A bout de force, je suis à bout de force.

Se lever chaque matin est comme avoir une arme sur la tempe.

Un supplice.

Quand on survit, on est pas heureux.

Alors je ferme les yeux.

J'essaye du mieux que je peux de faire abstraction de tous mes maux.

Croire que ça marche est stupide.

Je ne peux me départir de la douleur qui me transperce la poitrine.

Je ne peux pas l'ignorer.

Des larmes roulent sur mes joues,

De leur passage ne reste que des sillons humides.

C'est ce que je vois.

Le reflet d'un visage blême décoré du souvenir de mes pleurs.

Elles ont brûlé ma peau, y sont ancrées comme un tatouage.

Elles représentent ma douleur, elle est indélébile.

Les autres ne la voient pas.

Ne la sentent pas.

Par pitié, aidez-moi.

Personne.

Alors je me mure dans le silence.

L'armure de La Ténébreuse me recouvre, je suis invisible aux yeux du monde.

Mais l'isolement devient insoutenable.

Mes émotions deviennent ingérables.

Des voix lointaines naissent dans mon esprit.

Mes paupières se ferment, en vain j'essaie d'ignorer les cris.

Dans un coin de ma tête,

La clameur des ces voix retentit.

Elles sont à présent plus fortes.

Trop fortes pour que mon âme les supporte.

Des rires, des insultes, la moquerie, le mépris...

C'est le Monde.

Le Monde vient de passer à travers l'armure.

Le monde vient de fendre le masque, et de révéler mes blessures.

Je suis exposée.

Prise d'un profond désespoir,

Sombrant peu à peu dans le noir,

Mes yeux ne sont plus capables de voir.

Mon coeur se serre, ma gorge aussi.

Je manque d'air.

Mais quand se débattre dans les ténèbres devient difficile.

Une voix légère s'élève parmi les cris...

Et elle me dit :

Respire.

Christy.

Alors @zanazk ?