Arrivée vers vingt heures à l'aéroport de Los Angeles, après avoir passé la sécurité, qui ont pris un temps fou à faire leur contrôle suite aux diverses situations dramatiques que les États-Unis ont subis; je me dirige vers le petit café afin de me restaurer un minimum avant ce très long vol.

Tirant derrière moi mon énorme valise Samsonite, je me dirige vers le comptoir afin de faire la queue derrière les futurs voyageurs qui, comme moi, souhaite une bonne boisson chaude.

Les petites tables en bois disposées les unes à côté des autres me font penser à un café d'usine, des commandes à la chaîne, des clients ne restant que quelques minutes tout au plus avant de s'éclipser comme si être entouré d'humains les brûlait.

Après une dizaine de minutes d'attente, je commande un chocolat chaud XL ainsi que des mignardises. Payé et servie, j'attrape mon plateau d'une main, le manche de ma valise de l'autre et avance à travers les fines allées du café à la recherche d'une table.

Installée, j'avale mon mince repas, dévisageant sans discrétion les gens autour de moi mais également le décor. Les murs à la tapisserie jaunâtre me font penser à la vieille maison de grand-mère que beaucoup de constructions arborent dans le jeu vidéo les sims. Les luminaires arrondis et encastrés dans le faux plafond est la seule chose qui donne un petit côté moderne à ce café.

Soupirant d'aise d'avoir le ventre rempli, je débarrasse mon plateau puis sors accompagnée de ma magnifique valise en direction des écrans. Mon terminal trouvé, je me dirige vers les contrôles de bagages de ce dernier, faisant une fois de plus la queue.

Bravant la foule, les cris et les aurevoirs larmoyant, je finis par arriver à l'enregistrement des bagages pour la soute, bien que pratique avec ses quatres roues, pour changer de pays j'ai vidé la moitié de ma garde robe ce qui la fait être automatiquement refusé en bagage à main.

Enregistrer et envoyer, j'étais assise dans un des divers sièges, j'entreprends de déverrouiller mon téléphone. Sans surprise, mes amis m'ont souhaité un bon voyage, s'excusant de ne pas m'avoir accompagné. Voulant les rassurer, je rédige mon message dans notre conversation de groupe, les remerciant mais, leur souhaitant également bonne chance pour cette préparation d'ouverture de magasin.

Pris de retard à cause de mon départ, ils ont dû partir travailler toute l'après-midi mais également la soirée afin d'ouvrir la petite entreprise « l'entre pote » qui proposerait diverse accessoires, vêtements casual mais également chaussures de marque. La mise en place ne se ferait pas seule. Malheureusement.

J'échange quelques messages avec eux, ressentant tout de même un très gros pincement au cœur de les quitter. Nous sommes amis depuis plus de six ans maintenant et, même si je sais qu'ils feront le voyage jusqu'à chez moi, l'attente sera longue.

Je m'occupe pendant deux bonne heures avec mon téléphone mais également de la lecture. Lorsque, les haut parleurs annoncent que mon avion est prêt à accueillir ses passagers, j'envoie un message à ma tante pour la prévenir. Bien qu'il soit près de vingt trois heures ici, là bas, c'est là journée.

Je rejoins la fil d'attente, mon billet en main, mon sac à main et mon sac à dos contenant de la lecture sur l'épaule, j'avance pas à pas jusqu'au employé, donnant mon billet d'avion avant d'avancer le long du corridor menant à l'extérieur.

A la vue de cet immense oiseau de métal, je me fige une seconde, expirant mon stress avant de reprendre la marche. Lorsque je serai à l'intérieur, assise, ma vie ici sera définitivement finie. Pourtant, je ne peux concevoir que ma tante doivent gérer seule l'entreprise familial étant donné que son fils a d'autre chats à fouetter.

L'avantage, c'est que je reverrai la plupart de ma famille que je n'avais pas vue depuis que j'étais partie. Positionnée côté hublot, je profitais de la vue sur L.A une dernière fois jusqu'à ne plus la voir derrière les nuages. Seulement à ce moment-là, je pris le tome que j'ai commencé pendant mon attente. Le couple près de moi regarde le film passé sur les écrans dans l'habitacle, en silence. Ce moment de calme ne durerait pas, étant donné que j'ai aperçu pas mal d'enfants monter une fois qu'ils en auront marre d'être assis, ils commenceront à s'agiter. Sauf s'ils dorment.

Je me cale dans mon fauteuil aussi confortablement que possible et je lis jusqu'à sentir la fatigue m'attirer dans les bras de Morphée. Je range mon roman, mets mon casque et lançais un son doux et calme pour accompagner mon sommeil.

C'est après presque quatorze heures de vol, seize de décalage horaire que le commandant de bord annonce notre descente. Les lumières de Séoul illumine la nuit noir. Arriver à quatre heures du matin est difficile. Tante Ha-Neul, qui venait me chercher, avait dû se lever alors qu'elle n'avait déjà que peu de sommeil.

Elle s'est consacrée à la vie de son fils et la mienne ainsi qu'à l'épicerie familiale. Orpheline suite à un regrettable accident de voiture, c'est elle et son mari qui m'ont accueilli au sein de leur foyer, m'aimant comme leur propre enfant. C'est à l'âge de dix-neuf ans que j'ai quitté le foyer pour des études à Los Angeles. Puis, me plaisant la bas, j'y suis restée, afin de démarrer ma vie d'adulte. C'est en apprenant la mort de mon oncle, et que son fils avait pris un tournant radical dans sa vie, que j'ai pris la décision de revenir. Laissant derrière moi amis, projets mais également petit ami.

Nous étions ensemble que depuis peu, mais Tyler et moi nous nous entendions bien et nous passions de bon moment ensemble. Malgré ça, l'amour n'était pas encore au rendez-vous alors les au revoir étaient de la même intensité que notre groupe d'amis.

Alors que je m'étire comme un chat sur mon siège, je regarde les autres passagers récupérer leur bagage à main et avancer vers la sortie. Mon sac à dos récupéré, je me faufilais entre deux femmes pour me diriger également jusqu'à la porte.

Dehors, j'inspire une grande bouffée d'air avant de sourire. Je suis de retour à la maison. Je suis les voyageurs jusqu'à l'intérieur de l'aéroport, dépassant les portes automatiques, nous nous retrouvions entourés des futurs passagers. Je me suis frayé un chemin pour aller chercher ma valise.

Une fois récupérée, je me dépêche de partir vers le hall d'entrée tirant mon bagage. J'étais persuadée que Ha-Neul m'attendait, son cardigan autour de ses épaules, un gobelet de thé chaud à me fournir. Et c'est ainsi que je la trouve. Lorsqu'elle m'aperçoit, un grand sourire vient illuminer son visage vieilli par le temps et la fatigue.

« Tante Ha-Neul ! Souriais-je en la serrant dans mes bras.
- Ma fille ! Je suis si heureuse de te revoir. Tu as fait un bon vol ? »

Elle me tend un gobelet fumant, tandis que je lui répond sur ce long vol. En la remerciant, je porte le liquide chaud à mes lèvres. Glissant le long de ma gorge, le goût légèrement fruité m'a ravie. Je suis mon aîné jusqu'à sa petite voiture où j'engouffre la valise dans le coffre. La route jusqu'à chez elle est rapide, ainsi, lorsqu'elle ouvre la porte pour me laisser entrer, seulement un quart d'heure s'est écoulé.

