille, envoyé par Min-hwan pour rebondir à la même formulation énoncée par Sung-jun. Ainsi, quand la nuit tombe et qu'il est enfin débarrassé de ses responsabilités éreintantes, c'est totalement lessivé qu'il s'écroule sur son lit.

Il aurait voulu en parler à ses amis, à Yo-han et Hyun-jae. Mais même si au fond, cette situation lui plaît, l'aspect encore flou de leur relation lui fait aussi peur. Si Min-hwan se carapate encore une fois et que Sung-jun a déjà confié ses craintes aux autres, ils risquent de lui en vouloir. Min-hwan n'est pas un gars méchant, il est un homme assailli par trop de doutes. Il est imprévisible.

Sung-jun porte ses doigts à ses lèvres, les yeux sur son plafond. Jusque-là, il ne s'était jamais pris la tête en pensant à son premier baiser, il ne rêvait pas de dîner aux chandelles ou d'un feu d'artifices du nouvel an. Ça ne l'intéressait pas des masses, il s'en fichait que ça se passe derrière une benne à ordures ou par mégarde en ratant une joue, lors d'un aurevoir précipité du camp de vacances.

Cependant, ce que Sung-jun ne voulait pas, c'était que son premier baiser – ou n'importe lequel qui suit – soit sous la pression, forcé, ou pour prouver quelque chose. Sung-jun savait qu'il n'aimait pas les filles, et quand sa camarade de classe du collège lui a un jour chopé le visage devant ses copines, lors d'un match de basket amical, Sung-jun l'avait repoussée et l'avait juste laissée en plan. Avec Min-hwan, ça n'avait pas été comme ça, il n'avait pas eu à prouver quoi que ce soit, ça n'avait pas été précipité, ça ne l'avait pas mis mal à l'aise de se retrouver dans ses bras, ses lèvres contre les siennes.

Il laisse un léger rire passer dans sa gorge, les rideaux sont rabattus et il y a un peu de la lumière du soir sur les murs. Malgré tout, l'amertume danse sur sa langue quand il vérifie ses messages. Puisque Sung-jun n'a pas contacté Min-hwan aujourd'hui, ce dernier n'a pas non plus pris d'initiative. Sung-jun est très souvent celui qui fait le premier pas. Il aimerait pouvoir prédire la suite, s'attendre à un geste de sa part. Il soupire juste, se rallonge et ramène sa couverture sur lui.

Une pensée vient, de manière plus brusque qu'il ne l'aurait crue. Il en a le cœur qui bondit, le visage dans son oreiller. Sung-jun porte une main à sa poitrine, pratiquement roulé en boule, c'est la première fois que ça lui fait ça. C'est très étrange, c'est agréable et à la fois oppressant.

Ce n'est pas juste un petit béguin, il est en train de tomber amoureux de Min-hwan.

C'est maintenant qu'il s'en rend compte, là, à une heure brumeuse, recroquevillé dans son lit, incapable de savoir où ils vont comme ça. Il aurait voulu que ça soit plus doux comme prise de conscience, mais cette épiphanie vient avec l'impression que Min-hwan pourrait réciproquer ses sentiments de la même façon qu'il pourrait prendre ses jambes à son cou. Parce qu'entre le cœur et le cerveau, il y a encore ce fossé.

Sung-jun ne trouve pas le sommeil et ça l'énerve. Il rattrape son portable, qu'il a posé sur sa table de chevet, et cherche à regarder quelques vidéos drôles pour se changer les idées. Il ne veut pas se prendre la tête avec ça, il va se faire des scénarios idiots, bien trop loin de la réalité. S'il continue d'être aussi borné, il va même finir avec l'idée absurde qu'en réalité, Min-hwan le déteste. Alors il reste sur ses réseaux, sans trop penser, sans faire attention à l'heure. Ça lui fait un peu vide, alors il prend ses écouteurs, met de la musique et passe lire des anecdotes de vie absurdes pour rigoler tout seul dans son lit.

Ça aurait pu durer jusqu'au matin, parce que même comme ça, son esprit n'est pas tranquille. Il voudrait dire ce qu'il a sur le cœur, néanmoins, il ne veut pas le confier à n'importe qui. Sung-jun prend conscience que même s'il est quelqu'un qui ne sait pas se taire, qui parle pour tout et pour rien à qui veut bien l'entendre, il n'a jamais été du genre à dévoiler ses sentiments à tout va. Ça, ça reste en-dessous, ancré sous la peau.

