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23.




23.





La rivière Han est juste devant lui, la surface de l'eau troublée au lointain, lisse comme une glace en bordure. Le ciel est dégagé, la nuit plutôt claire. Maintenant, il doit être quatre heures du matin, et logiquement, Min-hwan est censé être en train de dormir. Pourtant, les choses ne se sont pas passées comme prévu et le voilà en train de se remettre les idées en place.

Le véhicule est à l'arrêt, dans un petit coin caillouteux, il entend le mouvement de l'eau qui remonte sur la berge, les lumières du Séoul d'après nuit et d'avant matin. L'atmosphère est bien, elle donne l'impression que les secondes ralentissent pour le laisser respirer.

Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Min-hwan lève la tête, inspire longuement par le nez. Il fait un peu bleu et un peu frais, le vent tourne près des câbles électriques, au milieu d'une ville qui s'éveille avec lenteur, il parvient à entendre le premier chant d'un oiseau. Min-hwan se laisse basculer en arrière, dos étendu sur l'épaisse bâche qui recouvre le métal de la benne. Dans peu de temps, les premières lueurs de l'aube pointeront.

— T'endors pas maintenant, ça serait bête.

La voiture bouge légèrement, Min-hwan tourne la tête et entend des pas sur le gravier humide. L'endroit a une odeur de mousse, de terre froide et de l'air pollué, mais le paysage est joli, il rassemble l'horizon et les buildings. Sung-jun se hisse à ses côtés, enjambant la carrosserie en tenant deux boissons contre sa poitrine.

— Ils font quoi les autres ? lui demande Min-hwan.

— Ils se sont assis en cercle et se tiennent la main en s'avouant à quel point ils s'aiment.

Il s'assoit en tailleur sur la bâche, à côté de lui quand Min-hwan hausse un sourcil. De l'autre côté de la chaussée, un peu plus haut, il y a une station essence et une superette reliée. Information importante pour la suite : à côté de cette superette, il y a des toilettes.

— Je plaisante, Yo-han fume une clope et je crois que Hyun a la chiasse.

Il tend un thé à Min-hwan, qui le prend après s'être retenu de rire. Hyun-jae a dû être passé par tout un tas d'acrobaties émotionnelles pour en arriver là, il se dit qu'il vaut mieux ne pas se moquer.

— Min-hee ?

— Tu crois que son mec va le laisser s'approcher de la zone à risque ? s'esclaffe Sung-jun en regardant Min-hwan se redresser. Yo-han le garde à l'œil en discutant.

Il prend une gorgée de sa boisson sans vraiment rebondir, les bruissements des arbres viennent maintenir ce semblant de sérénité après une nuit aussi éprouvante.

— Et s'il arrive à remonter jusqu'à nous ? conjecture Min-hwan.

Pourtant, il n'a pas l'air plus inquiet que ça. Il parle de Yeong-ri.

— On aura tenté le coup, répond Sung-jun en haussant les épaules. Non, en vrai je pense qu'il avait besoin que quelqu'un le remette à sa place.

Min-hwan se rallonge, soupirant. Sung-jun lui jette un coup d'œil furtif quand il ferme les yeux, ses mèches voltigeant paisiblement sur son front.

— J'en ferai des cauchemars je crois, marmonne Min-hwan.

— Non mais t'exagères !

Il relève une paupière, Sung-jun voit les commissures de ses lèvres s'élever. Quand Min-hwan sourit, c'est comme si une parcelle du temps s'arrêtait.

— J'aurais préféré me dire que vous aviez pas fait ça pour moi.

— Qui te dit que c'était pour toi ? fait-il en fronçant le nez. Nous non plus on l'aime pas ce gars, tu me parais un peu beaucoup imbu de ta petite personne Kim Min-hwan.

