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Le coffret

En suivant l'holodeck, Paul et Alex finissent par rejoindre l'espace résidentiel des mineurs, qui juxtapose la grande place où le grand ascenseur prend Racine. Ce quartier historique, immense réseau de salle a été prévu pour héberger les premiers colons de la Ruche dont la mission était d'étendre l'espace vitale des Choisis.

Paul tique alors qu'il passe le panneau holographique indiquant que la hauteur maximale au plafond sera de 2,50 m.

Tu vas y arriver, Paul.

Le quartier des mineurs n'est pas éclairé par les lumières du plateau Hadès placé à peine trois mètres au-dessus. Le plafond est juste fait de la roche dans laquelle sont enchâssés quelques luminaires épars, de faibles intensité.

L'Auberge s'étale de plain-pied, sur une longueur d'au moins deux cents mètres des deux côtés de la rue. Elle fait penser à un Motel, comme il en existait avant la Chute.

Paul à du mal à trouver la chambre où est censée l'attendre sa fille. Les portes sont numérotées, mais l'obscurité ambiante n'aide pas.

Paul et Alex se hâtent afin de trouver la chambre 127. Paul est survolté, l'espoir de retrouver sa fille lui a donné la force de lutter contre l'exiguïté et la densité de ce quartier populaire. Alex Karpov, de son côté, n'a pas prononcé un mot depuis qu'ils ont quitté la maison de Lacroix. Ses pensées sont ailleurs, perdues dans un espace sombre de son esprit. Un meurtre a été commis, et il ne le prend pas à la légère. Son visage grave trahit son inquiétude.

Le 127.

C'est Paul qui remarque la chambre en premier, alors que Karpov fait jouer ses lunettes pour tenter de distinguer les numéros de l'autre côté de la rue.

Il sent monter une soudaine angoisse. Et si elle n'est pas là ?

Il appuie sur le bouton de la sonnette. Puis répète l'opération.

- Adèle, tu es là ? C'est papa, crie-t-il

Cinq longues secondes s'écoulent.

La porte s'ouvre, Paul n'a pas le temps d'être surpris. Adèle lui saute au cou.

Au contact de sa fille, Il tremble et ne peut se retenir la venue des larmes.

- J'ai eu si peur, dit-il en la serrant du plus fort qu'il peut.

- Heyyy... ne m'étrangle pas, proteste Adèle en tentant de se dégager. Pis d'abord pourquoi t'es là ? Je t'avais dit de ne pas t'inquiéter !

Paul lâche sa fille, puis renifle en riant.

- Désolé, c'est que... je ne sais pas par où commencer.

Adèle remarque Alex, derrière son père. Elle ne parait pas surprise de le voir.

- Tiens, comme prévu voilà Tonton !

- Bonjour Adèle, fait l'oncle d'une petite voix étranglée.

- Tu as des soucis Tonton Alex ?

Alex grogne quelques mots inaudibles. Adèle n'insiste pas.

- Venez rentrez, j'ai des tas de choses à vous raconter ! C'est super excitant. Et désolé si j'ai coupé mon intra, le monsieur que j'ai vu m'a dit qu'il fallait absolument que je le coupe !

Alex et Paul s'échangent un regard. Il est clair qu'Adèle ignore tout du sort de Lacroix. Elle semble heureuse et ses yeux pétillent d'enthousiasme.

Alex s'apprête à parler, mais Paul secoue subtilement la tête. Pas maintenant... le message est clair.

La chambre est petite et empeste l'humidité. Adèle a déjà pris ses aises et s'est installée sur le lit. Elle y a étalé le contenu de son sac et défait les draps ainsi que les couvertures. L'Holo mis à disposition dans la chambre, diffuse un vieil épisode de Bad Dreams dans lequel une femme est poursuivie par une araignée à tête humaine. Un dock pour se connecter à l'Alterné est disponible, un sigle indique que son utilisation est payante.