Il soupire, pose son portable face contre les draps. Le silence revient, la musique s'en va, il a juste envie de jurer.

Alors il sent une vibration, contre la paume de sa main, lui faisant relever la tête. Ses yeux sont un peu gonflés, manque de sommeil, manque de paix, et un soupçon de détresse, quand l'heure tardive sur l'écran avoisine le nom de l'appel.

Sung-jun pourrait presque se mettre à paniquer. C'est idiot, si Min-hwan avait appelé deux heures plus tôt, il aurait été bien moins nerveux. Maintenant, il a eu le temps de penser à trop de choses et trop d'éventualités. L'appelle-t-il pour lui dire de tout oublier ? De ne plus lui parler ? Peut-être même va-t-il lui balancer que tout n'était qu'un stupide pari !

En prenant une grande inspiration, il disparaît complètement sous sa couverture avant de porter le combiné à son oreille.

— Oui... Allô ?

Le silence est fort, la voix de Min-hwan vient après un raclement de gorge, aussi faible que la sienne.

— Salut...

Sung-jun essaye de rire, mais ça sonne nerveux.

— Il est tard, pourquoi tu m'appelles ? lui demande-t-il.

De toutes les questions du monde, il pose la seule qui pourrait faire croire à Min-hwan que son initiative le dérange.

— J'sais pas, tente-t-il. Tu m'as pas envoyé de messages, je voulais savoir si t'allais bien...

Une main dans ses cheveux, les yeux de Sung-jun s'ouvrent plus grand. Il entend comme des chiffonnements de l'autre côté, il aimerait imaginer l'expression de Min-hwan, si elle est posée, tranquille, ou si comme lui, il a l'impression d'avoir comme des papillons dans l'estomac mais du gravier dans la gorge.

— J'arrive pas à m'endormir, lui avoue Sung-jun.

Min-hwan rit doucement.

— Moi non plus.

— C'est quoi le problème tu crois ?

Question oratoire. Sung-jun lui dirait : « C'est toi », mais maintenant, il comprend qu'il n'a pas les couilles de faire ça. Comment ils font les autres ? Comment ils font comprendre ce genre de choses ?

— Après il est pas si tard, se rattrape Sung-jun. C'est normal de veiller quand on a systématiquement notre téléphone sous le nez.

Il entend Min-hwan bailler, puis son murmure volatil vient compléter ce qu'ils ne veulent pas de dire :

— Ouais... on se met à attendre toute la nuit qu'une personne nous parle.

Sung-jun serre son oreiller dans ses bras.

— Peut-être que moi aussi j'attendais que tu me parles.

— Je l'ai fait.

C'est vrai ; et si Sung-jun pensait que ça calmerait son esprit, au contraire, il continue de carburer à mille à l'heure. Min-hwan tient à lui, avec lui, les gestes ont toujours plus de poids que les mots.

La nuit fait se partager des choses plus retenues de jour, comme si la lune avait une emprise différente sur le corps, quelque chose de plus mystique, de plus enfoui. Comme quand ils se sont embrassés.

— C'est exceptionnel de ta part ?

— J'voudrais faire en sorte que non.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Je veux essayer de faire plus d'efforts.

— Quels genre d'efforts ? demande Sung-jun.

Les gens comme Min-hwan n'aiment pas forcément les questions, ils ne savent pas quelles parties d'eux se mettent à nu, quelles parties de leur vulnérabilité seront jugées, trahies, brisées. Le silence revient, Sung-jun ferme les yeux, il entend Min-hwan, il a tenté de murmurer quelque chose, mais ça s'est coincé.

— J'les vois tes efforts, Min-hwan...

— ...

— J'les vois très bien, surtout maintenant.

Sung-jun serre son téléphone dans contre ses doigts.

— Je les voyais pas assez avant, je voyais pas que je te faisais trop sortir de ta zone de confort. Tu m'as jamais dit quand je forçais, et je suis désolé pour les situations merdiques dans lesquelles je t'ai mises sans te demander ton avis...

— Sung-jun.

Sung-jun barre son visage de son bras et prend une grande inspiration avant de continuer :

— C'est normal que parfois t'aies envie de t'isoler, ça fait trop d'un coup et t'es pas habitué à laisser les gens venir vers toi. Puis j'suis là, à m'inquiéter comme un idiot parce que t'as pas relancé une discussion qui date de même pas vingt-quatre heures. Même juste en amitié je sais que je deviens lourd, alors faut pas imaginer ce que ça pourrait donn-

— J'ai envie de te voir.

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