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La chasseresse

 L'atmosphère est tendue,  le reste de l'équipe  est campée dans l'expectative ; muette. 

Diane, se sent acculée : cet enregistrement est peut-être l'ultime point d'amarrage qui lui permettra de continuer l'enquête. Sans progression ce soir, elle se sait vouée à tomber en disgrâce et condamnée au lynchage.

Elle détache la montre du poignet du corps.

— Bon... quelqu'un pourrait m'analyser ce truc ?

Marc saisi la montre holo et la donne à Ted, le synthé expert en technologie.

En deux secondes à peine, l'androïde dresse une liste complète des vidéos et photos diffusées sur l'appareil.

— J'ai fini mon extraction, mademoiselle Shalk, puis je procéder a une projection ?

Mademoiselle. Le droïde est bien le seul à l'appeler de la sorte. 

— Oui, projetez-moi ça sur ce mur-là. Elle désigne un pan de mur blanc du salon, seul endroit de la maison, qui n'est pas couvert d'art cyber de mauvais gout.

— Et commencez par la plus récente, ajoute-t-elle.

— Il n'y a qu'une séquence pertinente, sauf si vous trouvez un intérêt aux paysages paradisiaques, la séquence en question date d'hier, ajoute le droide.

Diane fait un signe de la tête.

Les premières images sont projetées et tous fixent avec attention le mur du salon, espérant avec force y déceler le moindre indice. Marc a les lèvres serrées et plisse le front, tandis que Mathieu dodeline de la tête, accompagnant les mouvements de caméra.

L'enregistrement montre la cuisine de la victime, balayée en saccades maladroites par le cinéaste en herbe. L'image finit par se stabiliser une fois que la montre-projecteur est posée sur l'ilot central. On aperçoit alors Reynald Hawnkins qui plante sa tête devant l'objectif, le regard malicieux et le sourire charmeur.

Bel homme !

— Aujourd'hui est un jour spécial, ma chérie, car je te livre en avant-première, une recette concoctée par mes soins... avec des ingrédients bio et frais.

Il s'éloigne alors de l'objectif ; il est juste vêtu d'un peignoir en soie noire.

Et bien foutu... dommage.

Le reste du film montre Hawkins, se livrant à un pathétique ballet, surjouant le rôle du mari attentionné. S'en suit une démonstration culinaire de haute voltige.

Diane serre les poings. Rien d'utile. Du temps gaspillé.

— C'est tout ? Mais putain y'a rien là, peste Mathieu.

— Tu t'attendais à quoi ? réplique Marc agacé, à voir le tueur nous faire un signe ?

Le ton monte assez vite entre Marc et Mathieu ; un bruit de fond pour Diane qui reste concentrée.

Elle est impassible, dans ce chaos sonore, absorbée dans ses pensées, le regard fixé sur le pan de mur. Elle a l'intuition que quelque part dans cette vidéo insignifiante se trouve la clé.

Elle doit trouver.

Elle va trouver.

— Ted, repasse-moi la séquence. Et vous deux fermez vos gueules ou je vous vire.

— Vas-y Ted, continue.

— Bien mademoiselle Shalk.

Elle visionne l'enregistrement deux fois de plus. Cette fois-ci, elle porte son attention au moindre détail et décortique la moindre scène. Balayement de la caméra, aperçu de la cuisine, plan fixe sur la victime qui cuisine. Fin du film. Rien.

— Image par image Ted, depuis le début.

Et les images défilent une par une, sur le pan de mur blanc, analysées par l'œil scrutateur de l'enquêtrice.

— Stop. Voilà reste sur ce plan.

Sur cette image, la cuisine est visible dans sa globalité.

Diane se rapproche du mur, et fait courir son index sur chaque élément de la cuisine. Étagère, ilot central, bar... elle tape à nouveau du doigt et le pointe sur le bar.

— Ted, agrandis-moi cette zone et amplifie la netteté s'il te plait.

Une fois l'image mise au point, Diane peut immédiatement comprendre ce qui la chiffonne depuis le début.

Tout devient enfin clair pour elle, et son visage fatigué, pour la première fois en six mois, rayonne de vigueur et de clarté.

