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Chapitre 19 : Le temps d'un sourire

Nous sommes arrivés devant chez Lucy. Elle met les clés dans la serrure, mais ne l'ouvre pas. Je remarque qu'elle baisse la tête, puis elle lâche les clés en laissant son bras le long de son corps, le poing serré.

- Natsu, je... Merci.

- De rien, c'est normal, souriais-je.

- Je me suis toujours dit que je devais oublier le passé, mais je ne pourrai jamais oublier ce qui m'est arrivé. Quand t-on veut oublier, il revient toujours. Tout simplement, parce que j'y pense, tout les jours, pour l'oublier, mais désormais j'ai compris.

- Lucy, je...

- J'ai compris que je dois laisser le temps faire, me coupe-t-elle. Le temps m'apprendra à vivre avec ce passé.

Je souris. Pourquoi ? Je ne sais pas. Elle ouvre la porte. On se dirige vers la cuisine. Elle ouvre le congélateur pour prendre un plat de lasagne qu'elle met au four. Elle monte dans sa chambre pour aller chercher un gilet. Je me serre un verre d'eau, mais Lucy prend du temps à revenir. Je décide de monter dans sa chambre. En arrivant, je la vois, debout, en train de fixer la fenêtre.

- Lucy, ça va ? Demandais-je en m'avancant légèrement.

- Oui, désolée.

Sa voix est brisée. Elle renifle légerement. Elle pleure.

- Je suis désolée, j'arrive.

- Arrêtes de t'excuser, souriais-je, pleures si ça te fais du bien.

Pourquoi s'excuse t-elle ? Les gars qui lui ont fait du mal sont revenus. Même si c'était un accident, un des deux était sur elle. Elle a dû revivre son passé durant les excuses qu'ils lui présentaient. Je baisse légèrement ma tête, j'aperçois un gros cahier avec un stylo posé dessus. Serait ce le roman que Lucy écrit ? Je le prends, je l'ouvre à la première page, je lis le titre. Pourquoi avoir tracé le premier titre ?

- Lucy, dis-je le livre en main.

- Hum, se retourne-t-elle, essuyant ses larmes.

- Je peux... ?

Après m'avoir accordé la permission, elle se retourne. Je l'ouvre, et me dirige à la dernière page.

- Nous, les victimes... Commençais-je.

Je m'arrête. Son livre... Son histoire. Soudain, Lucy se met à parler. Elle dit ce qu'elle a écrit. Au début, je l'écoutais tout en lisant, mais j'ai arrêté, non pas que je ne voulais pas lire, mais parce qu'elle s'exprimait, elle disait tout ce qu'elle n'avait jamais dit.

- Nous, les victimes d'agressions sexuelles, la plupart du temps, on ne nous voit pas, et on dit qu'on ne parle pas, mais c'est faux, on parle. Peut-être pas avec des mots, mais on communique. On parle énormément, on parle avec nos comportement, nos corps. On ne nous comprend pas, on nous juge. Donc nous finissons par penser que nous ne sommes pas des êtres normaux, nous finissons par nous sentir en dehors de votre monde, nous restons enfermées dans nos maisons, derrières nos ordinateurs, surtout, nous ne regardons plus les gens dans les yeux, par peur que vous découvriez la vérité. Évidemment, nous arrivons, parfois, à faire semblant. À faire semblant de vivre comme vous, nous pouvons sourire, partager des moments de joie, mais nous ne faisons que semblant. Nous ne vivons pas réellement, nous survivons. Nous survivons avec nos souffrances, nos douleurs à l'intérieur, nous survivons dans une solitude que vous n'imaginez même pas. Il suffit d'un seul mot dans une conversation, un seul, pour nous faire repenser à notre agression... Dit-elle en fixant toujours la fenêtre, dos à moi.

- Luce, soufflais-je.

- Pour canaliser notre souffrance, nous trouvons quelque chose qui nous aide à vivre, une chose qui devient une passion.

- Et... Et toi ? C'est quoi ton truc ?

- Plein de choses, mais surtout l'écriture. J'ai écrit ce livre, plusieurs mois après mon agression. J'ai dû surmonter la peur, la culpabilité, la honte, le doute, pour écrire mon histoire.

- Tu vas le publier ?

- Oui, dit-elle sans hésitation. Je veux le publier pour ceux qui ont vécu la même chose que moi, qui ont besoin d'aide, besoin de parler, mais ce que j'appréhende le plus, c'est que les personnes qui liront mon livre, sachent que c'est mon histoire.

- Comment ça ? Dis-je en posant le livre.

- J'ai lu des livres qui parlait de viol, mais les auteurs ne l'ont pas vécu. Tu ne peux pas écrire une histoire sur ce sujet si tu ne comprends pas les émotions de la victime. Il faut connaître les incertitudes, les répétitions, les contradictions qui sont dans nos têtes. Sauf si, bien évidemment, c'est un bon auteur, écrivain. Enfin, ce que je veux dire par-là, c'est que c'est compliqué d'écrire un livre à ce sujet...

