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Laboratoires

— Surprenant la vue d'ici, s'exclame Phil, alors que le taxi s'approche de la périphérie.

Diane ne répond pas, mais elle acquiesce. La vue est vraiment impressionnante en ce moment alors qu'ils amorcent la descente vers le complexe hospitalier le plus énorme des cinq dômes.

Joyaux unique du plateau Appolon, à l'ouest de M1, la clinique du Docteur Lebal, superbe bâtisse chromée, rutilante sous le kaléidoscope des lumières de la ville, domine de toute sa superbe, les bâtiments inférieurs de la périphérie, qui apparaissent comme autant de fourmis au pied d'un colosse métallique.

Depuis l'imposant édifice central, l'ostentatoire complexe s'étend à perte de vue et cannibalise l'espace urbain en déployant ses multiples échafauds et tranchées qui s'étendent en rameaux à travers les quartiers.

La croissante expansion de cette ubuesque agglomération de bâtiments a été si fulgurante lors de ces cinq dernières années que les ruines urbaines de la périphérie ont dû être rasées, désinfectées puis sécurisées pour laisser place à cette pieuvre de métal.

— Tu savais que les architectes ont dû revoir l'entièreté de l'infrastructure et ajouter des extensions à la bâtisse principale. Tu vois ici au centre ? C'est la partie névralgique. Elle est toujours sous le contrôle politique de M1. Cet amas de bâtiments anciens constitue le cœur de la clinique historique et reste à sous le contrôle du conseil, hurle Phil à l'adresse de Diane, captivé par le spectacle.

— En revanche, le reste du complexe a été étendu en raison de l'afflux de patients attirés par la notoriété du Professeur Lebal. Tu imagines toi ; tous ces nantis désireux de se remodeler le corps, ou d'allonger leur vie ? Cette zone est entièrement privée et c'est unique dans M1... je crois que ça n'existe même pas dans les quatre autres Dômes, finit il par conclure.

Diane sourit en coin. Elle sait que le professeur n'a rien d'un mécène ou d'un philanthrope, et seuls ceux qui occupent une place importante dans la société des dômes comptent parmi ses patients. Certains viennent même de la lointaine M-5 uniquement pour bénéficier des opérations du Docteur.

Le taxi survole une marée humaine qui se presse vers le bâtiment central puis les dépose aux abords près de l'entrée du parc entourant le complexe. Une fois à terre, ils peuvent mesurer l'étendue gigantesque sur laquelle courent les bâtisses flamboyantes de la Clinique. La superficie totale égale celle de plusieurs quartiers de M1 et les différents bâtiments sont tous reliés entre eux par un réseau transtubien teslaique privé. Outre les différents centres de soins spécialisés dans le traitement de maladies ou de remplacements chirurgicaux, le complexe Lebal possède des zones plus exotiques proposant des activités diverses comme des visites interactives du corps humain, des plongées sensorielles, des retranscriptions d'arènes à virus.

Le parking est bondé et plusieurs véhicules sont garés en dehors de la zone légale. La plèbe qui s'est amassée autour de l'entrée compte en fait assez peu de vrais malades. La quasi-totalité des centres est ouverte au public et très souvent visitée ; à vrai dire moins par les patients que par les curieux. En fait, il y a toute une industrie du loisir greffée au centre Lebal que dans les médias, certains appellent parc Lebal, ou encore le cirque Lebal.

C'est la fin de la journée, mais pour autant la foule mixte de patient et visiteur ne semble pas se tarir : les files pleines serpentent autour des attractions.

Diane se dirige vers son objectif d'un pas rapide et Phil lui emboite le pas. Arrivée devant les gardes postés devant la porte d'entrée du parc Diane présente son badge officiel de la police de M1. Le garde acquiesce d'un geste de la tête et les laisse passer.

Ils se retrouvent alors  dans le parc bondé de monde qui entoure le bâtiment principal. Diane n'a pas l'intention de se joindre aux badauds qui attendent qu'une navette se libère pour commencer la visite du complexe.

Elle se jette dans la meute et joue des coudes et de son autorité pour se frayer un chemin suivi de Phil qui la talonne de près. Elle essuie quelques protestations et grommellements, des insultes se font entendre dans la foule impatiente.

En pénétrant dans la navette Diane remarque qu'elle est auto pilotée.

L'enquêteuse s'assoit sur un banc et consulte son holoplan, pendant que Phil, de son côté, est captivé par une animation holographique qui retranscrit une partie du dernier combat entre le virus Lebal et le système de défense minéral.

— On va passer par le laboratoire central, dit Diane. Ensuite on bifurque vers le quartier ouest. Cela permet d'éviter la zone touristique et puis on contourne le bâtiment principal, cela fera gagner du temps. Je n'ai pas envie de m'éterniser ici.

Diane tapote sur l'épaule de Phil qui est happé par le spectacle.

— Hey ! tu m'écoutes ?

— Oui Diane, j'ai compris, dit-il sans se retourner pour autant.

Les derniers passagers se tassent dans la navette, qui démarre une fois bondée.

— Tu penses qu'ils vont collaborer, demande Phil.

— Franchement, je ne parierais pas là-dessus. Je n'ai pas aimé cette histoire de documents falsifiés. On nage en eaux troubles où la législation se confronte aux intérêts des puissants. Mais, top secret ou pas, validé par le conseil ou pas, je ne me laisserai pas désarçonner, d'autant que mon flair m'indique un truc de louche...

— Donc tu veux les prendre par surprise, même si on n'a pas d'autorisation légale. Jamais ils ne vont nous laisser entrer.

— T'inquiètes pas pour ça, le coupe-t-elle. J'ai ça... ça suffira ». Diane sort alors un petit engin de son vieux cuir.