« Je vais me préparer pour le travail. Tu peux te reposer si tu le souhaites.
- Pas la peine, j'ai dormi dans l'avion. Je vais venir t'aider, laisses moi juste prendre une douche. »

Ce que je m'empresse de faire. Attrapant un jeans et un débardeur en plus de mes sous-vêtements, j'entre rapidement dans la douche. Treize heures enfermé dans une boîte de conserve géante, ça fait quand même bien transpirer. Propre, je me sèche, me brosse les dents et m'habille enfin. Je démêle rapidement mes cheveux puis, sors rejoindre ma tante.

Une fois toutes deux prêtes, nous reprenons la petite fiat panda grise pour nous diriger vers l'entreprise. Ha-Neul se gare à l'arrière du bâtiment puis, ouvre son coffre de voiture pour récupérer des grosses caisses de polystyrène. Curieuse, je lui demande ce qu'elle contient tout en attrapant deux d'entre elles.

« Du poisson frais. Comme je devais venir te chercher j'en ai profité pour aller en chercher directement cette nuit plutôt que de fermer entre midi et deux.
- Oh ! Effectivement ce sera plus rentable d'être ouvert à l'heure du repas. »

Une fois que nous avons fini d'installer l'étale à poissons, préparer la caisse enregistreuse et faire de la mise en rayon de ce qu'il manquait, je vais ouvrir la porte d'entrée. La matinée commençait et c'est avec un sourire que mon aînée partit chercher des thés chez son amie à côté, me laissant la boutique.

La journée fut longue. Le décalage horaire jouant en début d'après-midi, je me suis mise à somnoler. Les gens du quartier habitué à venir nous faisaient la conversation, découvrant ou redécouvrant la jeune femme que je suis. A la fermeture, alors que ma tante compte sa caisse, je nettoie le magasin pour rentrer plus vite. Quand je pense aux journées chargé qu'elle avait, seule, je me fais la réflexion que je vais devoir secouer un peu plus mon cousin la diva. Après l'avoir serré dans mes bras.

On achète des Tteokbokki avant de rentrer. J'avais oublié la saveur de ces petits gâteaux de riz. Le goût légèrement pimenté réveilla mon palais endormi par les plats américains. Une fois rentrées, je m'excuse auprès d'elle mais mon lit m'appelle avec insistance. Lui faussant compagnie, j'entre dans mon ancienne petite chambre au mur décoré de posters de groupe k-pop, le petit bureau en bois positionner contre le mur à droite de l'entrée, tandis qu'à gauche une commode décorée de peluche trônait fièrement.. Le lit d'une personne sous la fenêtre, recouvert par des draps Minnie me fait lever les yeux au ciel pendant que je cherche rapidement des vêtements pour dormir. Une douche et au lit ! Demain, une nouvelle journée nous attend.

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Depuis deux semaines, une routine s'est installée. Ma tante s'occupe de l'entreprise le matin pendant que je vais chercher le poisson et légume frais, puis, l'après-midi nous gérons toute les deux jusqu'à la fermeture. Une fois rentrées nous nous relayons pour les repas un jour sur deux.

Je me rends compte de tout le travail qu'elle devait faire, seule à presque soixante ans. Sans compter les colis de plusieurs kilos, les palettes de boissons qu'on nous livre tous les deux jours qui pèsent. Cette femme est courageuse, elle en veut et ça se voit. Elle ne choisit pas la facilité et aime son travail ainsi que sa relation particulière avec ses clients. Entre les commerçants qui nous entourent qui viennent chaque midi pour leur repas, les enfants du quartier venant acheter leur goûter ou leur bonbon après l'école, ou les anciens venant chercher leur journal du matin ainsi que leur poisson frais.

J'apprécie mes journées, ravie d'être rentrée. Bien sûr mes amis me manquent. À plusieurs reprises nous nous sommes appelés en visio pour prendre des nouvelles. Par contre, la vie n'est absolument pas la même. Les coutumes différentes et, bien que j'ai passé dix neuf ans en Corée, j'ai rapidement pris le pli américain.

En début d'après-midi, Ha-Neul se met près de moi, attendant que je finisse d'encaisser le client pour prendre ma place. Comme d'habitude je pensais aller faire un tour de rayon pour faire un peu de mise en rayon mais, elle me stop.

« J'aurai besoin que tu me rendes service. J'ai préparé des cartons d'aliments dans ma voiture ainsi qu'une panière de linge de maison, prends les clés bleu sur mon bureau. Je t'ai noté une adresse, il faudrait que tu apportes cette nourriture là-bas. Entre sans hésiter. Mon fils ne rentre que dans la soirée.
- Oh, bien sûr. Il faut que Mr la diva ait à manger et du linge propre, dis-je en secouant la tête.
- Ne sois pas si mesquine, rit-elle. Il se débrouille bien mais, c'est mon petit plaisir de lui faire sa chambre et un bon repas avant qu'il ne rentre.
- Je vois, ne t'inquiète pas, je m'occupe de tout.
- Prends du temps pour toi quand tu auras fini.
- Je viendrais faire la fermeture avec toi !
- D'accord. Oh ! Rentre la voiture dans le garage pour éviter de bloquer l'allée. »

J'embrasse sa joue et me dépêche d'aller jusqu'à son bureau, me doutant qu'elle avait mis du frais également. Sur la route, je fais attention au vue du monde, priant de ne pas louper les intersections que le gps m'indique. Car mine de rien, cette foutu technologie bug et à du retard lorsqu'il faut tourner.

En arrivant dans l'allée, j'écarquille les yeux tant les maisons sont belles. Entre moderne et traditionnelle, les toits noir et incurver comme les temples, les quelque poutres en bois apparente sur un fond blanc. Ces murettes chic et zen entourant chaque maison donnent un style. Je mets les warning et descends pour ouvrir le garage avant de remonter en voiture. Je me doute qu'il ne doit pas y avoir de vieilles voitures comme celle de Tantine dans les parages.

Une fois la panda garée, j'allume l'interrupteur puis referme la grande porte de garage. Le coffre ouvert, j'attrape le carton de frais, les clés et ouvre la petite porte donnant sur un cellier. Petit mais bien aménagé, il contenait des étagères abritant quelques conserves, des packs d'eau et quelques Tupperware de cochonneries à grignoter. Ha-Neul était venu il y a peu.

J'avance pour sortir, et me retrouve immédiatement dans une cuisine aménagée. De couleur bois et noir, dressé en L avec un îlot central au milieux de la pièce. L'électroménager dernier cri me donnait envie de préparer de bon petit plats à n'en plus savoir quoi en faire. Rangeant rapidement les aliments ayant besoin d'être au frais, je retourne au garage chercher l'épicerie sèche pour la ranger à son tour.

Préférant mettre les mains à la pâte avant de faire le linge, je cherche dans chaque placard les ustensiles dont j'ai besoin. Une fois tout trouvé, et les Tupperwares parés à accueillir des plats, je commence le premier repas. Du japchae. Des nouilles, du bœuf, des légumes coupés en julienne... un bon repas consistant. L'ayant vue en photo, ça ne lui ferait pas de mal. Pourtant je sais à quel point il a souffert d'avoir été enrobé alors, une fois le japchae cuit et entreposé, je prépare des sautés de légumes, des salades sans vinaigrettes pour une meilleure conservation.

