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| DAY 3 | WAKING UP NEXT TO YOU

Un troisième jour assez court, il faut le dire, mais bien angsty. Une bonne couche de Hurt avec quelques lignes de Comfort, dirons nous XD

Oui, je trouve le moyen de transformer les prompts angst en fluff, mais je viens juste de découvrir que l'inverse était aussi vrai. Voici donc du Nathaniel Hawthorne x Margaret Mitchell pour aujourd'hui (ont-ils un nom de ship ces deux là ?), et le moins qu'on puisse dire c'est que je ne suis pas du tout habituée à écrire sur ces personnages, donc j'espère avoir évité l'OOC ? A vous de me le dire !

Bonne lecture ~

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Nathaniel regarda par la fenêtre, où le vent d'automne poussait une fragile branche de bouleau à taper à intervalles réguliers contre le carreau.

On y voyait un bout de bâtiment gris, une autre aile de l'hôpital, et le ciel s'étirait sans fin, envahi de nuages d'orages, à un point tel qu'on avait du mal à déterminer l'heure de la journée. Il faisait si sombre, dans cette chambre étriquée et fade pourtant dotée d'une source de lumière, cependant sa montre n'indiquait pas une heure si tardive que cela. Il passait chaque jour quelques instants d'éternité assis là, sur cette chaise en plastique ridiculement inconfortable, et aussi étonnant que cela puisse paraître il ne lui était pas rare de ne pas voir le temps passer et de devoir conduire dans le noir sur la route menant à sa maison désormais affreusement vide.

Il balaya la chambre de ses yeux aux iris si clairs qu'ils en paraissaient presque blancs n'eut été pour leur contour plus sombre. Tout ce qui se peignait devant son regard était désespérément familier, il pouvait presque tracer de mémoire les formes du papier peint quasiment enfantin qui avait été posé sur les murs lugubrement blancs. Le revêtement plastique qui couvrait le sol ne pouvait plus cacher ses imperfections, les marques de roues de chariots médicaux, cet endroit dans le coin où il se décollait même un peu. Le radiateur qui avait, en chauffant un peu trop fort, roussi légèrement le mur sur lequel il était fixé. Nathaniel avait passé tant de temps dans cette salle qu'il la retrouvait même parfois dans ses songes, peinte avec une exactitude effrayante.

Peut-être craignait-il, à force, de ne plus avoir glué sous ses paupières que des images de ce visage tant-aimé, immobile et reposé. Peut-être était-il terrifié d'oublier, avec le temps, comment son sourire un peu trop grand pour être digne d'une lady dévoilait ses gencives quand elle était vraiment heureuse, la manière dont ses yeux améthystes pétillaient alors -une des images les plus belles et réconfortantes qu'il n'ait jamais eu l'occasion de contempler. Peut-être ne pouvait-il ne serait-ce qu'imaginer un monde où la voir figée dans ce lit, pâle et insensible au monde extérieur, vêtue d'une de ces horribles robes blanches à croix vertes qu'elle aurait arrachée avec dégoût si elle avait pu la voir, ses cheveux auburn jadis toujours si parfaitement nattés à présent négligemment étalés, coupés au-dessus de ses épaules pour permettre aux médecins d'effectuer l'opération qui lui valait d'être ici et non à la morgue; peut-être ne voulait-il pas que ce monde existe et devienne sa seule réalité.

Il évitait donc le plus possible de regarder son visage, de toute manière à moitié couvert par un masque à oxygène. Sûrement était-ce de la faiblesse d'esprit, mais il ne permettrait pas à son inconscient d'imprimer une autre image d'elle que bien vivante, attablée à ses côtés, lui lançant quelques piques par dessus sa tasse de thé simplement dans l'espoir de le voir perdre son calme, lui qui était toujours si stoïque.

Si elle savait, si elle avait pu voir, comment il avait pleuré, et crié, et pleuré encore, nuit après nuit, quand la nouvelle était tombée qu'elle avait peu de chances de se réveiller de cet affreux sommeil qui l'emportait loin de lui et loin de ce monde qu'elle aimait tant.