En plus du lit il y a un vieux fauteuil et une vieille chaise en osier. Paul prend possession du fauteuil et Alex de la chaise. Les deux soufflent presque en temps en s'asseyant.

Adèle attend qu'ils soient réceptifs et se lance dans son histoire :

- Bon, alors faut vraiment que je vous raconte ! Et Papa, chui vraiment vraiment désolée... je sais que tu t'es inquiété ! Mais quand le type a appelé et a demandé si tu étais là, bien j'ai sauté sur l'occaz ! En plus, quand il m'a dit qu'il fallait qu'on se rencontre au musée de la Mémoire, je me suis dit que jamais tu ne pourrais venir.

Adèle coupe l'holo - la femme hurle trop fort - et reprend.

- Il m'a d'abord demandé si tu avais reçu le colis. Alors au départ je me suis méfiée. Vous faites erreur, je lui dis, je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Ce à quoi il répond que ma méfiance est normale. Ensuite, il me propose de se connecter dans l'Alterné ; ce que je fais.

- Là, il me dit qu'il s'appelle Henri Lacroix et qu'il est chercheur, et que tu as été un de ses patients. Au début, ça me chiffonne et puis, oui ça y est, je me rappelle de lui. Tu m'y avais amené une fois, après mon cours de dance. On avait été dans la clinique géante, tu sais celle où il y a un parc d'attractions. Bref, je suis rassuré et je lui dis que Tonton a le fameux coffre. Sur le coup, il a l'air contrarié, mais il me dit que ce n'est pas grave, qu'il peut me donner la clé si je viens le rejoindre, mais pas chez lui, plutôt dans un lieu public.

Adèle s'arrête de parler et saisit un verre d'eau posé sur la table de chevet.

- Vous en voulez ?

- Non merci, Adèle tu peux continuer. Alex décline l'offre d'un simple geste de la main.

- Alors tu penses bien papa, j'étais tout excitée, on aurait dit un film d'espionnage avec un tas de secrets. Mais surtout, je me suis dit que ça devait forcément avoir un lien avec toi et aussi avec ta maladie.

Alors j'ai pris le tube, je suis allée dans la Ruche et j'ai rencontré le docteur Lacroix précisément à l'endroit du rendez-vous. Près du vieil avion cesna dans la partie les conquérants du ciel. Ca pas été facile, il y avait beaucoup de monde, t'aurais pas pu papa. Même avec moi à tes côtés.

Si tu savais ce qu'un père peut faire pour sa fille, pense Paul.

- Il m'a expliqué qu'il était en danger qu'il avait peu de temps. Mais que je devais absolument t'aider à ouvrir le coffre et que tu utilises son contenu, le plus vite possible.

Au départ j'ai eu peur, il avait l'air si paniqué et si désemparé.

Alors je lui ai demandé de m'expliquer le pourquoi ! C'est vrai ça n'avait aucun sens. Pourquoi toi déjà ? Et il m'a dit, que tu étais une des rares personnes qui pouvaient l'utiliser et que si ce n'était pas toi qui le faisais, une mauvaise personne l'utiliserait et il a ajouté... que cela détruirait M1.

Ça parait fou, mais il avait l'air sérieux. Alors, je lui demande des détails. Ce à quoi, il répond qu'il n'a pas le temps d'en dire plus, mais il me supplie de lui faire confiance et me tendre le bras.

Adèle est survoltée et son débit de parole autant que le volume de sa voix ont augmenté.

- Alors moi je le fais hein. Et là ! Pan, il me plante une piqure et m'injecte un truc.

Ça m'a tellement surpris que j'ai hurlé et je lui ai donné un coup de pied dans le tibia. Du coup le monde s'est retourné. Bon après j'étais calme et on a pu rassurer les gens autour de nous.

Paul rit , mais Alex se contente d'écouter, aussi impassible qu'une statue de marbre.