Une fois fini et mis au frais, je nettoie mon bazar et range tout pour que ce soit nickel. Je me lave de nouveau les mains, vais chercher la panière de linge de maison et traverse la cuisine. Je tombe sur un superbe salon. Ce côté cocooning, je doute qu'il vienne de lui mais, ces coussins, ces plaids et tapis dans les tons gris perle ou crème apporte une touche de chaleur. Le canapé, positionné au milieu du salon, faisait face à un écran plat. A sa gauche, une magnifique cheminée en pierre donnait envie d'être en hiver pour se plonger dans le fauteuil devant un feu crépitant. Alors que la baie vitrée donnait vue sur le grand jardin à droite, un long buffet occupé par des fleurs sèches et quelques bibelots jonche le mur. Je pose les clés dessus ainsi que mon encombrant.

Je vérifie rapidement la panière, pour trouver des plaids propres. Je retire ceux du salon pour en mettre de nouveau puis, me dirige au travers du couloir. Une salle contenant des instruments de musique se trouvait juste derrière le salon. En face de celle-ci, une petite pièce abritait des toilettes, un lavabo et un petit meuble. Ce dernier était de couleur chêne. Accroché à côté de l'évier, une serviette à main pendait. Je l'échange contre une propre et rejoint les escaliers.

A l'étage, la première porte à ma droite donne sur une une grande salle de bain. Toute blanche avec quelques touches de bois sur les meubles. La baignoire d'angle me fait soupirer. L'envie de me plonger dans un bain chaud entourée de bougies me prend mais je secoue la tête pour me remettre les idées en place. Je remplace ici aussi les serviettes de toilettes et retourne à mon explorations. Mon panier se vide petit à petit mais, le tas de linge dans le couloir lui, grossit. Il faut que je trouve sa buanderie.

La porte d'en face donne sur un second coin WC. A côté, une première chambre. Un lit deux personnes, deux petits chevet l'entourant. Face à lui, une armoire encastrée dont les portes étaient de grands miroirs. Ne voulant pas traîner trop longtemps pour faire les lits, je change les draps rapidement. La technique du burritos est parfaite pour être rapide et efficace. Je refais le lit comme il faut puis je passe aux trois autres chambres. Elle se ressemblait tout sauf l'une d'entre elles. Son plus, est une salle de bain privée mitoyenne à un dressing, ainsi qu'un petit balcon donnant sur le jardin. Je suppose que c'est la sienne.

Lorsque, j'ai terminé, je mets le linge sale dans ma panière et redescend en bas récupérer les plaids et la serviette de main. Je fais le tour de nouveau et trouve une porte derrière les escaliers. Celle-ci donnait sur sa buanderie. Diverse panière d'organisation était là et je reconnaissais là le côté maniaque de ma tante. Blanc, couleur, délicat. Tout était séparé. Je lance une machine de draps avant de partir mais, le bruit de la porte d'entrée me fait me relever.

Quelle heure était-il ? Avais-je autant traîné que ça ? Je me détourne et regarde mon bazar de linge en soupirant. Je range tout rapidement dans les panières adapté, puis, sors rapidement. De dos, un jeune homme blond fait face au salon. La petite boucle d'oreille pendante me fait vite comprendre de qui il s'agit et, sans plus de préambule, je trottine et saute sur son dos. Embrassant sa joue comme une maman avec son enfant à plusieurs reprises. Il râle, je ris et lui mordille sa joue.

« Jiminou ! Je suis si contente !
- Mais, qu'est-ce que tu fais là ?
- Allons, c'est comme ça que tu m'accueilles goujat ?
- N'importe quoi, rit-il. Allez descend, t'es lourde l'américaine. »

Je le mord de nouveau, le faisant râler une fois de plus, me remet sur mes pieds et le fixe, les mains sur les hanches. J'examine chaque parcelle de ce jeune homme. Je l'ai quitté mignon et potelé, je retrouve un jeu homme tout en muscle fin, une mâchoire fine mais un visage toujours aussi tendre.
J'entoure ses hanches de mes bras, le serrant contre moi tandis que je pose mon front contre son torse.

«  Tu m'a manqué, idiot. Ta mère m'a envoyé a sa place. Cette pauvre femme ! Depuis combien de temps n'es tu pas parti l'aider ? Tu te rends compte des palettes qu'elle transportait avant que je n'arrive ? Dis-je en le grondant légèrement.
- Je...
- Star ou pas, tu vas me faire le plaisir d'aller l'aider au moins une fois par semaine ! Le coupais-je. Les déguisements, ça existe ! Et des Park y en a à foison en Corée. Personne ne fera le lien.
- Mais ...
- Tu as quelque chose à redire à ce que ton aînée te dit Park Jimin ? »

Il ne dit rien mais regarde dans mon dos, d'où s'élève quelque pouffement. Je me retourne d'un coup, comme brûlée pour tomber face à son groupe au complet. La honte me submerge et mes joues prennent une teinte rouge poivron. Les voir en photos ou les écouter sur YouTube c'est quelque chose. Mais les avoir tous là, en face de moi a seulement deux pas... je crois que mon cœur ne va pas tenir. Ma bouche s'ouvre pour se refermer aussitôt.

Situation délicate ? Solution d'urgence.

La fuite.

Je me détourne d'eux passe à côté de Jimin en faisant les gros yeux et part dans la cuisine. Mince. Mince, mince. Comment gérer cette situation ? Il faut que je parte.

Maintenant.

Mon regard se pose sur les meubles de la cuisine à la recherche des clés de voiture mais... qui a posé les clés dans le salon, bien sûr que c'est moi.

Quelle cruche !

Je souffle tout mon air, reprenant contenance et sors mon téléphone de ma poche. Vingt heures ! J'avais autant traînée ! Mon dieu et Tante Ha-Neul qui m'a appelé quatre fois !

Rapidement, je la rappelle.

Lorsqu'elle décroche et que sa voix inquiète retentit, un sentiment de remords me prend. Je la rassure du mieux que je le peux, m'excuse de l'avoir inquiété et de ne pas avoir été là pour la fermeture. Je l'informe également que Jimin est rentré et, elle rit lorsque je lui dis qu'il n'était pas seul.

«  C'est pour ça que je m'éclipse toujours avant.
- Je ne savais pas... Je ... Je te laisse ! Dis-je précipitamment avant de raccrocher.
- Depuis quand es-tu rentré en Corée ? Me demande Jimin en arrivant avec ses amis dans la cuisine.
- Deux semaines, tu le saurais si tu prenais le temps de t'intéresser à moi. »

Mon commentaire sarcastique le fait sourire en plus. Il passe à côté de moi en haussant un sourcil moqueur puis ouvre le frigidaire d'où il sort des petites bouteilles d'eau. Heureusement qu'il y en avait.

« Maman ne m'a rien dit.
- Depuis quand ne lui as-tu pas parlé ?
- Depuis hier, répond-il en lançant les bouteilles aux autres.
- Hum ! Je vais y aller. J'ai la voiture de ta mère, dis-je en m'efforçant de ne pas regarder les autres. Tu... - Vous avez des plats prêts au frais.
- Reste. Six ans, c'est long, affirme-t-il avec un sourire moqueur. »

Je. Vais. Le. Tuer.

