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One shot BTS


L'ombre roule sur le sol râpeux, elle avance sans se demander où elle va, c'est comme ça depuis toujours pour elle, grandissante jusqu'à engloutir toute la lumière alentour. Elle est rattachée à un garçon accroupi dans un coin de la salle, il attend son tour. Le piano commence, il se relève, le violon gronde avec une contrebasse, il fait un pas, le battement devient régulier, il s'élance. La musique prend alors tout l'espace qui lui est offert, l'ombre devient de plus en plus petite et finit par mourir à ses pieds. Le gars tend le bras vers les spectateurs qui le découvre pour sa première, puis, d'un mouvement presque désarticulé, tourne sur lui même et, dans un geste divin, vient attraper une veste blanche posée pour lui sur le bas côté. Il joue avec elle comme sa partenaire un instant puis tourne de nouveau pour l'enfiler en vitesse. 

Il fait vibrer ses membre dans l'air, danse avec légèreté et savoure la lumière de l'unique projecteur tout en haut de la salle de spectacle. Il se grandit un instant lors d'un crescendo, puis, lorsque le son touche la fin du morceau, il se laisse tomber en une pirouette sur le parquet en bois. Il respire ensuite dans un bref silence, puis prend un nouveau souffle sous une vague d'applaudissement. Il lève la tête pour regarder au premier rang, les fauteuils vermillons aux lettres dorées sont prit par six garçons acclamant le danseur et les musiciens : sa bande de pote, ses sauveteurs, ses lumières, ses remèdes. Ils sont avec la danse, ses raisons de tenir debout.

Il salut en souriant, encore un peu plongé dans la musique résonnante en son crâne, il lève les yeux et les 6 autres crient tous en choeur pour sa première représentation, le 11 avril.

" Bravo Jimin !!! "

Puis, il retourne dans les coulisses, et l'ombre se rattache à son corps encore fumant de joie. Il la sent s'empourprer d'une maladive froideur aux odeurs de ballote, de lui glacer ses chevilles nues, elle rampe comme un serpent invisible pour lui mordre les mollets et le faire souffrir un instant. Mais il entend alors les cris enthousiasmés de ses amis au loin, Jimin repart alors dans sa petite loge en oubliant l'ombre qui flottait sous ses chaussures, heureux. L'ombre le suit depuis sa sortie de l'hôpital, mais il est comblé de bonheur depuis qu'il en a passé les portes. 



Dans le public, un des garçons regarde son téléphone avec insistance, il attend la réponse de son médecin, il voudrait pouvoir un peu plus rester en dehors de l'hôpital, Jimin à réussit à sortir, alors pourquoi pas lui ? Il se prend alors un instant d'une jalousie infantile et range son mobile dans sa poche en vitesse. Un des jeunes hommes, les cheveux colorés en blond, lui demande :

" Hoseok ? Tu vas bien ? " 

Hoseok lui répond que ça va, avec un grand sourire. Il n'y a pas de quoi se mettre en rage, allez ! Il va sûrement lui accorder une journée de plus et tout ira bien. Il fait signe à son ami de s'avancer et profite qu'il engage une conversation avec deux autres garçons pour s'éclipser en douce. Il reprend son portable et pianote sur le clavier numérique le numéro du médecin qu'il compte tant contacter. 

Cela sonne deux fois, puis quelqu'un occupe l'autre côté du fil. Une voix rauque et très professionnelle répond, c'est bien le médecin, maintenant il n'y a plus qu'à le soudoyer un peu.

" Oui, M.Jung Hoseok, c'est pour ? " 

Il a un ton si désespéré, on dirait un père qui vient d'apprendre que son fils veut encore aller dormir chez des amis alors qu'il l'a déjà déposé dix fois dans la journée. 

" Je- eum... - Hoseok à une voix légèrement tremblotante, il a presque un air juvénile et niais face à ce mastodonte des affaires sérieuses - Pourrais-je rester encore une journée à l'extérieur, j'ai mes médicaments, et puis je sais me- " 

" Cela ne va pas être possible, - Le coupe t-il sèchement - vos troubles sont trop puissants, nous devons vous garder auprès de nous au maximum, la narcolepsie semble très peu dangereuse en apparence, mais vous pouvez vous retrouver dans une situation périlleuse à tout moment ! Revenez ce soir, à 19h ! " 

Hoseok coupe directement après qu'il ait finit sa phrase, il essaye de se contrôler, de penser qu'il est mieux d'être enfermé que mort, mais un courroux lourd brule au fond de lui et le consume entièrement, il suffoque de rage dans son sweat trop serré. Il a pourtant conscience de son immaturité et cherche donc un moyen rapide de se calmer, il attrape un sneaker dans le creux de la poche de son pantalon et le croque en savourant les saveurs de son enfance. Son enfance...

