Rien que ça.
Me voilà réveillée,
Tête lourde, bouche pateuse,
Encore une gueule de bois.
Toute cette nuit j'ai rêvé,
De ces faux moments où j'étais heureuse,
Fugace moment de joie.
Je n'arrête pas de me demander :
Combien de temps serai-je une menteuse ?
Je l'avoue, je suis aux abois.
J'ai vu ma vie défiler,
Mes défaites à mes batailles hargneuses,
Mais surtout mes angoisses.
Il était là, me regardait m'enfoncer.
Bon sang, j'avais envie de l'embrasser.
Je crois qu'il ne m'a jamais aimée,
Et je continue à m'entêter.
J'étouffe de ne plus pouvoir être humaine.
Mes émotions, je les ai jetées à la poubelle.
Car ils m'ont ramassée à la pelle,
Je n'étais plus que l'ombre de moi-même.
Soupir,
J'ai du mal à supporter ce vide,
En vain je pose une main sur ma poitrine,
Je ne sens plus mon cœur vivre.
Les radios montrent qu'il est bien là,
Pourtant je ne le sens pas,
Coquille vide de tout tracas.
Oui, rien que ça.
Je traîne ma carcasse entre les foules,
N'étais-je pas censée être maboule ?
Enfermez-moi ! Ligotez-moi !
Je ne suis plus qu'une enveloppe, un monstre froid.
Je trébuche sur les bribes de mon passé,
Pas si loin de tréprasser.
Une ombre parmi les vivants,
Vivant à l'écart du monde.
Appelez-moi la Ténébreuse,
Celle qui ne porte plus d'espoir,
Eh oui, rien que ça.
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