Phil manque de s'étouffer.

— Tain Diane, mais c'est un putain de truc illégal ça, merde tu peux t'attirer des ennuis, déjà que t'es...

—... sur le bord de me faire virer ?

Phil a l'air gêné.

— Ouais, enfin je t'aime bien Diane sérieusement et tu le sais non ? Mais j'aime aussi mon poste... Alors, savoir que tu vas utiliser ce truc ça me rend nerveux...

— Je te couvrirai et je dirai que tu n'étais pas au courant... et puis tu fais confiance à mon flair ou pas ?

— A ton flair oui, à tes méthodes moins, mais bon OK... on va dire que je te suis ; façon j'ai pas le choix.

Diane range le falsificateur dans la poche interne de son blouson et renoue ses cheveux.

— Bien, t'auras juste à parler un minimum et à me laisser faire... relaxe maintenant, il ne faut pas que tu sois nerveux, fini-t-elle par dire.

Une fois débarqués, ils opèrent exactement selon les directives que Diane a planifiées. Dans un premier temps, ils évitent l'entrée réservée aux visiteurs où sont appliqués les holo tatoo pour les touristes de la journée, et coupent à travers les parcs de l'hôpital en prenant le soin d'éviter les caméras pour se diriger vers le laboratoire, et se tenant à distance de l'impressionnant bâtiment central.

Bien sûr, à un moment donné le jeu de cache-cache devra finir et Diane sait qu'elle y trouvera tout ce qu'un laboratoire hautement sécurisé, complètement isolé du circuit des visiteurs et des patients peut compter comme dispositif de sécurité létal. Et pour cause, on y soigne aucune maladie : on y crée des virus. D'après les sources, c'est ici qu'officie le professeur Lacroix. Du moins selon les derniers registres.

Les dossiers indiquent aussi que la plupart des virus conçus dans ces laboratoires sont destinés aux arènes des différents dômes, mais on y travaille également sur le remède contre la grande pandémie : sans succès jusque-là.

Diane précède la marche, tandis que Phil, moins à l'aise s'efface derrière elle, malgré sa grande taille.

Afin de ne pas emprunter le réseau transtube destiné au personnel, ils doivent marcher pendant presque vingt minutes pour rallier la zone sécurisée.

Phil dégouline , éprouvé par le pas pressé de la marche imposée par Diane. Des auréoles en dessous de ses aisselles témoignent de cet effort, à tel point que lorsqu'ils arrivent à proximité des portes, Diane lui tend un dissipateur olfactif. Son intolérance presque maladive aux mauvaises odeurs a atteint son seuil critique. D'abord surpris et puis gêné, Phil accepte et s'asperge. 

Il lui tend.

— Non-garde le, j'en ai d'autres.

Un rapide coup d'œil à son holo de poignet indique qu'ils sont au bon endroit cela est confirmé par la présence de deux gardes — Des humains a priori — stationnés devant les portes en métal du laboratoire de l'aile est. Une caméra ainsi qu'une tourelle automatique de gros calibre sont pointées sur eux.

Ça passe ou ça casse !

Diane sort son badge et lorsqu'ils avancent vers elle. Le plus massif des deux, un gorille au nez en choux fleur, lui fait signe de stopper.

— Le laboratoire est une zone sécurisée de type 4, avez-vous un laissez-passer ?

Diane a préparé ce moment dans sa tête au moins une bonne dizaine de fois. Sans hésiter, elle présente son document falsifié, portant le sceau du conseil interdôme.

— J'ai mieux, voici un mandat m'autorisant à une fouille complète des lieux ainsi qu'à exploiter le personnel, c'est à dire vous, si le besoin s'en fait sentir.

Le plus gros lit alors le document sans laisser transparaître la moindre émotion. À la fin de la lecture, il reste perplexe un bon moment, puis appelle son collègue, un petit brun trapu et musclé

— Hey Pat' vient voir. T'as déjà eu ça toi ?

Le petit semble tout aussi perplexe que son collègue et ses yeux trahissent une incompréhension totale.

Après avoir lu, ou tenté de le faire, le document il d'adresse à Diane.

— Écoute, je vais appeler mon supérieur et...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase.

— Non, c'est vous qui allez m'écouter, si vous faites ça, je risque de manquer ma cible, j'ai une enquête à mener ici, avec un potentiel suspect. La moindre alerte et mon enquête risque d'être compromise. Ce papier stipule que vous ne devez en aucun cas entraver les forces de police ni laisser fuiter le moindre bruit, et puisque vous m'avez l'air intelligents je vais me permettre d'être claire avec vous.

Si vous appelez votre supérieur, vous allez compromettre la discrétion de ma démarche et à ce moment là, je vous garantit que vous aller vous retrouver à nettoyer des merdes dans les quartiers sombres de la Ruche.

Les deux gardes échangent un regard, hésitent, puis le plus massif redonne le document.

— Bien, vous pouvez passer, par contre vous devez porter ce gamma traqueur sur vous. Mesure de sécurité, on doit pouvoir vous suivre à la trace dans le complexe.

Diane acquiesce et s'approche d'eux en dégageant les quelques cheveux qui lui tombent sur le front.

— Bien, équipez nous, mon collègue et moi, dit-elle.

Les deux gardes placent le dispositif autour de leur tête.

Diane et Phil sont ensuite invités à entrer dans le sas de décontamination. Phil qui est tendu par la tension et le stress se relâche un peu.

— Je n'arrive pas à croire que ça ait fonctionné, lâche-t-il en chuchotant une fois sortis de la chambre de décontamination.

— Chut, le coupe Diane, en pointant le gamma traqueur qui cercle son front.

Phil acquiesce en silence, il a compris que dorénavant, il faudra jouer serré et se faire le plus petit possible.

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