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15.




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Il est indubitable que certains vivent mieux la journée que d'autres. Plusieurs mètres devant, Min-hee et Hyun-jae sont comme cloitrés dans leur petit monde, s'arrêtant à certains stands pour regarder les mets proposés, la joaillerie, ou quelques peluches même rigolotes. Le parfait petit couple qui n'est pas en couple, le genre qu'on a envie d'enfermer dans une cave jusqu'à ce qu'ils se décident enfin à se dire qu'ils s'apprécient vraiment beaucoup.

Même que Sung-jun a manqué d'hurler comme s'il assistait à une scène frustrante de télénovela, quand Hyun-jae a finalement eu le courage de lui prendre la main, certes un peu maladroitement au premier essai, laissant ensuite le choix à Min-hee d'entrelacer leurs doigts avec un petit sourire à croquer. Et au moins, pour quelqu'un, les choses avançaient un minimum.

Derrière, ce n'est pas vraiment le même nuage tout rose. Sung-jun se tient au milieu de ses deux ainés, en ayant l'impression que la tension qui règne va l'écrabouiller. Pas un bruit, juste les paroles des passants qu'ils croisent. S'il savait Minho assez peu bavard, Yo-han est aujourd'hui devenu son parfait réplica.

— Heu... commence-t-il. Vous voulez qu'on aille grignoter un truc ?

— J'ai pas faim, lui dit Yo-han d'une voix morne.

— Moi non plus.

— Un truc à boire alors ?

— J'ai pas soif.

— Moi non plus.

Sung-jun hésite, entre rire très nerveusement ou juste s'arrêter et se rouler en boule, en attendant que Min-hwan et Yo-han daignent convenablement s'adresser la parole. Il ne s'est jamais dit qu'il allait jouer les médiateurs pour arranger les choses, au contraire il pensait qu'avec une sortie de la sorte, tout se ferait naturellement.

Sauf que là, ça ne bouge pas. Et si Min-hee ou Hyun-jae finissent par se rendre compte du malaise derrière eux, leur journée à eux aussi en sera forcément impactée, car l'un ou l'autre se sentira coupable d'avoir pensé dénouer les tensions de cette façon.

Hyung... chuchote Sung-jun en tirant la manche de Yo-han, de façon à ce que Min-hwan ne les entende pas. T'as dit que tu ferais un effort.

— Les efforts c'est dans les deux sens Sung, lui dit-il du coin de l'œil. Il est pas plus enchanté que moi.

Sung-jun passe ses doigts dans ses cheveux et se retient de grogner plus fort. Mains dans les poches de son manteau, Min-hwan est à sa droite et observe juste les attractions d'un air neutre. S'il pouvait il sortirait ses écouteurs, mais il sent déjà qu'il se fait juger juste en respirant, alors inutile d'aussi donner la chance de se faire traiter de malpoli.

— Mais parlez d'un truc allez ! craque Sung-jun en agitant les bras.

Min-hwan fronce les sourcils, les trois finissent par cesser leur marche. Inopinément, lui et Yo-han s'échangent un furtif regard. Là, qu'il soit question de fierté mal placée ou juste d'un instant de flottement, ils se dissèquent littéralement. Yo-han se surprend à déglutir, Min-hwan lui a toujours fait froid dans le dos, mais il n'a jamais aimé perdre la face devant qui que ce soit.

Et derrière son semblant de crainte, Yo-han a un rictus un peu insolent quand il tire Sung-jun contre lui pour passer son bras autour de ses épaules.

— Parler de quelque chose ? répète son camarade de promo. Bonne idée, je peux commencer alors.

Sung-jun bat plusieurs fois des cils en cherchant à capter les yeux de son ainé. Min-hwan n'a pas de réelle réaction.

— Tu lui veux quoi, Min-hwan ?

Ah, direct comme ça ?

Non, il n'y a rien de chaleureux dans la question de Yo-han, il cherche le piège. Min-hwan a passé deux ans à jouer les solitaires dans leur faculté, à laisser les gens créer tant de rumeurs autour de lui, comme si lui-même n'avait pas la volonté de stopper les « on dit » et se sortir de toutes ces merdes débitées.

Pourquoi du jour au lendemain il essayerait de s'ouvrir à quelqu'un ?

— Qu'est-ce que je lui veux ? lui répond Min-hwan avec un ricanement sinistre. Parce que tu penses que c'est moi qui lui cours après ?

C'est cette ouverture, que Yo-han recherche. Min-hwan dira que c'est la faute de Sung-jun, que c'est lui qui le traine de gauche à droite, et qu'il en a marre.

Yo-han sait bien que ce n'est pas Min-hwan qui ouvre les formalités que Sung-jun a très souvent été celui qui faisait un pas vers lui. Il le teste, il fouille dans sa retenue, dans son orgueil. Il a vu Min-hwan rejeter des gens, sans aucun scrupule, parfois même avec virulence, jusqu'à ce que plus personne ne cherche à l'approcher. Min-hwan a totalement contribué à ce qui l'a rendu ainsi isolé de la société.

Sung-jun, il se contente de faire bifurquer son regard d'un faciès à l'autre. Il ne comprend pas, mais les paroles de Min-hwan semblent tout à coup bloquées. Il semblait bien parti pour répondre, pour répondre comme il l'a toujours fait, avec ce venin qui fait fuir. Yo-han le connaît, pas personnellement, mais en deux ans à côtoyer les mêmes bâtiments et les mêmes départements, il y a des choses qu'il a vu de ses propres yeux, comme la révulsion indubitable de Min-hwan pour les gens.

Pourtant, l'automatisme de son vis-àvis est ébranlé. Il regarde Sung-jun et Yo-han attend, qu'il fasse comprendre que depuis le début, Min-hwan s'est juste montré tolérant mais qu'il veut retourner à sa vie de reclus, qu'au fond de lui, il considère Sung-jun comme un simple boulet qui force, qui insiste.

Le fait est que Min-hwan voit clair dans son jeu, et plus inattendu encore, il comprend. Il comprend que Yo-han puisse se méfier de lui.

— Oui, clairement, c'est pas toi qui t'impliques, c'est lui. Ça doit te faire chier un peu non ?

— Non.

Mais en même temps, il va trop loin. Yo-han frôle les limites, rien de bon ne sortira s'il continue comme ça.

— Tu parles comme si tu me connaissais, lui fait froidement comprendre Min-hwan.

Et cette évidence fait tiquer le jeune homme, car c'est exactement ce que Sung-jun lui a dit une fois. Il ne connait pas Min-hwan, il projette sur lui des calques d'idées évasives, quand le bouche à oreille a altéré les vérités pour les changer en absurdités.

Yo-han sent Sung-jun se défaire de son semblant d'étreinte, mais tout de suite après, il lui prend le poignet et celui de Min-hwan de son autre main. Sung-jun commence alors à les traîner avec lui, les épaules voutées et une grimace furibonde sur le faciès.

— Ça suffit, arrêtez de parler, si vous ouvrez votre bouche encore une fois je vous fous ensemble dans la...

Sung-jun s'arrête en plein milieu de sa phrase. Les deux autres semblent tout à coup bien plus confus lorsqu'il lève le nez. Il se remet à marcher, plus vite, les tirant à sa suite. Sung-jun peut paraitre fragile, il a de la force dans les bras, il en a pas mal.

— En vrai c'est pas une mauvaise idée...

— Qu'est-ce que tu fais Sung-jun ? s'agace Yo-han.

Lorsqu'ils finissent par arriver devant l'énorme bâtisse qui n'a rien de très rassurant, Yo-han et Min-hwan écarquillent les yeux.

— Kang Sung-jun ! s'énerve Min-hwan. J'irai pas dans la maison hantée !

— Et j'irai pas dans la maison hantée avec lui !

— Je veux rien savoir, foutez-vous sur la gueule avec les fantômes si vous voulez mais va falloir que vous échangiez sans que je sois au milieu !

Il n'y a presque personne devant l'attraction, à cette heure-ci les gens doivent préférer quelque chose de moins éprouvant. C'est un aléa qui arrange bien Sung-jun, qui échange quelques secondes avec le gérant, ce dernier leur souriant en ouvrant la porte du grand édifice aux allures médiévales. Dès qu'ils pénètrent dans le bâtiment, Min-hwan a un lourd frisson que Sung-jun ressent directement sous ses doigts. Yo-han continue de râler, se détachant finalement de son bourreau – sachant qu'il avait la force de le faire depuis deux minutes déjà.

— Je rigole pas, lui fait-il, je sors de là.

Mais Sung-jun se place devant la porte d'entrée, jambes et bras écartés, tentant de leur bloquer l'accès.

— Oui, tu vas sortir de là, avec ton nouvel acolyte.

Il pointe Min-hwan du doigt, si Sung-jun avait fait un peu plus attention, il aurait vu que ce dernier se vidait progressivement de ses couleurs.

— Laisse-moi passer Sung-jun, fait dangereusement Yo-han.

N'est-ce pas Min-hwan le soi-disant caïd ? Pourquoi Yo-han tente de paraître intimidant ? Spoiler alert, il y arrive très bien.

Quand ce dernier se rapproche, déterminé, Sung-jun tend les bras devant lui et se met à paniquer.

— Attends ! Attends ! Attends ! J'essaye de prouver quelque chose là ! Te fâche pas !

— T'essayes de prouver quoi merde !

— Faites ce bout de chemin, parlez de tout et de rien, et si y'a vraiment rien qui s'arrange, même pas un chouia, je trainerai plus avec Min-hwan.

Pour la première fois, Sung-jun croit voir quelque chose passer dans le regard du dénommé. Furtif, fugace, presque comme un saut quantique, limite imperceptible. Mais le problème, c'est que Sung-jun n'a pas la patience pour l'interpréter comme il faut.

Min-hwan n'est pas d'accord. Il ne veut pas que ça soit ça, le pari : leur droit de traîner ensemble. Mais il n'arrive pas à le dire, et si on lui demande, il dira juste qu'il ne veut pas donner à Yo-han le plaisir de contrôler ses fréquentations, rien de plus.

Le couloir d'entrée est sombre, quelques lumières sont là, mais tellement tamisées qu'il n'est pas possible de voir plus loin qu'un mètre. Ils entendent déjà les jérémiades des créatures dans les couloirs plus loin, Sung-jun frémit tandis que Min-hwan commence à discrètement s'éventer en regardant partout autour de lui.

— D'accord.

Ils se retournent tous les deux vers Yo-han, qui a repris un air posé, comme si c'était déjà sa victoire.

— T'es d'accord ? demande Sung-jun avec un peu trop d'espoir dans la voix.

— Ça me parait équitable.

Ça ne l'est pas, pense Min-hwan.

Et Yo-han croise le regard de ce dernier, toujours avec cette méfiance. Qui sait, Min-hwan pourrait le pousser contre des rochers tranchants parce qu'il l'a cherché.

— On y va, ou t'as la trouille ?

Ce doit être l'empressement, le fait que tout est dicté trop spontanément, ce qui fait que Yo-han n'a même pas le temps de se poser et de se rappeler qu'au fond, Min-hwan lui fout les jetons.

Min-hwan serre les poings. Il se tourne une dernière fois, dans le but d'envoyer Sung-jun se faire voir, lui dire qu'il n'a pas de compte à lui rendre. Et que si, il voulait vraiment parier quelque chose comme ça, il aurait au moins pu lui en parler.

Mais Sung-jun lui sourit. Et encore une fois, ça le braque.

Parce que Sung-jun, il lui fait confiance. C'est ça le pire, il voit toujours le côté positif, il est trop naïf.

Il lui fait confiance pour montrer à ce Lee Yo-han qu'il n'est pas une mauvaise personne. Alors, toujours de mauvaise foi, il tourne lentement les talons, pour se placer aux côtés de lui.

— T'aurais au moins pu nous foutre sur un pédalo à la place...

Il prend une grande inspiration, et progressivement, Sung-jun les regarde prendre le chemin tracé en essayant de parler calmement. Bientôt, leurs silhouettes disparaissent et Sung-jun reste là encore deux minutes, relâchant ses muscles, il laisse son dos s'appuyer contre la porte.

C'est là qu'il entend une sorte de « clic », qui le fait sursauter. Il se redresse subitement, se retournant en une impulsion. Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il tire de toutes ses forces sur la poignée, sans succès, il la secoue ensuite, vainement.

— Eh merde... c'est bloqué.

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