Il devait bien se douter que ma timidité reprendrait automatiquement le dessus face à un groupe de garçons tous plus beaux les uns que les autres. De plus, si on me voit en leur compagnie, je risque le même scandale qu'il y a eu pour Hoseok. Pas questions. Pourtant... Passer du temps avec mon cousin me tentait énormément.

Je me risque un regard dans la direction du groupe ne loupant pas une seconde de notre échange. Namjoon, tout à gauche, était appuyé contre le cadre de la porte, buvant son eau tranquillement. Hoseok a ses côtés, souris tel un soleil, remontant ses pommettes, amusé par la situation en compagnie de Seokjin.

A droite, assis sur l'un des plans de travail, Suga. Son regard posé sur moi me détaille puis passe à Jimin, cherchant sûrement le lien entre nous. A ses côtés, Jungkook me déshabille du regard purement et simplement. Déstabilisée, je recula d'un pas, l'envie de fuir me reprenant.

Mais, lorsque mes yeux s'ancrent dans ceux de l'âme sœur de Jimin, mon cœur chavire, ses cheveux bruns tombant légèrement devant ses yeux. Ses boucles me donnent envie de passer ma main au travers pour découvrir leur douceur. Beau en photo, beau sur scène, beau dans les vidéos mais, magnifique vue de près. Taehyung se tenait debout le bas du dos contre le plan où sont assis Yoongi et Jungkook les bras croisés sur sa poitrine. Mon souffle se coupe une seconde tandis que mon cœur s'emballe lorsqu'un sourire en coin s'épanouit sur son visage. Mes paupières papillonnent et je tourne le visage vers mon cousin.

«  Je ne veux pas vous déranger. Vous devez être fatiguée et, je me lève pour aller chercher la marchandise de ta mère demain.
- Tu ne déranges pas, intervient celui que je reconnais comme Hoseok.
- Oui, mange avec nous, tu pars après, conclut Jimin pour me couper l'herbe sous le pied. »

Je le maudis intérieurement, hochant simplement la tête pour leur répondre. Je me tourne vers le frigidaire et en sort le plat de japchae que j'avais préparé. Je réchauffe le plat et mets rapidement la table pour tout le monde en écoutant leur discussion, leur rire me faisant frissonner. Vais-je vraiment me retrouver à table avec eux ?

Une fois installé, Jimin prend le relais et sert tout le monde avec son habituel sourire. Mon cousin est vraiment magnifique. Mais, vue sa célébrité, chaque femme qui viendra vers lui devra passé par moi. Hors de question qu'il se fasse piétiner son petit cœur par une croqueuse de diamants.

« Du coup, hyung, c'est ta sœur ? Demande Jungkook.
- Cousine, répondis-je.
- Oui, mais elle est comme une sœur, enchérit l'interpellé.
- Oh, d'accord.
- Pourquoi, l'américaine ? questionne Namjoon.
- Je suis partie là- bas il y a six ans.
- Ça ne te manque pas ?
- Si, un peu, avouais-je avec un sourire mélancolique. Mais revenir au pays a quelque chose de réconfortant. Tante Ha-Neul et son entreprise m'aide beaucoup à me réadapter à la vie en Corée.
- Oui, range tes manières, râle gentiment mon cousin. On ne saute pas sur les gens pour les mordre ici.
- Quand je vois tes joues d'amour, je n'ai qu'une envie. C'est de les mordre, le taquinais-je. »

Il lève les yeux au ciel tandis que nous rions tous. La sonnerie de mon téléphone retentit, m'excusant, je me lève pour l'attraper sur le buffet et souris en voyant un appel visio de mes amis. Je réponds, entamant une conversation en anglais tout en me dirigeant vers la cuisine pour ne pas déranger les garçons.

Brian, brun, les yeux marron tenait le portable aussi loin que possible pour que je puisse voir tout le monde. A ses côtés Teresa, petite blonde aux yeux noisette, s'accroche à lui pour être la première à me parler. Riant de leur manières, je regarde ensuite Elena, ma meilleure amie derrière la blonde. Ses cheveux d'un noir de jais, et ses yeux vert en trouble plus d'un. Son sourire éclatant m'a toujours contaminée, me provoquant à mon tour un sourire.

Derrière elle se tenait Tyler, tout sourire. Blond aux yeux bleu, la peau bronzée. Il incarne le parfait surfeur des films hollywoodiens. Sa gentillesse et son altruisme étant ses plus grandes qualités.

En grande conversation avec eux, je me rends compte à quel point ils me manquent. Je suis heureuse qu'on ne se perde pas de vue tout simplement, qu'on prenne encore le temps de s'appeler malgré le décalage horaire important.

«  Oh mon dieu ! C'est Yoongi des BTS derrière toi ?
- Hein ? Dis-je bêtement en tournant la tête, me retrouvant nez à nez avec ce dernier me faisant rougir furieusement sous les cris féminins de mes amies. Besoin de quelque chose ?
- Jimin m'envoie te chercher. Tu peux brancher ta caméra sur son écran pour être plus à l'aise. »

Je hoche la tête et le suis en faisant les gros yeux à mes amis à la caméra qui riaient et s'extasient. Posant mille et une questions si rapidement que je n'en comprenais que la moitié. Une fois le branchement fait, leurs visages apparaissent sur le grand écran tandis que eux, ont vue complète sur le salon mais également la table de salle à manger derrière le canapé où se trouvait les garçons. Les filles sautillent sur elles-mêmes continuant de poser leur question, me faisant rougir de plus en plus. A côté d'elles Tyler et Brian tentaient de les calmer.

D'un coup, je les vois sourire de toutes leurs dents et faire des coucou de là main. Intriguée, je me retourne pour voir le groupe derrière moi fixer l'écran en faisant un signe de main. Je me tape le front en soupirant. Je ne vais jamais échapper à l'interrogatoire digne du FBI qu'elles vont me réserver.

«  Comment ça se fait que tu sois avec eux ? Demande d'un coup Tyler.
- Jimin est mon cousin...
- Pardon ? Tu ne nous as jamais dit ça, s'excite Elena.
, Désolée, je voulais éviter... ce genre de réactions chez vous. »

Leur rires me répondent et nous continuons de discuter un peu. Gênée pour ma part, ravie de leur côté. Petit à petit, le groupe me rejoint dans le canapé, écoutant avec attention notre conversation. Assise entre Jimin et Taehyung, le rouge aux joues, je ne savais pas comment réagir.

Timidement, Elena tente de prononcer quelques mots que je lui avais appris en coréen pour parler à son idole, Suga. Souriant, il lui répond la faisant rosir de joie. Si j'avais été à côté d'elle, je n'aurais plus de bras tant elle aurait taper dessus pensant rêver.

« Je compte bien venir te voir. Mais la, je vais même vendre un rein pour venir rapidement.
- Ravie de voir que je passe après un inconnu, taquinais-je.
- Un inconnu de qualité très chère, rit-elle.
- On va te laisser, intervient Tyler. Tu me manques.
- Toi aussi. Vous tous me manquez.
- Bye-bye ! Des bisous !
- Bye ! »

La communication se coupe et je soupire. Oui, il me manquait tous. Tapant deux fois la cuisse de Jimin, je me lève d'un coup, regonflé à bloc. Annonçant mon départ proche, je débarrasse avec son aide rapidement, et nettoie.