Diane se retourne et interpelle son équipe.

— Hé, les gars, vous pouvez me dire ce que vous voyez sur cette image ?

Tous arrêtent leur discussion en cours. Au ton employé, ils comprennent qu'elle vient de trouver un indice. Alors, pour eux il s'agit désormais de faire bonne figure et surtout de ne pas se ridiculiser.

Ils observent l'image fixée sur le mur, se concentrant sur les détails. 

—Ce bar, vous pouvez m'en dire plus ?

C'est Mathieu qui tente sa chance le premier

— Y'a rien sur ce bar, mis à part une bouteille de whisky, un verre, un citron.

— Tu vas me faire l'inventaire de ce qu'on voit ou bien tu vas me faire une proposition Mathieu.

Diane a cette étrange lueur dans le regard et ce sourire énigmatique. Tous reconnaissent la Diane qui  prend plaisir à tourmenter son équipe, et savoure chaque erreur ou moment d'hésitation.

Mat secoue la tête et se renfrogne.

— Allez je vous donne un indice... ça n'a rien à voir avec ce que Mathieu vient d'énumérer.

Marc reprend alors le flambeau.

— Là, Y'a un hologamma sur le bar.

— Mais encore ? insiste Diane.

— Y'en avait pas lorsqu'on a fouillé les lieux. J'en mets ma main à couper.

— Exact.

— Oui ! Le tueur a eu peur qu'on puisse retrouver son empreinte gamma, c'est évident en fait... Madre Dios ! s'exclame Mathieu

— Bien bien, on sait donc qu'il y avait un indice, mais qu'il a disparu. En quoi ça nous avance ? questionne Marc.

— Vous êtes à côté de la plaque... je vais vous expliquer.

Diane pointe l'hologamma.

— Vous avez remarqué que cet objet avait disparu, et que donc le tueur l'avait embarqué, soit. Mais cette image-là nous révèle une information capitale sur la victime ainsi que la raison pour laquelle il a soudainement interrompu sa préparation dans la cuisine.

Diane observe son équipe et reprend :

— Voyez, le témoin lumineux sur l'hologamma nous indique qu'il est en marche... pourtant, regardez attentivement.

Silence.

— L'hologamma, ne renvoie rien. Marc et Mathieu ont parlé en cœur.

Diane opine du sous-chef.

— Voilà donc ce qui s'est passé, reprend Diane. La victime n'interagissant pas avec les Gamma devices, et pourtant possédant un hologamma s'est retrouvé surpris lorsque celui-ci a réagi à une présence dans la pièce. Il a ensuite quitté sa cuisine... et rencontré le tueur.

— C'est étrange que le tueur se soit fait surprendre, ajoute Marc circonspect, jusqu'à présent il n'a commis aucune faute.

— Trés juste, peut-être a il été surpris de voir

— Une surprise impliquerait que le tueur soit au courant du handicap de sa victime.

— Ça va plus loin que çà, le coupe Diane. En fait, je crois que le tueur choisit ses victimes pour cette raison.

Diane sourit. La jeune enquêtrice tient sa piste et pour la première fois depuis sa longue traque, elle a retrouvé sa posture préférée : la prédatrice.

Mais la donne vient de se compliquer. Le tueur est enfin dans sa ligne de mire et ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'elle ne l'atteigne, mais son flair lui indique que sous la surface et les apparences, se cache une vérité bien plus complexe.

Quoi qu'il en soit, son équipe a bien travaillé, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir. Diane hésite.  Doit-elle les congédier ou les faire bûcher encore un peu plus ?

— Vous pouvez rentrer chez vous, tous, vous avez bien bossé, mais demain je veux que vous m'épluchiez les anciens dossiers. Si c'est comme je le pense, on trouvera un lien entre les victimes. Je ne serais vraiment pas étonnée qu'on découvre qu'ils souffrent tous du handicap gamma.

Constatant que ses hommes ne bougent pas. Elle reprend :

— Allez-y, rejoignez vos pénates, avant que je ne change d'avis !

1 h 30 du matin.

Il est dans ma ligne de mire,  Cassandre. Je le tiens !

Cassandre ne répond pas.


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