- Il m'a dit que j'avais la clé papa, qu'avec cette injection j'étais capable d'ouvrir ces coffres que ça avait modifié mon empreinte Gamma. Et le pire c'est que c'est vrai, j'ai testé. Les gamma devices me reconnaissent comme le professeur Lacroix. Il m'a dit que ça partirait au bout d'un mois. T'imagines ce truc ? On change son empreinte et pouf... on devient quelqu'un d'autre ! Alors c'est vrai que j'ai un peu râlé sur le moment. Adieu mes parties de jeux dans l'Alterné Récréatif ! Et mes cours privés de biologie, l'identification marche aussi par Gamma... envolés aussi ! Adèle fait de grands gestes de la main.

- Finalement, il m'a dit avant de repartir que j'ai juste à tenir le coffre et qu'il s'ouvrirait automatiquement. Si jamais quelqu'un d'autre l'ouvre ou le force. Boum ! Fini. Plus de contenu. Ingénieux hein ? Il m'a dit aussi dit que Karpov devrait normalement me retrouver à cette avec le coffre et que j'aurais plus qu'a l'ouvrir. Dans le cas contraire, il m'a précisé de partir le lendemain à la première heure. Du coup je suis bien content que vous soyez venus.

Adèle inspire un grand coup, comme si elle venait de passer son long monologue en apnée.

Après quelques secondes de silence, Alex comprend que le récit est fini et sort l'objet de la poche intérieure de son vieux trenchcoat beige. Paul le coupe :

- Wow. Minute. Attendez un peu. Vous êtes sûr qu'on fait ce qu'il faut là ? Je veux dire, on devrait peut-être donner ce truc à examiner. On n'est pas sur de qu'il va se passer après tout.

- Hey, papa, j'ai pas fait ce chemin pour rien moi ! Je veux voir ce qu'il y a dedans ! Et puis j'ai même eu une piqure. Elle tend son bras afin de montrer l'hématome qui atteste ses dires.

Alex qui est resté silencieux à maugréer et ruminer dans son coin se lève de sa chaise.

- Paul bon sang ! Ce type est mort pour que tu puisses ouvrir ce coffre ! Il te faut quoi d'autre pour que tu aies confiance !

Paul se décompose et se tourne vers sa fille.

Adèle, la bouche entrouverte le fixe avec un regard qui mêle stupeur et incompréhension.

- Il est mort, Monsieur Lacroix ? Finit-elle par dire d'une voix presque atone. Le choc est visible sur son visage.

- Bravo, Alex, grommèle Paul. Elle n'avait pas besoin d'être au courant !

- C'est comme ça que tu règles les problèmes Paul ? Et puis quoi ça ne te fait rien qu'un type est mort dans maison et que personne n'a encore appelé la Police ? Elle n'a pas besoin d'être au courant non plus, j'imagine.

- Écoutes, je voulais juste retrouver ma fille, après...

- Et tu l'a retrouvé, alors maintenant faut qu'on assume.

- Arrêtez de vous disputer ! Hurle Adèle à la limite de l'hystérie

Les larmes ruissèlent à grosses gouttes sur ses joues.

- S'il vous plait, ajoute-t-elle d'une voix étranglée.

Paul se rapproche de sa fille et la prend dans ses bras.

- Écoutes Adèle, oui monsieur Lacroix est mort, mais nous ne connaissons rien de lui. Et si sa dernière volonté était de déclencher une bombe ou un virus ou que sais-je encore, on peut être prudent non ?

- Il l'aurait déjà fait lui même non, dit Adèle dont les sanglots s'atténuent peu à peu. Il a besoin de toi pour ce qui est à l'intérieur, mais on pourrait peut-être déjà l'ouvrir, on ne risque rien.

La porte du motel s'ouvre et un courant d'air s'engouffre dans la chambre.

Paul et Adèle se retournent. Karpov est debout, sur le seuil de la porte.