Sung-jun fait mine de dramatiquement lever les yeux au ciel, puis en s'étirant bras vers le ciel, il se laisse tomber en arrière, imitant la position de Min-hwan, visage dans les étoiles. Alors, il sent du mouvement à son côté, quand le plus vieux se tourne sur le flanc pour le regarder.

— Merci.

Sung-jun cligne une première fois des paupières, toujours sur le dos, alors que doucement, le chuchotis de Min-hwan se perd dans la brise. Sa tête pivote, croisant son expression étrange. Il a toujours tant de mystères en lui, tellement de non-dits et de mélodies muettes.

Encore une fois, il sait que ce n'est pas un hasard, ce n'est pas une fluctuation anodine. Quand il regarde Min-hwan, il a vraiment l'impression de faire face à un autre univers.

Min-hwan glousse, Sung-jun voit sa main se tendre et se perdre dans ses mèches miel, le faisant même ouvrir les yeux plus grands. Avec un geste de la sorte, il s'est rapproché, son visage est au-dessus du sien. Quelques mois plus tôt, jamais Min-hwan n'aurait eu un geste comme celui-ci, naturel et avenant.

— T'es pas doué, lui confie Min-hwan en secouant la tête, t'as de la peinture dans les cheveux.

Hyun-jae et Yo-han l'ont remarqué et Min-hee le savait, ces deux-là, ça ne pourra pas rester que de l'amitié.

— T'as le droit de laisser les gens venir vers toi... chuchote Sung-jun.

Min-hwan, il a tellement plus à offrir, bien plus de douceur à montrer. C'est incroyable ce qu'un visage impassible peut camoufler. Sung-jun lève la main, hésite, puis finalement, il se résout à effleurer son visage, les dernières traces de bleus sur ses tempes, le dégradé violet sur sa mâchoire. Et encore après, alors que Min-hwan ne comprend pas tout de suite la symbolique de ses gestes, il vient la poser sur sa joue.

Il bat des cils, baisse le regard pour le regarder directement.

— T'as le droit de laisser des gens te défendre.

T'es pas obligé de laisser tout le monde te faire passer pour le méchant.

Personne ne sera jamais le héros de toutes les histoires du monde. Il y aura un récit, parmi des milliers, dans lequel le plus pur des figurants a pu avoir inconsciemment détruit quelqu'un.

Il sent la peau de Min-hwan sous ses phalanges, et la vibration discrète de sa gorge quand ce dernier déglutit. Sung-jun observe ses yeux, le froncement peu perceptible de ses sourcils, la courbure de son nez, et ses lèvres.

Min-hwan pose une main sur son épaule, ses doigts prenant un appui vain sur le tissu noir du hoodie. Il semble que mille ans sont passés, et c'est comme ça que Sung-jun sent son corps se tendre quand Min-hwan se rapproche de lui.

— Sung-jun...

Le plus jeune avale sa salive et cligne lentement des yeux, il se surprend à retenir son souffle.

Avec une délicatesse sans égale, les lèvres de Min-hwan viennent effleurer les siennes, avant de s'y poser. C'est léger comme un papillon, volatil et aérien. Sung-jun a fermé les yeux, plus par réflexe, n'arrivant même pas à savoir s'il est pris de court par son initiative, ou depuis quand, inconsciemment, il l'attendait. Le léger bruit du courant environnant est encore ici, faisant briller les ondulations de l'eau autour d'eux.

Min-hwan recule, et Sung-jun a une sensation étrange contre sa bouche, se surprenant même à pincer sa lèvre sur sa langue pour tenter d'y trouver quelque chose de différent. Pourtant, quand il revient à lui, Min-hwan le regarde, il semble un peu inquiet par le silence de son vis-à-vis.

— Dis quelque chose s'il te plait.

Il a peur d'avoir compris de travers, d'avoir tenté quelque chose qui l'aurait brusqué.