C'était une injustice, une abomination. Elle était celle qui profitait de la vie comme si chaque inspiration était sa dernière, celle qui appréciait chaque rayon de soleil, chaque goutte de pluie, chaque caresse du vent, sans jamais se départir de son sourire en coin, contente de chaque option. Comme si elle savait quelque chose à propos des éléments, de la logique du monde, que personne d'autre ne pouvait saisir. Elle était celle qui aurait dû se trouver sur cette chaise, et lui sur ce lit. Elle aurait su continuer à vivre et ne pas, à chaque douloureuse inspiration, regretter son existence même simplement pour le motif que la sienne ne s'y alignait plus, perdue sur des routes hasardeuses ou personne ne pouvait suivre.

Nathaniel passa une main tremblante sur son visage, ses lunettes posées sur la tablette du lit électrique. Il n'en pouvait plus, de cette interminable attente, de cette angoisse jamais dissipée, de cette fatigue qu'il accumulait depuis... Depuis combien de temps, exactement ?

Il peinait à se souvenir. Il lui semblait que cette routine, de chaque jour venir lui tenir compagnie, parfois priant pour elle, parfois lui lisant quelques passages de la Bible dans l'espoir que quelqu'un l'entende, durait depuis une éternité. Mais il savait que ça ne pouvait pas faire autant de temps qu'il le ressentait. Peut-être un an, deux tout au plus ?

Qu'importe, il commençait à sentir les griffes du désespoir s'enfoncer plus profondément encore dans sa peau tâchée par le pêché. Il avait fait l'innommable, s'était vendu, offert au diable lui-même, dans l'espoir que ce traitement miracle qu'il avait promis donnerai plus de résultats que les méthodes classiques.

Mais rien n'avait fonctionné.

Et ici il se tenait, du sang d'innocent sur les mains, les flammes de l'Enfer lui léchant déjà les semelles. Comme c'était risible ! D'une ironie délicieuse. Lui qui avait juré de ne jamais s'écarter du droit chemin et de punir tous les pêcheurs au nom de son Dieu.

Le voila devenu ce qu'il voulait éradiquer, et tout ça pour rien. Il aurait volontiers mis son âme à rôtir si il avait eu la certitude que Margaret pouvait en échange revenir à la vie, une vie qu'elle méritait si fort, et dont elle s'était privée pour un humain aussi misérable, aussi peu digne d'un tel sacrifice que lui.

Nathaniel se laissa emporter par la torpeur du sommeil, quand bien même son dos ne le remercierait pas, sourcils froncés même profondément endormi, et ses doigts nerveux serrés autour de la main si pâle, et si petite en comparaison de la sienne, de la femme étendue sur le lit.

Peut-être son Dieu avait-il entendu toutes ces prières désespérées, peut-être avait-il eu pitié de la douleur qui irradiait de cet homme perdu et brisé ou peut-être s'était-il décidé à enfin relâcher une âme qui ne méritait pas tant de souffrance, mais toujours est il que deux yeux améthystes revinrent soudainement à la vie, les paupières s'ouvrant brusquement, alors que la poitrine se soulevait sous le drap en une inspiration paniquée.

La première chose que Margaret sentit fut le contact rassurant d'une main enveloppant la sienne, comme pour la protéger, et la première chose qu'elle vit fut la figure endormie d'un homme pour qui elle avait été prête à donner jusqu'à son avenir.

Il semblait horriblement usé par la vie, les cernes les plus sombres qu'elle n'ait jamais contemplées -plus encore que celles de Poe- s'étalant sur sa peau blanche, mais sur l'instant, si elle le remarqua, elle choisit de ne pas le prendre en compte.

Une seule chose tournait dans sa tête.

C'était ainsi, à ses côtés, qu'elle voulait continuer à se réveiller, pour le reste de sa vie.

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