- Je vais aller à l'accueil de l'hôtel. Je n'ai pas d'intra, mais je compte appeler la police. Je ne dirai rien qui puisse nous compromettre ou attirer l'attention sur nous. Mais on doit bien faire quelque chose, on ne va pas le laisser pourrir là nom d'un chien !

Paul acquiesçe d'un signe de tête. Alex ferme la porte.

- Que veux-tu qu'on fasse Adèle ? J'aimerais juste qu'on se tienne à l'écart des ennuis, tu sais. On ne pourrait pas mettre cette histoire de côté et oublier ces coffres, ces piqures, ces morts.

- Et on ferait quoi papa ? Tu pourrais vivre en sachant que ce monsieur est mort et qu'on n'a rien fait ? Il avait l'air sérieux, tu sais. Il m'a dit que tu étais important. Et qu'on pouvait sauver des tas de gens. Toi qui voulais sortir de ton train-train quotidien, te voilà servi.

- Alex a laissé le coffre regarde. Donne-le-moi, on l'ouvre et si jamais ce qu'on voit ne nous plait pas. Et bien, on s'arrête là, tu continues ton travail pour Psycorp, tu deviens le cervo créateur que tu as toujours voulu devenir et on oublie

À propos de ça Adèle...

- Bon ça marche. Ouvrons ce truc et finissons-en.

Paul se lève et prend le coffre qu'Alex a laissé sur la chaise, puis le donne à sa fille.

Adèle, selon les instructions de Lacroix, focalise une phrase en regardant le verrou.

« Novus Ordo Seclorum ».

Clic. Le coffre s'ouvre et révèle une pilule métallique, et une micro-puce pour lecteur holo.

Paul saisit la pilule, l'examine et la repose dans le coffre. Ensuite, il insère la puce dans son holodeck de poignet.

L'image de Lacroix se matérialise.

- Paul. Ceci est une pilule qui agit directement sur la production de sérotonine. Il est très important que vous l'absorbiez. Mais ne le faites pas seul. La sérotonine peut avoir des effets sur votre moral et votre agressivité. Il faut que vous soyez surveillés. Il s'agit d'un médicament expérimental très puissant. D'ailleurs, je tiens à vous avertir, il se peut qu'à l'absorption votre handicap Gamma soit guéri... définitivement. Quoi qu'il arrive, cet objet ne doit jamais tomber entre de mauvaises mains. Je vous fais confiance, je sais que vous ferez le bon choix. Et je vous prie de me croire que l'avenir de M1 est en jeu.

Adieu, Paul, et excusez-moi de vous avoir trompé par le passé.

À la fin du message, Adèle a les yeux écarquillés.

- Tu te rends compte papa ! Tu vas être guéri !!

Mais Paul ne partage pas l'enthousiasme de sa fille. Toutes ses alarmes personnelles sont allumées.

- Ça n'a aucun sens, ce type meurt pour me guérir. Et comment ce truc censé me guérir pourrait être une menace pour le dôme ?

Et si ç'est une menace pourquoi ne pas le détruire tout simplement, plutôt que me le faire parvenir ? Écoutes Adèle ça cloche sérieusement. Jamais je n'avalerai ce truc sans le faire examiner. Ça pourrait très bien-être du poison. Adèle s'apprête à protester, mais elle est coupée par le bruit de la porte qui claque violemment

Alex entre dans la chambre haletant,

- Vite il faut qu'on parte d'ici hurle-t-il à l'attention de Paul et Adèle.

Et il ajoute

- Adèle, c'est très important. Tu as dit que tu avais essayé de te connecter en tant que Lacroix dans l'alterné c'est ça ? Quand et ou tu l'as fait ?

- Ba ici. Mais je n'ai pas pu le faire longtemps, car je n'avais pas de crédits. Ici tu paies à la minute c'est l'arnaque. Quoi, il y a un problème ?

- Un gros problème oui faut qu'on se barre ! Vite ! Pas de temps à perdre.

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