La vérité, c'est que sous ce visage indéchiffrable, le cœur de Sung-jun est en train de battre à vive allure. Il se redresse sur l'un de ses bras, et par automatisme il se retient au hoodie de Min-hwan, pressant ses doigts près de sa hanche.

— J'ai jamais embrassé personne...

Et il se rappelle quelques semaines plus tôt, dans le parking face à la bibliothèque, c'est là que ça l'avait frappé pour la première fois. Il n'avait jamais embrassé et là, il avait aussi tenté d'embrasser Min-hwan.

— T'as jamais embrassé personne ? répète idiotement Min-hwan, ne sachant pas quelle autre réaction avoir.

Mais dans les yeux de Sung-jun, il y a quelque chose. Quelque chose d'incroyable, une fascination presque astrale. Pour un simple baiser, Min-hwan ne s'attendait pas à ça, une telle accroche, l'étreinte de Sung-jun et ses pupilles qui ne peuvent se décrocher de ses lèvres. Min-hwan revient vers lui, un bras qui contourne sa silhouette, paume à plat sur la bâche, le surplombant de moitié. Leur nez se frôle presque, comme leurs chevilles sur cette benne.

— Tu veux que je recommence ?

Sung-jun hoche la tête.

Lentement, les lèvres de Min-hwan reviennent se poser sur les siennes, en douceur, sans artifices. Quelques étoiles chuchotent contre les vitres et des nuages passent timidement dans le ciel indigo. Sung-jun inspire, commençant enfin à lâcher prise et se laisser porter par la tendresse de son baiser. Min-hwan se sépare de lui et scrute son expression.

— Encore, lui dit Sung-jun.

Min-hwan l'embrasse de nouveau, son autre main allant délicatement prendre place dans sa nuque. Il se raccroche aux frisottis qui retombent contre son cou. Ses lèvres entament un léger mouvement contre les siennes, et Sung-jun s'en délecte en essayant de suivre ses rennes.

Min-hwan s'éloigne encore une fois.

Sung-jun replonge de lui-même sur sa bouche.

Ils se laissent aller, Sung-jun passe ses bras autour de son cou quand ils reviennent prendre appuie l'un sur l'autre contre le textile, leur cœur recommence à battre plus vite, la pulsation de l'un en harmonie avec l'autre. Min-hwan se maintient en équilibre à l'aide de son bras et son genou, continuant de diriger ce baiser, innocent sans être timide pour autant. Les voilà à faire s'effiler ce qu'ils avaient laissé en dormance, chair contre chair, le souffle de l'autre comme repère.

Min-hwan le laisse découvrir ce que ça fait, d'embrasser quelqu'un pour la première fois. Et Sung-jun ne peut s'en détacher, de cette sensation grisante qui fourmille dans son ventre. Beaucoup de gens lui ont dit qu'il ne devait pas s'attendre à grand-chose, que son premier baiser allait sûrement être décevant. Et pourtant, il ne veut pas que ça cesse. Min-hwan doit parfois l'arrêter pour qu'ils reprennent leur souffle, et comme une pulsion insatiable, Sung-jun finit par l'embrasser encore, ses mains dans ses cheveux, puis sur ses épaules et ses bras.

Puis quand ils se séparent pour de bon, leurs fronts restent posés l'un contre l'autre et ils se regardent, leurs joues sont roses et leurs yeux brillants. Ils ne sont pas sous l'influence de quoi que ce soit, c'est plutôt un mélange d'euphorie et d'émotions chlorées. Et leur sourire se répond dans l'après, quand dans les bras de l'autre, ils rigolent sous la toute première lueur de l'aurore.



***

Il est finalement là le bisou !

Je sais pas si ça m'est déjà arrivée d'autant écrire (mais chapitres ne sont pas non plus super courts) avant d'arriver à un premier baiser haha.

Comme vous pouvez le constater par ailleurs, la fin de Bubblegum Heart est toute proche.

Trois chapitres en trois jours c'est pas rien aussi oof-

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