Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

L'Oncle

Paul frappe à la porte du vieil hangar.

Pas de réponse.

— Tu crois qu'il est la ? demande Adèle.

— C'est vrai que maintenant que j'y pense c'était pas malin de ma part. On aurait du le prévenir.

— Qui est là? demande une voix sèche et grave.

— C'est Paul... et Adèle.

— Vous pouvez entrer !

Adèle pousse la porte, avance d'un pas dans l'embrasure et agite sa main.

— Bonjour, Tonton Alex ! 

— Venez rentrez ne restez pas plantés, grommèle l'oncle dans sa longue barbe hirsute.

Il porte une une grosse pile de linge qu'il pose sur une vieille moto.

— On n'en a pas l'intention Alex, crie Paul par-dessus l'épaule de sa fille. Et bonjour au fait !

— Oui oui, bonjour, c'est ça ! Allez mettez vous à votre aise, je vais faire du thé.

Le vieux Karpov, vêtu d'un bas jogging violet recouvert de grosses chaussettes blanches au niveau des tibias,  se précipite vers la cuisine et manque de trébucher sur un vieux tapis persan roulé.

Adèle regarde son père avec une mine de dégoût. Paul sait que l'épisode du thé n'est pas du goût de sa fille.

Alex, se démène avec ses casseroles pendant que ses invités s'affalent dans le vieux divan poussiéreux.

Sur la table basse en verre, sur laquelle son père fait désormais reposer ses pieds, Adèle remarque la présence d'un anti stress en chair synthétique, dont elle s'empare illico.

« Aieee » « Ouillllle »

La boule de chair pousse un cri sous la pression des doigts.

— Ha tu n'as pas pu t'empêcher hein ! la raille Alex qui revient vers eux une théière vide à la main.

— Nan... mais surtout je suis étonnée que t'aies un truc pareil, toi qui est un anti techno.

— Pouah, j'ai dégotté ce bidule dans une vieille brocante dans la périphérie de M-3, y'a ptet deux mois. Je l'ai acheté à un autre immunisé qui avait piqué ça dans une mallette trouvée sur une ancienne route... enfin bref, ça m'amuse bien. Cela m'aide surtout à supporter la bêtise humaine, et crois-moi j'en ai besoin.

Paul curieux, saisit la boule et la fait couiner à son tour.

— Fais attention, on y prend goût. Tiens et si tu appuies en dessous t'auras même le droit à un bruit de cochon.

« weeee » « weeeeeeeeeeeeeeeeee » couine la boule de chair

— Bon sinon, reprit Alex en s'essuyant les mains humides sur son T-shirt troué. Vous êtes venus juste pour parler avec le vieil Oncle ? Ou bien... vous avez un truc derrière la tête ? Ça fait bien un mois que je ne vous ai pas vu !

Adèle et Paul s'échangent une œillade complice. Paul sort l'objet métallique et le pose sur la table basse.

Les yeux de Karpov s'écarquillent et il sourit comme un enfant devant un paquet de bonbons.

— Hooo ba ça alors, je veux bien être esmasculé sur le champ ! s'exclame le vieil homme.

Il pose la théière et s'empare alors du singulier objet. Il le scrute dans tous les sens, le palpe, le soupèse.

— Pas un trop vieux modèle, bel ouvrage, finement travaillé. Tu vois là les crochets, et les billes sur le côté. Ce truc n'a pas plus de cinquante ans.

Il ne cesse de le manipuler et tripoter dans tous les sens.

— Si tu le dis. Paul semble autant sceptique que blasé.

— Mais au risque d'être abrupt tu peux me dire c'est quoi ? poursuit-il.

— Tu plaisantes, le railla Karpov, tu ne sais pas ce que c'est ?

Paul se rembrunit, piqué dans son orgueil.

— Non, non je ne sais pas tout, et puis c'est bien trop vieux pour que je le sache.

— C'est un coffre, ou plutôt un coffret personnel. J'ai juste un doute sur le modèle, le mécanisme... Humm... Étrangement le mécanisme est plutôt récent. Si ce n'est pas indiscret, t'as eu ça où ?

— Par courrier, et c'était adressé à papa, c'est un coffre ? Un trésor est peut-être dedans ! intervint Adèle qui ne sait pas rester à l'écart d'une conversation bien longtemps.

— Tiens c'est plutôt étrange, évidemment je devine que vous ignorez qui l'a expédié.

Paul et sa fille haussent les épaules.

— À vrai dire, ça m'intrigue un peu, ça a de la valeur au moins ? j'ai peut-être gagné un lot ou un truc dans le genre.

Alex se fend d'un sourire moqueur.

— Désolé, si tu veux te faire de la thune avec ce bidule, car ça ne vaut pas un pet de rat. Enfin l'objet en lui-même, ce qu'il contient, j'en sais, rien ! Ça te dérangerait de me le laisser pour que je l'étudie un peu plus ?

Le vieux ponctue d'un clin d'œil.

— Quoi tu veux que je te donne ? s'enquit Paul, légèrement amusé.

— Ho non ! surtout pas ; c'est juste pour t'aider, si ça t'était destiné, cela doit forcément avoir un sens... et un rapport avec toi. Mais si tu me laisses un peu de temps je crois pouvoir en savoir un peu plus, genre la marque, la fabrication... j'ai des documents qui doivent traîner quelque part en haut. Ba tenez restez ici. Faites comme chez vous et ne jouez pas trop avec la boule qui couine.

Joignant le geste à la parole, Parkov grimpe alors à l'étage, avec une surprenante vivacité.

Profitant de l'éloignement opportun de leur hôte, Adèle chuchote à l'oreille de son Père.