- Luce, soufflais-je à nouveau.

- Le lecteur pensera que c'est une histoire sortie de mon imagination, mais comment lui dire que le livre qu'il lit est mon histoire, elle est réelle, se retourne t-elle les larmes aux yeux. Il ne me verra plus de la même manière. Je le publierai seulement quand je serai prête à faire face. En même temps, ça ne me dérangerait pas, qu'il pense que cela provient de mon imagination, que c'est juste une histoire fictive. Je veux plus voir de la peine ou pitié quand on me regarde.

Ses larmes coulent de plus en plus. Je peux voir de la pure tristesse dans ses yeux, ses sourcils légèrement froncés, et également dans son sourire. C'est bizarre, les gens qui sourient alors qu'ils sont tristes. Ça n'existe pas, c'est juste un sourire courageux.

- Mais j'ai encore quelques modifications à faire.

- Lesquelles ?

- Par exemple, le temps, c'est important de savoir que le temps nous aidera à aller mieux, à apprendre comment vivre après un traumatisme, et également, nous avons besoin d'être avec des personnes qui nous aiment, pour réussir à vivre à nouveau et non à survivre.

- J'ai vu que tu as changé le titre, tu as écris « Broke,» mais tu l'as tracée pour écrire « Broken. » Pourquoi ?

- C'est du passé, dit-elle simplement, calmant ses larmes.

- Oui, j'ai compris que c'était de l'anglais, je sais également ce que ça signifie, mais...

Je m'arrête. C'est du passé. Dans tout les sens du termes. Elle était brisée, car tout simplement, elle a compris que le passé est le passé. C'est subtil. Elle s'approche de moi en souriant. Elle n'est pas triste. Son regard, son sourire ne cachent aucune triste. Ils sont réel, du pur bonheur. Elle est dans mes bras. Elle a sa tête sur mon torse. Je ressers mes bras. Elle lève sa tête vers moi. Je pose ma main sur sa joue, et l'embrasse. Le plaisir intense d'un tendre et doux baiser sur ses lèvres. On se sépare à bout de souffle. Lucy a un immense sourire collé à son visage, ses joues sont rouges. Je souris également.

- Natsu, tu m'offres pleins de chose, des paroles précieuses, des gestes doux, ton amour... Dit-elle les larmes aux yeux. Est-ce que moi aussi j'arriverai à t'offrir quelque chose ?

- Luce...

- Merci, même si ça me rend un peu gênée, je veux te faire part de mes sentiments, maintenant. Pour toi, je veux te donner mon sourire.

Elle relève la tête. Un sourire radieux illumine son visage. Un sourire si beau qui procure un sentiment intense et merveilleux. Un sourire émue, un sourire qui peut vous mettre les larmes aux yeux de bonheur.

Nous sommes rappelés à la réalité quand le four a sonné. On court en direction de la cuisine. Elle sort la lasagne du four, elle est légèrement brûlée au dessus mais c'est mangeable, puis de toute façon, j'aime quand ça croustille. Nous sommes en train de manger, quand la porte d'entrée s'ouvre.

- Les enfants ? Dit-elle surprise. Vous ne devriez pas être en cours en ce moment ? Dit-elle en fronçant légèrement les sourcils, les mains sur les hanches.

- Bonjour Layla ! Souriais-je.

- Bonjour, sourit-Lucy, tu manges avec nous ? Il n'en reste pas beaucoup, Natsu mange énormément ! Soupire-t-elle joyeusement.

- Je vois, sourit-elle en prenant une assiette, mais vous ne m'avez pas répondu, pourquoi n'êtes-vous pas en cours ?

Elle s'assoit à table en se servant. Lucy baisse légèrement la tête. J'allai expliquer ce qui s'est passé, mais Lucy a pris la parole. Layla l'écoute attentivement, on peut voir de l'inquiétude dans ses yeux, mais également de la fierté. De la fierté envers sa fille. Je regarde Lucy qui sourit en parlant à Layla. Je m'en souviens au début, elle ne parlait pas, elle ne souriait pas, rien, elle n'avait pas d'expression. Ses yeux qui était sombre, livide. Désormais, elle parle, elle sourit, elle vit.

Nous sommes en train de rire, quand d'un coup, on sonne à la porte. Layla se lève et va ouvrir. Après quelques instants, Lucy se lève pour voir ce qui se passe. Je la vois se figer, je me dirige vers elle.

- Que... Que faites-vous ici ? Demande t-elle les larmes aux yeux.

En arrivant vers elle, je regarde en direction de la porte. Ce n'est pas possible ! Que font-ils ici ? Ils sont revenus.

Voilà pour le dix-neuvième chapitre, j'espère qu'elle vous a plut !^^
Dites en commentaire vos ressentis ça m'aiderai énormément !^^
Gros bisou !^^

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