«  Ce Tyler, c'est ton petit ami ? Me demande Jimin.
- C'était, souriais-je. Nous sommes amis depuis six ans mais, nous avons tenté une histoire. Mais comme tu peux le voir, au bout d'un mois je suis revenu ici alors...
- Tu l'aimes ? Tu... commence t il en se raclant la gorge. Tu vas repartir ?
- Jimin... je suis revenue parce que ton père nous a quitté. Parce que ta mère se tue à petit feu pour gérer seule l'entreprise de ta famille. Je suis revenue, pour que tu puisses continuer ton rêve de grande star. - Lorsque tout sera fini, tu auras les services militaire et, je veux être là pour soutenir ta mère et t'attendre avec elle. Car tu as intérêt à rentrer. Alors non, je ne vais pas repartir parce que tu dois vivre ton rêve et que ta mère a besoin de nous. Ensuite, mes sentiments pour Tyler ne regardent que moi... j'y vais. Prend soin de toi, et pense à venir aider ta mère si tu peux. »

Je lui dépose un baiser sur la joue, passe dire au revoir au groupe en récupérant les clés de la voiture et part direction de la maison. Cette soirée était beaucoup trop surprenante pour que je puisse dormir sereinement. Je sens que demain sera une journée compliquée.

Arrivée, je me faufile sans bruit jusque dans la salle de bain pour prendre une douche bien méritée et enfin, m'écrouler dans mon lit. Sur le dos, les yeux rivés vers le plafond, je me repasse cette incroyable soirée. Souriante, je me promets de faire une sortie avec Jimin déguisé. Qui sait, peut-être que ses amis viendront eux aussi. En attendant, j'ai du boulot demain et, je ne suis sûrement pas prête à les revoir. C'est une occasion qui ne se présente qu'une fois dans une vie et j'ai voulu fuir cette chance. Finalement, je remercie Jimin de m'avoir fait rester pour le repas.

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Lorsque j'ai raconté la soirée à ma tante, elle était heureuse et riait des réactions de mes amis. Comme je m'en doutais, je n'ai pas revue le groupe mais Jimin, oui. Incognito, il était venu le matin nous aider à préparer le magasin avant l'ouverture à deux reprises et était venu manger chez sa mère un soir. Je n'avais qu'un mois de plus que lui pourtant, il m'écoutait comme une véritable aînée. C'était jouissif.

Plus d'un mois est passé depuis que j'ai mangé chez mon cousin. Pour casser ma routine quotidienne, j'ai commencé à sortir les week-ends, rencontrant de nouvelles personnes avec qui je profite pour faire du shopping et des soirées, je tentais tout de même de faire sortir Jimin incognito, mais, il a toujours refusé. Affirmant que je craquerais sa couverture en deux minutes. Ce qui n'est pas complètement faux.

Malgré ça, les journées se ressemblent toutes, la nostalgie des week-ends plage avec mes amis me prend souvent. Je me retrouve parfois à me détester de penser que je n'aurai pas dû revenir. Mais la famille est prioritaire et Tantine a besoin de moi. Jimin a besoin que je sois là pour sa mère afin de continuer son rêve.

Je me dirige chez Jimin, le coffre rempli de plats et biscuits dans l'espoir de passer du temps avec lui. Je n'ai aucune idée s'il est ou non présent, je devrais également ne pas aller chez lui comme ça mais j'en ressens le besoin. Quoi de mieux pour l'amadouer que des biscuits maison. J'entre la voiture dans le garage, puis j'entre dans la cuisine avec mon sac de nourriture.

« Jimin ? »

Seules les notes de musique du piano me répondent, résonnant dans la maisonnée. La douce mélodie me provoque des frissons sur les bras. J'ai envie de le voir jouer et pas derrière une caméra. Je dépose les plats sur le comptoir, m'avance à travers le salon, ouvre doucement la porte de sa salle de musique. Mes lèvres s'étirent dans un sourire en voyant le blond accompagné du brun joué en harmonie parfaite.

Accoudée à l'encadrement de la porte, je les écoute jouer silencieusement, profitant du spectacle. La dernière note sonne en continu, me laissant en appétit d'en entendre plus. Le Brun lève les yeux en premier, croisant mon regard le premier il sourit, de son authentique sourire rectangle. Je rougis et lui sourit à mon tour. Cet homme me tueras tôt ou tard rien que de le voir. Jimin leva ses yeux vers moi à son tour, surpris.

« J'ai amené des biscuits ? Tentais-je pitoyablement. »

Ils rient et se lèvent tous deux pour me rejoindre. Le blond me fait un frottement sur le haut du crâne tandis que le Brun m'offre simplement un clin d'œil. Mon cœur bat la chamade mais je les suis jusqu'à la cuisine ou nous préparons du thé. Une fois installés tous les trois sur le canapé, la télévision allumée sur une chaîne musicale, nous discutons tous les trois.

« Et vous vivez en collocation toutes les deux ?
- Oui ! Depuis la seconde année de fac à vrai dire. Du coup vivre avec ma vieille tante est... changeant.
- Tu ne fais pas la fête tous les week-ends c'est sûr, me dit Jimin.
- Non ! Même si je sors, ça me manque les soirées entre amis.
- Tu rencontreras quelqu'un, bientôt. Intervient Taehyung en replaçant une de mes mèches derrière mon oreilles.
- Je... j'ai fait quelques connaissance oui. »

Il me sourit, lançant une œillade à Jimin avant de replonger son regard dans le mien. Une bulle nous entoure tous les deux. Pour rien au monde je ne voulais la briser. Ses yeux brillants, son nez droit, ses lèvres pleines a seulement quelque centimètre de mon visage augmentent mon rythme cardiaque. Je me perds dans son regard, oubliant même où je me trouve. Le raclement de gorge de Jimin me sors de ma torpeur, me faisant papillonner des yeux.

« Ça vous dis, un karaoké ? »

Je fixe le blond comme s'il venait de sortir la plus grosse connerie de sa vie. Du karaoké avec des chanteurs professionnels... y a pas comme un petit problème ? Malgré tout, j'accepte. Le ridicule ne tue pas, même s'il amoche bien.

Nous passons deux bonnes heures à chanter. En duo, solo ainsi qu'en trio. Lorsque je les écoutais, je me faisais la réflexion que j'étais dans un concert privé. En duo avec Jimin, il me faisait danser sur certaines chansons nous provoquant de l'hilarité. Avec Taehyung, malgré nos rires, ma timidité est toujours bien présente. Surtout lorsqu'il plonge ses prunelles d'une intensité troublante dans les miennes.

Pour la dernière chanson, je leur demande de chanter leur chanson. Friends. C'est un instant magique, les frissons parcourent mes bras, mon cœur s'emballe sous leur complicité. Ils sont beaux. Leur amitié est magnifique. Eux, me demandent une chanson rock. Après avoir écouté du Évanescence peu avant de quitter L.A, je choisis going under. Ma prestation est... pitoyable comparé à la leur mais nous nous sommes vraiment amusés.

La soirée, elle, se passa plus calmement. Dans les discussions et les rires, mais, nous étions un peu moins euphoriques. Les jambes repliées sous moi, entre les garçons, nous regardons des films d'action et d'horreur. Autant dire que je ne dormirai pas sereinement. Pourtant, c'est bien Morphée qui m'entraîne petit à petit dans ses bras. Me plonge dans les méandres de mon subconscient, le sentiment de sécurité ne me quittant pas.

J'ouvre les yeux, la lumière du jour m'agressant les rétines pour me rendre compte que la nuit est terminée. Couchée et couverte dans le canapé, je me redresse rapidement. Seule. Ils doivent dormir à l'étage ou être partis rejoindre le reste du groupe. Est-ce vraiment une vie de rêve pour ces homme qui, n'ont pas d'intimité, pas de vie, pas d'amour parce qu'ils doivent se consacrer aux fans ? Je ne le crois pas, mais c'est leur rêve. Devenir des idoles.

Je me lève du canapé en m'étirant tel un chat au réveil, allume mon portable afin de lancer la playlist concoctée avec mes quatre amis de L.A. Du latino au métal, de la k-pop au classique et du zouk love à du rap, il y a de tout. Je plie soigneusement la couverture que j'avais sur moi, me dirige dans la cuisine pour préparer du thé tout en dansant sur la musique qui défile.

Fredonnant les paroles en même temps, je suis rapidement en forme et bien réveillée. Je ne pensais pas m'endormir si facilement hier soir. Une fois l'eau mise à chauffer, je monte rapidement dans la salle de bain et fouille les placards pour trouver une brosse à dent neuve.

La bouche propre, je guide mes pas vers la chambre du fond et ouvre doucement pour vérifier si Jimin est toujours là. La boule sous la couette me confirme sa présence. C'est sans un bruit que je m'approche. Je fléchis les genoux et saute sur lui pour le réveiller de la pire manière qui soit.

Les chatouilles.

Un rire chaud s'élève dans la pièce, mais pas celui que je connais depuis mes plus jeunes années. Une touffe brune sort de la couverture, je me fige. Son regard surpris dans le mien me prouve qu'il pensait lui aussi, que c'était Jimin. Assise à califourchon sur lui, je me fais tomber sur le côté en m'excusant.

« Je suis désolée, je pensais que c'était Jimin. Je...
- Il est sorti deux minutes avant que tu arrives. Je pensais que c'était lui aussi.
- C'est super gênant, rougissais-je. »

Il rit doucement et s'assit. La couverture glisse sur son corps laissant son torse dénudé à ma vue. Je délaisse son visage, caressant des yeux son cou, ses épaules puis son torse jusqu'au V avant de remonter rapidement vers ses yeux me fixant. Je me racle la gorge et me lève du lit, pour sortir. Je croise Jimin en sortant et le préviens que je fais du thé.

Ils me rejoignent rapidement autour de la table pour déjeuner. Jimin me charrie de m'être aussi rapidement endormi hier soir, je lui tire la langue pour réponse. J'aimerai bien me balader avec eux mais, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. C'est dans ces moments là que je râle qu'ils soient des idoles.

«  Votre prochain concert est pour bientôt ?
- Une tournée oui, elle commence dans deux mois.
- Bon courage. Ça doit être épuisant.
- C'est aussi de bon moment, me répond Jimin. »

Je hoche simplement la tête. Que répondre à ça. Pourtant, mon cœur se serre à l'idée qu'ils partent faire le tour de la Corée et que je ne les verrai plus du tout pendant un moment.

« Votre contrat se finit bientôt non ?
- Encore deux ans. Je n'arrive pas à croire que le temps passe si vite.
- Mais grâce à ça vous aurez réalisé votre rêve.
- Ce n'est pas faux. Mais il a aussi retardé le service militaire, ainsi que, notre vision de la vie future, intervient calmement Taehyung.
- Vous êtes prêt à ça ?
- Pas vraiment, répondent-ils. »

La matinée se déroule tranquillement, nous passons tous à la douche même si je remet mes vêtements de la veille. Je donne mon départ en saluant les garçons qui traînent dans le salon, avançant jusqu'au garage. Une main sur mon poignet m'arrête pour me retourner.

« On échange nos numéros ? »

Avec un sourire et les joues qui rougissent, je donne mon numéro à Taehyung afin qu'il puisse m'envoyer un message. Ce dernier reçu, je lui fais un petit signe de main, monte dans la voiture et rentre chez Ha-Neul.

Je n'arrive pas à croire ce qu'il vient de se passer. Je n'oserai pas envoyer un message en première alors, j'espère sincèrement qu'il le fera. Je croise les doigts pour revoir Jimin pendant ces deux mois. Taehyung aussi. La soirée passée avec eux m'a fait découvrir un autre homme que celui des magazines. Le peu que j'ai vu de lui me plaît, l'envie de le connaître plus est bien présente en moi.

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« Par carte ou espèce ?
- Espèces. »

Je lève les yeux de mon écran pour trouver un sourire en coin qui hante mes rêves les plus fous. Mes lèvres s'ouvrent lentement sous la surprise. Dos à toute agitation, une casquette sur la tête, un masque sous le menton, Taehyung me fait face.

« Tu peux prendre deux heures ?
- ... Oui ! Oui une minute. Enfin, suis moi, ne reste pas là, dis-je alors qu'il remet son masque. »

Chamboulée je préviens ma tante du petit changement de programme. Là journée est relativement calme ce lundi, nous avons finis d'approvisionner les rayons alors nous n'avions plus grand chose à faire. 

A l'arrière boutique, Taehyung dont les cheveux sont maintenant blond, m'attrape la main pour me diriger à sa suite. La chaleur de sa paume contre la mienne me réchauffe entièrement. Un sentiment de joie emplit mon cœur à cet instant. Il me fait monter côté passager dans une berline noir aux vitres teintées, fais le tour pour s'installer derrière le volant.

Il démarre la voiture, se faufile dans les rues jusqu'à rejoindre les voies rapides. Malgré mes questions sur notre destination, il reste énigmatique, gardant simplement le sourire. Lorsque, une grande étendue d'eau entre dans mon champ de vision, un immense sourire apparaît sur mon visage. Je n'y suis pas venu depuis que je suis revenue en Corée !

« Chez Jimin, tu nous avais dis que les week-ends plage avec tes amis te manquait. Je n'ai pas tes amis à portée de main, mais la plage oui.
- C'est merveilleux. Merci Taehyung. »

Dix minutes plus tard, la voiture garée, il remet son masque et sa casquette ainsi que des lunettes de soleil. Dehors, nous marchons côte à côte, regardant les vitrines des magasins face à la plage. Il prend le risque de se faire reconnaître, pour une sortie avec moi. Je ne sais pas si je dois me sentir flattée ou au contraire avoir peur d'être découverte.

Quand il voit que le silence commence à être trop important, il entrelace nos doigts et nous amène jusqu'au bord de l'eau pour marcher. Le soleil est présent, mais la douce brise du front de mer nous rafraîchit. Être ici avec lui est une vraie surprise étant donné que je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis deux semaines.

Notre promenade continue jusqu'à un glacier. Ne souhaitant pas qu'il se fasse repérer, j'opte pour un frappé XL à deux pailles. Nous retournons sur la plage, dans un coin rocheux où personne ne s'aventure en temps normal. Assis côte à côte, nous dégustons tranquillement notre boissons glacées. Je le taquine, puisqu'il doit retirer et remettre son masque à chaque gorgée.

Il surveille l'heure de temps en temps, pour ne pas rentrer trop tard. Cette sortie avec lui me fait extrêmement plaisir, je souhaite en avoir d'autres. Beaucoup d'autres. Le top départ est donné quand il reçoit un appel. Soupirant, il se lève et me tend la main pour m'aider à me lever à mon tour. C'est en discutant et en riant que nous regagnons sa voiture. Le retour jusqu'à l'épicerie se fait en musique.

Arrivés, je le remercie chaleureusement de cette sortie, affirmant que c'était vraiment une magnifique surprise. Avant de descendre de la voiture, je me penche vers lui pour déposer un baiser sur sa joue. Un dernier signe de main et il redémarre avec un sourire.

Derrière ses airs de Diva, d'enfant capricieux que nous voyons sur internet, c'est un homme extrêmement charmant. Gentille, drôle, parfois peu sûr de lui. Il a l'air d'être attentionné avec son entourage également. Un homme qui me plaît autant mentalement que physiquement. Malheureusement, la vie nous met des bâtons dans les roues qui sont souvent difficiles à surmonter.

Je retourne travailler le sourire au lèvre malgré tout. Ha-Neul est ravie d'entendre mon récit, oubliant volontairement le nom de cet homme pendant notre conversation. De retour à la maison, je me douche pendant que ma tante fais le repas, enfile un short et un débardeur pour la nuit, puis la rejoins prenant soin d'attraper mon portable au passage.

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Merci pour cette sortie.
Je suis ravie d'apprendre à connaître l'homme derrière l'idole.
Tu es une personne vraiment intéressante.
Passe le bonjour à mon cousin !
Bonne soirée et bon courage.
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Je pose mon téléphone après avoir envoyé mon message. Il m'a informé qu'ils avaient une répétition ce soir. Ils ne sont pas couchés. Voir une répétition doit être intéressant. Leurs équipes ont quand même de la chance, mine de rien. Ils peuvent s'afficher avec eux, personne ne leur dira rien vue qu'ils sont des « employés » du studio.

J'ai questionné Ha-Neul sur ses ressentis pour moins voir son fils. Elle aussi se sent triste. Elle aimerait le voir autant que possible. Le câliner comme lorsqu'il était petit. Elle m'a avoué que faire la cuisine et changer son linge de maison était pour elle une manière d'être toujours présente dans sa vie. Je comprend que ce doit être difficile à vivre.

Le repas terminé, nous rejoignons nos chambres respectives. Elle pour dormir, moi, pour appeler Elena. Je lance la visio et sourit quand son visage apparaît. Nous nous racontons les derniers potins de nos vies, des nouvelles que nous ne nous sommes pas encore racontées. Une notification me fait perdre le fil de la conversation en même temps que mon visage est pris de rougissement.

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Tu es beaucoup plus intéressante à découvrir que moi.
Je compte bien te sortir de nouveau, profiter du mois qu'il nous reste malgré toutes nos répétitions.
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Mon cœur s'emballe, Elena me questionne, je suis surprise. Dans quel sens exactement souhaite-t-il me sortir ? Profiter du mois restant, donc en revenant de leur tournée il ne voudra plus me voir ? Je ne suis qu'un passe temps, une distraction pour évacuer le stress ? Jimin ne me dira rien. C'est son meilleur ami, son âme sœur. Il ne le trahira pas.

«  Tu te poses trop de question. Justement, même si ce n'est que pour un temps, profite. Fais le tomber amoureux de toi !
- C'est impossible. Ils voient des millions de femmes qui courent après eux . Il a l'embarras du choix pour s'amuser.
- Ne pense pas de manière si négative rohh ! »

Je ne lui réponds que par une grimace qui lui provoque un rire. Oui, je me pose trop de questions mais il me plaît vraiment, et je n'ai pas envie d'être un simple coup de passage. Je me fou de sa célébrité comparé à d'autres. Ce n'est pas l'idole que je veux, mais l'homme qui se cache derrière. Je ne me leurre pas, je sais que j'accepterai les sorties avec lui.

C'est ce que j'ai fais... La semaine qui a suivi, il est revenu à l'épicerie, avec la même demande que précédemment. Il m'a alors amenée en balade dans les jardins du palais Changdeokgung. C'était magnifique. Trois heures magiques avec lui. Nous avons marché main dans la main tout le long de cette promenade. Raconter des anecdotes de notre enfance, des moments où nous nous sommes senties ridicules. Nos bêtises d'adolescents. Nous avons tellement ris, que le soir j'ai eu des douleurs aux joues. Au retour, c'est lui qui a embrassé ma joue avant que je ne descende de la voiture.

Et aujourd'hui une semaine avant leur départ. Traînée par Jimin chez lui, je me suis dit que nous passerions la soirée à deux ! Mais non. Le groupe était là à nous attendre. Des verres ainsi que des boissons étaient posés sur la table de la salle à manger. Divers amuse-bouche trônant fièrement me donne l'eau à la bouche. Je me suis alors dit qu'on passerait une soirée tranquille. Encore trompée. Jungkook sort du frigidaire des bières. Ils ne doivent pas en boire souvent avec leur régime alimentaire.

La musique lancée, les bouteilles ouvertes, les garçons profitent de leur soirée. Relâchant toute la pression qu'ils ont sur leurs épaules avant cette tournée. Je me prends à leur joie, trinque avec eux, chante avec eux, danse avec chacune des personnes présente. Légèrement imbibé, je me mets à leur apprendre à danser le Madison. Nos rires résonnent dans le salon de Jimin.

C'est un instant qui restera gravé dans ma mémoire pendant longtemps. Je passe un moment incroyable en leur compagnie. Suga m'attrape la main et me fais tourner sur moi même au rythme de la danse du madison. Les pas n'ont rien à voir mais, nous nous amusons énormément.

Vers trois heures, nous baissons la musique, assis dans le jardin, nous discutons de leur future tournée. La semaine va passer rapidement, ils doivent se préparer au mieux.

«  Vous serez incroyable, comme toujours.
- Moh qu'elle est mignonne, me taquine Jimin.
- Tsk, je le pense vraiment. Vous avez du talent.
- On rentrera dans presque un an, souffle Seokjin.
- J'ai prévu de voir ma famille avant le départ, dévoile Namjoon.
- Idem, répondent-ils. »

Je souris que Jimin viendra à la maison voir Ha-Neul cette semaine. Un an. Une longue année sur les routes pour eux. Je fixe Jimin, une nouvelle année loin de lui. Être revenu m'a fait prendre conscience à quel point lui et Ha-Neul me manquaient. Je leur souhaite une magnifique tournée.

Nous trinquons une nouvelle fois avec notre dernière boisson de la soirée. Nous dormons tous ici. Hors de question que quelqu'un prenne la voiture. Taehyung me lance beaucoup d'œillades depuis le début de la soirée. Je ne peux empêcher mon cœur de s'emballer à cet acte. Je rentre pour aller me chercher un verre d'eau dans la cuisine et les rejoints au canapé où ils se sont tous rassemblés.

«  Je vais monter me coucher, bâille Hoseok.
- Bonne nuit, lui répond-on. »

Nous discutons tranquillement, notre nombre baissant petit à petit. Après Hoseok, Namjoon est monté. Seokjin a suivi, ainsi que Suga une demi-heure plus tard. Jungkook c'est endormi sur le fauteuil alors Taehyung la monté avant de redescendre avec nous.

« Film ? Propose Jimin.
- Ok. »

Il lance le premier film d'action qu'il trouve sur Netflix. Avachis dans le canapé, il repose sa tête sur sa main, elle-même posée sur l'accoudoir. A côté de lui, je suis à moitié allongée. Les fesses sur le bord du canapé et la tête posée sur le dossier. Puis Taehyung, à côté de moi. Son bras posé sur le dossier derrière moi, il s'amuse avec mes cheveux alors que son visage exprime clairement une envie de dormir.