— Au moins t'auras réussi à lui faire oublier son infect thé maison, c'est toujours ça de gagné. Puis elle pouffe dans sa main.

Paul sourit, mais sa moue réprobatrice fait comprendre à sa fille son désaccord. Leur hôte est certes un peu étrange et décalé, mais n'en reste pas moins très serviable et amical.

Plusieurs minutes passent ou Alex fouille, non sans pester contre son organisation, dans ses nombreux cartons dispersés ça et là. Puis, après une laborieuse recherche, un cri de victoire et de délivrance retentit dans l'appartement.

— Voilà, j'ai trouvé, dit Parkov en descendant en hâte l'escalier en colimaçon. Avec ça, je vais pouvoir trouver la référence. C'est une foutue bible. L'encyclopédie des objets désuets en dix volumes par Alex Karpov.

Il lance l'épais classeur vers Paul, qui l'attrape de justesse. Manquant de renverser une caisse de vieux clous, posée sur un accoudoir du sofa.

— Pose-le sur la table, j'amène les boissons.

Paul feuillète rapidement le classeur pendant qu'Alex ramène la théière fumante.

— C'est quoi au juste tous ces rapports et ces feuilles ? Tu collectionnes aussi ce genre de truc ?

— Ça ? C'est l'histoire. Rien de moins. Déjà le papier est rare de nos jours... Et si les forêts s'en portent mieux, l'humanité a perdu l'un de ses fondamentaux. Quelle tristesse.

— Perdu ? Je suis loin d'être d'accord. On communique autrement, coupe Adèle. Ondes, supports numériques, et même les banques de mémoires organiques, et surtout tout le monde possède un neurotranscripteur ou un deck de nos jours.

— Pas tout le monde non. Moi je n'en aurai jamais. Mais encore, là n'est pas le problème. L'écriture sur un support papier a permis la transmission de savoir, et a transcendé son éphémère existence. Je suis d'accord, on stocke notre savoir, mais rien n'est matériel. Si l'humanité disparaissait, comment pourrait on extraire l'information de nos cervo bidule et onde machin truc ? Le papier lui – Alex tapote avec insistance sur son classeur – reste.

— Oui comme dans la grande bibliothèque d'Alexandrie tu veux dire ? ironise Adèle.

— Évidemment si on prend directement le contre-exemple, maugrée Alex.

— Tout comme toi, proteste Adèle, qui commence à faire sortir la lionne. Si l'humanité laisse un coffre à savoir, elle aura certainement le bon sens de laisser un jeu de clé avec non ? Pourquoi systématiquement penser que l'homme œuvre contre lui-même ! C'est désespérant comme posture !

— Bon... en parlant de clé ! on s'écarte du sujet ! À ce moment précis, Paul ressent le besoin de jouer le médiateur et recentrer le sujet autour de son histoire, avant que la discussion ne s'envenime.

Alex a le sourire aux lèvres, amusé par passion de la jeune fille.

— C'est une sacrée p'tite bonne femme que tu as là, Paul. Elle a un caractère de cochon.

— Ne m'en parle pas, elle vient juste d'enfumer mon appartement pour m'extirper de mon travail.

— Hey, ne faites pas comme si je n'étais pas là... et alors ce coffre, ça raconte quoi, demande Adèle mi boudeuse, mi-impatiente.

Une fois que tous sont confortablement installés dans les canapés, Alex leur montre une photo d'un modèle ressemblant trait pour trait au leur.

— C'est une Praxton, ce modèle existait encore il y a cinquante ans, même si son utilisation se raréfiait. Ce n'est pas truc banal. De mémoire, il me semble que l'ouverture est équipée d'une puce ADN, une sécurité supplémentaire, associant la clé, la serrure, et l'utilisateur. Mais là le modèle a été changé. Regardez par rapport à la photo.

Adèle et Paul semblent un peu perdus.

— Le mécanisme d'ouverture est assez récent, il fonctionne par scan d'ondes cérébral.

— Ha ben super, me voilà bien avancé, dit Paul. Donc quelque part on m'envoie un coffre, que je ne pourrai jamais utiliser. J'avoue là, j'ai beau creuser, je ne vois pas l'intérêt. C'est une blague, une stupide blague qui me fait perdre mon temps.

— C'est stupide oui, fait remarquer Adèle. Pourquoi ne pas donner le mode d'emploi dans le colis. Remarque, l'expéditeur ne savait peut-être pas que papa était handicapé Gamma.

— Je ne sais pas... Peut-être que l'expéditeur veut que vous vous creusiez un peu la caboche, comme une sorte d'énigmes. Peut-être que vous devez trouver quelqu'un qui pourra l'ouvrir ?

— Ouais, hé bien, je n'ai pas vraiment le temps de jouer aux puzzles, j'ai une masse colossale de travail à finir. Paul consulte son cervoc de poignet. D'ailleurs, on ne va pas trop s'éterniser. Et joignant le geste à la parole, il se lève.

— Bien écoutes, si tu veux, j'ai un lecteur de puce, un vieux décrypteur qui doit trainer dans mon fourbi. Je pourrais l'analyser et voir ce que ça donne. Laisse-la-moi et je te recontacterai, dès que j'aurai une piste.

— Par pigeon voyageur ? ironise Adèle, moqueuse.

— Écoute, tu n'as qu'à la garder et l'analyser oui, moi je n'en ferai rien de toute façon.

— Bien, répond Alex. On se voit bientôt. Faites attention à vous.

Non ; Alex ne fait pas attention aux tasses de thé restées intactes. Il est ailleurs, quelque part il sait que l'envoi de ce colis n'est pas dû au hasard.

L'expéditeur doit forcément connaître le lien.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro