les souvenirs de lärm pressent la poitrine - 4
Bruit décide au terme d'un certain temps de s'enrouler dans les pensées de Lärm, silence est revenu à son esprit, il faudrait qu'il l'oublie, et le drap lui semble être une bonne idée. Prenant à bras le corps le drap-pensée, Bruit ferme les yeux, s'attendant à être dans l'ambiance familière du dessous des paupières. Et pourtant, non ! Bruit est dans une salle de cinéma, les gens rient face à l'écran mais Bruit n'entend rien, il imagine seulement leurs éclats et leurs joies, et puis leurs sourires qui crient mille et une douceurs inaudibles. Bruit sent son cœur se serrer à la vue des gens qui réagissent et lui qui ne peut rien entendre, rien n'écouter, prisonnier face à cet écran muet. Bruit ferme les yeux. Quand il les rouvre il n'est plus dans la salle de cinéma, il fait nuit. En haut, des feux d'artifice éclatent dans le ciel. Ils sont loin, il les voit depuis une fenêtre ouverte en appartement. Cette fois-ci, Bruit se rend compte qu'il ne contrôle pas son corps, il revit un souvenir. Accoudé à la barrière le protégeant d'une haute chute, Bruit sent sur lui le vent frais, voit les couleurs orangées des lampadaires en contrebas, sent l'odeur de pollution, a sur ses lèvres les caresses sucrées d'une sucette. Toucher, vue, odorat, goût, mais malgré tout ça, la solitude au milieu de cette ville nocturne est plus forte que jamais alors que les feux d'artifice éclatent. Ses yeux piquent et brûlent, son nez lui fait mal. Bruit sait qu'il pleure, enfin, que Lärm pleure.
Et Bruit aimerait pouvoir le réconforter.
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