Un petit ronflement à ma droite retentit au bout de vingt minutes de film. Je secoue doucement Jimin, le faisant râler au passage pour l'inciter à aller se coucher dans son lit. Il traîne les pieds jusqu'en haut, nous souhaitant une bonne nuit au passage, et qu'il me laisse sa chambre.

«  Tu devrais y aller aussi Taehyung. Vous devez être en forme.
- Tu as sûrement raison. Va dormir aussi.
- Oui oui, ne t'inquiète pas. »

Il me sourit, embrasse ma joue puis monte. Je l'entend dans la salle de bain, je décide d'attendre, bien que le lit m'appelle sans discontinuer. Lorsque, je n'entend plus aucun bruit, j'éteins tout et monte à mon tour, attrapant mon sac au passage. Je me brosse les dents dans la salle de bain des invités avant de me diriger vers la chambre que Jimin m'a laissée.

Je troque ma robe pour un short et un débardeur afin d'être à l'aise cette nuit. Deux légers coups à la porte de la chambre sont portés. J'ouvre cette dernière sur un Taehyung au regard perturbé. Ses cheveux en bataille, son simple pantalon sur le dos me provoquent une chaleur entre les cuisses que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Je me mord la lèvre pour ne pas descendre mes yeux sur son torse.

Son regard ne me quitte pas, essayant de trouver une solution à ses questionnements. Nous nous fixons en silence. Les émotions se mélangent en moi. L'espoir, la peur, l'envie, la raison.

Il lève une main, son pouce vient caresser ma lèvre inférieure, ses yeux toujours ancrés aux miens. Doucement, pour me laisser le temps de refuser, il approche son visage.

Le cœur battant, les joues chaudes, j'initie aussi ce chemin menant à ses lèvres. Voulant connaître la sensation de sa bouche au moins une fois. Cette dernière se pose délicatement sur la mienne. Tendrement, il commence un mouvement de lèvres. L'explosion qui se produit dans mon cœur est inconnue et pourtant si agréable ! Un mélange de bonheur brûlant, et d'euphorie.

Mon ventre suit l'explosion par ses milliers de papillons volant à l'intérieur quand sa langue rejoint la mienne. Elles se lient entre elles, se découvrent et s'apprivoisent. Un sentiment d'urgence nous prend à cet instant. Nous fait oublier ses amis tout proches de nous. Il avance tandis que je recule, ferme la porte d'un pied sans jamais rompre notre baiser. Mes mains se perdent dans ses cheveux, les siennes s'arriment à mes hanches pour nous coller l'un à l'autre.

Il me fait reculer jusqu'à ce que mes jambes rencontrent le lit. Je bascule dessus, lui permettant de se coller entièrement à moi. Alors qu'il prend appuie sur ses avant bras posés de chaque côté de mon visage, mes mains descendent dans son dos. Découvre la sensation de toucher sa peau sous la pulpe de mes doigts. C'est grisant. Ses lèvres, sa langue, sa peau. J'ai l'impression de rêver et pourtant, je suis bien réveillée.

On sépare nos lèvres uniquement pour reprendre notre souffle. Les scellant à nouveau rapidement comme ci c'était la dernière fois que nous en aurons l'occasion.

C'est un peu le cas.

On découvre le  corps de l'autre en caresse tendre que nos mains procurent. Nos bouches refusent de s'abandonner. Et le sommeil est parti loin de nos pensées. Le reste de la nuit s'évanouit sous nos discussions chuchotées, nos baisers interminables mais pourtant si courts accompagnés par des mains curieuses de connaître la sensation de nos peau.

Rien que de penser que cette nuit sera l'unique nuit que nous passerons ensemble, mon cœur se fait douloureux. En un an, tout peut changer. Il peut rencontrer l'amour ailleurs, trouver d'autre femme avec qui passer du bon temps et je serai aux oubliettes. Surtout s'il rencontre une belle femme aussi célèbre que lui. Un mannequin, une chanteuse.... Une actrice !

Sentant sûrement que je m'égare, Taehyung dépose des baisers papillon sur ma joue, mon nez puis mes lèvres. Nous avons passé des heures à nous embrasser, les lèvres gonflées de leurs actions mais elles s'aimantent toujours avec envie. Les lueurs du jours ne nous séparent pas, voulant profiter jusqu'à la dernière minute du temps ensemble.

«  Je pars pendant un an...
- Je sais, je comprends que tu avais juste voulu prendre du bon temps, chuchotais-je douloureusement.
- Non ! Réplique-t-il en se redressant. Ce n'est pas dans ce but que j'ai passé des moments avec toi !
- Ta phrase sonne dans cet optique...
- Je suis maladroit. Oui, je pars un an mais non, je ne vais pas aller voir une autre femme. Je souhaite juste que tu me préviennes si un homme vient faire ton bonheur pendant mon absence.
- Ça ne risque pas, lui dis-je avec un sourire. Je ne veux pas d'un autre homme, je te veux toi, celui qui se cache derrière son rôle d'idole. »

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Un message d'au revoir, des videos de départ sur internet, un cœur meurtri. Un an à attendre son retour auprès de moi. Mes doigts caressent mes lèvres, l'impression que la chaleur des siennes est présente lorsque je pense à lui.

Ce matin-là, dès que nous avons entendu des bruits dans les autres chambres, il s'est éclipsé après un dernier baiser torride. Regagnant sa chambre en silence, mimant qu'il ne s'était rien passé entre nous. La douleur d'incompréhension m'avait broyée de l'intérieur. Je me posais mille questions. Mais il a su me rassurer, trouver des instant pour me voler un ou deux baiser mais surtout m'expliquer. Même s'ils sont amis, personne n'est à l'abri d'une gaffe involontaire sur nos vie privée en voulant taquiner l'autre. C'est donc pour me protéger des histoires et surtout, des fans hystériques, qu'il a fait ce choix.

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Une photo en couverture d'un magazine, des messages perdus dans le temps, la douleur explose lorsque mon monde s'écroule. Mensonge ou réalité, aucune idée, aucune nouvelle. Photo et vidéo de fan, rien de sa part.

L'impression que tout s'écroule autour de soi lorsque la personne qui nous manque atrocement se montre au bras d'une autre est indescriptible. La seule question est, pourquoi ... ? Est-ce un mensonge ?

J'aimerai avoir les réponses.

Je tente de ne plus penser à lui, à nos moments passés ensemble. Ses paroles en l'air. Voir son visage provoque en moi un déchirement. Mon ventre se tord d'angoisse, ma raison me pousse à croire que ce goujat s'est servi de moi.

Bien que occupé, Jimin prend le temps de nous téléphoner dès qu'il le peut. Rassurant sa mère qu'il va très bien, nous indiquant dans quelle ville le prochain concert est donné au fil de leur tournée.

Ma routine s'est remise en place avec quelques nouveautés, mon cœur cicatrisant au fur et à mesure que les mois passent.

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♫ « Ton amour et ta haine
Ton ennemi et ton ami
Ton paradis et ton enfer, parfois ta fierté et ta honte
Je ne pourrais jamais enlever ce masque
Car derrière ce masque je ne suis pas celui que tu connais » ♫