Il ferme les yeux et les rouvrent sur un manège. Les couleurs d'une fête pleine de joie, les parfums de barbe à papa et de pomme d'amour, le sol salit par de belles confettis, voilà le seul passage de son enfance qui lui revient encore et encore comme une boucle infernale. Se tient devant lui sa figure maternelle, éternel ange déchu, elle s'accroupit devant son petit visage qui depuis ce temps semble figé : 

" Ferme tes yeux, puis compte jusqu'à dix et ouvre-les  " . 

Il se met les mains devant le visage, ce geste est encore et toujours indomptable et obligé. Il souffle alors d'une voix qui l'a quittée depuis sa puberté :

" Un...deux...trois...quatre...cinq.. " 

Des larmes se mettent à couler le long de ses joues, mais il ne les sent pas, comme si ce n'était qu'une illusion. Oui, c'est vrai, ce n'est qu'un souvenir, pourtant le même sentiment s'empare de lui quand il se met à compter, une peur démoniaque. Sa petite bouche continue de produire ces sons des enfers :

" Six...Sept...huit...neuf..." 

Il s'arrête à neuf, aucun son ne sort plus de sa bouche, les syllabes s'échouent au bord de ses lèvres, il part à la dérive, et sombre dans le noir complet.

Il se lève d'un coup, le souffle vif, ses sens poussés à leur paroxysme. Ses jouent son rouges et mouillées, il renifle. Il zieute le monde qui l'entoure, du blanc, du blanc, du blanc partout ! Il est bien à l'hôpital, avec son mobilier salement incolore. 

Il repense alors à ce souvenir qui le hante. Hoseok sait qu'il reviendra de nouveau lorsqu'il touchera son enfance même le plus délicatement que possible. Il soupire et hoquette à l'entente du grincement de la porte.

Quelqu'un entre alors dans la pièce, le médecin, il le regarde d'un air supérieur. Ses yeux disent " J'avais raison ". Il le toise du regard encore un instant puis repart dans les couloirs pour enfin sortir de l'établissement, percutant au passage un jeune garçon pressé. 



Un gars s'empresse de rejoindre le petit supermarché où il se recueille tout les soirs auprès d'un bon Soda pétillant à souhait. C'est une des seules choses, avec ses amis, qui lui fait aimer la vie. " Allez, Taehyung, encore un jour, encore un à rester passif " Se dit-il. 

La vie à la maison est pour lui juste deux aiguilles tournantes jusqu'à ce qu'il pète un câble. Un vase se remplissant quotidiennement d'une eau impure venant faire faner les fleurs. Un cri sourd durant une éternité. Voilà sa vie lorsqu'il passe le seuil de sa porte d'entrée. Alors, il profite toujours au maximum cette petite liberté qu'il a durant la journée. Celle-ci se termine malheureusement, alors il part chercher de quoi faire sourire ses papilles. Pas besoin d'un plat gastronomique pour lui, seul un coca peut lui remonter le moral. Il entre donc dans la supérette...

Il se faufile entre deux rayons bas et enjambe un cadis laissé à l'abandon. Il considère la vitre où s'étale derrière celle-ci un ensemble de canettes colorées. Il finit par en prendre deux avec le peu d'argent qu'il lui reste et sort après avoir payé en chantonnant, sa fidèle capuche bien encrée sur la tête. 

Le froid se fait sentir de plus en plus, il décide alors de siroter plus rapidement que prévu sa boisson et va donner l'autre à un SDF mendiant dans un coin. Celui-ci lui adresse un sourire et souffle au garçon : 

" Je vois le monde en gris depuis que les couleurs du dehors m'attaquent dans le froid, et cette canette mon garçon, elle va me redonner envie d'aimer le rouge. Merci, et prend soin de toi. "

Taehyung commence à partir mais finit par avoir cette tentation de le questionner :

" Vous ne voyez vraiment plus les couleurs ? " 

L'homme du trottoir lui répond doucement :

"J'ai tellement eu l'habitude de les associer avec le froid destructeur, qu'elles me semblent toutes fades maintenant. J'ai pris l'habitude de vivre dans un monde sans plus de  saveurs tu sais."

Taehyung sourit à l'homme au coeur si doux, et lui adresse un signe de main accompagné d'un " Fighting ! ". Il part alors en direction de l'immeuble où son appartement est situé. A l'intérieur il sait qu'on l'attend, il décide donc de mettre ses écouteurs et d'essayer de se calmer un peu. 

En approchant la porte d'entrée, il monte le volume au maximum et abaisse la poignée. A peine est-il entré que des cris résonnent déjà dans le couloir, ils viennent de la chambre de son père, il doit encore frapper sa soeur. Ses écouteurs sont bien inutiles face à ce vacarme, alors il les enlèvent.

Au fond de lui, une chose palpite, comme un oiseau prenant son envol, il sent quelque chose le lâcher. Il lève les yeux vers le mur, et ses pupilles ne semblent plus lui appartenir, le mur est gris. Il tourne son regard vers le reste de la pièce, tout est gris. Des larmes se mettent à couler le long de ses joues, son père continue de maltraiter sa soeur au bout du couloir et il ne bouge pas...

Il va dans sa chambre et la même couleur s'étale dans toute la pièce, la même monotonie régulière, la couleur inchangeable du ciel brouillé de nuages, ce stupide gris. Il empoigne alors la lanière de son sac et le jette à terre, court vers le couloir et agrippe une bouteille vide que son père avait laissée sur une table. Il rentre d'un coup dans la pièce en poussant sa soeur pour éviter qu'elle ne se blesse, et frappe de toute ses forces et toute sa colère sur son paternel encore sous l'effet de l'alcool. 

Une nouvelle couleur apparaît alors au devant de ses yeux, un rouge brillant sous la lune se levant. Un rouge liquide et livide brisant des liens déjà rompus.

En dessous de la fenêtre, passe un de ses amis, inconscient de la scène horrible ayant lieux à quelques mètres en haut.



Sa casquette enfoncée sur la tête, Namjoon réfléchit en marchant rapidement, cette nuit, dans les rues, tel un chat perdu dans une ville trop grande pour lui. Il marche les mains dans ses poches, sucette à la bouche. Le goût sucré de la fraise lui enchante le palais, cette douceur si mignonne qui lui fait oublier que le monde est dur et rude. Tout ne se résume pas au gout d'une sucrerie fabriqué par on-ne-sait quel produit mélangés entre eux, mais le monde semble à son avis bien trop proche de cette description là. On dit que c'est bon, qu'on peut en manger plein tellement c'est délicieux, mais à la fin on se retrouve avec une caries et endettés avec le dentiste. On savoure un instant pour en payer le prix plus tard. C'est comme ça la vie ici. 

Il s'arrête à une station service, et frappe trois coups à une petite baie vitrée. Quelqu'un vient lui ouvrir et lui dit qu'il peut entamer son service. Il va alors dans une petite remise derrière le bâtiment pour prendre quelques affaires à lui stockées ici, puis commence à accueillir quelques clients tardifs. Au bout d'un moment, une voiture se stoppe et semble attendre que Namjoon remplisse son réservoir. Il prend un peu de temps et le client commence à s'impatienter :

" Eh merdeux ! Fais ça vite où tu seras pas payé ! " 

Il sort ces phrases avec tant de mépris que Namjoon ne peut s'empêcher de serrer les dents de rage. Il effectue sa tache en vitesse puis se dirige vers la vitre baissée de son client. Celui-ci était déjà prêt à partir et tend deux billets de dix en lui disant :

" Vous devez avoir honte, la qualité de vos services est si nulle que vous aurez dû démissionner !" 

Trop c'est trop ! Il ouvre la portière et gifle l'homme violemment, celui-ci, choqué par le mouvement de l'employé de service, referme la porte et fonce à toute vitesse vers la route. 

Namjoon est assis sur le bitume depuis un moment, l'asphalte lui collant à la peau, il se laisse s'allonger là, le visage dénué de tout sentiment, il sait que l'avenir proche l'attendant sera aussi représentatif qu'une porte de prison, et pour cause...La police arrive déjà. 

Il ne prend même plus la peine d'ouvrir correctement les yeux et écoute juste le bruit des sirènes chantant dans une langue électronique, les voix d'hommes et femmes le redressant et lui lançant ce discours qu'on dit après avoir attrapé un criminel, et la sucette qu'il avait jusqu'à présent fini étant encore en sa bouche, tombe à terre. Sur le sol, un bâton aux senteurs de fraise traîne là, dans le froid de la nuit, sous le courroux de la ville et de ses habitants. Ils grouillent de partout et certains observent ce spectacle de leur chambre, de leur balcon, et du Motel juste en face...



Le pétrole empeste dans toute la pièce, cette bonne odeur  qui donne envie qu'on en termine. Vite. Yoongi est assit sur son lit, il détourne le regard de l'arrestation ayant lieux en face de sa fenêtre. Il le repose sur sa chambre, il ne veut plus lutter, son combat doit prendre fin ce soir. Il va faire de cet endroit son crématorium, les lueurs brilleront et cela ravivera la flamme de sa vie touchant le bout de la mèche, le fond du bougeoir. Il craque une allumette en un doux son, comme lorsqu'on déverrouille  une porte fermé depuis bien longtemps. 

Il la prend et attend qu'elle soit presque rongée jusqu'au bout pour la faire tomber à terre, sur la flaque où son visage se reflète encore. Alors, tout autour de son lit, cela s'embrase et roussit, cela rougit et brûle, cela part en fumée dans un remous de cendre noires. Il réchauffe ses mains devant une grande et belle flamme rousse, elle danse pour lui, rien que pour lui. Il n'a rien d'un pyromane et pourtant ce décor l'enchante, il veut que tout parte, que tout s'efface avec lui. 

Il est loin d'être un phoenix, alors il sait que seul l'enfer peut l'attendre. Mais cet endroit qui le guette depuis un moment doit certainement être moins stressant qu'ici. Là-bas sera peut-être un Paradis...

Yoongi se jette sur son lit achaudi par la braise et regarde par la fenêtre, les bras croisés, sur le toit voisin, une ombre glisse furtivement.



Jungkook balance ses pieds dans le vide, comme sur une balançoire. Il veut s'envoler aujourd'hui, non, il doit s'envoler...

Ce matin il à senti ses ailes pousser et il a su que ça serai bientôt le moment, alors ce soir, il se met à rêver en regardant une dernière fois les étoiles. On dirait qu'on a peint le ciel de petites lueurs dorées, qu'elles sont belles. Mais elles lui semblent si lointaines et inaccessibles. Depuis longtemps il a cessé de croire en elles, car les astres du ciel sont censés briller, et dans la galaxie de ce monde, il n'est qu'une planète terne et inhabitable. 

Une larme lui coule sur la joue gauche, un regret ? Non, il doit y aller pour se libérer de ses chaînes, elles se briseront tout en bas... Elles se briseront avec tous ces types qui lui ont gâchés la vie, avec leurs coups, leurs rires malsains, et leurs yeux de démons. Il veut vraiment les oublier. Alors, il penche encore un peu plus son pied dans le vide et regarde  nouveau le ciel. 

" Ce soir, je vais rejoindre les étoiles. " 

Le vide l'attire soudainement, il pleure pourtant...Il pleure de grosses larmes chaudes d'enfant. Des voix lui reviennent alors :

" Jungkook ! Vient ! Allez tu vas t'amuser, Hoseok et les autres, ont t'a préparé une fête rien que pour toi ! " 

Jungkook ouvre les yeux, au bord du vide, il veut revenir en arrière et les revoir. Il veut sourire, il veut sourire avec eux ! Mais, les yeux écarquillés, il sent que ses ailes ont déjà poussées, et il ne voit déjà plus le rebord du toit de l'immeuble. Il sent le vide l'attirer avec attraction comme une réalité inacceptable, un cauchemar éveillé. Un mot presque insonore sort alors de sa bouche:

" Hyung. " 

Après ça, son dos se brise sous le choc de sa rencontre avec une voiture, son souffle se coupe et ses yeux roulent vers le ciel étoilé pour la dernière fois. 



Le pare-brise est presque brisé. Seokjin est effrayé. Il y a quelqu'un là, sur le capot de sa voiture, le sang coulant le long de sa carrosserie. Il regarde le visage du gars en vitesse, et ses pupilles rapetissent : C'est Jungkook. Il ne peut rien dire, son coeur va lâcher ! Il sent juste, alors, comme la sensation de chuter dans un rêve et ses pensées se brisent comme le verre.

Il se réveille dans son lit blanc, un peu secoué et encore fatigué. Il se demande quel rêve il a encore fait mais n'arrive pas à s'en souvenir. Il regarde son téléphone qui indique qu'on est le onze avril, au matin. Il se dodeline un peu. Seokjin s'habille et semble vraiment oublier quelque chose, mais quoi ? Il prend alors sa voiture et conduit pour aller travailler, sur le chemin il passe à côté d'une école. Une foule d'élève se presse de partout pour entrer et sortir. Vu qu'il est arrêté à un feu rouge il s'occupe en les regardant docilement, comment était-il déjà à leur âge ?

Soudain apparaît entre les étudiants une tête que Seokjin connait bien, celle de Jungkook. A sa vue, un flot d'images lui reviennent à l'esprit, et il comprend. Il comprend tout maintenant...



Cette histoire est inspiré du Bangtan Universe et notamment du webtoon " Save Me ".

Merci d'avoir lu :)





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