Elle saute, trottine et avance dans les rues de la capitale française

Ses yeux se baladent, observent et étudient les gens

D'un naturel enthousiaste, Emma se complaît à analyser la populace,

Tout à fait à l'aise.

Celle-là même qui ne lui porte aucune attention

Dans sa robe d'été,

Epousant son corps de femme à peine sortit de l'adolescence,

Elle passe d'un point à un autre,

Toujours accompagnée

De sa joie d'enfant

Elle tournoie sur elle-même, tout en sifflotant une petite chanson.

Mais bientôt, son sac s'envole dans les airs

Et Emma se retrouve par terre.

Sa maigre trousse de maquillage et ses petits sous font le trajet avec elle

Étalée au sol, elle observe d'un air surpris ses affaires

"Pardonnez-moi, mademoiselle"

Ses yeux se lèvent vers le ciel

Ou vers celui qui vient de s'adresser à elle.

Il s'abaisse et rassemble ses affaires,

Puis lui tend sa main, comme pour lui proposer son aide

Transportée,

Elle ne réagit pas face à l'initiative

Elle sent dans sa poitrine,

Son coeur qui bat plus vite.

Elle se sent pousser des ailes, et

Elle attrape sa main d'un geste vif.

Hypnotisée,

De le dévisager, elle ne se retient

Il n'a suffit que d'un regard pour que le sien,

Reste gravé sur sa pupille

"Il fait beau"

Ces quelques mots elle bafouille,

Avant d'arracher son sac et

Sans même le remercier,

Repart au milieu de la foule.

Le temps est magnifique,

Elle l'avoue,

Mais aucun rapport avec cet homme qu'elle a trouvé fort à son goût

Elle saute, trottine et avance dans les rues de la capitale française.

Ses yeux se balancent, fuyants et brillants.

Se remémorant ce moment fugace,

Emma ne fait plus attention à la populace, plongée dans un malaise

Car cet homme vient de réveiller en elle

Ses plus vieux démons.

Christy.